Eva : J'ai horreur de Doc Gynéco,
fan obséquieux de Sarkozy et d'Israël,
provocateur déguisé en homme de paix,
fédérateur qui exclut,
universaliste partisan, communautariste !
J'ai souligné en orange ce avec quoi je suis d'accord.
Et j'ai sursauté à plusieurs reprises !
Oui, avec des hommes comme lui,
c'est le choc de civilisations garanti !
Extraits.
Doc Gynéco ne laisse pas indifférent. Pour Judéocité, le Gainsbourg du rap français partage ses doutes et ses certitudes avec franchise. Car il est comme cela, Bruno, franc et direct. Il prend toujours autant de plaisir à parler de ses chansons, mais aussi ses opinions, une facette intéressante de son personnage encore peu connue du grand public.
Vous dites souvent qu’être artiste, c’est s’engager…
On ne peut pas se cantonner à vendre des disques. Un artiste qui ne s’engage pas est inutile.
Quel est votre message alors pour fédérer les communautés ?
En se référant au meilleur message de paix… celui de Moise. Je ne pourrais jamais faire mieux que ces lois qui nous ont été apportées depuis des millénaires. Après, se battre sur le terrain, convaincre et aimer les gens, ça devient mon travail. C’est sûr, les clivages religieux, de race, de couleur prennent une importance énorme. Mais cela ne m’intéresse pas. Je suis pour les mélanges. Le racisme, ce n’est jamais qu’une preuve, un aveu qu’on est complètement inhumain et con. J’adorerais rencontrer toutes les races d’humains qu’il y a sur cette belle planète terre.
Vous avez dit en parlant de Dieudonné, qu’en tant que Noir, il devrait ressentir ce qu’est être juif…
Oui. Il a normalement la connaissance de l’Histoire et des souffrances endurées par le peuple juif. Mais Dieudonné est un antisémite, c’est une maladie nouvelle. Je suis fatigué aussi d’entendre des stéréotypes sur les Juifs et l’argent. C’est vrai qu’on trouve des Juifs dans les banques, le cinéma… Où est le problème ? L’argent n’est pas un tabou. Il y a autant de Noirs dans le football. Si Dieudonné a un malaise à être dans un milieu où il y a beaucoup de Juifs, qu’il change de métier.
Il a attisé les haines...
Malheureusement. Mais chacun a une responsabilité. A nous de nous réveiller et de réfléchir à ce que l’on peut faire, à notre manière de s’en sortir pour être aussi bons économiquement. Mais à aucun moment il ne faut avoir de jalousie, de rancoeur envers les autres. C’est ridicule et inutile. Les Juifs ne sont pas responsables de mon malheur ni de celui des miens. Tout ça me fait penser à Ilan…
Etiez-vous présent à la manifestation ?
J’étais le seul rappeur. Ce n’est pas normal, je suis fâché contre eux. Ilan est précisément le symbole de ces préjugés idiots et dangereux. Il faut arrêter. Je dis aux gens d’être plus fort que les préjugés. Surtout, ce n’est pas les caractéristiques que je connais du peuple juif.
Qu’en connaissez vous ?
Je sais que comme l’homme de couleur, le Juif a toujours été persécuté. Et il l’assume. D’ailleurs, le policier martiniquais qui a risqué sa vie en Novembre dernier pour un supporter israélien est un symbole magnifique. Comme l’étoile David que je porte qui symbolise la philosophie rasta, proche du peuple juif. Je connais aussi celui qu’il ne faut pas nommer…mais j’écris son nom.
C’est interdit !
Moi, je peux parce que je suis auteur. Il faut faire connaître son nom, c’est important. C’est notre D. à tous. Tout passe par lui et ses prophètes. Israel est ma mère et le D. d’Israel est mon père. Après, chacun l’interprète comme il veut... Nous venons tous du peuple d’Israël.
Etes-vous déjà allé en Israel ?
Pas encore. Mais je rêverais de me marier sur cette terre chargée de sainteté (NB Eva : souillée de sang aujourd'hui). Je trouve beau l’idée d’avoir enfin une terre promise. Quand je lis la Torah, ça me fait vibrer. J’y vois quelque chose de vrai, l’histoire d’un peuple et du monde. Et maintenant je vois Israel, j’ai de la chance.
Son existence est pourtant menacée…
Israel est né en faisant la guerre mais Israel est toujours là. On ne peut pas remettre cet Etat ni ce peuple en question. C’est illogique. Autant arrêter les croyances et les religions. Par ailleurs, je déteste l’expression « reconnaître Israel ». Cela ne veut rien dire. Moi, je ne reconnais pas l’Iran plutôt. Il n’y a pas de diplomatie avec ces gens là. Pas de dialogue avec des gens qui veulent te tuer. Je me suis toujours mis à la place des persécutés très facilement. J’ai toujours trouvé injuste ce qui arrivait au peuple juif. D’ailleurs, il faudrait protéger davantage les israéliens et les juifs. Sinon on va se réveiller encore trop tard.
juif.org
Annexe : Le vote juif....
(même parution de ce dimanche 29 3 2009)
Nicolas Sarkozy, Président de l’UMP : Grand Favori de la communauté juive
Fils d’un immigré hongrois et d’une descendante de Juifs de Salonique, les origines juives de Nicolas Sarkozy contribuent à rassurer l’électorat juif. Selon Patrick Gaubert, député européen UMP et président de la Licra, Nicolas Sarkozy est « une véritable star chez les Juifs de France ». Dans le quotidien israélien Haaretz , le ministre de l’Aménagement du territoire, Christian Estrosi, assurait, fin novembre,que « Sarkozy est un candidat naturel des électeurs juifs ». Nicolas Sarkozy montre une certaine continuité dans son soutien à la communauté juive. Concernant Israël, ses différentes déclarations diffèrent de la politique internationale menée par Jacques Chirac et le quai d’Orsay, considérée par la communauté juive comme « pro arabe ».
Il déclare lors de son discours d’investiture le 14 janvier 2007 : « J’ai changé quand j’ai visité le mémorial de Yad Vashem dédié aux victimes de la Shoah. Je me souviens, au bout d’un long couloir, d’une grande pièce avec des milliers de petites lumières et des prénoms d’enfants de 2 ans, de 4 ans, de 5 ans prononcés à voix basse de façon ininterrompue. C’était le murmure des âmes innocentes. Je me suis dit alors que c’était cela la politique : faire barrage à la folie des hommes en refusant de se laisser emporter par elle ». Concernant l’antisémitisme, Nicolas Sarkozy assure son engagement : « L’antisémitisme ne s’explique pas, car il ne peut y avoir d’explications à l’inexplicable. L’antisémitisme, ça ne s’explique pas, ça se combat ». Pour lui, « l’antisémitisme n’est pas la question des Juifs. C’est la question de la République française. Chaque fois qu’un Juif est injurié en tant que Juif, c’est une tache sur la République ». Il préconise « la double tolérance zéro » à l’égard des actes antisémites : « ce serait faire trop d’honneur aux racistes et aux antisémites que de laisser penser que la France est un pays antisémite ». Après chaque acte antisémite, il a montré sa détermination à lutter activement contre ce fléau et n’a pas hésité à se rendre au chevet des victimes. En 2003, le centre Simon-Wiesenthal lui a remis son prix.
Depuis son avènement à la tête de l’UMP le candidat à l’élection présidentielle multiplie des déclarations équilibrées à l’égard d’Israël et ne s’est jamais rendu dans les territoires palestiniens, contrairement aux autres responsables politiques français.
Nicolas Sarkozy se présente volontiers comme « un ami d’Israël ». A l’occasion de son voyage en Israël en décembre 2004, il prône « la fin de la politique arabe de la France ». Il rappelle qu’Israël est une « démocratie amie de la France ». L’ancien Premier ministre israélien, Ariel Sharon le considérait comme « faisant partie de ses amis ». Shimon Pérès avait ajouté que Nicolas Sarkozy est « l’homme avec lequel il est possible de regarder l’avenir ». Lors d’une interview accordée au Figaro, le 1er septembre 2006, Nicolas Sarkozy, a déclaré que « le droit à la sécurité pour Israël est un droit sur lequel on ne peut pas transiger. Israël est une démocratie. Israël est né dans les conditions que l’on sait. C’est une responsabilité essentielle, pour tous les pays libres, d’assurer sa survie ».
Concernant la guerre du Liban, lors d’une interview sur TF1, Nicolas Sarkozy désigne le Hezbollah comme « un agresseur qui se comporte de manière invraisemblable » estimant qu’« Israël doit se défendre et a le droit de se défendre » tout en devant « garder son sang froid ». Il ajoute : « si on est un ami d’Israël – et je le suis – on doit conseiller à Israël de ne pas faire de la surenchère, de proportionner la réaction. Je sais bien que c’est plus facile à dire de Paris que d’Haïfa mais c’est une réalité ». Le Ministre de l’Intérieur manifestera également son soutien au peuple libanais : « Je suis un ami du Liban. Le comportement irresponsable du Hezbollah conduit aujourd’hui à la désagrégation d’un Etat qui depuis 15 ans faisait des efforts pour se reconstruire. Chacun doit bien comprendre qu’il faut débarrasser le Liban des influences extérieures ». Le 24 juillet 2006, Valérie Pecresse, porte-parole de l’UMP exprimera le souhait de l’UMP « d’une application pleine et entière de la résolution 1559 de l’ONU qui prévoit, outre le départ des forces d’occupation au Liban, le désarmement des milices armées présentes au Liban, notamment du Hezbollah, qui seul peut apporter les garanties de sécurité nécessaires à Israël ». Lors de la récente visite de Benjamin Netanyahou à Paris, Nicolas Sarkozy l’a accueilli à bras ouverts et a de nouveau manifesté son amitié pour l’Etat hébreux.
Les positions de Nicolas Sarkozy concernant les Etats-Unis sont très différentes de celles du Président Chirac. Alors que Jacques Chirac avait refusé d’engager la France dans la guerre en Irak et que Dominique de Villepin, avait mené campagne, en 2003, contre la politique américaine, Nicolas Sarkozy semblait très proche du président George W. Bush, lors de son voyage aux Etats-Unis en septembre 2006. Une visite fortement critiquée par les chiraquiens. A cette occasion, Nicolas Sarkozy avait rencontré à New York les organisations juives américaines ainsi que le président du Congrès Juif Mondial, Israël Singer. Le prix de « l’homme politique de l’année » lui a été attribué par l’Union des patrons juifs de France qui l’ont désigné comme celui qui « saura sans doute redonner une nouvelle dynamique aux relations d’amitiés solides qui lient Paris, Washington et Jérusalem ».
Les positions de Nicolas Sarkozy concernant l’Iran sont très fermes. Invité du journal de TF1, le dimanche 16 juillet 2006, il déclare : « L’Iran se met un peu plus au banc de la communauté internationale. Il y a un moment où il faut dire les choses telles qu’elles sont : il y a plus que des soupçons sur les liens entre le Hezbollah et le régime iranien dont le moins qu’on puisse dire c’est qu’on est consterné par son attitude et par ses déclarations. ».
Lors d’un entretien accordé au Figaro, le 1er septembre 2006, il qualifie le Hezbollah de « mouvement terroriste » et ajoute : « L’attitude qui consiste à envoyer des roquettes sur le nord d’Israël sans se demander sur qui vont tomber ces roquettes est une opération terroriste. Accepter d’être financé par l’Iran dont on sait ce que disent ses dirigeants revient à se situer dans le camp des terroristes ».
Nicolas Sarkozy, « Français de sang mêlé » comme il se qualifie lui-même, paraît être le candidat « choisi » par une grande partie de la communauté juive. La rupture avec la politique pro-arabe de la France semble être définitivement consommée par le nouveau dirigeant de l’UMP avec lequel « tout semble devenu possible ».
Les plus : Nicolas Sarkozy est un homme qui a dirigé de nombreux ministères, ce qui peut rassurer certains électeurs. Il est jeune, dynamique, expérimenté. Il est démocrate, parle de droits et de devoirs envers la République. Il est entouré d’une équipe dont beaucoup sont issues de la diversité. Il est contre le communautarisme. Il a manifesté son soutien et son écoute aux droits des femmes. Il a reçu la communauté musulmane, africaine, asiatique. Il soutien aussi la communauté homosexuelle. Il a signé le Pacte écologique de Nicolas Hulot. Concernant la communauté juive, il semble être concerné dans la lutte contre l’antisémitisme. Entretenant de bonnes relations avec le Crif et le Consistoire de Paris, il est à l’écoute des préoccupations religieuses de la communauté juive. C’est un Européen convaincu. Il manifeste à l’encontre d’Israël, une position plus équilibrée que ses prédécesseurs, il ne pratique pas un antiaméricanisme primaire. De nombreux élus de prestige l’ont rejoint, comme Mme Simone Veil. Il met le travail et l’emploi au premier plan d’un programme offensif. Il est le chouchou des patrons de PME et des entrepreneurs. Il a su rallier des artistes et des intellectuels qui votaient à gauche (Marek Halter, André Glucksman, Alain Finkelkraut…).
Les moins : Il dérape souvent et emploi des termes trop familiers comme Karcher, racaille…Il parle de « moutons dans les baignoires » et tombe dans les pires clichés concernant les pratiques musulmanes. Maladresse ou ratissage d’électeurs de l’extrême-droite, il veut un ministère de l’immigration et de l’Identité nationale et prend comme caution, Mme Veil, ancienne déportée. Il fait peur par ses prises de positions extrêmes et ses dérapages. Il se dit non communautaire mais rencontre séparément chaque communauté, homosexuelle, juive, musulmane, africaine, asiatique…Il appréhende de se rendre dans les cités ; Il n’aime pas le contact, n’embrasse pas, ne serre pas les mains lors de ses meetings. S’il est élu, saura t-il faire face aux émeutes de banlieues prévisibles ? Ne pratiquera t-il pas une politique intérieure trop sécuritaire ? Proche du Medef, il prône un ultra-libéralisme calqué sur le modèle anglo-saxon (suppression des 35h, assouplissement des règles de licenciements...). Ce qui constituerait pour certains, une menace pour les acquis sociaux. Il multiplie les erreurs de castings pour ses people supporters, de Doc Gyneco, Steevy à Jonnhy Halliday qui s’expatrie pour ne plus payer ses impôts en France.
François Bayrou, le Dauphin de la Communauté juive
François Bayrou représente un véritable danger pour Nicolas Sarkozy et commence à séduire la communauté juive. Toujours présent lors des manifestations contre l’antisémitisme, ce fervent catholique se dit conscient que « l’antisémitisme n’appartient pas au passé » et que « le sort d’Israël importe non seulement aux Israéliens, ou aux Juifs, mais surtout à l’ensemble de l’humanité ! ».
Lors d’une interview accordée à Tribune juive, François Bayrou déclare : « Il faut toujours se méfier, toujours être vigilant. L’antisémitisme est prêt à se réveiller, surtout chez les esprits fragiles, surtout dans les moments de tension. La vieille dérive antisémite chez les chrétiens a pratiquement disparu et au moment où l’on s’apprêtait à respirer, on voit aujourd’hui grandir un nouvel antisémitisme, aux racines gauchistes, tiers-mondistes, qui reprend les mêmes abjections ‘relookées’. Le peuple juif a été le bouc émissaire de toute l’horreur et de toute la barbarie du monde ». Mais François Bayrou refuse la démagogie, le double langage et la complaisance et ne fait pas des différences de traitement entre les citoyens français : « Quelle que soit la personne attaquée, que ce soit un musulman, un catholique ou un juif, un Français et une communauté intégrée du peuple français méritent la même attention et la même émotion, le même bouleversement, et la même solidarité ». François Bayrou se revendique comme chrétien pratiquant régulier et comme un lecteur passionné de la Bible et avoue « se confier à Dieu dans les moments de choix ». Il confie avoir mis « beaucoup de lui-même à réfléchir à l’histoire du peuple juif, à son destin, à sa mission ». Mais pense à ce même titre qu’il est « nécessaire de bien délimiter le domaine de la foi et de la pratique - personnelles, familiales ou communautaires - et le domaine des principes républicains qui nous permettent de tous nous retrouver ». En 1990, il déclare : « Mon engagement chrétien est plus important que mon engagement politique. Et je ne tiens pas à ce qu’ils se mélangent." « Moi qui aime Israël, le Liban et qui aime et respecte la Palestine » Lors de son discours à l’Université des jeunes de l’UDF, à la Grande Motte, François Bayrou a affirmé l’importance de « relancer l’Europe pour le Proche-Orient ». Il a ajouté que « le chemin ouvert jadis par Schuman et Monnet - pour moi qui aime Israël, qui aime le Liban, qui aime et respecte la Palestine - est le seul chemin disponible pour qu’ils sortent de la guerre et retrouvent la paix. L’édification d’une communauté où chacun garderait sa souveraineté, j’allais dire de manière fédérale. Passer directement de la guerre à la maison commune, dans laquelle chacun a son espace, dans laquelle, épuisés de se faire la guerre pour des choses tellement sensibles qu’il n’y a pas de fin à cette guerre, on décide que ces choses sensibles on les gérera ensemble : l’eau, les réfugiés, les Lieux Saints. Nous avons géré comme ça le charbon et l’acier : on s’est fait cent ans de guerre pour le charbon et l’acier ! ». Il a réaffirmé la nécessité d’une position commune de l’Europe pour peser davantage dans le Conflit : « Le sort d’Israël importe non seulement aux Israéliens, ou aux Juifs, mais surtout à l’ensemble de l’humanité ! L’avenir d’Israël, c’est la pierre de touche de notre capacité à refuser la fatalité ».
François Bayrou pense que si l’Europe veut se faire entendre et peser sur l’échiquier international, il lui faut réussir à parler d’une seule voix : « Tant que l’Europe ne parlera pas d’une seule voix, tant que chacun des Etats européens parlera pour soi, on n’aura pas l’efficacité qu’on attend. La communauté internationale a besoin d’une Europe forte et unie qui assume ses responsabilités » a t-il déploré. Face à l’Iran, il a qualifié les propos du Président iranien à l’encontre d’Israël de « purement et simplement inacceptables ». Il s’est alarmé du danger incarné par l’Iran « pour l’ordre mondial de par son appel à la destruction d’Israël et sa décision supposée d’acquérir l’arme nucléaire ». Il a rappelé que « les démocraties ne peuvent pas accepter la prolifération nucléaire dans un pays qui affirme haut et fort qu’il faut en détruire un autre » et a comparé le défi lancé par l’Iran à la communauté internationale à celui lancé par l’Allemagne nazie au moment de la conférence de Munich en septembre 1938. François Bayrou a demandé également au gouvernement français de se montrer plus ferme vis-à-vis de l’Iran :« que le ministre français des Affaires étrangères se rende à l’ambassade d’Iran à Beyrouth et délivre de surcroît un brevet de respectabilité en désignant l’Iran comme « une puissance stabilisatrice dans la région » nous a paru un risque que la France n’aurait pas dû prendre. » Lors d’une interview, le bras droit de François Bayrou, le député Rudy Salles, président du groupe d’amitié parlementaire France-Israël, a rappelé que les discours de haine contre Israël ne sont pas nouveaux sous le soleil de la République islamique d’Iran : « celui qu’on qualifie depuis quelques années de chef de file des conservateurs modérés, l’ayatollah Ali Khamenei, est en effet lui aussi un coutumier du fait. C’est donc le régime islamiste lui-même qui révèle sa part la plus sombre à travers la figure radicale d’Ahmadinejab ». Concernant le Liban, Rudy Salles estime que la communauté internationale doit prendre le relais d’Israël au Liban. François Bayrou a déclaré que la France devrait demander « un mandat clair qui lui donne la capacité de désarmer les milices du Hezbollah ». Cette opération permettrait à Israël de ne plus subir les attaques terroristes et au Liban de retrouver sa souveraineté.
François Bayrou représente le vrai changement, une autre manière de faire de la politique. Attentif, respectueux des croyances sans trop d’ostentation, il veut rassembler les citoyens autour des valeurs républicaines françaises sans fragmenter la société en communautés. Il rassure par son côté politique de droite ferme et par son côté de gauche sociale. La communauté juive se dit de plus en plus sous le charme…
Les plus : Il incarne le changement. Il veut changer la manière de faire de la politique, mettre fin à la politique des clans. Il veut faire évoluer les Institutions. Croyant et républicain, il respecte la religion de tous en se montrant clair sur la séparation de la sphère publique et privée. Il respecte les communautés sans fragmenter la société française. Il est proche des jeunes de cité, tout en ne faisant pas de démagogie excessive. Il n’utilise pas la diversité comme moyen de convaincre. Il est conscient du danger de l’antisémitisme sans tomber dans la victimisation et la stigmatisation des immigrés. C’est un homme du terroir, attaché aux valeurs du Patrimoine français tout en voulant faire évoluer en profondeur la société. Il connaît à fond tous ses dossiers. Concernant l’Iran, il montre une attitude d’extrême fermeté. Défenseur de l’existence d’Israël, il prône le désarmement des milices du Hezbollah. Il fait la part des choses et ne fait pas d’amalgame entre la population palestinienne ou libanaise avec les extrémistes terroristes.
Les moins : Il a un côté « brave homme », ce qui peut être ressenti comme de la faiblesse. Il a un côté eau tiède, ni de droite ni de gauche. Peu d’élus « de prestige » le soutiennent, on est en droit de se demander avec qui il gouvernerait s’il était président. De plus, on ne connaît pas bien son entourage. Il a une étiquette vieille France catho, démocrate chrétien proche de Giscard. Il a connu un gros échec au sein du gouvernement Balladur en tant que Ministre de l’Education nationale lorsqu’il a entrepris de réviser la loi Falloux pour permettre le financement public des dépenses d’investissement des écoles privées.
Ségolène Royal, l’outsider de la communauté juive
Ségolène Royal ne fait pas l’unanimité dans la communauté juive, même si « le Parti des juifs de gauche » vient d’être crée sous l’impulsion de Patrick Klugman, ancien président de l’UEJF. L’incident survenu au Liban avec le Hezbollah, la présence de Jean-Louis Bianco à ses côtés qui se déclare favorable à un dialogue avec le Hamas, ne rassure pas la communauté juive.
Lors de son voyage au Liban, Ségolène Royal provoque un tollé général. Alors qu’un député du Hezbollah compare « Israël à un Etat nazi », elle ne le reprend pas, expliquant qu’elle ne l’avait pas entendu. Les réactions à Paris se mettent à pleuvoir : sa non connaissance de la politique internationale lui ait reproché par la droite et la communauté juive via le Crif exprime son indignation. Son voyage en Israël sera pourtant positif. Un dîner dans un restaurant chic de Jérusalem avec Tsipi Livni fait la une de la presse. Apparemment, lui fait un topo de la situation au Proche-Orient. L’incident semble oublié en France même si Julien Dray exprime sa colère dans Actualité juive, expliquant que si Ségolène Royal remporte l’élection présidentielle, le Crif devrait « ramper » pour être reçu. Après n’avoir pas répondu à l’invitation pour un petit déjeuner avec Roger Cukierman, Ségolène Royal se rend pourtant pour quelques minutes au dîner du Crif. Seul François Hollande reste dîner même s’il semble un peu vexé de ne pas être placé à la table d’honneur et relégué à une table annexe.
Lors de sa rencontre avec le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, Ségolène Royal a rappelé les principes de la diplomatie européenne : « Les principes de la paix sont connus : le peuple palestinien a droit à un État souverain et viable et Israël a droit à une sécurité durable ». Mais malgré ses déclarations équilibrées, son directeur de campagne, Jean-Louis Bianco, a signé ce texte,lors d’une rencontre avec Mme Monique Étienne, présidente de l’association France-Palestine Solidarité 04 : « Le Conseil des ministres européens des Affaires Etrangères a pris une décision politique grave en décidant de suspendre une partie importante de son aide financière au peuple palestinien. La suspension de l’aide (...) apparaît comme une volonté d’étranglement économique et social et comme la sanction de tout un peuple qui connaît déjà une terrible situation sociale. La décision de l’Union européenne revient ainsi encourager Israël à poursuivre, en toute impunité, sa politique unilatérale, en contradiction flagrante avec le droit international ». François Hollande, Premier secrétaire déclare également que « la réaction israélienne est disproportionnée au Liban, comme à Gaza, très au-delà de l’objectif annoncé : la libération de ses soldats. Israël a le droit à la sécurité et au respect de ses frontières, mais il doit également respecter le droit international, notamment le droit humanitaire, la souveraineté et l’intégrité de ses voisins ».
Selon le PS, l’Europe doit jouer un plus grand rôle dans la paix au Proche-orient et ne doit pas laisser « aux Etats-Unis d’Amérique le soin de régler, mal d’ailleurs, les questions du monde ».
Ségolène Royal a été très ferme concernant l’Iran. Elle a déclaré : « Je suis la seule dirigeante politique française à m¹être prononcée contre l¹accession de l’Iran au nucléaire civil. Lorsque j’ai exprimé cette position, j¹ai entendu les mêmes reproches, formulés par les mêmes personnes. Le Premier ministre israélien m’a, lui, remerciée pour cette prise de position ». Mais déclare également : « si on considère qu’on ne peut pas dialoguer avec ces régimes ou avec ces organisations, alors il faut en payer le prix, c’est-à-dire une escalade de la violence comme on le voit aujourd’hui. Et on voit que la situation militaire est sans issue. Et surtout que la politique américaine a abouti à l’inverse de l’effet recherché », tout en reconnaissant qu’il est difficile de « dialoguer avec un pays qui veut détruire Israël ».
Concernant la dernière guerre du Liban, plusieurs déclarations ont été faites. Julien Dray, Porte parole du PS déclare que « le Hezbollah est l’agresseur en s’en prenant à des soldats de l’armée israélienne et en déclenchant des tirs de roquette sur les populations israéliennes » tout en déclarant que les moyens qui ont été mis en oeuvre afin de riposter sont « évidemment disproportionnés par rapport à la situation ». Malgré cette fermeté, Jack Lang s’est rendu à Téhéran afin de « comprendre leurs positions, sans pour autant les épouser ».
Malgré des déclarations sur la légitimité d’Israël d’exister et de se défendre, l’entourage de Mme Royal dit parfois tout et son contraire. Le Parti socialiste, à force de vouloir, se dire l’ami des uns et l’ami des autres, semble ne pas vraiment savoir vraiment quelle attitude adopter dans cette région du monde.
Les plus : Ségolène Royal est la plus engagée et innovante dans ses propositions écologiques. Elle est proche des citoyens avec sa démocratie participative et sa proposition de jury de citoyens. A l’écoute des jeunes, particulièrement ceux des quartiers sensibles pour lesquels elle souhaiterait lancer un plan sur cinq ans afin de les aider à créer leurs propres entreprises. Elle est la plus libérale concernant l’homoparentalité, les mariages gay.
Les moins : Plusieurs bourdes en matière de politique internationale, elle semble la moins expérimentée. Elle se montre inconstante dans ses déclarations concernant le Proche-Orient et l’Iran.
Savoir si le "vote juif" existe ou pas n’est pas ce qui compte. L’important est de se dire que les juifs ont mis de nombreuses années à être reconnus comme citoyens français et à obtenir le droit de vote. Chacune de vos voix compte, alors allez votez !
.http://www.juif.org/go-blogs-14535.php
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