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12 juin 2009 5 12 /06 /juin /2009 07:50

Livre de Pascal BonifacePar Jean-Claude Lefort

Le livre de Pascal Boniface, « Vers la 4ème guerre mondiale ? », est une alerte « rouge » basée, comme le font les « scientifiques », non pas sur des hypothèses mais sur des faits réels, prouvés et incontestables. Sa conclusion : l’épicentre de tous les dangers mondiaux qui nous guettent aujourd’hui c’est cela, le conflit israélo-palestinien. La centralité de ce conflit pour le présent et l’avenir du monde est clairement établie.

Il est assez rare, et même exceptionnel, que des auteurs puissent publier, quatre ans après la sortie d’un premier livre nous alertant sur les risques patents du déclenchement d’une guerre mondiale, une version nouvelle de leur livre initial. Une version certes actualisée mais non pas modifiée en ses fondements. Quand on peut s’adonner à cet exercice, c’est que l’auteur du livre initial voyait juste – « terriblement » juste en l’espèce – et que les événements nombreux survenus depuis, qui auraient pu faire fondre son raisonnement comme neige au soleil, sont venus au contraire renforcer son opinion et ses analyses prémonitoires, en quelque sorte. C’est assez rare pour être souligné d’emblée car combien de livres sont éphémères en cette matière.

C’est ce que vient de faire Pascal Boniface, directeur de l’IRIS, avec la sortie, non pas revisitée mais actualisée, de son livre fondamental : « Vers la 4ème guerre mondiale ? »*

La question qu’il pose, ou plutôt la démonstration rigoureuse qu’il fait, aboutissant à cette interrogation en forme d’affirmation suspendue, car si tout est possible rien n’est jamais fatal, est suffisamment sérieuse pour que les médias, qui connaissent les travaux de l’auteur, son sérieux, ses sources d’information incontestables, les médias donc devraient lui ouvrir tout grand leurs plateaux, leurs micros ou leurs colonnes pour qu’il s’explique. Il n’en va rien de moins, en effet, que de l’existence humaine sur la planète, et dans le « meilleur » des cas du devenir chaotique mais durablement dangereux des relations internationales. Au lieu de cela, c’est un silence assourdissant.

C’est une question sérieuse, s’il en est, mais le simple citoyen est loin de mesurer qu’elle se pose aujourd’hui et qu’elle n’est pas du tout résolue dans un sens qui pourrait l’amener à être soulagé. Alors on préfère lui offrir les jeux du cirque, le Loto, le « Qui veut gagner des millions ? » et autres anesthésiants du même acabit.

On est donc amené logiquement à se poser la question : mais pourquoi donc sur un sujet aussi sérieux et vital, cette chape de plomb ?

La lecture de ce livre nous apporte une explication qui est loin d’être flatteuse pour ces censeurs irresponsables : les stratégies mises en œuvre aujourd’hui par les puissances dominantes – qui sont donc délibérées – ne sont rien de moins que porteuses, en toute connaissance de cause, d’une guerre mondiale.

On pourrait se dire : « Mais c’est trop grave, il faut alerter l’opinion ! ». Ce serait logique si, comme il serait normal, on veut empêcher que le pire ne se produise. Mais si on le faisait, alors on ne verrait que trop que leur responsabilité est manifeste et accablante. Et évidemment il faut cacher cela au « bon peuple ».

Pascal Boniface, avec son livre, rompt le silence contenu en lui. On le sent à le lire. Son livre est une alerte « rouge » basée, comme le font les « scientifiques », non pas sur des hypothèses mais sur des faits réels, prouvés et incontestables. C’est pourquoi, pour peu que son livre soit largement connu par l’opinion publique, celle-ci se mobiliserait pour empêcher absolument cette folle course vers « l’abîme déluge » que les « Grands qui nous gouvernent » nous préparent. Sciemment. Mais bien loin de tout regard. Secrètement, presque.

Je ne veux ni ne peux ici résumer ce livre, un livre dense mais d’une lecture aisée et accessible au plus grand nombre. Ce n’est pas du BHL ou du Glucksmann qui vous embrouillent pour peu que vous parveniez à les lire. Il leur échoit de rendre présentable ou acceptable ce qui ne l’est pas ! Contorsions verbales confuses et mensongères poudrées de philosophie de bazar font le reste. Incompréhensibles à l’évidence, ineptes de manière flagrante, égocentrés à coup sûr mais qu’importe, ils ont « table ouverte » à TF1 ! Notamment.

Je ne résumerai pas, car je ne le peux, ce livre d’opinion et de géostratégie d’autant plus que mon message principal, après avoir lu ce livre d’une traite, est simple : « Courez vite l’acheter ! Organisez des rencontres avec l’auteur ! Faites la chaine pour la paix ! Et vite, car il y a urgence. »

Mais on comprendra, que dans des temps pas si anciens, ayant suivi avec une attention toute particulière ces questions à la « Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale », je décide d’écrire – ce qui est très rare – une présentation de ce livre.

En effet, Pascal Boniface évoque avec son travail couché sur papier « une quatrième guerre mondiale ». Pourtant il n’y a pas eu de 3ème ! Si, la « troisième » s’étant terminée dans un fracas inévitable avec la fin du monde bipolaire – Est-Ouest. Elle n’a cependant pas, fort heureusement, donné lieu à une guerre « chaude ». Les camps en présence à l’époque étaient également équipés militairement et non sans heurts ils se sont tenus en respect jusqu’à ce que l’un des deux chute sous le poids de ses propres contradictions avec un coup d’épaules, pour accélérer le mouvement, de la part de l’Ouest. Celui-ci s’est empressé de déclarer « la fin du monde », pas la fin physique du monde mais la fin de l’histoire en termes de choix différents autres que le modèle triomphant.

Cette « quatrième guerre mondiale » dont parle, pour nous alerter vivement, Pascal Boniface, est bien différente de la précédente.

Depuis que le monde n’est plus lisible comme il l’était avant avec sa grille de lecture simple, bipolaire et binaire – Est contre Ouest – « on » a introduit une nouvelle dimension autrement moins claire, autrement moins définissable et atteignable, une course contre un adversaire qui peut durer des lustres. Un adversaire sorte de « furet » qui est passé effectivement par ici et qui à coup sûr repassera par là.

Car il faut toujours un ennemi pour régner en maître. Dans son livre, Pascal Boniface rapporte cette phrase qui ne manque pas de sel, d’un conseiller diplomatique de M. Gorbatchev, Gueorgui Arbatov de son nom, annonçant malicieusement en 1987 à ses interlocuteurs américains : « Nous allons vous rendre le pire des services : vous priver d’ennemi. »

Mais l’ennemi nouveau est vite arrivé, pour les Occidentaux, sorti tout droit de quelque école de Chicago ou d’ailleurs : le « choc des civilisations », le monde musulman et l’Islam, seraient devenus l’ennemi. Et pas n’importe lequel. Un ennemi particulièrement dangereux et très différent du précédent, car insaisissable, divers, une nébuleuse non organisée à la manière d’une armée. Un point commun à cet ennemi : il est classable dans la rubrique par eux concoctée de « terroriste ». La version « douce » de cette thèse étant : « Non pas que tous les musulmans soient terroristes, mais tous les terroristes sont musulmans. », comme le note Pascal Boniface.

Et de fait des événements tragiques sont intervenus, notamment aux USA, en septembre 2001. Pour la première fois, un Etat à l’apogée de sa grandeur a été frappé en plein cœur. Ce qui indique que la supériorité militaire ne fait plus tout pour assurer la sécurité. Et depuis, si Ben Laden n’a (curieusement) toujours pas été attrapé, face à cet « adversaire », une seule réponse basée sur la force a été mise en œuvre. Une politique qui, comme le remarque l’auteur, n’a qu’une façon d’aborder le problème : la force brutale des armes. Non pas qu’il ne faille pas se protéger. Mais l’éradication des causes est plus efficace que celle des effets, laquelle provoque une véritable montée de haine contre l’Occident de la part du monde musulman. C’est un engrenage fou qui est à l’œuvre. Fou et dangereux. Plus il y a de coups violents et militaires portés de manière aveugle mais systématique et plus le fondamentalisme monte en écho. Et le terrorisme, prétendument adversaire déclaré.

En toute chose c’est une solution politique qui peut avoir raison et nous éviter le pire, nous dit ce livre. Loin d’éradiquer le « terrorisme » cette politique lui donne une matière propice à prospérer, c’est son engrais. Car la haine qu’elle provoque inévitablement accouche de radicalismes encore plus nombreux.

Mais on retiendra toute son attention sur la thèse centrale de Pascal Boniface. Le cœur du cœur de tout cela, pour lui, c’est le conflit israélo-palestinien. C’est sa thèse principale, que je partage totalement. Il n’affirme pas, il la démontre comme il souligne comment et pourquoi, dans cette optique, Israël bénéficie de cette protection sans faille qui place ce pays au dessus du droit international. Et il est encouragé à le faire puisque ce pays, qui bafoue et foule aux pieds non seulement le droit mais ses propres engagements, connaît une incroyable impunité. Une totale et absolue impunité. C’est un cas unique au monde.

Au terme de son raisonnement, plus exactement de sa démonstration étayée avec soin et rigueur, sans manichéisme d’aucune sorte, Pascal Boniface en arrive à cette conclusion : l’épicentre de tous les dangers mondiaux qui nous guettent aujourd’hui c’est cela, le conflit israélo-palestinien. La centralité de ce conflit pour le présent et l’avenir du monde est clairement établie.

Car avec raison il écrit à propos de ce conflit qui n’en finit pas de durer tandis que la solution est connue mais qu’on se refuse à imposer, uniquement, encore, dans ce cas, et en totale contradiction avec le chapitre VII de la Charte des Nations unies. « La paix est un choix difficile mais hasardeux. Mais l’absence de paix est la garantie de la catastrophe qui ne concerne pas les seuls Israéliens et Palestiniens. Car chaque jour qui passe et qui ne nous rapproche pas de la paix élargit le fossé entre le monde musulman et le monde occidental ». Et l’auteur enfonce le clou : « Cet état de guerre permanent ne sera pas confiné au seul Proche-Orient et au fur et à mesure, il y aura contagion dont nous ferons les frais ».

La nouvelle direction israélienne extrémiste totale (qu’on reçoit sans scrupules sous les lambris dorés de la République) n’a qu’un objectif au demeurant déclaré : frapper l’Iran. Imaginez un instant la somme des réactions qui s’enchaineraient. Pascal Boniface ne pourrait plus écrire de livres, et nous ne pourrions plus les lire. Des livres qui seraient intitulés : « Vers une 4ème guerre mondiale ? » ne seraient plus. Plus de livres de ce type pour nous alerter. Il y aurait une guerre mondiale sans point d’interrogation.

L’avenir du mode contemporain se joue là-bas, et cela on ne nous l’avait pas dit, à ne rien faire pour régler cet « épicentre » de l’instabilité internationale à partir duquel prolifèrent tous les risques encourus.

Allez vite, encore une fois, acheter le livre de Pascal Boniface. Et offrez-le, à coup sûr, ceux qui sont spectateurs d’un monde rendu incompréhensible volontairement, deviendront des acteurs d’un monde qui soit au moins un monde de paix. Et donc de justice. C’est trop sérieux pour s’abstenir de le faire.

Jean-Claude Lefort

Le 1er juin 2009

* Pascal Boniface, « Vers la 4ème guerre mondiale ? », 210 pages, chez « Armand Colin ».

http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=4220#4220


Sur le sujet, tous MES articles - liste :

http://www.over-blog.com/recherche/recherche-blog.php?ref=1080274&query=guerre+mondiale

en particulier: Scénarios, acteurs, buts
http://r-sistons.over-blog.com/article-31673726.html

La guerre comme solution à la surpopulation ! Seule une riposte mondiale des populations peut...  : http://r-sistons.over-blog.com/article-18033524.html

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9 juin 2009 2 09 /06 /juin /2009 16:35
 

Un exemple héroïque
pour les générations actuelles


L’Insurrection
du Ghetto de Varsovie

 


Insurgés juifs du Ghetto de Varsovie.


Il y a 64 ans jour pour jour, le 19 avril 1943, la veille de Pessah, en réponse à l’attaque massive de la Wehrmacht, la Direction de l’Organisation Juive de Combat, créée en juillet 1942, donne le signal de l’Insurrection. Cette Direction est composée de cinq membres : Mordekhaï Anielewicz du Hashomer Hatzaïr en est le commandant ; Marek Edelman du Bund, le commandant en second ; en font également partie Icchak Cukiermann du mouvement pionnier Hekhaloutz, Hersz Berlinski du Poale Sion de gauche et Michal Rojzenfeld du Parti communiste.

Ainsi que le rappelle Marek Edelman, l'un des rares combattants survivants, dans la postface de la réédition de ses « Mémoires du Ghetto de Varsovie » en 2002 :


« La défense du Ghetto n'avait rien d'inattendu. Elle était la suite logique de quatre années de résistance d'une population enfermée dans des conditions inhumaines, humiliée, méprisée, traitée, selon l'idéologie des vainqueurs, comme des sous-hommes. Malgré ces conditions dramatiques, les habitants du ghetto ont, dans la mesure du possible, organisé leur vie selon les plus hautes valeurs européennes. Alors que le pouvoir criminel de l'occupant leur refusait tout droit à l'éducation, à la culture, à la pensée, à la vie, voire à une mort digne, ils ont créé des universités clandestines, des écoles, des associations et une presse. Ces actions qui engendraient la résistance contre tout ce qui menaçait le droit à une vie digne, ont eu pour conséquence l'insurrection. Celle-ci était l'ultime moyen de refus des conditions de vie et de mort inhumaines, l'ultime acte de lutte contre la barbarie et pour la sauvegarde de la dignité. »

Quand, dans une récente interview par le quotidien israélien Yediot Aharonot, la journaliste lui demande si l’insurrection n’était pas une forme de suicide collectif, Marek Edelman s’insurge :

« En nous soulevant, nous avons rappelé notre appartenance au genre humain. En prenant les armes contre ceux qui voulaient nous anéantir, nous nous sommes raccrochés à la vie et nous sommes devenus des hommes libres. »

Et c’est effectivement un message à la fois désespéré, mais aussi de foi en un avenir que la plupart d’entre eux ne connaîtraient pas, que les insurgés adressèrent à l’extérieur ainsi qu’en témoigne ce passage extrait de la « Proclamation du Ghetto au combat » lancée le 23 avril :

« Nous nous battons pour notre liberté et pour la vôtre... Pour notre honneur et pour le vôtre... Pour notre dignité humaine, sociale, nationale et pour la vôtre... »

Durant cette période effroyable de 1939 à 1945, des Juifs se sont battus sur tous les fronts, dans des armées régulières, dans des mouvements de résistance, et dans d’autres ghettos que celui de Varsovie. Mais c’est par cet appel à la conscience des générations futures que l’Insurrection du Ghetto de Varsovie constitue aujourd’hui un symbole. Un symbole dont, malheureusement, beaucoup de ceux qui le commémorent chaque année ont apparemment oublié, ou voulu oublier, le sens.


[Texte extrait de « Points critiques », mensuel de l'Union des progressistes juifs de Belgique, n° 275, avril 2007 – Publié sur le site de RésistanceS – www.resistances.be – le 13 avril 2007]

 

« Nous voulons sauver la dignité humaine »


Mordekhaï Anielewicz, l'un des cinq jeunes combattants des insurgés du Ghetto de Varsovie.

Le soulèvement a commencé le 19 avril 1943, déclenché par 400 insurgés de l'Union militaire juive (ZZW) et environ 40 combattants de l'Organisation juive de combat (ZOB).

Durant les combats environ 7 000 résidents du ghetto ont été tués, 6 000 ont été brûlés vifs ou gazés durant la destruction totale du quartier, les Allemands déportèrent les survivants dans le camp d'extermination de Treblinka et les camps de travail de Poniatowa, de Trawniki et de Majdanek.

L'impact psychologique de l'insurrection du ghetto de Varsovie a été très importante. La résistance a été plus forte que prévue par les Allemands, même si l'issue était certaine vu le déséquilibre des forces.

« My nie chcemy ratowac zycia. Zaden z nas zywy z tego nie wyjdzie. My chcemy ratowac ludzka godnosc »
(« Nous ne voulons pas sauver notre vie. Personne ne sortira vivant d'ici. Nous voulons sauver la dignité humaine »).
Arie Wilner (pseudo Jurek) soldat de la ZOB.

[Texte extrait de la notice sur la révolte du Ghetto de Varsovie publiée sur Wikipedia ]



http://www.resistances.be/varsovie.html
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9 juin 2009 2 09 /06 /juin /2009 16:25

http://juif.org

Contre le choc de civilisations :

M. Barack Obama affiche un changement de ton radical par rapport à ses prédécesseurs vis-à-vis du monde arabe et du monde musulman, comme vis-à-vis du conflit israélo-palestinien, dont la résolution sur la base du droit international est une question centrale. Des mesures concrètes s’imposent pour contraindre Israël à respecter enfin le droit international. L’Europe et la France ont en ce sens un rôle à jouer comme l’exigent de plus en plus nombreux les citoyens.

C’est une véritable rupture de ton avec celui de son prédécesseur que vient d’afficher le président des Etats-Unis, M. Barack Obama, pour sa première visite dans le monde arabe

D’abord, après la politique guerrière mise en œuvre par les néo-conservateurs américains engagés dans une croisade au nom du « choc des civilisations », il en a appelé à une nouvelle ère de relations entre les Etats-Unis et le monde musulman.

Ensuite, estimant qu’une course aux armements nucléaires entraînerait la région dans « une voie extrêmement dangereus e », il s’est prononcé, à nouveau, pour un monde sans armes nucléaires et a assuré que « toute nation -y compris l’Iran- doit avoir le droit d’accéder à la puissance nucléaire pacifique » si elle se conforme au Traité de non prolifération nucléaire.

Le président américain a également réitéré son engagement à soutenir les aspirations du peuple palestinien à la création d’un Etat indépendant, sans toutefois fonder la solution du conflit sur le droit international et en se limitant à la « feuille de route ». Il a de nouveau affirmé que « La colonisation israélienne doit cesser ». Tout en qualifiant les liens entre les Etats-Unis à Israël d’ « inaltérables », il a souligné que « la situation pour le peuple palestinien est intolérable ». Reconnaissant le soutien dont jouit le Hamas auprès d’une partie du peuple palestinien, il l’a en même temps appelé à « mettre fin à la violence », notamment pour « jouer un rôle », « répondre aux aspirations des Palestiniens, et unifier le peuple palestinien ». Il tient là aussi des propos différents de ceux de son prédécesseur. Il ne s’est toutefois pas engagé dans la voie du retrait de ce mouvement de la liste des organisations terroristes ni dans la voie du dialogue pourtant incontournable.

M. Barack Obama tient un discours qui se veut « équilibré ». En fait, alors qu’Israël poursuit l’occupation de la Palestine, première des violences, et que le peuple palestinien résiste au siège insupportable de la bande de Gaza qui se poursuit –depuis plus de trois ans- après vingt-deux jours de massacres, résiste à l’occupation, à la colonisation de la Cisjordanie notamment à Jérusalem-Est, au mur de l’annexion, à l’étouffement économique et social qu’imposent des centaines de barrages militaires, aux démolitions de maisons, aux agressions militaires meurtrières, au maintien en détention de quelque 11.000 prisonniers politiques… le président américain réclame des gestes « de part et d’autre ».

Il n’empêche : les dirigeants israéliens ont vu dans ce discours du président américain une rupture par rapport à la politique de George W. Bush, lequel n’a eu de cesse de soutenir de façon inconditionnelle la politique colonisatrice de Tel-Aviv.

En fait, nul ne doute plus qu’il ne peut y avoir de paix au Moyen-Orient tant que le conflit israélo-palestinien demeure irrésolu ; c’est aussi ce que recommandait en décembre 2006 la commission bipartisane sur l’Irak dirigée par M. James Baker et M. Lee Hamilton, qui prônait une totale réorientation de la diplomatie américaine dans la région et mettait en lumière la centralité de ce conflit.

La paix passe par la mise en œuvre des droits nationaux du peuple palestinien et du droit international.

M. Barack Obama annonce vouloir créer un climat propice à la reprise des pourparlers. Mais cela pourtant ne saurait suffire. Il faut désormais des actes concrets pour contraindre enfin Israël à respecter ses engagements et les résolutions des Nations unies, que Tel-Aviv viole systématiquement depuis plus de soixante ans.

Or, Barak Obama a indiqué ne pas vouloir imposer la paix.

La France et l’Europe doivent s’engager dans la voie de la paix. Les déclarations ne suffisent plus. L’Europe, sous l’impulsion de la France, ne saurait légitiment s’engager dans la voie d’un « rehaussement » honteux de ses relations avec Tel-Aviv. Elle doit au contraire suspendre l’accord d’association avec Israël tant que cet Etat continue de violer le droit international et ses propres engagements. Elle doit intervenir avec détermination pour une véritable conférence de paix fondée sur le droit international, avec des garanties et un calendrier précis d’application. Une conférence est envisagée cet été à Moscou. Ira-t-elle dans ce sens ? Les citoyens, engagés de plus en plus nombreux dans le mouvement de solidarité avec la Palestine et pour la paix, détiennent la clé de l’avenir pacifique de la région et plus largement. Notre association doit y trouver motif à un rehaussement de son action.

Paris, le 6 juin 2009

Sur ce site, à visiter :
http://www.france-palestine.org/

Je vous rappelle que vous pouvez parrainer des petits Palestiniens
ce qui d'ailleurs fera vivre toute leur famille
voir le site http://www.france-palestine.org/

Soutenir aussi contre le 2 poids 2 mesures,
le prisonnier  franco-palestinien injustement détenu
ici http://www.france-palestine.org/

Toutes les dernières nouvelles, analyses etc
abonnez-vous à ce site :
http://www.france-palestine.org/

 

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29 mai 2009 5 29 /05 /mai /2009 02:17
Etudes du Crif
 
Les détours du rapprochement judéo-arabe et judéo-musulman à travers le monde
12/06/08
     
- - Thème: Dialogue


 

 

Ce numéro 14 des Études du Crif sur les détours du rapprochement judéo-arabe et judéo-musulman à travers le monde est un long panorama. Ce texte est trop engagé ? Oui. Il ne dit rien de l’extrémisme, de l’intégrisme, du terrorisme et de l’antisémitisme ? Certes. De plus, il évite de trop s’interroger sur l’efficacité réelle de ce qui est présenté ici. Malgré tout, ce nouveau numéro des Études du Crif a le mérite d’exister, malgré de nombreux passages subjectifs.

Les auteurs de ce texte veulent volontairement taire tout ce qui nous oppose, toutes les récriminations réciproques de l’une ou l’autre partie, pour mettre l’accent sur tout ce qui nous unit, pour permettre à nos enfants d’envisager un avenir plus serein, plus radieux et d’apprendre dès le plus jeune âge la tolérance et le respect de l’autre.
Ne doit-on pas tendre la main ? Ne faut-il pas tenter de réduire les tensions ? Ne convient-il pas de rejeter fermement les stéréotypes ? Ne doit-on pas lutter contre les préjugés ? Les Arabes et les Israéliens doivent ils passer leur temps à s’ignorer ? À se regarder en chiens de faïence ? Ou à s’entretuer ?

Parce que nous pensons que le flot d’incompréhension doit cesser...
Parce qu’il importe de mesurer ce que Juifs et musulmans peuvent faire ensemble...
Parce qu’un jour, les armes devront se taire...
Parce que le heurt des ignorances est insupportable...
Parce que nous refusons le choc des civilisations ou des religions...
Parce que le monothéisme se conjugue à trois voix...
Parce que nous sommes les enfants d’Abraham...
Nous devons nous parler.
Nous devons nous rencontrer. Nous devons réapprendre à nous connaître. Nous devons croire que l’Homme n’est pas voué à ignorer son prochain, mais à penser au devenir de l’Humanité.
Nous devons tout faire pour conforter ce choix : le choix du dialogue.
 
Albert Cohen, Président de la Commission du Crif des Relations avec les Musulmans
Marc Knobel, Directeur de la publication des Etudes du Crif
 
 
Vous pouvez lire l’intégralité de l’Etude du CRIF n°14 en cliquant sur le lien suivant : http://www.crif.org/pdf/etude_14.pdf
(Le document étant assez lourd, le téléchargement prendra quelques minutes)


http://www.crif.org/index.php?page=articles_display/detail&aid=11359&returnto=articles_display/list&tg_id=11&artyd=80



Autre étude du CRIF : L'Antisémitisme sur le NET.


http://www.crif.org/index.php?page=articles_display/detail&aid=11177&returnto=articles_display/list&tg_id=11&artyd=80



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22 mai 2009 5 22 /05 /mai /2009 05:28
Eva : Non-violente, je soutiens tous les combats non-violents.
La cause Palestinienne est la plus juste qui soit. L'oppression israélienne est inqualifiable. Mais la violence engendre la violence. C'est un cycle sans fin. J'exhorte les résistants Palestiniens à combattre l'occupation inhumaine, par des moyens non-violents, très médiatisés. Ils réussiront mieux à se faire entendre, pour moi. Et pourquoi ne pas organiser, au point où ils en sont, une gigantesque grève de la faim, de tout le pays ? Alors le monde verrait en face le visage hideux de son inaction coupable.

Amis Palestiniens, souvenez-vous du combat de Gandhi. Inspirez-vous en. La non-violence active est un atout, une force.

Eva R-sistons


21/05/2009 19:27
Au Proche-Orient, une voie pour la non-violence ?


Dans le village de Bilin, coupé d’une partie de ses terres par le mur de sécurité israélien, des militants palestiniens protestent en refusant tout recours à la violence, un modèle qui fait école alentour


Dans le village de Bilin, des activistes palestiniens non-violents arborent, le 15 mai 2009,  de larges clés rappelant celles de leurs maisons abandonnées lors de la Naq ba, « la catastrophe », vécue par les Palestiniens expulsés de leurs maisons par l’armée israélienne en 1948. (Photo AP/Armangue)

Abdullah Abu Rahme est venu ramasser les dizaines de bombes de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc qui jonchent le sol tout près de la barrière électrique érigée par les Israéliens sur les terres des villageois de Bilin. Jetées dans un sac de jute, elles viendront s’ajouter à celles déjà collectées et placées dans des fûts qui attendent dans son garage. « On les récupère et on réfléchit à ce qu’on va en faire. Je voudrais les réutiliser pour fabriquer quelque chose d’artistique, ou bien des bougies. Une façon de dire aux Israéliens : “Vous tuez nos enfants avec des bombes, avec celles-ci nous allumons des bougies pour éloigner l’obscurité”, c’est-à-dire l’occupation, ainsi que la désignait notre poète national, Marmoud Darwish. »



Abdullah Abu Rahme a 37 ans. Il est l’un des fondateurs du comité populaire de Bilin qui rassemble une trentaine de personnes, tous militants de la non-violence pour la fin de l’occupation. « Lorsque la première Intifada a éclaté (1), j’avais 15 ans. J’avais lu les livres de Gandhi. Je connaissais aussi la lutte que menait Mandela contre l’apartheid en Afrique du Sud. À l’université, avec une poignée de mes amis, on militait déjà contre l’occupation. »

Père de trois enfants, deux filles et un garçon nouveau-né, ce professeur de langue arabe est l’un des piliers de la résistance non-violente de Bilin, un village de 1 700 habitants. « Nous sommes parmi les plus petits de Cisjordanie », reconnaît-il, mais Bilin fait beaucoup parler de lui et son action non-violente suscite des vocations parmi ses voisins, eux aussi privés d’une partie de leurs terres par l’érection de la barrière de sécurité israélienne.

Une large couverture médiatique

La clôture électronique et les rouleaux de barbelés ont permis à Israël d’annexer de facto la moitié des terres du village. Mais la résistance non-violente d’une partie des habitants est devenue une sorte de label qu’Abdullah et ses amis du comité populaire exportent déjà dans les villages voisins, comme Biddu, Derkadis, Beit Duku, dont les terres ont subi le même sort. « À l’aide de films, de diapositives, nous leur expliquons la stratégie et les techniques à utiliser pour les manifestations », précise-t-il.

Vendredi dernier, des habitants de Bilin brandissaient des pancartes « Stoppez la grippe de l’occupation », en référence à la grippe mexicaine, ou arboraient de larges clés rappelant celles de leurs maisons abandonnées lors de la Naq ba, « la catastrophe », vécue par les Palestiniens expulsés de leurs maisons par l’armée israélienne en 1948. Les « non-violents » de Bilin peuvent aussi compter sur le soutien fidèle de quelques organisations israéliennes et bénéficient d’une large couverture médiatique, notamment des télévisions arabes et internationales. D’autres villages comme Nelin, Jayyous, Beit Sina ont depuis contacté le comité populaire.

Ce jour-là, Abou Khamis, un berger du village, veut faire paître son troupeau de chèvres sur ses terres, situées désormais côté israélien. Il doit passer une première barrière, puis franchir une sorte de no man’s land et passer une seconde porte. Mais auparavant, il doit présenter ses papiers et obtenir l’autorisation des soldats israéliens, et ce, tous les jours. Sauf que, à la suite de la manifestation pacifique du vendredi précédent, le rouleau de barbelés bouche l’espace par lequel pourraient se faufiler ses bêtes.

Les chèvres d’Abou Khamis ne passeront pas la barrière

Et ce matin, le ton monte rapidement entre les militaires israéliens, d’un côté, Abdullah et Abu Khamis, de l’autre. Les Palestiniens tirent sur les barbelés, se blessent les mains, crient en hébreu contre les soldats qui les regardent sans bouger. Le soldat insiste, il y a assez de place pour que les chèvres se faufilent. Finalement, les deux soldats pénètrent côté palestinien, avec leurs armes, le ton monte d’un cran. Chacun brandit son téléphone. Le soldat réclame du renfort, Abdullah informe le comité populaire de l’incident. Puis, chacun repart de son côté.

Finalement, les chèvres d’Abou Khamis ne passeront pas la barrière. Lui seul traverse pour aller voir si les colons de Mitatyaho East n’ont pas investi son champ. Installé sur la colline qui fait face à Bilin, ce bloc de constructions illégales a été bâti sans permis de construire, mais le gouvernement israélien ferme les yeux. Et les colons ont arraché 50 oliviers du champ d’Abu Khamis, qu’ils ont replantés dans leur colonie.

Les colons de Mitatyaho East sont des juifs ultra-orthodoxes à qui le gouvernement israélien aurait offert l’équivalent de 50 000 € pour qu’ils s’installent dans des baraquements provisoires, devenus depuis des blocs d’appartements en dur. Un peu plus loin, d’autres colonies forment le bloc de Modin Illit, bientôt le plus grand de Cisjordanie, situé entre Jérusalem et Tel-Aviv.

"En ne ripostant pas à leur violence, je me sens plus fort"

Cela fait déjà quatre ans que les habitants de Bilin mènent leur combat. En plus des manifestations hebdomadaires du vendredi devant la barrière, ils ont intenté des actions en justice. Dans un jugement rendu le 15 décembre 2008, la Haute Cour de justice israélienne a une nouvelle fois ordonné le déplacement du mur construit sur les terres de Bilin et déclaré illégal le nouveau tracé proposé par l’armée israélienne. L’État a également reçu l’ordre de se conformer à un nouveau tracé n’incluant pas des projets d’expansion des colonies et de payer les frais de justice aux habitants de Bilin. Mais, sur le terrain, rien n’a changé et la colonisation progresse dans toute la Cisjordanie.

Le 17 avril 2009 lors de la manifestation hebdomadaire, un jeune Palestinien a été tué par une grenade lacrymogène tirée à bout portant. Elle lui a traversé la poitrine et a provoqué une hémorragie massive. Une pierre tombale a été érigée le long de la barrière. Le mois dernier, un volontaire américain, Tristan Anderson, a été touché par une grenade lacrymogène à la tête. Grièvement blessé, il souffre de lésions cérébrales et a perdu un œil. Comment dans ces conditions résister à la violence, quand elle tue vos amis ?

« J’ai peur des soldats, mais en ne ripostant pas à leur violence, je me sens plus fort que tous leurs chars et leurs fusils. Par exemple, en criant de toutes mes forces : “Non, je ne vous donnerai pas ma carte d’identité.” Que peuvent-ils contre ça ? » Abdullah a été arrêté et emprisonné trois fois, légèrement blessé à plusieurs reprises. « J’ai reçu des menaces du Shin Beth, les soldats israéliens ont fait irruption chez moi de nuit. Mes filles sont terrorisées dès qu’elles voient un soldat. » Même cela ne suffit pas à ébranler la volonté d’Abdullah. « Je suis persuadé qu’il est encore possible de récupérer nos terres, notre liberté, nos droits, sans faire parler les armes. »

Agnès ROTIVEL

(1) La première Intifada a duré de 1987 à 1993, la seconde de 2000 à 2007.


http://www.juif.org/go-news-98608.php
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22 mai 2009 5 22 /05 /mai /2009 05:23

Une journée de foot pour combattre
le racisme et la violence dans les stades

jeudi 21.05.2009, 04:47 - La Voix du Nord

 M. Torres, président de la LICRA Nord-Pas-de-Calais et M. Kusnierek, dirigeant du Dyna Lallaing. M. Torres, président de la LICRA Nord-Pas-de-Calais et M. Kusnierek, dirigeant du Dyna Lallaing.
| LALLAING |

Lallaing a été choisie par la LICRA pour participer à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme, la violence et les incivilités dans les stades de foot.

M. Kusnierek et M. Noiret, dirigeants du Dyna Lallaing, sont fiers de pouvoir, le 14 juin prochain, accueillir dans le stade Charles-Destatte une journée de football non stop en faveur de la Ligue Internationale Contre le Racisme et l'Antisémitisme (LICRA).

Sous la houlette de M. Torres, président de la commission sport de la LICRA Nord - Pas-de-Calais, cette journée se veut avant tout être une fête où le sport sans violence sera roi. «  Lallaing, terre d'immigration et de football, est un lieu agréable pour mener ce type d'action. De plus, la municipalité et le Dyna Lallaing nous ont accueillis avec enthousiasme et dynamisme », se réjouit M. Torres.

La LICRA organise ces actions en partenariat avec des acteurs locaux pour informer le public, pour promouvoir la diversité, source de richesse, et pour repousser la discrimination. Ainsi, le sport reste un moyen de s'évader de son quotidien et de se dépenser physiquement, mais sans oublier les valeurs de la société. Le terrain de foot doit rester le lieu de la tolérance et du fair-play, le sport doit rester l'école de la citoyenneté.

Lors de cette journée du 14 juin, des personnalités du foot local seront présentes. Sont, par exemple, attendus quelques présidents de club régionaux et des élus du douaisis.

Pour passer une agréable journée et apprécier cette initiative de promotion de la citoyenneté et du respect d'autrui à travers le sport, venez nombreux au stade de football municipal le 14 juin. Les joueurs du Dyna Lallaing accueilleront les joueurs de Barbe d'Or de Roubaix ainsi que des membres du club de Mouvaux. •

> Tarif entrée : 1 E. Une buvette sera à votre disposition.


http://www.juif.org/go-news-98536.php
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19 mai 2009 2 19 /05 /mai /2009 19:54

 


Article imprimé à partir du site de la Campagne Civile Internationale
pour la Protection du Peuple Palestinien : http://www.protection-palestine.org /


Le camp Aïda et le Pape Benoit XVI
Abdefattah Abusrour - Al Rowwad Center

publié le samedi 16 mai 2009.

Pendant plus de 40 jours, après avoir été choisis pour recevoir sa Sainteté le Pape Benoit XVI, la population du camp Aïda au nord de Bethléem, le Comité populaire et les organisations et institutions de camp ont commencé un travail acharné pour préparer la réception extraordinaire pour sa Béatitude.

Nous avons voulu que cette réception soit une page marquante dans l’histoire pour laisser une trace ineffaçable et symbolique pour cette visite, et qu’on puisse préparer un endroit à la hauteur du personnage qui nous rend visite et des invités. Le Comité populaire a travaillé jour et nuit pour préparer le podium externe que nous avons souvent utilisé dans les festivals artistiques et le festival de Cinéma à l’extérieur pendant les trois ans précédents. Le mur de théâtre externe en ciment a été tapissé par des pierres de Jérusalem, et l’espace plate a été transformé en podium, et la scène a été couverte par des dalles de pierre de Jérusalem.

L’armée israélienne a fait une incursion dans le camp, le 26 avril et a ordonné l’arrêt des travaux et les soldats israéliens ont ordonné la démolition immédiate de la scène en disant qu’elle était très élevée par rapport au mur de séparation et d’apartheid. Le bureau du président palestinien avait subi une pression incroyable pour que la réception du Pape n’ait pas lieu au pied du mur sur ce podium que nous préparons pour sa Sainteté.

La scène a été démolie et les travaux ont repris en rabaissant la scène de moitié. Deux jours après, l’armée est encore rentrée dans le camp, et les soldats d’occupation ont menacé d’arrêter les travailleurs et les responsables dans le camp si les travaux continuent. En outre, ils nous ont jeté un ordre de démolition de ce podium. Les nouvelles sont venues que la réception n’aura pas lieu sur le podium mais dans l’école de l’ONU qui est en face.

Cela était une déception énorme pour tous ceux qui ont travaillé jour et nuit pour montrer cette beauté et humanité et dignité que nous gardons et nous défendons en nous malgré toute l’inhumanité et la laideur de l’occupation israélienne et sa violence.

Nous avons parlé avec le bureau de président Abbas et le Vatican pour qu’ils ne cèdent pas à la pression israélienne mais sans succès. La réception aura lieu dans l’école de camp.

Les travaux ont continué malgré tout, parce que nous n’avons pas l’habitude de refuser nos invités qui sont les bienvenus. Le Comité populaire a fini les travaux, mais la crainte reste que tout ce travail finisse en décombre.

Alrowwad avait la responsabilité de préparer le spectacle artistique qui devait être présenté devant sa Béatitude le Pape et le président Abbas et le Premier ministre Salam Fayyad et toutes les personnalités politiques et religieuses. Le consul général de la France a été aussi parmi nos invités. Après la réception du Premier ministre Fayyad et du président Abbas, nous nous sommes alignés pour recevoir le Pape, et l’accueillir jusqu’à la scène. Après avoir monté sur la scène de réception, nous avons commencé l’ouverture de la commémoration de la Nakba 61 en lâchant 61 ballons noirs avec les noms de villages détruits imprimés sur ces ballons. Ensuite le commissaire général de l’UNRWA, Mme Karen Abuzeid a parlé, suivie par le spectacle de la troupe Alrowwad.

La danse a commencé sur la cinquième symphonie de Beethoven, où les 24 enfants danseurs et la chorale sont rentrés et ont formé le chiffre 61 en commémoration de l’anniversaire de la Nakba. Puis les plus jeunes ont apporté les clés du retour, et les ont remises aux autres danseurs. L’appel à la prière de la Masjid, et les sons des cloches de l’église ont noyé la musique pour créer un pont entre cette musique classique et la musique folklorique palestinienne où les enfants ont dansé leur beauté, leur grâce et attachement à leur droit au retour. Alrowwad a été bien applaudi et les enfants sont montés sur scène et ont serré la main au Pape et au président et aux autres sur la scène de réception.

Le mots se sont succédé avec le Comité populaire, le président et puis le Pape. Un poème de Mahmoud Darwich a suivi, et puis la remise des deux cadeaux au Pape offerts par le camp : le père du plus ancien prisonnier dans le camp, Khalid Alazraq, a remis une écharpe brodée d’un côté avec le logo de Vatican et l’église de la Nativité, et de l’autre la clé du retour, avec le dôme du Rocher et l’étoile cananéenne octogonale. Et puis, Yusif Abusrour, un blessé qui a perdu une jambe en 2001 lors d’une incursion israélienne dans le camp a remis au Pape une pierre de la ville palestinienne de Tibériade sculptée sur la forme de la Palestine historique avec le clé du retour gravée au milieu, dans une boîte en verre transparent. Les enfants de deux prisonniers, l’une musulmane dont le père et la mère sont emprisonnés et l’autre chrétienne dont le père est prisonnier sont aussi montés sur scène pour lui remettre une lettre des 11 000 prisonniers palestiniens.

La réception s’est terminée avec les mots de notre grand poète Mahmoud Darwich :

Nous ne voulons plus être des héros Nous ne voulons plus être des victimes Mais ce que nous voulons le plus, c’est d’être des gens ordinaires.

Avec la joie d’un succès incroyable et les félicitations de tous nous avons présenté nos adieux au Pape et au président et à tous nos invités : certains ont dit que cet accueil au camp Aida a dépassé toutes les attentes et effacé tout ce qu’Israël a essayé de faire pendant la visite par la qualité des représentations artistiques et les mots qui ont été dits. Le souvenir et les pensées restent avec les exilés de la nativité depuis 2002, qui attendent le retour dans leurs foyers.

Mes impressions :

Bien que le Pape ait suivi son prédécesseur Jean Paul II qui avait déclaré : « Il est temps pour que cette tragédie s’arrête » en condamnant le mur de séparation illégal, il est resté dans la diplomatie qui nous tue. Aucun mot sur l’occupation israélienne en tant qu’injuste et illégale, aucun mot sur le travail qui a été fait pour le recevoir sur le podium externe. Cependant, nous sommes d’accord sur l’usage de la beauté et la non-violence... nous avons depuis 1998 fondé Alrowwad dans cet esprit de la belle Résistance non-violente contre la laideur de l’occupation israélienne et sa violence pour garder et défendre notre humanité et beauté devant toute cette inhumanité de l’occupation israélienne et le silence complice des injustes.

Nous sommes actuellement en train de faire un projet qui s’appelle ‘La Belle Résistance mobile’ avec l’organisation « Salam Ya Seghar » sur l’initiative de son excellence Sheikha Jawaher Bent Mohammad Al-Qasimi, de Sharjah, où avec une camionnette, 4 artistes - Théâtre, Dance, Dessin et Musique en plus de deux ludothécaire, tournent dans 2 camps de réfugiés et deux villages à Bethléem et Hébron, en plus de camp Aïda, pendant 6 mois, et entrainant de ludothécaires et équipant les centres partenaires par des jeux pour commencer la création des ludothèque dans ces centres.

140 enfants profiteront de ce programme pendant 6 mois, et nous espérons que nous renouvellerons ce projet dans le futur.

C’est notre réponse au silence et à la complicité injuste avec les crimes israéliens et pour donner le moyen beau et non-violent pour retrouver la paix en nous, avant de parler de la paix avec les autres.

Nous voulons laisser un meilleur héritage à nous enfants, aux vôtres, et à toutes les générations à venir, basé sur la justice, la liberté, les droits de l’homme et non pas sur les faits accomplis sur le terrain et la loi des plus forts.

Merci à nos amis de rester nos partenaires dans notre belle résistance.

Abdelfattah

Alrowwad est un centre indépendant pour les activités artistiques, culturelles, de formation de théâtre pour les enfants du camp Aida et de Palestine ; il est l’initiateur de Beautiful Non-violent Resistance contre la laideur de l’occupation israélienne et sa violence. Il s’est engagé à fournir une "sécurité" et un environnement sain pour aider la créativité des enfants et soulager les femmes du stress de la guerre qu’elles sont forcées de vivre, dans un esprit d’entreprenariat social et du respect des droits de l’homme et des valeurs, et en tant que partenaires égaux pour faire un changement positif dans ce monde.

Mobile : 05 22 401 325 ou 05 99 255 573 Telefax : +970 2 275 0030 email : alrowwadtheatre@gmail.com ou aabusrour@gmail.com web site : http://aabusrour.blogspot.com http://alrowwad.virtualactivism.net  http://www.amis-alrowwad.org  http://www.imagesforlifeonline.com

Reçu de l’auteur le 14 mai 2009.

L’armée israélienne fait son incursion dans le camp.




 

L’armée israélienne après la démolition de la scène et le travail à nouveau.

 






Les travailleurs dans le camp refusent de quitter le lieu de travail.

 



L’ordre de démolition du podium.

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19 mai 2009 2 19 /05 /mai /2009 15:50

Régis Mex, Mecanopolis

Suite aux divers événements en provenance du Vatican, que ce soit la polémique autour des propos de Benoît XVI décourageant l’utilisation du préservatif ou son voyage auprès des communautés juives et musulmanes en Terre Sainte, il m’a paru intéressant de reprendre quelques informations visant à cerner la stratégie du Vatican. Bien sûr, il n’est aucunement dans mon intention de critiquer la religion en elle-même, mais bien la politique (car c’est bien de cela qu’il s’agit) que mènent ses représentants par son biais.

 

croix-preservatif3

Christian Terras, catholique de 56 ans qui avait notamment dénoncé l’affaire des prêtres pédophiles en Suisse, est le poil à gratter du Vatican depuis maintenant 15 ans. Directeur de la revue progressiste «Golias», il explique ce qui sous-tend, selon lui, les propos de Benoît XVI:

“Benoît XVI propose un idéal sectaire et totalitaire si l’on met en parallèle cette morale catholique en tant que telle et la situation africaine. Ce n’est malheureusement pas nouveau. L’an dernier, les ONG humanitaires catholiques ont été réunies à Rome. Le Vatican voulait peser contre les campagnes qui font du préservatif un passage obligé. Il faut lire cette volonté dans le sens du message de Benoît XVI dans l’avion. Il ne veut pas tomber dans la mécanisation éthique du préservatif.”

3409248794_7857c359b0“Cela commence à bien faire; depuis quatre ans, il y a une accumulation de gaffes. Sur les musulmans à Ratisbonne, sur les Nazis à Auschwitz, une «bande de criminels», sur les peuples d’Amérique du Sud qui n’auraient pas été évangélisés de manière violente… Puis la levée des excommunications des Lefebvristes, en janvier dernier, dont le négationniste Williamson, et enfin l’excommunication par un prélat brésilien d’une mère qui a fait avorter sa fille de 9 ans, violée par son beau-père et enceinte de lui, qu’il a approuvé…”

“Il y a autre chose derrière l’irresponsabilité de ces déclarations. Il agit en fait dans le cadre d’une stratégie concertée. Il est en croisade pour un nouvel ordre mondial. Une croisade contre ce que Benoît XVI appelle le relativisme, une stratégie concertée contre le monde moderne et ses évolutions en matière de famille, de bioéthique, de santé (le débat sur l’euthanasie). Or, Benoît XVI n’a de cesse de remonter le temps, d’instrumentaliser la tradition chrétienne, la loi naturelle et Saint Thomas d’Aquin par exemple. Depuis plusieurs décennies, les médecins chrétiens avaient commencé à faire bouger les lignes sur le préservatif. Un certain nombre d’évêques avaient fait montre de pragmatisme: si le préservatif peut permettre de sauver des vies, bon… Mais Josef Ratzinger, lorsqu’il était préfet de la congrégation et garant de l’orthodoxie romaine, avait mis à mal ce travail progressiste, en faisant condamner 1.000 théologiens, dont 200 théologiens moralistes selon mes recherches. L’Eglise a laminé toute la pensée théologique qui travaillait sur une nouvelle morale catholique moderne et adaptée, en prenant en compte les progrès de la science, de l’anthropologie, le statut de la femme. C’est une stratégie suicidaire, je pense qu’il est dangereux.”

Les propos polémiques sur l’usage du préservatif font donc partie, en fait, d’une stratégie de communication qui vise une certaine fortification de l’identité de l’Église, une certaine radicalisation. Ce qui est paradoxal, c’est l’ouverture que semble pourtant périodiquement accorder Benoît XVI aux autres religions. Lors de son voyage en Jordanie, le Pape a effectivement précisé : « Nous pouvons dire que ces précieuses initiatives ont obtenu de bons résultats en favorisant la promotion d’une alliance des civilisations entre l’Occident et le monde musulman mettant en échec les prédications de ceux qui considèrent inévitables la violence et les conflits.» Il est indiscutable qu’à l’heure où les tensions entre communautés judéo-chrétiennes et musulmanes sont grandes, l’initiative de Benoît XVI va dans le bon sens puisqu’elle s’inscrit dans la recherche d’une réconciliation. Cependant, il pourrait se cacher quelque chose de moins noble derrière cette volonté de promouvoir “une alliance des civilisations entre l’Occident et le monde musulman”. Dans ces temps de mondialisme effréné, il n’est pas impossible que le mot “alliance” soit lourd de nuances. Pour se faire une meilleure idée sur la portée de ce terme, il faut se référer à un extrait d’un ancien discours de Noël du Pape:

Le 24 décembre 2005, Benoît XVI a délivré son message de Noël : « La force vivifiante de sa lumière (de Dieu) t’encourage à t’engager dans l’édification d’un Nouvel Ordre Mondial, fondé sur de justes relations éthiques et économiques. Que son amour guide les peuples et éclaire leur conscience commune d’être une famille appelée à construire des relations de confiance et de soutien mutuel. L’humanité unie pourra affronter les problèmes nombreux et préoccupants du monde présent.»

Les propos du supérieur général de l’Ordre des Jésuites, surnommé le “Pape Noir”, Peter-Hans Kolvenbach, n’en sont pas moins intriguants. Dans un discours tenu en 1997, ce prince de l’Église a réaffirmé la nécessité de l’unité dans des termes proches de l’Être suprême : « L’homme de foi est intimement convaincu que l’histoire de l’union humaine peut être écrite en collaboration avec le Seigneur de l’Histoire. L’échec de la tour de Babel n’est pas fatal. Le monde se meut vers un nouveau phénomène pentecostal où chacun, avec ses particularités, se fait communion avec l’esprit.»

Mais les propensions de l’Église envers le Nouvel Ordre Mondial ne s’arrêtent pas là. Le rapport aux évêques de la COMECE (Commission des Episcopats de la Communauté européenne) intitulé « Gouvernance mondiale: Notre responsabilité pour que la mondialisation devienne une opportunité pour tous», contient, entre autre, les lignes suivantes:

« Nous accueillons chaleureusement ce rapport, plus particulièrement, au nom de la Commission des Episcopats de la Communauté européenne (COMECE) dont la tâche est de surveiller et de commenter la politique de l’Union européenne. Une conclusion clé du texte suivant est que l’UE, étant donné sa genèse, son architecture, la compréhension qu’elle a d’elle-même, ainsi que ses responsabilités dans des domaines politiques comme le commerce, la concurrence et la coopération au développement, a un rôle crucial à jouer dans la transformation de l’ordre international existant en un système de gouvernance mondiale . Nous considérons que l’Union européenne est un modèle pionnier d’intégration régionale et qu’elle constitue un exemple pour l’avenir de la gouvernance dans de nombreuses autres régions du monde, malgré son expérience encore naissante et donc, contingente, dans certains domaines politiques. Nous espérons que ce rapport contribuera également à ranimer la réflexion et le débat public sur la signification profonde de l’intégration européenne.»

« Les économies ouvertes ne tiendront pas sans la volonté des Etats de s’ouvrir également sur le plan politique. Dans un monde marqué par une interdépendance croissante, l’Union européenne est un exemple unique et convaincant d’un système de gouvernance basé sur la coopération politique supranationale et multilatérale. En outre, la volonté politique d’aboutir à un système de gouvernance mondiale et de le maintenir doit être soutenue par des convictions et des valeurs fermes.»

« L’ implication des Eglises et des autres communautés religieuses, des ONG et des entreprises privées, ainsi que des Etats et des blocs régionaux dans la gouvernance mondiale: Les Eglises et les autres religions peuvent s’informer et informer leurs fidèles sur les défis globaux et les encourager à prendre leurs responsabilités. Les problèmes de la gouvernance mondiale doivent être inclus dans des programmes d’enseignement et de catéchèse. Les Eglises pourraient faire du thème de la gouvernance mondiale un sujet de dialogue oecuménique et interreligieux. Au sein de l’Eglise catholique, par exemple, le réseau d’universités, les commissions ‘Justice et Paix’ et les «Semaines sociales» pourraient être une ressource à utiliser fidèles à leurs mandats initiaux pour contrôler et analyser les développements.»

Á la lumière de ceci, les motivations mondialistes de l’Église nous apparaissent clairement, tout comme le fait que cette même Église outrepasse le cadre purement spirituel dans lequel son pouvoir est censé être restreint pour s’immiscer dans le domaine temporel, politique. Parmi les plus influentes personnalités du Vatican règne donc une corruption manifeste, qui explique sans doute pourquoi les élites ecclésiastiques oeuvrent de temps à autres pour le rapprochement des communautés, et le reste du temps à la solidification de leur identité propre. En effet, en ce qui concerne la radicalisation du christianisme, Benoît XVI mènerait sa propre politique, et serait influencé par les pressions politiques qui sont exercées au sein du Vatican de sorte à appuyer le mondialisme de temps à autre, en donnant à ce courant une touche religieuse qui permet de le faire d’autant mieux passer dans les pensées des croyants qui seront plus enclins à considérer le mondialisme comme une bonne chose, voire à le rendre inconsciemment acceptable au plus grand nombre, c’est-à-dire à ceux qui ne sont de toute façon pas conscients de ce que représentent les déclarations du Pape sur le Nouvel Ordre Mondial.

En outre, bien que cela ne soit pas directement lié, il n’est pas impossible que certains des représentants de notre élite occidentale veuillent encourager des mesures, dans les pays musulmans corrompus et désireux de satisfaire les volontés de l’axe américano-européen, qui puissent rendre peu à peu l’Islam assimilable à l’esprit de consommation, tout comme le concile de Vatican II y avait contribué vis-à-vis du christianisme. En attestent les propos de Ralph Peters, auteur de nombreux ouvrages traitant de la stratégie et des relations internationales:

« Imaginez comme le monde musulman se sentirait mieux si la Mecque et Médine étaient dirigés par un Conseil représentatif tournant issu des principales écoles et mouvements de l’Islam dans le monde au sein d’un État sacré islamique - une sorte de super Vatican musulman - où l’avenir de la foi serait débattu au lieu d’être arbitrairement fixé. » Soit une sorte d’Islam des Lumières élaboré au cœur de cet État sacré islamique qui permettrait de rayonner sur l’ensemble du monde musulman et de remodeler les esprits afin qu’ils épousent pleinement la philosophie mondialiste.

D’autres éléments contribuent à renforcer le rôle de la religion chrétienne en l’utilisant à des fins politiques. Les actions en ce sens de Nicolas Sarkozy sont particulièrement connues parce qu’elles sont en désaccord avec le statut laïc de la France.

On ne peut effectivement s’empêcher de penser que la croyance et l’espérance, dont Nicolas Sarkozy parle benoit-xvi-21avec constance, sont précisément les sentiments qu’il voudrait inspirer aux Français. « Pas de pouvoir sans croyance », disait Paul Valéry. L’exposition sans retenue de ses interrogations métaphysiques procède aussi de cette logique-là. Qu’importent la réalité et ses contraintes, qu’importent les vicissitudes de l’action politique quand il suffit de croire. A cette logique, à laquelle les Américains sont habitués depuis longtemps, Nicolas Sarkozy voudrait accoutumer les Français.

Il a détaillé ses convictions dans un livre, la « République, les Religions, l’Espérance » , paru en 2004, ouvrage qui s’insère dans une bibliographie dont les titres ont un étrange parfum d’encyclique ou de prêche ésotérique : « Ensemble », « Témoignage libre », « Au bout de la passion : l’équilibre ». Et s’il est vrai qu’un responsable politique écrit généralement la biographie d’hommes auxquels il voudrait secrètement qu’on le compare, alors le titre de son ouvrage sur Georges Mandel, « Le Moine de la politique », laisse songeur.

Dès les premières pages de la République, tout est dit : « Je considère que, toutes ces dernières années, on a surestimé l’importance des questions sociologiques, tandis que le fait religieux et la question spirituelle ont été très largement sous-estimées.» On remarquera, en outre, que cette phrase opère un étonnant rapprochement entre le fait religieux, phénomène social qui ressort de la sphère publique, et la question spirituelle, en principe exclusivement privée, elle.

Explication de texte, par l’auteur : « Le fait religieux est un élément primordial en ce qu’il inscrit la vie dans un processus qui ne s’arrête pas avec la mort. C’est pourquoi je n’ai pas une conception sectaire de la laïcité. Pas même la vision d’une laïcité indifférente. Je crois au besoin religieux pour la majorité des femmes et des hommes de notre siècle. La place de la religion dans la France de ce début de troisième millénaire est centrale. »

Il faut évoquer la réception, en grande pompe, au ministère des Finances, de l’acteur Tom Cruise, dont personne n’ignorait alors qu’il était le porte-parole de la scientologie.

Il faut lire Sarkozy, toujours dans la « République, les Religions, l’Espérance », lorsqu’il reconnaît « la légitimité de certaines des nouvelles religiosités », estimant que le mot secte « est parfois utilisé abusivement contre des mouvements spirituels nouveaux ». Nouveau mouvement spirituel, ce qualificatif est précisément celui dont se réclame la scientologie, secte pourtant parmi les plus dangereuses, aux dires même des pouvoirs publics. Il est vrai, comme l’exprimera Nicolas Sarkozy, que les « sectaires » sont les autres, ceux qui ont fait de la laïcité une « laïcité de combat ». Inquiétant dévoiement du sens des mots.

Par Régis Mex, pour Mecanopolis.

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  • Par tarci, le 17 mai 2009 à 16:25

    Christian Terras de Golias n’est pas à sa première caricature. Il en a contre le pape.
    Le preservatif ne peut qu’encourager l’amour libre…. On voit en Afrique des enfants ramasser des préservatifs utilisés et les gonfler pour en faire des ballons… D’autre part, sait-il qu’un préservatif vaut des heures de travail dans ces pays ? On voit bien le discours d’un européen, peu au courant de l’Afrique ! La réaction des journaux et dignitaires africains a été de dire que les anciens colonisateurs sont responsables du sida en Afrique : en encourageant par des films, l’immoralité. Dans la culture africaine, il n’ y a pas ces débordements… ou plutôt, il n’y avait pas !
    Il revient sur l’excommunication par un prélat brésilien, d’une mère qui a fait avorter sa fille de 9 ans… Elle n’a jamais été excommuniée !

    Non, Le Nouvel Ordre Mondial, il vient de groupes tels que celui de Bilderberg…

    La réunion se tient actuellement en Grèce et réunit plus d’une centaine de top-dirigeants européens et étasuniens.

    Le journaliste vétéran d’investigation Jim Tucker a découvert l’agenda du Bilderberg 2009, qui inclut le plan pour un Ministère mondial de la Santé, pour un Ministère mondial du Trésor, et pour une récession plus courte plutôt qu’une dépression économique plus longue. En partie parce qu’une récession de 10 ans causerait des dommages aux industriels du Bilderberg eux-mêmes…

    Tucker a noté que de tels mouvements constitueraient des pas de géants vers le Gouvernement mondial que le Groupe Bilderberg s’est promis d’achever, mais n’a pu finaliser durant ces 10 dernières années.

    Le groupe Bilderberg tenait à souligner, que les problèmes causés par la crise économique, tout autant que la menace posée par la pandémie grippale, justifiaient d’une centralisation du Pouvoir.

    Le group a également parlé du réchauffement global dans le contexte d’une taxe sur les émissions de carbone, qui est depuis longtemps inscrite sur l’agenda des Bilderbergueurs. (pourtant de nombreux scientifiques ont démontré que les causes du réchauffement étaient à trouver en dehors de la terre). Malgré cela, une taxe devra être payée directement à l’ONU. Elle sera introduite graduellement, d’abord sous forme d’une taxte peu sensible sur l’essence et le gazole, avant d’être augmentée une fois en place.

    Concernant le “crucial” Traité de Lisbonne, qui fut retiré après le vote “Non” des Irlandaisl’an passé, Tucker a dit que le Bilderberg planifiait d’envoyer de manière privée des représentants en Irlande pour parler aux leaders politiques afin de soutenir ce traité. (qui est pourtant responsable de la dérèglementation de notre économie en donnant plus de pouvoirs aux financiers).

    Tucker a déclaré qu’un élément-clé de la réunion du groupe Bilderberg de cette année était un effort pour amener le Président Obama à “glisser vers la ratification du Traité de la Cour Internationale de Justice” en transmettant cette ratification au Sénat pour la faire voter.

    Que Golias ose faire un article sur Bilderberg ! au lieu de raconter des salades comme c’est souvent le cas.

  • Par Mecanopolis, le 17 mai 2009 à 19:18

    Tarci,

    Amusant ton commentaire. Il n’y a qu’un Breton (St-Brieuc, c’est bien en Bretagne ? ;) ) qui peut penser que les Africains fabriquent eux-mêmes leurs préservatifs, ou encore qu’ils les achètent en pharmacie, et prétendre que si les gosses les ramassent dans la rue pour en faire des ballons, c’est à cause de ces pervers d’occidentaux…

    Je me suis étranglé de rire en lisant ton passage sur les “dignitaires” africains. Tu penses à qui ? Denis Sassou-Nguesso ? Robert Mugabe ? Ou peut-être Teodoro Obiang Nguema ? :)

    Quant à l’évangéliste Jim Tucker, il est surtout un vétéran de la bouteille…

    Mais, Tarci, continue de nous faire rire, le monde est si triste…

    Mecanopolis

  • Par Lepoilux, le 18 mai 2009 à 8:40

    Christian Terras, catholique de mauvaise foi (la juxtaposition des termes est rigolote) voit en Benoît XVI un gaffeur aux déclarations irresponsables. C’est son droit le plus absolu, mais je ne peux que lui conseiller de mettre ses actes en conformité avec ses idées et de briguer la présidence de la Fédération des Oeuvres Laïques ou de se livrer au bouddhisme zen.

    Monsieur Terras évoque l’éviction de 1000 théologiens progressistes. Le terme même de “progressiste”, au doux parfum de progrès ne me paraît pas approprié pour des théories prônant la casse de la famille et allant à l’encontre de tous les dogmes de l’Eglise. Les propos de Mr. Terras seraient plus compréhensibles dans la bouche d’un libre-penseur athée et gauchisant que dans celle d’un croyant catholique pratiquant. Voilà le paradoxe que je ne m’explique pas.

    Au surplus, le passage sur Nicolas Sarkozy, dont le mysticisme ne m’apparaît pas vraiment, est ahurissant; que des protestants sectaires à la Bush ou Obama mêlent leur dieu au pouvoir semble évident, mais malgré une certaine tentation à l’imitation des Américains, je ne crois pas à ces tendances chez notre judéo-tzigane national; à peine y vois-je un appel du pied aux électeurs croyants pour essayer de les circonvenir.

    Enfin, empli de charité chrétienne, Christian Terras adoucit son propos sur le Pape sur ce qui va dans le sens de l’oecuménisme béat de Vatican II. Trop aimable!
    Mais si le Pape envisage un Nouvel Ordre Mondial, il ne s’agit pas de celui des Frères de la Grande Finance que veulent nous imposer les tenants du mondialisme à la Bilderberg, mais bien d’un ordre moral retrouvé dans l’Eglise Catholique. Je n’imagine donc pas son Chef tenir un autre discours.

    Ce discours est d’ailleurs le même que celui de Jean-Paul II, adulé des foules, alors que Benoît XVI est vilipendé par ceux-là même qui devraient le défendre. Il est cependant patent que Jean-Paul II pouvait dire ce que bon lui semblait; c’était le pape idéal: il remplissait les stades d’une jeunesse nigaude mais vidait les églises.

    Benoît XVI fait l’inverse: c’est peut-être ça qui gêne…

  • Par aladin, le 18 mai 2009 à 10:55

    Tous ces gens ne veulent qu’une chose .

    DU POUVOIR

    Et le fric qui va avec.

    Nous amener comme des moutons à leurs abattoirs.

    Certes il est plus façile d’avoir la foi .
    Tant mieux pour ceux la.

    Le nouvel ordre mondial est un pouvoir absolu.
    Voulu par une bande de psychopathe paranoïque et doté d’un sentiment pervers de toute puissance.

    C’est un pouvoir dur. Un totalitarisme .
    Il est évident que “la foi” en sera un des moteurs pour faire avancer “la masse” dans le sens voulu.

  • Par Pikpuss, le 18 mai 2009 à 11:38

    Les nouvelles religiosités sont pilotées depuis les pays anglo-saxons, dans une stratégie de conquêtes des esprits. L’utilisation des textes anciens auprès d’un public ingorant est une arme de guerre très efficace. Elles prônent toutes, sous couvert de théocratie et de spiritualité l’avènement d’un système totalitaire mondialisé.
    Il n’est donc pas étonnant que notre président, ô combien américanophile, soit devenu le cheval de Troie de tous ces mouvements d’inspiration néo-libérale…

  • Par José, le 18 mai 2009 à 14:15

    Je me permets de vous écrire pour la première fois sur ce thème en particulier, puisque je suis catholique, mais également conscient de la façon dont se mène le monde et ce(ux) qui le mène(nt).
    je suis au regret de vous dire que votre analyse est très médiocre. Faire appel à christian Terras pour justifier votre analyse est assez sidérant car lorsque que l’on connait un minimum la doctrine catholique on sait que cette personne n’en est pas, et je pèse mes mots.
    Vous semblez tout comme lui un partisant de l’adaptation de l’Eglise au monde, plutôt qu’à l’évangélisation du monde, soit. Mais de grâce, faites nous gré de la cohérence doctrinale : l’Eglise prone l’abstinence avant le mariage et la chasteté, pas la perversion des moeurs que favorise l’appel à l’utilisation massive de préversatifs.
    Vous ignorez par ailleurs que dans les pays africains ou les recommandations de l’Eglise sont véhiculées, le taux de sida est bien moindre qu’ailleurs : et ce sont des études scientifiques, objectives, alors qu’en conclure ? Moi j’en conclu que les gens qui pronent le préservatif et attendent que l’Eglise fasse de même essayent de se donner bonne conscience de leurs moeurs déréglés et attendent une caution “morale”.
    Vous semblez être atteind du biais ou l’horizon politique est indépassable. Vous oubliez (à un niveau que vous pouvez comprendre)que les gens ne sont pas prêt à mourrir pour une idée politique ou un parti, mais le sont pour Dieu ( je parle des vrais martyrs et même de ceux qui se font exploser et tuent des innocents par la même occasion). Ceci pour vous montrer que le spirituel est qui anime Benoît XVI, et le Politique n’est que la résultante de la distance d’une société vis à vis de Dieu.
    Vos analyses sur le 11/09, le NOM.. sont vrais mais par trop “matérialistes” car manquant d’une vision spirituelle. En effet, il me semble que vous aussi, comme tous les comploteurs que vous dénoncer, avez “décidés” que Dieu est mort, et l’avez évacué de votre vie, de votre pensée, de votre coeur si j’osais. Or de même que l’esprit doit régir le corps, la réalité spirituelle gouverne le monde visible, que vous décrivez très bien dans ce qu’il a de “caché”. La réalisation d’une partie des prophécies de Fatima vous le prouvent et le prouveront car sa conclusion est à venir.
    Tout n’est pas parfait dans l’Eglise, comme le dit Benoît XVI (la barque de l’eglise prête à sombrer…), c’est vrai. Elle est minée de l’intérieur par la franc-maçonnerie éclésiastique depuis des centaines d’année, sujet que je vous invite à creuser, et qui vous expliquera beaucoup de choses, et en partie la déchristianisation massive de l’occident.

    Je vous invite donc à ne pas emboiter le pas des clichés véhiculés par la grosse presse sur Benoît XVI et l’Eglise, à ne pas rester à une vision manichéenne du monde, mais à considérer que dit ce Pape mérite d’être écouté car il ne parle pas en son nom mais en celui de Jésus-Christ, vrai homme et vrai Dieu.

    José

  • Par anime, le 18 mai 2009 à 18:48

    Tarci,
    il n’est pas illégitime d’accuser l’occident ou les pays développés concernant les maladies entre autre le SIDA ce dernier est apparu au entre l’Afrique du sud et le zaïre a un moment ou les laboratoires de Pfizer y étaient et il ont vite fait de déguerpir!!!
    Qui plus est la grippe porcine apparait comme par hasard dans une région du monde, et la je cite MECANOPOLIS, ou depuis déjà quelque années les USA et notamment la CIA s’adonnent a des recherches secrètes en biologie en guerre bactériologique et tout le toutime!!!Moi en tout cas je ne crois pas au hasard !

  • Par Régis Mex, le 18 mai 2009 à 19:20

    Je m’abstiens généralement de répondre aux commentaires qui m’exaspèrent par leur absurdité pour ne pas paraître inutilement méprisant. Mais là, je n’y tiens plus. Tarci, Lepoilux et José feraient bien de n’écrire que s’ils sont sûr que le silence ne serait pas préférable à leurs propos. Or ici, il aurait été d’une valeur inestimable…

    Tout ce que vous trois, chers monsieurs, semblez avoir retenu de votre lecture, n’est que le ressenti négatif que vous éprouvez envers la personne de Christian Terras, et qui vous fait apparemment considérer tout l’article comme une attaque envers votre communauté catholique. À en croire le commentaire de Lepoilux, on dirait que ce dernier croit même que l’article entier est de sa plume. Or, Terras m’indiffère totalement, et je n’ai repris quelques extraits d’une de ses interviews que parce qu’elles retraçaient de façon complète et brève les polémiques que Benoît XVI a suscité, en plus d’avancer le fait que les dires du Pape faisaient partie d’une stratégie de communication et qu’il participait à un “Nouvel Ordre Mondial”. Si vous êtes, excusez moi le mot, assez naïfs pour penser que le groupe Bilderberg, avec ses 130 membres et son unique réunion annuelle (je m’adresse là à Tarci, à qui je conseille au passage de lire ceci http://www.lameuse.be/actualite/monde/2009-03-05/bresil-mere-fille-9-violee-excommuniee-688152.shtml pour éviter de raconter encore plus de “salades” que ne le fait Golias), a l’exclusivité de l’avancée du NoM, et si, pire encore, vous soutenez sincèrement le fait que le Pape n’a d’autre motivation que d’oeuvrer au plus grand épanouissement moral de tous et qu’il parle au nom du Christ (@Lepoilux et José respectivement), alors, je ne pense pas que ce soient des gens comme vous que nos dirigeants auront une difficulté particulière à manipuler… Au contraire, c’est déjà très réussi. Il paraît effectivement évident qu’à partir du moment où le Pape encourage un “Nouvel Ordre Mondial”, la majorité des gens qui l’écouteront feront bien difficilement la différence avec celui que les personnalités du monde des finances et de la politique proposent, et son discours facilitera d’autant plus l’avancée de ce dernier. De toute façon, le Pape ne désire sans doute rien d’autre que ce même NoM là…

    Mais je voudrais m’adresser tout particulièrement à José qui s’est permis des jugements sur ma personne, qu’il ne connaît au demeurant pas. D’une part, je pense que les populations d’Afrique subsaharienne n’ont nullement besoin d’être encouragées par la facilité que permet le préservatif pour “pervertir les moeurs”, ni qu’ils s’abstiennent si le Pape leur dit de le faire. Je serais d’ailleurs intéressé que vous puissiez me donner une source de “preuve scientifique” qui illustre vos propos sur une différence significative au niveau du taux de séropositifs entre les pays qui appliquent les dogmes du Pape et ceux qui ne le font pas. Et s’il y a effectivement moins de victimes du SIDA dans ces pays là que dans les autres, je doute qu’il n’y ait pas d’autres facteurs qui entrent en jeu que les seules recommandations du Pape…

    Mais nous en arrivons au passage le plus drôle. Pour ce qui est de mes prétendues “moeurs déréglées”, rassurez-vous tout de suite, il n’en est rien. Quant à vos recommandations de m’instruire sur le rongement de l’Église par la Franc-Maçonnerie, rassurez-vous de nouveau, je pense savoir l’essentiel du sujet. Je ne peux cependant m’empêcher de vous conseiller également à mon tour de vous renseigner sur les merveilles de l’Inquisition, des indulgences, du soutien des riches et de la corruption en général de l’Église de ses débuts jusqu’à nos jours. Cela devrait vous aider dans la compréhension du fait que les manoeuvres de Benoît XVI reprises dans cet article ne peuvent être que politiques. Je passerai vos propos carrément dangereux à deux doigts de vanter les mérites du martyr; la seule chose que quelqu’un qui se fait sauter dans une foule d’innocents “pour Dieu” récoltera sera de rôtir dans les flammes de l’Enfer, parce que son action est on ne peut plus contraire aux principes divins. Quelqu’un qui préfère mourir du SIDA parce qu’il n’a pas pris de préservatif pour respecter “la volonté de Dieu” aura tout simplement le privilège de mourir idiot. Au sujet de mon manque supposé de spiritualité, je vous invite chaleureusement à lire l’avant-dernier paragraphe de cet article: http://www.mecanopolis.org/?p=5294. Il vous apprendra que l’on ne se permet pas d’interpréter aussi mal et selon de vulgaires préjugés les propos de quelqu’un que l’on ne connaît pas sans avoir l’air stupide. Je terminerai en constatant que si Jésus-Christ est le “vrai Dieu”, et que vous mettez ce “titre” sur pied d’égalité avec “vrai homme”, je me demande ce qu’il en est de la grandeur qu’a Dieu pour vous… Le réduire à un homme, n’est-ce pas faire preuve du plus grand matérialisme ? Je conclurai en vous conseillant de ne pas confondre spiritualité et endoctrinement religieux… Les moutons du troupeau de Saint Pierre n’ont rien à voir avec les libres penseurs.

    Heureusement, le commentaire de Pikpuss me rassure quant au fait que certaines personnes sont en mesure de comprendre mes propos sans les prendre pour une attaque personnelle à leurs croyances et à leur égo. J’avais d’ailleurs écrit en tout début d’article que mon but n’était nullement de juger la religion chrétienne, mais de faire part d’évidences quant à la malhonnêteté de certains de ses dignitaires. Apparemment, l’évidence des faits ne suffit pas à tout le monde…

    Bien à vous.

    Régis.

  • Par eric, le 18 mai 2009 à 22:58

    Bilderberg 2009 Attendee List

    May 18, 2009 Dutch Queen Beatrix,

    Queen Sofia of Spain

    Prince Constantijn Belgian Prince

    Philip Ntavinion Etienne, Belgium

    Joseph Akerman, Germany

    Friends Alexander, United States (NSA)

    Roger Altman, United States

    Arapoglou, Greece (National Bank of Greece governor)

    Ali Bampatzan, Turkey (Deputy Prime Minister responsible for economy)

    Francisco Balsemao bidet, Portugal

    Nicholas Bavarez, France

    Franco Bernampe, Italy (Telecom Italia)

    Xavie Bertran, France

    Carl Bildt, Sweden (Secretary)

    January Bgiorklount, Norway

    Christoph Blocher, Switzerland

    Alexander Bompar, France,

    Boten Anna, Spain

    Henri de Kastios, France

    Juan-Luis Themprian, Spain

    Clark Edmunds, Canada

    Kenneth Clarke, Great Britain (TD Bank Financial Group)

    Luc Cohen, Belgium

    George David, Greece

    Richard Ntiarlav, Great Britain

    Mario Dragan, Italy (Italia VANCA d)

    Elntroup Anders, Denmark

    John Elkan, Italy (Fiat SRA)

    Thomas Enders, Germany (Airbus SAS)

    Jose Entrekanales, Spain

    Isintro phenomena casket, Spain

    Naial Fergkiouson, United States (Harvard University)

    Timothy Gaitner, United States (Minister of Finance)

    Ntermot convergence, Ireland (AIV Group)

    Donald Graham, United States (Washington Post Company)

    Victor Chalmperstant, Netherlands (Leiden University)

    Ernst hirsh Ballin, Netherlands

    Richard Holbrooke, the U.S. (Obama’s special envoy for Afghanistan and Pakistan)

    Jaap De Hoop Scheffer, Netherlands (CC NATO)

    James Jones, the U.S. (National Security Advisor to the White House)

    Vernon Jordan, United States

    Robert Keigkan, United States

    Girki Katainen, Finland

    John profit Britain (Royal Dutch Shell)

    Mustafa Kots, Turkey (Group Kots)

    Roland GT, Germany

    Sami Cohen, Turkey (Journalist)

    Henry Kissinger, United States

    Marie Zose Ktavis, United States (Iudson Institute)

    Neli Kroes, the Netherlands (European Commissioner for Competition)

    Odysseas Kyriakopoulos, Greece (Group S & B)

    Manuela Fereira mode, Portugal (PSD)

    Bernarntino Leon, Spain

    Jessica Matthews, United States

    Philip Meis Tant (EIB)

    Frank MakKena, Canada (TD Bank Financial Group)

    John Mikelthgoueit, Great Britain (journalists, The Economist)

    Tieri Montmprian de France (Franse Instituut) Tieri Montmprian de France (French Institute)

    Mario Monti, Italy (University Louitzi Bokoni)

    Angela Miguel Moratinos, Spain (Minister of Foreign Affairs)

    Craig dirty, U.S. (Microsoft)

    Egkil Miklempast, Norway

    Mathias A, Germany

    Olive Denis, France (Le Nouvel Observateur)

    Frederick Ountea, France (Societe Generale)

    Avg Ozntemir, Germany (Green Party)

    Tomazo Pantoa-Siopa, Italy

    Papalexopoulos Dimitris, Greece (Titan)

    Richard Pearl, United States (Αmerican Enterprise Institute)

    David Petreous, United States (head of the Central Administration of the U.S. Armed Forces)

    Pint Manuel, Minister of Finance of Portugal

    Robert Pritsarnt, Canada (Totstar Corporation)

    Romano Prodi, Italy (former Italian Prime Minister)

    Heather Raisman, Canada (Indigo Vooks & Music Inc.).

    Eivint Reitan, Norway

    Michael Rintzier, Czech Republic

    David Rockefeller, U.S.

    Dennis Ross, United States

    Ruby Barnet, United States

    Alberto Rouith-Gkalarthon, Spain

    Susan Sampantzi Ntintzer, Turkey

    Ιntira Samarasekera, Canada

    Rountol Solten, Austria

    Jürgen Stemp, Germany

    Pedro Solbes Mira, Spain (Ministry of Finance)

    Sampatzi Saraz, Turkey (banker)

    Sanata Seketa, Canada (University of Canada)

    Samer Lawrence, United States

    Peter Sutherland, Ireland

    Martin Taylor, UK

    Peter Thiel, USA

    Agan Ourgkout, Turkey

    Eye Vanchanen, Finland, (Prime Minister)

    Daniel Vazela, Switzerland,

    Jeroen van der Veer, Netherlands

    Guy Verhofstadt, Belgium (ex-Prime Minister)

    Paul Volker, the U.S.

    Jacob Valenmpergk, Sweden

    Marcus Valenmpergk, Sweden

    Nout Wellink, the Netherlands

    Viser Hans, Netherlands

    Martin Wolf, Great Britain (Financial Times Journalist)

    James Goulfenson, United States (the former World Bank President)

    Paul Goulfovits, United States

    Fareed Zakaria, United States (Analyst Journalist, Newsweek)

    Robert Zoellick, United States (President World Bank)

    Dora Bakoyannis, Greece (Minister of Foreign Affairs)

    Anna Diamantopoulou, Greece (PASOK MP)

    Papathanasiou, Greece (Minister of Finance)

    Alogoskoufis, Greece (former Minister)

    David, Greece (businessman, president of Coca-Cola

  • Par freeminder, le 19 mai 2009 à 11:49

    L’arme la plus efficace a depuis tout temps été “l’effet de surprise”. Quoi de pus efficace que de dissimuler un danger, là où personne ne l’attends dans le temps et l’espace. L’homme est influençable par nature et il doit cela à ses cinq sens. Mais la définition de l’être humain ne se limite pas seulement à l’énumération de ces sens. L’humain est doté de capacités de raisonnement (ou esprit critique), de libre arbitre. Il doit considérer son environnement avec intelligence à défaut de ressembler à son “cousin génétique” (le porc), son dit “ancêtre” (le singe) ou son “meilleur ami” (le chien).
    L’introduction du NoM ou autre complot est facilitée par les domaines riches en fervents défenseurs passionnés. Le manipulateur compte sur ces ignorants naïfs qui en défendant passionnément ce qu’ils croient connaître défendent sa propre idéologie.
    Ainsi tous les secteurs forment une même écurie de chevaux de Troie disponibles, qu’ils soient politique, économique, judiciaire, religieux, sportif… Et quand le terme de paranoïa est utilisé négativement pour décrédibiliser toute initiative de dénonciation, d’éveil ou d’information, n’importe qui peut se rendre compte que ce mot n’a pour finalité que de redynamiser le conformisme, première « religion » mondiale. Les peuples sont utilisés pour leur seul pouvoir : propager ce qu’ils ignorent mais que d’autres leurs semblent bien maîtriser. C’est le règne de la manipulation pour les uns et de l’illusion pour les autres.

    http://www.mecanopolis.org/?p=6858&type=1

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15 mai 2009 5 15 /05 /mai /2009 19:21




Benoît XVI assure que la paix
est possible en Terre Sainte


Benoît XVI a achevé vendredi huit jours d'un pèlerinage en Terre sainte qui l'a conduit de la Jordanie à
Israël en passant par la Cisjordanie, en lançant un message d'espoir pour le Proche-Orient et en renouvelant son appel à la création d'un Etat palestinien indépendant. Lire la suite l'article

Au dernier jour de sa visite, le pape a visité vendredi matin l'Eglise du Saint-Sépulcre à Jérusalem, site de la crucifixion, de la mise au tombeau et de la résurrection de Jésus, selon la tradition chrétienne.

Le souverain pontife s'est agenouillé pour embrasser la Pierre de l'Onction, sur laquelle le corps de Jésus aurait été placé après sa crucifixion. Puis il est entré dans la structure marquant l'emplacement du tombeau du Christ et s'est recueilli seul pendant plusieurs minutes, agenouillé et les mains jointes.

Il a ensuite lancé un message d'espoir, affirmant que la paix était possible au Proche-Orient. "Les Evangiles nous donnent l'assurance que Dieu peut tout renouveler, (...) que les fruits amers de la récrimination et de l'hostilité peuvent être vaincus, et qu'un avenir de justice, de paix, de prospérité et de coopération peut apparaître pour chaque homme et chaque femme, pour toute la famille humaine, et en particulier pour ceux qui vivent sur cette terre si chère au coeur du Sauveur."

C'est avec ces "mots d'encouragement", a-t-il souligné, que "je conclus mon pèlerinage dans les lieux saints de notre rédemption et renaissance dans le Christ". Dans la matinée, Benoît XVI a également rencontré les patriarches des Eglises arménienne et gréco-orthodoxe de Jérusalem.

Mais avant de s'envoler pour Rome, il est revenu sur la situation politique dans la région, appelant à la reconnaissance "universelle" de l'Etat d'Israël et réitérant son soutien à la création d'un Etat palestinien.

"Qu'il soit universellement reconnu que l'Etat d'Israël a le droit d'exister et jouir de la paix et de la sécurité dans des frontières internationalement acceptées", a-t-il déclaré sur le tarmac de l'aéroport international Ben Gourion de Tel Aviv, en présence des président et Premier ministre israéliens Shimon Pérès et Benyamin Nétanyahou. "Que l'on reconnaisse également que le peuple palestinien a droit à une patrie souveraine indépendante", a-t-il poursuivi. "Que la solution à deux Etats devienne une réalité et ne reste pas un rêve." Le pape s'était déjà exprimé pour la création d'un Etat palestinien à Bethléem mercredi et à son arrivée en Israël lundi.

Lors de cette ultime allocution avant son départ, le souverain pontife a également semble-t-il voulu s'adresser à ceux qui ont ouvertement critiqué son discours sur la Shoah prononcé lundi au mémorial de Yad Vashem, certains Israéliens estimant qu'il n'était pas allé assez loin. Deux responsables de Yad Vashem ont notamment critiqué le fait que Benoît XVI n'ait pas prononcé les mots "nazis" ou "meurtre". Vendredi, le pape a souligné que les juifs avaient été "brutalement exterminés sous un régime impie" et a fait référence à ce qu'il a qualifié de "relations tendues" par le passé entre les juifs et l'Eglise catholique.

Le pape a aussi souligné que le mur de séparation érigé par Israël en Cisjordanie était l'un des spectacles "les plus tristes" qui aient marqué son pèlerinage. "Plus d'effusion de sang. Plus de combats. Plus de terrorisme. Plus de guerre", a-t-il également lancé avant de s'envoler pour Rome.

Shimon Pérès a qualifié la visite du pape de "démonstration profonde du dialogue durable" entre les juifs et les chrétiens. Malgré les critiques suscitées en Israël par cette visite, le rabbin israélien Ron Kronish, impliqué dans le dialogue interreligieux, estime de son côté que le pèlerinage de Benoît XVI a été un "succès" tant du point de vue du Vatican que de l'Etat d'Israël. AP

http://fr.news.yahoo.com/3/20090515/twl-israel-pape-terre-sainte-951b410.html

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12 mai 2009 2 12 /05 /mai /2009 23:30

Vers la paix des civilisations : Le retour de la spiritualité




VIDEO


sur  http://www.dailymotion.com/video/x5qa76_y-roucaute-paix-des-civilisations_news

Durée : 12:20Pris le : 10 juin 2008


L’essai du philosophe Yves Roucaute
"Vers la paix des civilisations"
intéressera tous ceux
qui s'interrogent sur la destinée
d'un monde en proie aux fanatismes
et aux passions destructrices.


http://www.france24.com/fr/monde

Commentaire sur cette vidéo :


L'altérité est ambigüe. Si l'image de l'autre appelle la violence, ce dont, au fond, les religions "néolithiques" (pour reprendre le t d'YR) rendent compte dans le sacrifice, la "face du sacré" et sa promptitude à prendre de faibles innocents pour bouc-émissaire, elle est aussi la base du progrès par l'imitation cannibale.

Ce dont a si bien parlé René Girard qui a, à sa façon, montré que la paix se levait comme une pâte dans la violence dont nous sommes issus.

La paix des civilisations est en ce sens le tribu de toutes les guerres dont nous sommes faits. Mais à trop nier cette ambiguïté, à trop désigner le lieu du bien contre l'empire du Mal, on risque le retour de l'abominable au coeur même de la philosophie, comme le nazisme nous l'a malheureusement montré.

En ce sens, effectivement toute paix est d'une façon armée. Si le multilatéralisme est le primat donné à la guerre, mieux vaut un monde multipolaire qu'unilatéral fusse t-il proclamé du bien ! (PH)


_____________________________________________________________



Descriptions du produit


Présentation de l'éditeur

Le conflit des civilisations est une chimère, l'humanité avance vers la paix des civilisations ! Judaïsme, christianisme, islam, hindouisme, taoïsme, confucianisme, certaines mythologies aussi, convergent avec la Raison éclairée pour dire la nécessité de défendre l'homme dans sa diversité.

Car, nous dit le philosophe Yves Roucaute, si l'humanité a souffert et souffre encore, ce n'est pas d'un excès de spiritualité, mais bien de son manque, qui laisse place au mercantilisme, au relativisme, à l'intolérance, au matérialisme vulgaire et au communautarisme étroit.

Lorsque aucune solution ne peut réconcilier les peuples, l'homme spirituel, qu'il soit religieux ou laïc, défend la seule guerre juste, la guerre humanitaire. Mais punir les injustices ne suffit jamais à établir une " paix durable ", la " paix d'humanité ".

Que de traités de Versailles qui, au lieu de paix, distillèrent chez les battus ressentiment, haine et soif de vengeance !

L'homme doit aller au-delà de la compassion, au-delà du pardon même, pour adopter cette morale de la miséricorde qui permit de construire la paix en Europe, et qui permettra, demain, la paix durable au Moyen-Orient et sur le globe.

En recomposant une chaîne, sans cesse brisée et offensée, de l'humanisme et de la spiritualité, Yves Roucaute retrouve aussi ce qui fit la grandeur de la philosophie française. Regrettant que l'Europe ne soit pas encore en mesure d'être la Sparte d'aujourd'hui et que la France vive dans l'oubli de sa propre culture, il nous rappelle ces temps de l'hégémonie de la civilisation française, qui laïcisa la miséricorde par la théorie de la générosité issue de Descartes.

Avons-nous oublié que cet esprit universel porta son idéal de liberté, d'égalité et de fraternité en Europe, puis sur l'ensemble du globe, par ses La Fayette, ses instituteurs, ses french doctors ? Pour Yves Roucaute, seul cet esprit français est apte à donner les clefs universelles d'une paix durable, car il est l'esprit même de l'Histoire.

Biographie de l'auteur

Agrégé de philosophie, docteur d'État en science politique, agrégé de science politique, Yves Roucaute est professeur des universités si la faculté de droit de Paris X. Il dirige également les Cahiers de la sécurité et est l'auteur de nombreux ouvrages, dont La Puissance de la liberté, La République contre la démocratie, Les Démagogues, Splendeurs et misère des journalistes
...





Détails sur le produit

http://www.amazon.fr/Vers-paix-civilisations-retour-spiritualit%C3%A9/dp/2911751531

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  • : Eva pour la communion des civilisations
  • : Eva est une femme de paix, de consensus, s'opposant au "choc de civilisations", prônant la tolérance, le dialogue et même la communion de civilisations. Elle veut être un pont fraternel entre les différentes religions monothéistes. Elle dénonce les fondamentalismes, les intégrismes, les communautarismes sectaires et fanatiques, repliés sur eux, intolérants, va-t-en-guerre, dominateurs, inquisiteurs, haineux, racistes, eugénistes, impérialistes.
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