Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
29 mars 2009 7 29 /03 /mars /2009 04:40





Eva : J'ai horreur de Doc Gynéco,
fan obséquieux de Sarkozy et d'Israël,
provocateur déguisé en homme de paix,
fédérateur qui exclut,
universaliste partisan, communautariste !
J'ai souligné en orange ce avec quoi je suis d'accord.
Et j'ai sursauté à plusieurs reprises ! 

Oui, avec des hommes comme lui,
c'est le choc de civilisations garanti !




Extraits.

Doc Gynéco ne laisse pas indifférent. Pour Judéocité, le Gainsbourg du rap français partage ses doutes et ses certitudes avec franchise. Car il est comme cela, Bruno, franc et direct. Il prend toujours autant de plaisir à parler de ses chansons, mais aussi ses opinions, une facette intéressante de son personnage encore peu connue du grand public.



Vous dites souvent qu’être artiste, c’est s’engager…

On ne peut pas se cantonner à vendre des disques. Un artiste qui ne s’engage pas est inutile.



Quel est votre message alors pour fédérer les communautés ?


En se référant au meilleur message de paix… celui de Moise. Je ne pourrais jamais faire mieux que ces lois qui nous ont été apportées depuis des millénaires. Après, se battre sur le terrain, convaincre et aimer les gens, ça devient mon travail. C’est sûr, les clivages religieux, de race, de couleur prennent une importance énorme. Mais cela ne m’intéresse pas. Je suis pour les mélanges. Le racisme, ce n’est jamais qu’une preuve, un aveu qu’on est complètement inhumain et con. J’adorerais rencontrer toutes les races d’humains qu’il y a sur cette belle planète terre.



Vous avez dit en parlant de Dieudonné, qu’en tant que Noir, il devrait ressentir ce qu’est être juif


Oui. Il a normalement la connaissance de l’Histoire et des souffrances endurées par le peuple juif. Mais Dieudonné est un antisémite, c’est une maladie nouvelle. Je suis fatigué aussi d’entendre des stéréotypes sur les Juifs et l’argent. C’est vrai qu’on trouve des Juifs dans les banques, le cinéma… Où est le problème ? L’argent n’est pas un tabou. Il y a autant de Noirs dans le football. Si Dieudonné a un malaise à être dans un milieu où il y a beaucoup de Juifs, qu’il change de métier.


Il a attisé les haines...


Malheureusement. Mais chacun a une responsabilité. A nous de nous réveiller et de réfléchir à ce que l’on peut faire, à notre manière de s’en sortir pour être aussi bons économiquement. Mais à aucun moment il ne faut avoir de jalousie, de rancoeur envers les autres. C’est ridicule et inutile. Les Juifs ne sont pas responsables de mon malheur ni de celui des miens. Tout ça me fait penser à Ilan…


Etiez-vous présent à la manifestation ?


J’étais le seul rappeur. Ce n’est pas normal, je suis fâché contre eux. Ilan est précisément le symbole de ces préjugés idiots et dangereux. Il faut arrêter. Je dis aux gens d’être plus fort que les préjugés. Surtout, ce n’est pas les caractéristiques que je connais du peuple juif.


Qu’en connaissez vous ?


Je sais que comme l’homme de couleur, le Juif a toujours été persécuté. Et il l’assume. D’ailleurs, le policier martiniquais qui a risqué sa vie en Novembre dernier pour un supporter israélien est un symbole magnifique. Comme l’étoile David que je porte qui symbolise la philosophie rasta, proche du peuple juif. Je connais aussi celui qu’il ne faut pas nommer…mais j’écris son nom.


C’est interdit !


Moi, je peux parce que je suis auteur. Il faut faire connaître son nom, c’est important. C’est notre D. à tous. Tout passe par lui et ses prophètes. Israel est ma mère et le D. d’Israel est mon père. Après, chacun l’interprète comme il veut... Nous venons tous du peuple d’Israël.


Etes-vous déjà allé en Israel ?


Pas encore. Mais je rêverais de me marier sur cette terre chargée de sainteté (NB Eva : souillée de sang aujourd'hui). Je trouve beau l’idée d’avoir enfin une terre promise. Quand je lis la Torah, ça me fait vibrer. J’y vois quelque chose de vrai, l’histoire d’un peuple et du monde. Et maintenant je vois Israel, j’ai de la chance.


Son existence est pourtant menacée…


Israel est né en faisant la guerre
mais Israel est toujours là. On ne peut pas remettre cet Etat ni ce peuple en question. C’est illogique. Autant arrêter les croyances et les religions. Par ailleurs, je déteste l’expression « reconnaître Israel ». Cela ne veut rien dire. Moi, je ne reconnais pas l’Iran plutôt. Il n’y a pas de diplomatie avec ces gens là. Pas de dialogue avec des gens qui veulent te tuer. Je me suis toujours mis à la place des persécutés très facilement. J’ai toujours trouvé injuste ce qui arrivait au peuple juif. D’ailleurs, il faudrait protéger davantage les israéliens et les juifs. Sinon on va se réveiller encore trop tard.


juif.org



Annexe : Le vote juif....
(même parution de ce dimanche 29 3 2009)


Même si le "vote juif" n’existe pas et qu’il n’y a pas eu de "consigne officielle" des Institutions communautaires, Nicolas Sarkozy est le candidat plébiscité par une grande partie de la communauté juive. Il n’y a qu’à lire la presse juive pour le comprendre. François Bayrou est le candidat montant de ces dernières semaines et Ségolène Royal reste la candidate des juifs qui ont toujours été de gauche. Certains journaux annoncaient qu’une petite frange de la communauté juive soutiendrait Philippe de Villiers mais nous avons pris le parti de ne pas le croire...Zoom sur les 3 candidats choisis par la communauté juive de France.



Nicolas Sarkozy, Président de l’UMP : Grand Favori de la communauté juive

 

Fils d’un immigré hongrois et d’une descendante de Juifs de Salonique, les origines juives de Nicolas Sarkozy contribuent à rassurer l’électorat juif. Selon Patrick Gaubert, député européen UMP et président de la Licra, Nicolas Sarkozy est « une véritable star chez les Juifs de France ». Dans le quotidien israélien Haaretz , le ministre de l’Aménagement du territoire, Christian Estrosi, assurait, fin novembre,que « Sarkozy est un candidat naturel des électeurs juifs ». Nicolas Sarkozy montre une certaine continuité dans son soutien à la communauté juive. Concernant Israël, ses différentes déclarations diffèrent de la politique internationale menée par Jacques Chirac et le quai d’Orsay, considérée par la  communauté juive comme « pro arabe ».

Un homme d’engagement

Il déclare lors de son discours d’investiture le 14 janvier 2007 : « J’ai changé quand j’ai visité le mémorial de Yad Vashem dédié aux victimes de la Shoah. Je me souviens, au bout d’un long couloir, d’une grande pièce avec des milliers de petites lumières et des prénoms d’enfants de 2 ans, de 4 ans, de 5 ans prononcés à voix basse de façon ininterrompue. C’était le murmure des âmes innocentes. Je me suis dit alors que c’était cela la politique : faire barrage à la folie des hommes en refusant de se laisser emporter par elle ». Concernant l’antisémitisme, Nicolas Sarkozy assure son engagement : « L’antisémitisme ne s’explique pas, car il ne peut y avoir d’explications à l’inexplicable. L’antisémitisme, ça ne s’explique pas, ça se combat ». Pour lui, « l’antisémitisme n’est pas la question des Juifs. C’est la question de la République  française. Chaque fois qu’un Juif est injurié en tant que Juif, c’est une tache sur la République ». Il préconise « la double tolérance zéro » à l’égard des actes antisémites : « ce serait faire trop d’honneur aux racistes et aux antisémites que de laisser penser que la France est un pays antisémite ». Après chaque acte antisémite, il a montré sa détermination à lutter activement contre ce fléau et n’a pas hésité  à se rendre au chevet des victimes. En 2003, le centre Simon-Wiesenthal lui a remis son prix.

L’ami d’Israël

 

Depuis son avènement à la tête de l’UMP le candidat à l’élection présidentielle multiplie des déclarations équilibrées à l’égard d’Israël et ne s’est jamais rendu dans les territoires palestiniens, contrairement aux autres responsables politiques français.

Nicolas Sarkozy se présente volontiers comme « un ami d’Israël ». A l’occasion de son voyage en Israël en décembre 2004, il prône « la fin de la politique arabe de la France ». Il rappelle qu’Israël est une « démocratie amie de la France ». L’ancien Premier ministre israélien, Ariel Sharon le considérait comme « faisant partie de ses amis ». Shimon Pérès avait ajouté que Nicolas Sarkozy est « l’homme avec lequel il est possible de regarder l’avenir ». Lors d’une interview accordée au Figaro, le 1er septembre 2006, Nicolas Sarkozy, a déclaré que « le droit à la sécurité pour Israël est un droit sur lequel on ne peut pas transiger. Israël est une démocratie. Israël est né dans les conditions que l’on sait. C’est une responsabilité essentielle, pour tous les pays libres, d’assurer sa survie ».

Concernant la guerre du Liban, lors d’une interview sur TF1, Nicolas Sarkozy désigne le Hezbollah comme « un agresseur qui se comporte de manière invraisemblable » estimant qu’« Israël doit se défendre et a le droit de se défendre » tout en devant « garder son sang froid ». Il ajoute : « si on est un ami d’Israël – et je le suis – on doit conseiller à Israël de ne pas faire de la surenchère, de proportionner la réaction. Je sais bien que c’est plus facile à dire de Paris que d’Haïfa mais c’est une réalité ». Le Ministre de l’Intérieur manifestera également son soutien au peuple libanais : « Je suis un ami du Liban. Le comportement irresponsable du Hezbollah conduit aujourd’hui à la désagrégation d’un Etat qui depuis 15 ans faisait des efforts pour se reconstruire. Chacun doit bien comprendre qu’il faut débarrasser le Liban des influences extérieures ». Le 24 juillet 2006, Valérie Pecresse, porte-parole de l’UMP exprimera le souhait de l’UMP « d’une application pleine et entière de la résolution 1559 de l’ONU qui prévoit, outre le départ des forces d’occupation au Liban, le désarmement des milices armées présentes au Liban, notamment du Hezbollah, qui seul peut apporter les garanties de sécurité nécessaires à Israël ». Lors de la récente visite de Benjamin Netanyahou à Paris, Nicolas Sarkozy l’a accueilli à bras ouverts et a de nouveau manifesté son amitié pour l’Etat hébreux.

Politique internationale

Les positions de Nicolas Sarkozy concernant les Etats-Unis sont très différentes de celles du Président Chirac. Alors que Jacques Chirac avait refusé d’engager la France dans la guerre en Irak et que Dominique de Villepin, avait mené campagne, en 2003, contre la politique américaine, Nicolas Sarkozy semblait très proche du président George W. Bush, lors de son voyage aux Etats-Unis en septembre 2006. Une visite fortement critiquée par les chiraquiens. A cette occasion, Nicolas Sarkozy avait rencontré à New York les organisations juives américaines ainsi que le président du Congrès Juif Mondial, Israël Singer. Le prix de « l’homme politique de l’année » lui a été attribué par l’Union des patrons juifs de France qui l’ont désigné comme celui qui « saura sans doute redonner une nouvelle dynamique aux relations d’amitiés solides qui lient Paris, Washington et Jérusalem ».

Les positions de Nicolas Sarkozy concernant l’Iran sont très fermes. Invité du journal de TF1, le dimanche 16 juillet 2006, il déclare : « L’Iran se met un peu plus au banc de la communauté internationale. Il y a un moment où il faut dire les choses telles qu’elles sont : il y a plus que des soupçons sur les liens entre le Hezbollah et le régime iranien dont le moins qu’on puisse dire c’est qu’on est consterné par son attitude et par ses déclarations. ».

Lors d’un entretien accordé au Figaro, le 1er septembre 2006, il qualifie le Hezbollah de « mouvement terroriste » et ajoute : « L’attitude qui consiste à envoyer des roquettes sur le nord d’Israël sans se demander sur qui vont tomber ces roquettes est une opération terroriste. Accepter d’être financé par l’Iran dont on sait ce que disent ses dirigeants revient à se situer dans le camp des terroristes ».

Nicolas Sarkozy, « Français de sang mêlé » comme il se qualifie lui-même, paraît être le candidat « choisi » par une grande partie de la communauté juive. La rupture avec la politique pro-arabe de la France semble être définitivement consommée par le nouveau dirigeant de l’UMP avec lequel « tout semble devenu possible ».

Les plus : Nicolas Sarkozy est un homme qui a dirigé de nombreux ministères, ce qui peut rassurer certains électeurs. Il est jeune, dynamique, expérimenté. Il est démocrate, parle de droits et de devoirs envers la République. Il est entouré d’une équipe dont beaucoup sont issues de la diversité. Il est contre le communautarisme. Il a manifesté son soutien et son écoute aux droits des femmes. Il a reçu la communauté musulmane, africaine, asiatique. Il soutien aussi la communauté homosexuelle. Il a signé le Pacte écologique de Nicolas Hulot. Concernant la communauté juive, il semble être concerné dans la lutte contre l’antisémitisme. Entretenant de bonnes relations avec le Crif et le Consistoire de Paris, il est à l’écoute des préoccupations religieuses de la communauté juive. C’est un Européen convaincu. Il manifeste à l’encontre d’Israël, une position plus équilibrée que ses prédécesseurs, il ne pratique pas un antiaméricanisme primaire. De nombreux élus de prestige l’ont rejoint, comme Mme Simone Veil. Il met le travail et l’emploi au premier plan d’un programme offensif. Il est le chouchou des patrons de PME et des entrepreneurs. Il a su rallier des artistes et des intellectuels qui votaient à gauche (Marek Halter, André Glucksman, Alain Finkelkraut…).

Les moins : Il dérape souvent et emploi des termes trop familiers comme Karcher, racaille…Il parle de « moutons dans les baignoires » et tombe dans les pires clichés concernant les pratiques musulmanes. Maladresse ou ratissage d’électeurs de l’extrême-droite, il veut un ministère de l’immigration et de l’Identité nationale et prend comme caution, Mme Veil, ancienne déportée. Il fait peur par ses prises de positions extrêmes et ses dérapages. Il se dit non communautaire mais rencontre séparément chaque communauté, homosexuelle, juive, musulmane, africaine, asiatique…Il appréhende de se rendre dans les cités ; Il n’aime pas le contact, n’embrasse pas, ne serre pas les mains lors de ses meetings. S’il est élu, saura t-il faire face aux émeutes de banlieues prévisibles ? Ne pratiquera t-il pas une politique intérieure trop sécuritaire ? Proche du Medef, il prône un ultra-libéralisme calqué sur le modèle anglo-saxon (suppression des 35h, assouplissement des règles de licenciements...). Ce qui constituerait pour certains, une menace pour les acquis sociaux. Il multiplie les erreurs de castings pour ses people supporters, de Doc Gyneco, Steevy à Jonnhy Halliday qui s’expatrie pour ne plus payer ses impôts en France.



François Bayrou, le Dauphin de la Communauté juive

 

François Bayrou représente un véritable danger pour Nicolas Sarkozy et commence à séduire la communauté juive. Toujours présent lors des manifestations contre l’antisémitisme, ce fervent catholique se dit conscient que « l’antisémitisme n’appartient pas au passé » et que « le sort d’Israël importe non seulement aux Israéliens, ou aux Juifs, mais surtout à l’ensemble de l’humanité ! ».

« Rester vigilant face à l’antisémitisme »

Lors d’une interview accordée à Tribune juive, François Bayrou déclare : « Il faut toujours se méfier, toujours être vigilant. L’antisémitisme est prêt à se réveiller, surtout chez les esprits fragiles, surtout dans les moments de tension. La vieille dérive antisémite chez les chrétiens a pratiquement disparu et au moment où l’on s’apprêtait à respirer, on voit aujourd’hui grandir un nouvel antisémitisme, aux racines gauchistes, tiers-mondistes, qui reprend les mêmes abjections ‘relookées’. Le peuple juif a été le bouc émissaire de toute l’horreur et de toute la barbarie du monde ». Mais François Bayrou refuse la démagogie, le double langage et la complaisance et ne fait pas des différences de traitement entre les citoyens français : « Quelle que soit la personne attaquée, que ce soit un musulman, un catholique ou un juif, un Français et une communauté intégrée du peuple français méritent la même attention et la même émotion, le même bouleversement, et la même solidarité ». François Bayrou se revendique comme chrétien pratiquant régulier et comme un lecteur passionné de la Bible et avoue « se confier à Dieu dans les moments de choix ». Il confie avoir mis « beaucoup de lui-même à réfléchir à l’histoire du peuple juif, à son destin, à sa mission ». Mais pense à ce même titre qu’il est « nécessaire de bien délimiter le domaine de la foi et de la pratique - personnelles, familiales ou communautaires - et le domaine des principes républicains qui nous permettent de tous nous retrouver ». En 1990, il déclare : « Mon engagement chrétien est plus important que mon engagement politique. Et je ne tiens pas à ce qu’ils se mélangent." « Moi qui aime Israël, le Liban et qui aime et respecte la Palestine » Lors de son discours à l’Université des jeunes de l’UDF, à la Grande Motte, François Bayrou a affirmé l’importance de « relancer l’Europe pour le Proche-Orient ». Il a ajouté que « le chemin ouvert jadis par Schuman et Monnet - pour moi qui aime Israël, qui aime le Liban, qui aime et respecte la Palestine - est le seul chemin disponible pour qu’ils sortent de la guerre et retrouvent la paix. L’édification d’une communauté où chacun garderait sa souveraineté, j’allais dire de manière fédérale. Passer directement de la guerre à la maison commune, dans laquelle chacun a son espace, dans laquelle, épuisés de se faire la guerre pour des choses tellement sensibles qu’il n’y a pas de fin à cette guerre, on décide que ces choses sensibles on les gérera ensemble : l’eau, les réfugiés, les Lieux Saints. Nous avons géré comme ça le charbon et l’acier : on s’est fait cent ans de guerre pour le charbon et l’acier ! ». Il a réaffirmé la nécessité d’une position commune de l’Europe pour peser davantage dans le Conflit : « Le sort d’Israël importe non seulement aux Israéliens, ou aux Juifs, mais surtout à l’ensemble de l’humanité ! L’avenir d’Israël, c’est la pierre de touche de notre capacité à refuser la fatalité ».

Politique internationale

François Bayrou pense que si l’Europe veut se faire entendre et peser sur l’échiquier international, il lui faut réussir à parler d’une seule voix : « Tant que l’Europe ne parlera pas d’une seule voix, tant que chacun des Etats européens parlera pour soi, on n’aura pas l’efficacité qu’on attend. La communauté internationale a besoin d’une Europe forte et unie qui assume ses responsabilités » a t-il déploré. Face à l’Iran, il a qualifié les propos du Président iranien à l’encontre d’Israël de « purement et simplement inacceptables ». Il s’est alarmé du danger incarné par l’Iran « pour l’ordre mondial de par son appel à la destruction d’Israël et sa décision supposée d’acquérir l’arme nucléaire ». Il a rappelé que « les démocraties ne peuvent pas accepter la prolifération nucléaire dans un pays qui affirme haut et fort qu’il faut en détruire un autre » et a comparé le défi lancé par l’Iran à la communauté internationale à celui lancé par l’Allemagne nazie au moment de la conférence de Munich en septembre 1938. François Bayrou a demandé également au gouvernement français de se montrer plus ferme vis-à-vis de l’Iran :« que le ministre français des Affaires étrangères se rende à l’ambassade d’Iran à Beyrouth et délivre de surcroît un brevet de respectabilité en désignant l’Iran comme « une puissance stabilisatrice dans la région » nous a paru un risque que la France n’aurait pas dû prendre. » Lors d’une interview, le bras droit de François Bayrou, le député Rudy Salles, président du groupe d’amitié parlementaire France-Israël, a rappelé que les discours de haine contre Israël ne sont pas nouveaux sous le soleil de la République islamique d’Iran : « celui qu’on qualifie depuis quelques années de chef de file des conservateurs modérés, l’ayatollah Ali Khamenei, est en effet lui aussi un coutumier du fait. C’est donc le régime islamiste lui-même qui révèle sa part la plus sombre à travers la figure radicale d’Ahmadinejab ». Concernant le Liban, Rudy Salles estime que la communauté internationale doit prendre le relais d’Israël au Liban. François Bayrou a déclaré que la France devrait demander « un mandat clair qui lui donne la capacité de désarmer les milices du Hezbollah ». Cette opération permettrait à Israël de ne plus subir les attaques terroristes et au Liban de retrouver sa souveraineté.

François Bayrou représente le vrai changement, une autre manière de faire de la politique. Attentif, respectueux des croyances sans trop d’ostentation, il veut rassembler les citoyens autour des valeurs républicaines françaises sans fragmenter la société en communautés. Il rassure par son côté politique de droite ferme et par son côté de gauche sociale. La communauté juive se dit de plus en plus sous le charme…

Les plus : Il incarne le changement. Il veut changer la manière de faire de la politique, mettre fin à la politique des clans. Il veut faire évoluer les Institutions. Croyant et républicain, il respecte la religion de tous en se montrant clair sur la séparation de la sphère publique et privée. Il respecte les communautés sans fragmenter la société française. Il est proche des jeunes de cité, tout en ne faisant pas de démagogie excessive. Il n’utilise pas la diversité comme moyen de convaincre. Il est conscient du danger de l’antisémitisme sans tomber dans la victimisation et la stigmatisation des immigrés. C’est un homme du terroir, attaché aux valeurs du Patrimoine français tout en voulant faire évoluer en profondeur la société. Il connaît à fond tous ses dossiers. Concernant l’Iran, il montre une attitude d’extrême fermeté. Défenseur de l’existence d’Israël, il prône le désarmement des milices du Hezbollah. Il fait la part des choses et ne fait pas d’amalgame entre la population palestinienne ou libanaise avec les extrémistes terroristes.

Les moins : Il a un côté « brave homme », ce qui peut être ressenti comme de la faiblesse. Il a un côté eau tiède, ni de droite ni de gauche. Peu d’élus « de prestige » le soutiennent, on est en droit de se demander avec qui il gouvernerait s’il était président. De plus, on ne connaît pas bien son entourage. Il a une étiquette vieille France catho, démocrate chrétien proche de Giscard. Il a connu un gros échec au sein du gouvernement Balladur en tant que Ministre de l’Education nationale lorsqu’il a entrepris de réviser la loi Falloux pour permettre le financement public des dépenses d’investissement des écoles privées.



Ségolène Royal, l’outsider de la communauté juive

 

Ségolène Royal ne fait pas l’unanimité dans la communauté juive, même si « le Parti des juifs de gauche » vient d’être crée sous l’impulsion de Patrick Klugman, ancien président de l’UEJF. L’incident survenu au Liban avec le Hezbollah, la présence de Jean-Louis Bianco à ses côtés qui se déclare favorable à un dialogue avec le Hamas, ne rassure pas la communauté juive.

Lors de son voyage au Liban, Ségolène Royal provoque un tollé général. Alors qu’un député du Hezbollah compare « Israël à un Etat nazi », elle ne le reprend pas, expliquant qu’elle ne l’avait pas entendu. Les réactions à Paris se mettent à pleuvoir : sa non connaissance de la politique internationale lui ait reproché par la droite et la communauté juive via le Crif exprime son indignation. Son voyage en Israël sera pourtant positif. Un dîner dans un restaurant chic de Jérusalem avec Tsipi Livni fait la une de la presse. Apparemment, lui fait un topo de la situation au Proche-Orient. L’incident semble oublié en France même si Julien Dray exprime sa colère dans Actualité juive, expliquant que si Ségolène Royal remporte l’élection présidentielle, le Crif devrait « ramper » pour être reçu. Après n’avoir pas répondu à l’invitation pour un petit déjeuner avec Roger Cukierman, Ségolène Royal se rend pourtant pour quelques minutes au dîner du Crif. Seul François Hollande reste dîner même s’il semble un peu vexé de ne pas être placé à la table d’honneur et relégué à une table annexe.

Pour un « Etat palestinien viable » et « un Etat juif sécurisé »

Lors de sa rencontre avec le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, Ségolène Royal a rappelé les principes de la diplomatie européenne : « Les principes de la paix sont connus : le peuple palestinien a droit à un État souverain et viable et Israël a droit à une sécurité durable ». Mais malgré ses déclarations équilibrées, son directeur de campagne, Jean-Louis Bianco, a signé ce texte,lors d’une rencontre avec Mme Monique Étienne, présidente de l’association France-Palestine Solidarité 04 : « Le Conseil des ministres européens des Affaires Etrangères a pris une décision politique grave en décidant de suspendre une partie importante de son aide financière au peuple palestinien. La suspension de l’aide (...) apparaît comme une volonté d’étranglement économique et social et comme la sanction de tout un peuple qui connaît déjà une terrible situation sociale. La décision de l’Union européenne revient ainsi encourager Israël à poursuivre, en toute impunité, sa politique unilatérale, en contradiction flagrante avec le droit international ». François Hollande, Premier secrétaire déclare également que « la réaction israélienne est disproportionnée au Liban, comme à Gaza, très au-delà de l’objectif annoncé : la libération de ses soldats. Israël a le droit à la sécurité et au respect de ses frontières, mais il doit également respecter le droit international, notamment le droit humanitaire, la souveraineté et l’intégrité de ses voisins ».

Selon le PS, l’Europe doit jouer un plus grand rôle dans la paix au Proche-orient et ne doit pas laisser « aux Etats-Unis d’Amérique le soin de régler, mal d’ailleurs, les questions du monde ».

Politique internationale : « Une position ferme contre l’Iran »

Ségolène Royal a été très ferme concernant l’Iran. Elle a déclaré : « Je suis la seule dirigeante politique française à m¹être prononcée contre l¹accession de l’Iran au nucléaire civil. Lorsque j’ai exprimé cette position, j¹ai entendu les mêmes reproches, formulés par les mêmes personnes. Le Premier ministre israélien m’a, lui, remerciée pour cette prise de position ». Mais déclare également : « si on considère qu’on ne peut pas dialoguer avec ces régimes ou avec ces organisations, alors il faut en payer le prix, c’est-à-dire une escalade de la violence comme on le voit aujourd’hui. Et on voit que la situation militaire est sans issue. Et surtout que la politique américaine a abouti à l’inverse de l’effet recherché », tout en reconnaissant qu’il est difficile de « dialoguer avec un pays qui veut détruire Israël ».

Concernant la dernière guerre du Liban, plusieurs déclarations ont été faites. Julien Dray, Porte parole du PS déclare que « le Hezbollah est l’agresseur en s’en prenant à des soldats de l’armée israélienne et en déclenchant des tirs de roquette sur les populations israéliennes » tout en déclarant que les moyens qui ont été mis en oeuvre afin de riposter sont « évidemment disproportionnés par rapport à la situation ». Malgré cette fermeté, Jack Lang s’est rendu à Téhéran afin de « comprendre leurs positions, sans pour autant les épouser ».

Malgré des déclarations sur la légitimité d’Israël d’exister et de se défendre, l’entourage de Mme Royal dit parfois tout et son contraire. Le Parti socialiste, à force de vouloir, se dire l’ami des uns et l’ami des autres, semble ne pas vraiment savoir vraiment quelle attitude adopter dans cette région du monde.

Les plus : Ségolène Royal est la plus engagée et innovante dans ses propositions écologiques. Elle est proche des citoyens avec sa démocratie participative et sa proposition de jury de citoyens. A l’écoute des jeunes, particulièrement ceux des quartiers sensibles pour lesquels elle souhaiterait lancer un plan sur cinq ans afin de les aider à créer leurs propres entreprises. Elle est la plus libérale concernant l’homoparentalité, les mariages gay.

Les moins : Plusieurs bourdes en matière de politique internationale, elle semble la moins expérimentée. Elle se montre inconstante dans ses déclarations concernant le Proche-Orient et l’Iran.

Savoir si le "vote juif" existe ou pas n’est pas ce qui compte. L’important est de se dire que les juifs ont mis de nombreuses années à être reconnus comme citoyens français et à obtenir le droit de vote. Chacune de vos voix compte, alors allez votez !

.

http://www.juif.org/go-blogs-14535.php
Partager cet article
Repost0
29 mars 2009 7 29 /03 /mars /2009 04:05


Sommet arabe: le plan de paix avec Israël
n'est pas sur la table pour longtemps

[ 28/03/09  - 16H13 - AFP  ]

© AFP - Karim Jaafar


Les ministres arabes des Affaires étrangères, réunis samedi à Doha pour préparer le sommet ordinaire annuel, ont averti Israël que le plan de paix arabe était toujours sur la table mais "pas pour longtemps", dans un projet de résolution à soumettre aux chefs d'Etat.


"L'initiative de paix arabe, qui est aujourd'hui sur la table, ne le sera pas pour longtemps", selon le texte du projet de résolution adopté par les chefs de la diplomatie et dont l'AFP a obtenu une copie.


"L'engagement arabe à maintenir cette initiative est tributaire de son acceptation par Israël", ajoute le texte. "Il n'est pas possible de parvenir à la paix tant qu'Israël persiste dans son obstination à refuser l'initiative de paix arabe".


Cette initiative, adoptée en 2002 et relancée en 2007, prévoit une normalisation des relations entre les pays arabes et Israël en échange du retrait israélien des territoires arabes occupés depuis juin 1967, la création d'un Etat palestinien avec Jérusalem-est pour capitale et un règlement "équitable et agréé" de la question des réfugiés palestiniens.


Israël a relevé des "aspects positifs" dans cette initiative d'inspiration saoudienne mais ne l'a pas formellement acceptée, principalement en raison de la mention faite au droit au retour des réfugiés palestiniens.


Déjà, le 2 mars, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Saoud el-Fayçal, avait affirmé que l'initiative arabe "ne restera pas sur la table pour l'éternité".


http://www.juif.org/go-news-93054.php




Eva :

Ce plan représente un bon compromis,
acceptable par tous.

Pas de paix sans compromis, sans concessions.

Quand la Sagesse prévaudra-t-elle ?



- -

L'UE presse Netanyahou d'accepter un État palestinien souverain

Samedi 28 mars 2009

Par la voix du chef de la diplomatie tchèque, Karel Schwarzenberg, l'UE a enjoint le Premier ministre israélien pressenti, qui s'est toujours opposé à la création d'un État palestinien, de "respecter les engagements pris par le passé".


AFP - L'Union européenne a appelé vendredi le prochain gouvernement israélien à accepter le principe de la création d'un Etat palestinien, et menacé sinon d'en tirer les "conséquences".
  
Tant le gouvernement palestinien que le gouvernement israélien "doivent respecter les engagements pris par le passé, en particulier la solution à deux Etats et la reconnaissance de tous les accords des dernières années", a déclaré le chef de la diplomatie tchèque, Karel Schwarzenberg, lors d'une réunion avec ses homologues européens à Hluboka nad Vltavou, dans le sud de la République tchèque.
  
Si le nouveau gouvernement israélien que présentera Benjamin Netanyahu ne respectait pas cette condition, "les relations deviendraient très difficiles et nous devrions discuter des conséquences que l'UE en tirerait lors de notre prochaine réunion ministérielle", prévue fin avril, a-t-il ajouté.
  
M. Netanyahu est en train de parachever la formation d'un cabinet de droite, mais auquel se sont finalement ralliés les travaillistes.
  
Le futur Premier ministre israélien s'est toujours dit hostile à la création d'un Etat palestinien souverain. Il envisage uniquement pour les Palestiniens une autonomie élargie, ce qu'ils refusent catégoriquement, et évoque une "paix économique" prévoyant l'amélioration des conditions de vie des Palestiniens en Cisjordanie aux plans économique et de la sécurité.
  
Plusieurs autres ministres des Affaires étrangères de l'UE ont également jugé qu'un gouvernement israélien qui n'accepterait pas la solution de deux Etats palestinien et israélien vivant côte à côte serait inacceptable.
  
"Nous Européens exigeons que la mise en oeuvre d'une solution à deux Etats reste au premier plan", a déclaré l'Allemand Frank Walter Steinmeier.
  
"Les ministres des Affaires étrangères doivent envoyer un signal clair disant que si ce n'est pas le cas, l'UE ne pourra pas l'accepter" a ajouté le Luxembourgeois Jean Asselborn.
  
"Ne jugeons pas un livre par sa couverture", a cependant tempéré le Finlandais Alexander Stubb, notant que M. Netanyahu "en tant que Premier ministre il y a quelques années, avait fait beaucoup pour le processus de paix".
  
Il a malgré tout estimé que "le temps n'était pas venu" pour l'UE d'approfondir ses relations avec Israël, "parce qu'il y a un vide du pouvoir" des deux côtés, palestinien et israélien.
  
Fin 2008, l'UE avait décidé de rehausser le niveau de ses relations bilatérales avec l'Etat hébreu, mais depuis l'offensive à Gaza, ce processus est au point mort.
  
La Commission européenne a elle aussi appelé le futur gouvernement israélien à tenir les engagements passés, dans un message de son président José Manuel Barroso à M. Netanyahu.
  
La Commission "se tient prête à vous assister et à vous soutenir dans votre recherche de paix, de prospérité et de sécurité pour les peuples d'Israël et de la région, sur la base d'une vision de deux Etats vivant côte à côte en paix et dans la prospérité", a souligné M. Barroso.
  
Le président turc Abdullah Gül, en visite à Bruxelles lundi, a lui lancé une mise en garde à la droite israélienne.
  
"Lorsque le gouvernement entrera en fonction, nous espérons assister à un changement de la rhétorique" de la droite israélienne par rapport à l'époque où elle était dans l'opposition, a-t-il dit.
  
"Car si ces déclarations devaient continuer au gouvernement et devenir la politique du gouvernement, (...) la situation empirerait et cela entraînerait davantage de souffrances", a-t-il déclaré.
  
"C'est la raison pour laquelle je pense que les dirigeants israéliens agiront de manière responsable une fois au gouvernement", a encore souligné M. Gül.
  





Partager cet article
Repost0
29 mars 2009 7 29 /03 /mars /2009 03:48
MONDE ARABO-MUSULMAN
NOUVELOBS.COM | 28.03.2009 | 16:40

L'ancien président lance un programme éducatif sur Internet mettant à disposition des informations sur la Shoah et les relations judéo-musulmanes en arabe, en persan et en turc.

Jacques Chirac lors du lancement de sa fondation, le 9 juin (AFP)

Jacques Chirac lors du lancement de sa fondation, le 9 juin (AFP)

L'ancien président Jacques Chirac a lancé, vendredi 27 mars, en compagnie de représentants de 30 pays réunis à l'UNESCO le projet Aladin, programme éducatif visant à lutter contre le négationnisme de la Shoah dans le monde arabo-musulman.

Ce projet à l'initiative de la Fondation pour la mémoire de la Shoah vise à rendre disponibles en arabe, en persan et en turc des informations objectives sur le génocide des juifs pendant la Seconde guerre mondiale, les relations judéo-musulmanes et la culture juive. Il repose sur un site Internet http://www.projetaladin.org qui présente en cinq langues (arabe, persan, turc, anglais et français) l'histoire de la Shoah, du peuple juif et des relations entre les musulmans et les juifs au cours des siècles. Une bibliothèque numérique http://www.aladdinlibrary.org rend accessible en arabe et persan des témoignages sur la Shoah, dont "Si c'est un homme" de Primo Levi et "Le Journal d'Anne Frank", traduits pour la première fois dans ces langues.


"L'apartheid insupportable de la mémoire"

 

Lors de la conférence de lancement, Jacques Chirac a apporté son soutien et celui de sa Fondation pour le dialogue des cultures à ce "combat pour rétablir la mémoire de la Shoah là où elle est niée, effacée, déformée", la "faire connaître (...) sans vouloir faire porter aux pays musulmans une culpabilité qui n'est pas la leur".

L'ancien président a exprimé son inquiétude face à la montée d'une "nouvelle haine des juifs" au Proche-Orient du fait du conflit israélo-palestinien, mais aussi en Europe. Alors que Jean-Marie Le Pen a réitéré cette semaine ses propos condamnés par la justice sur la Shoah, "point de détail" selon lui de l'histoire de la Seconde guerre mondiale, Jacques Chirac a dénoncé "l'apartheid insupportable de la mémoire" de la part de ceux qui affirment que l'Holocauste était "le problème des juifs". "Il n'est pas trop tard. Il n'y a aucune fatalité à la haine", a lancé celui qui avait reconnu en 1995 le rôle du régime de Vichy dans la déportation des juifs de France.


"Appel à la conscience"

 

La garde des Sceaux Rachida Dati a lu un message de soutien du président Nicolas Sarkozy. Le Sénégalais Abdoulaye Wade, président en exercice de l'Organisation de la conférence islamique, l'ancien président mauritanien Ely Ould Mohamed Vall et Simone Veil, ancienne présidente de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, étaient également présents, ainsi que des représentants de l'Egypte, de Tunisie, du Maroc, du Qatar, de Bahreïn, de Turquie, d'Indonésie ou de Bosnie. Tous ont signé l'"appel à la conscience", déclaration symbolique prônant la lutte contre le négationnisme et "l'approfondissement d'un dialogue fondé sur la connaissance et le respect mutuels". (Avec AP)


http://www.juif.org/go-news-93027.php



Les réactions des lecteurs

Julien 1er
Appel à Jean Daniel et à qui de droit
De retour au foyer, je constate effectivement la suppression de mon post envoyé ce matin à 9h ayant pour titre "La lampe d'Aladin risque de faire long feu". Heureusement qu'avant d'envoyer un post, je le couche sur mes papiers. Je n'ai fait que soutenir le projet de Chirac mais à condition de lancer en même temps un projet parallèle venant en aide aux palestiniens et à faire connaitre le drame qu'ils ne cessent de vivre. Est-ce un crime de ma part ? Je ne le pense point. Alors, pourquoi et comment un modérateur qui accepte les posts les plus haineux puisse supprimer le mien ? Encore un mot, le lien moderation-nobs@netino.fr ne répond point, autrement dit, inutile de porter plainte. Et autant dire que le Nouvel Obs vire à... Mais gardons l'espoir Monsieur Jean Daniel. Gardons l'espoir. Je peux toujours vous fournir le post de ce matin. Respectueusement à vous
28.03 à 21h26 - Alerter
Pauletmike
BREIZ
vous avez raison.Certains pensent "nuls".Les arabes ont su regrouper les savoirs d'orient et occident , en on fait une synthèse ,que ce soit dans la médecine ,la philosophie , la construction etc ..
Maimonide a beaucoup appris d'eux.
Mais la colonisation occidentale a tout détruit et a tout pris . quelqu'un de colonisé est considéré comme un sous homme. La colonisation a fait autant de dégat que l'holocauste et peut etre plus.
28.03 à 21h20 - Alerter
mahmoudbédoui
Une action à soutenir
Un groupe de chercheurs regroupant plusieurs nationalités a décidé de rassembler et de traduire pour une large diffusion tous les posts haineux, racistes, insultants, antisémites contre les palestiniens,les arabes et les musulmans. Son but est de démontrer la face cachée des ces fanatiques et extrémistes israéliens pour faire comprendre à l'opinion mondiale la réalité du drame vécu par les palestiniens et casser cette image d'Israël qui ne fait que se défendre et le soutien direct ou indirect des médias occidentaux. La diffusion de ces recherches se fera en premier lieu dans la toile, facebook, les campus de plusieurs pays, particulièrment ceux des USA qui deviennent de plus en plus sensibles à ce drame et à l'arrogance de cet Etat voyou. Remerciant dont cette bande de mercenaires et soutenant cette action en regroupant leurs posts, de préférence par thèmes et les faire circuler par les moyens que vous jugerez encourageants dans les milieux divers. Facebook est là à vous attendre auss
28.03 à 20h54 - Alerter
CR84
@ PAXTRUC
Pour votre gouverne, je ne défile plus depuis des lustres dans des manifs "propal" pour ne pas justement être en compagnie de potes de Dieudonné. Et de jeunes excités brandissant des drapeaux du Hamas.

Le seul rassemblement auquel j'ai participé lors de la guerre de Gaza a été celui initié par La Paix Maintenant au Mur de la Paix.

Vous mettez tout le monde dans le même sac, et c'est profondèment malhonnête. Mais venant de vous, rien d'étonnant.
28.03 à 20h43 - Alerter
lastfloor
Juif n'est pas israélien
Les drapeaux israéliens n'ont rien à faire dans les manifestations contre l'antisémitisme.
De même les antisémites qui confondent juif et israélien et qui crient des propos antisémites dans les manifs anti-israéliennes sont inexcusables et desservent clairement la cause palestinienne.
28.03 à 20h15 - Alerter
BREIZ
"Manuel à l'usage des nuls?"
Si c'est ce que pense quelques posteurs du site, quelle suffisance!

Donc les arabes seraient des nuls qu'il faut éduquer?

Poètes, mathémathiciens, astrologues, médecins, alchimistes, architectes, avec des villes bâties pour durer une éternité, des nuls?

Ah ben ça alors ! J'en ai lu des niaiseries, mais une grosse comme ça...

Il y a visiblement confusion entre "arabes" et "islamistes intégristes"?
28.03 à 20h01 - Alerter
Sitel
agrrrrhh !!
Faut pas rugir comme ça, monsieur. Non, j'avais tout lu, et je maintiens : vous êtes en plein délire agressif, vous m'agressez, vous agressez la terre entière.... Essayez le pétard, ou les benzodiazépines, je ne sais, mais ne restez pas comme ça ! Et je vous rappelle que le sujet de base, c'est un site internet, pas le refaisage du monde, voire de l'univers.
28.03 à 19h52 - Alerter
lastfloor
Juif n'est pas israélien
Les drapeaux israéliens n'ont rien à faire dans les manifestations contre l'antisémitisme.
De même les antisémites qui confondent juif et israélien et qui crient des propos antisémites dans les manifs anti-israéliennes desservent clairement la cause palestinienne.
28.03 à 19h51 - Alerter
BREIZ
@Pax
"Charité bien ordonnée commence par soi-même". Certes, et chez nous, les besoins en charité, l'ancien terme pour "solidarité", ne manquent pas, puisque les organismes et l'Etat sont défaillants sur bien des points.

Ma filiation t'intéresse? Tant pis. Tu verrais la solidarité des hommes ici, tu ne poserais même pas la question "mère, père, breton"!!!

Et les bretons ne s'appellent pas pour rien les "passagers du vent". Référence à la grosse mer, celle qui laisse ici veuves et orphelins, chaque année...Solidarité!

Et cependant il y a foison d'associations caritatives, qui oeuvrent pour l'Afrique entre autre, ici. Construction de fours solaires, irrigation des terres par forages de puits etc... Dons de bateaux de pêche et de filets...

Les agriculteurs et maraîchers bretons emploient beaucoup d'ouvriers venant d'Algérie. D'où notre attachement aux arabes... On a appris à les estimer, par chez nous.
28.03 à 19h47 - Alerter
COLUMBO
Qu'est ce que l'antisémitisme ...
Je viens relancer le débat...
Mais attention ; pas d'insulte , respectez vous , et pas de coller copié.
Pour le mot Sémite , le dictionnaire dit ; les descendants de Sem , fils de Noé , arabes et juifs.
28.03 à 19h35 - Alerter
foufou
Un peu d'éducation svp
La médiocrité des propos de certains participants à ce site laisse penser qu?ils n?ont rien d?autre à dire qu?insulter.
Tutoyer ceux qu?on connaît pas est un signe de manque d?éducation.
28.03 à 19h20 - Alerter
Pax UniversaIis
@CR 84
First faisait référence à "l'anti-sionisme" de Dieudonné, qui n'a pour équivalent que celui de Bas étage.
Faut suivre les conversations avant de s'en mêler. De préférence !
Sinon, on ne comprend plus ce que tu dis. Et toi non plus d'ailleurs.
Mais Dieudonné est la preuve vivante que tous ces gens qui se croient anti-sionistes ont depuis longtemps dépassé la ligne rouge.
A partir du moment où on continue de défiler avec des gens qui crient "Mort aux Juifs", il n'y a plus de limites.
28.03 à 19h14 - Alerter
Sitel
Délirants
Le site est pédagogique, très clairement. Il est bien réalisé et intéressant. Je pense qu'il est préférable que J. Chirac se mette au service d'un tel sujet (ce qui ne peut surprendre personne, c'est cohérent avec sa carrière politique)plutôt que pantoufler dans je ne sais quel "think tank" ayant un objet vague. Quant aux réactions, aux dialogues délirants lus ici, je pense que toute personne ayant une ou deux, voire trois neurones dans le tête ne pourra qu'être atterrée. Je le suis. Souhaitons qu'il s'agisse de trolls et non de la pensée réelle de ces personnes, mais j'ai comme des doutes...
28.03 à 19h12 - Alerter


_____________________________________________________________________________

Lire aussi :


Articles connexes
Partager cet article
Repost0
23 mars 2009 1 23 /03 /mars /2009 02:15



Littératures et modèles culturels, par Luc Collès

« Unifier, c’est nouer mieux les diversités particulières, non les effacer pour un ordre vain. » (Saint-Exupéry, Citadelle)

Une démarche interculturelle

Lors d’une récente recherche entreprise au sein de classes belgo-maghrébines du cycle supérieur de l’enseignement secondaire, nous avons tenté de montrer que les cours de français peuvent y être vécus comme un moment de confrontation et d’échange où Belges et enfants de migrants réagissent autour de textes issus des littératures françaises de France et de Belgique ainsi que du Maghreb et de l’immigration.
 
L’objectif poursuivi consistait à fournir aux uns comme aux autres des outils d’analyse pour les aider à rendre moins étranges leurs comportements respectifs, à mieux prendre conscience de leur identité propre et à mieux percevoir l’originalité de la culture d’autrui. Il s’agissait d’une approche interculturelle destinée à valoriser ce qui est propre à chacun en corrigeant ses « cribles culturels ».

Une telle méthodologie nous paraît éminemment formative car elle sensibilise l’élève à l’arbitraire de son système de références maternel. L’analyse des différences culturelles permet à chacun de porter un autre regard sur sa propre communauté.


On sait que, traditionnellement, les cours de français des dernières années du secondaire sont en partie consacrés à l’enseignement des littératures françaises de France et de Belgique.


D’une part, le professeur belge a le point de vue subjectif de celui qui parle de sa propre culture. S’agissant des valeurs qui sont véhiculées dans pareils textes, il est assez mal placé pour les expliquer à des étrangers puisqu’elles lui sont toujours apparues de manière implicite.


D’autre part, élèves belges et adolescents issus de l’immigration partagent avec le professeur un certain nombre de postulats et de croyances puisés dans un univers qui leur est commun et dont certaines dimensions proviennent à la fois de la rue et de l’école, ainsi que de la télévision et du cinéma.


Néanmoins, ce qu’on appelle aujourd’hui la « culture migrante » s’ancre également dans les traditions familiales importées par les parents. Et même si cette culture d’origine s’est transformée quelque peu au contact des autochtones, elle est bien souvent survalorisée. Décontextualisée, privée de ses racines, elle acquiert en effet une valeur  mythique à travers le discours des parents.


L’enfant de migrant dispose donc d’un savoir particulier et porte sur la culture francophone de Belgique, telle qu’elle se manifeste notamment dans les textes étudiés en classe, le regard interrogateur de celui qui n’adhère que partiellement à une série de comportements et d’habitudes de vie.


Le système culturel qu’il aborde lui apparaît d’autant plus aléatoire qu’il peut être dissonant par rapport à sa propre vision du monde, que celle-ci soit encore très proche de son univers d’origine ou en soit déjà éloignée. Cette distorsion peut entraîner des jugements de valeur grossiers et réducteurs.


Mais, par ailleurs, l’étranger jouit d’un point de vue privilégié dans la mesure où, étant en partie hors du jeu, il ne participe pas à la connivence entre les élèves belges et le professeur. Son questionnement explicite (ce qui suppose une bonne maîtrise de la langue française), s’il est accueilli favorablement, peut amener la classe à mettre au  jour certaines des règles du système.


Des cours traditionnels de littérature française donnés dans une classe culturellement mixte peuvent donc faire l’objet de véritables échanges interculturels. Néanmoins, dans ce cas, c’est la culture du pays d’accueil qui constitue le seul support à partir duquel les adolescents issus de l’immigration manifesteront (s’ils y sont aidés) leur questionnement.


Il nous a paru que pour éviter, de manière plus sûre encore, tout ethnocentrisme, et pour créer à l’école les conditions d’un échange égalitaire, un pas de plus devait être franchi. Il n’est pas facile pour des jeunes issus de l’immigration de faire valoir un point de vue différent de celui du professeur, d’autant que leur culture est celle d’une classe socioéconomique défavorisée.

Dès lors, si, dans les écoles qui nous préoccupent, l’approche interculturelle implique, de la part des enfants de migrants, l’acquisition de la langue française et la compréhension des comportements et valeurs des Belges francophones, elle suppose aussi que la société dite d’accueil soit sensibilisée aux valeurs et attitudes des étrangers.


Une approche anthropologique de la littérature
 

Ce sont des textes pour la plupart littéraires qui ont servi ici de médiateurs dans cette démarche interculturelle. Le texte littéraire, en effet, véhicule des images dont la reconnaissance, à travers un double mouvement d’identification et de différenciation, confère au lecteur une identité. Par ailleurs, ces images renvoyant à des mythes reconnus et acceptés par le groupe dont l’auteur fait partie et où son œuvre est d’abord reçue, ce processus d’identification a valeur sociale également.

Le texte littéraire constitue donc un excellent support d’analyse pour l’enseignant qui tente d’amener ses étudiants à saisir un « système de valeurs dynamiques formé d’éléments acquis, avec des postulats, des croyances et des règles qui permettent aux membres d’établir des rapports entre eux et avec le monde, de communiquer et de développer les capacités créatrices qui existent chez eux. » (définition de la culture selon l’Unesco) Il apparaît comme l’expression et la mise en forme esthétique de représentations partagées par   les membres d’une même communauté.


L’étude de ces représentations met en évidence l’état psychologique d’un groupe ainsi que les types de relations qui s’instaurent en son sein. En d’autrestermes, les œuvres littéraires peuvent constituer une voie d’accès à des codes culturels.


La notion de « modèles culturels » permet de mieux comprendre la structuration et le fonctionnement d’une culture :

« Un modèle culturel est un ensemble structuré de conduites qui s’imposent à l’intérieur d’un groupe social déterminé et qui sont dotées d’une certaine permanence. Il peut être explicite et faire l’objet de sanctions comme pour le code de la route qui représente le modèle de la conduite automobile ; il peut être aussi largement implicite comme la politesse qui constitue un modèle des relations sociales. » (G. Michaud et E. Marc, Vers une science des civilisations ?,Bruxelles, Hachette, éd. Complexe, 1981, p.110)

Les comportements sociaux correspondent à la mise en œuvre du code que constitue un modèle culturel. Après avoir repéré les multiples codes d’un ou de plusieurs secteurs sociaux fondamentaux (le vêtement, l’alimentation, les relations entre sexes, l’éducation des enfants, etc.), les sémiologues de la culture étudient comment ces codes s’organisent en système, le(s) modèle(s) culturel(s) que ceux-ci impliquent, ainsi que leurs significations.


Ils s’attachent de même à cerner les valeurs autour desquelles ces codes s’ordonnent (économiques, éthiques, juridiques, sociales), les attitudes et les conduites qui en découlent. Ces valeurs, transmises et inculquées de manière privilégiée par l’éducation, se réfèrent à des normes qui, en tant que système de références commun, constituent le fondement de toute collectivité.


Un travail de repérage semblable peut évidemment se faire sur des textes littéraires, dans la mesure où ceux-ci représentent des expressions langagières particulières de ces différents systèmes. Mais qu’on me comprenne bien : il ne s’agit pas de confondre littérature et culture anthropologique, même s’il y a des points communs entre la démarche du romancier et celle de l’ethnologue.


Ainsi, M. Abdallah-Pretceille (Dialogues et cultures n°32, FIPF, 1988, pp.75-81) montre que les œuvres littéraires comme les monographies d’ethnologues ont un caractère à la fois universel et singulier. Evoquant des rites collectifs, parlant du monde et des hommes, les unes et les autres expriment une perception singulière, marquée par le contexte d’énonciation. Dans les deux cas, tous les paramètres de la communication (et notamment les conditions sociohistoriques de production) interfèrent avec la nature et la forme du message.


Le texte littéraire peut donc être considéré comme un regard qui nous éclaire, fragmentairement, sur un modèle culturel. La multiplicité des regards (la juxtaposition de textes en rapport avec les mêmes thèmes) permet à la classe de cerner petit à petit les valeurs autour desquelles celui-ci s’ordonne. Des textes non littéraires émanant, entre autres, d’études de sociologues et d’anthropologues sont également pris en compte et traités, à titre complémentaire, comme d’autres regards sur les mêmes réalités.


Après avoir souligné la convergence de ces points de vue, en dépit de leurs variations individuelles, professeur et élèves ont l’occasion d’en mesurer la relativité en les confrontant à d’autres qui relèvent d’un autre univers culturel. En l’occurrence, il s’agissait, dans notre parcours, de comparer la manière dont Maghrébins (en tentant de cerner l’originalité de leur situation de migrants) et Occidentaux francophones (Français et Belges) appréhendent un certain nombre de traits culturels repérables dans les œuvres étudiées.


Parmi ceux-ci, les systèmes spatial et temporel ont particulièrement retenu notre attention car E.-T. Hall a souiligné qu’ils sont déterminants dans la caractérisation d’une culture (La Dimension cachée, Paris, Points-Seuil, 1978 ; Le Langage silencieux, Paris, Points-Seuil, 1984 ; La Danse de la vie, Paris, Seuil, 1984). On a donc cherché à déceler quelles perceptions différentes de l’espace et du temps affleurent dans les textes abordés, quelles conduites elles manifestent et à quelles valeurs elles répondent. Ces composantes socioculturelles ont ainsi fait entrer les élèves dans des visions du monde différentes où interviennent bien d’autres aspects connexes : rapport au corps, à la famille, au sacré…


Pour réaliser cet objectif, le professeur doit partir de l’expérience que chacun a de sa propre culture et telle qu’elle peut s’expliciter au contact d’œuvres qui relèvent de son aire culturelle. Il doit d’abord lui faire découvrir les affinités et ensuite les différences avec les manifestations de la culture de l’autre, avec lesquelles il entre en contact de manière privilégiée grâce aux textes littéraires.



Identités culturelles et littératures



La confrontation de textes issus des littératures de France et de Belgique francophone avec des textes maghrébins, du point de vue des schémas temporels et sociaux, manifeste la présence de deux grands foyers de culture : la France et la Belgique francophone d’une part, le Maghreb d’autre part.


En ce qui concerne la littérature maghrébine, il nous a paru préférable de travailler sur des textes d’expression française et non sur des traductions. C’est qu’ils posent, en effet, moins de problèmes dans le cadre de cours traditionnellement consacrés à la littérature française. De plus, ce qui importe surtout dans la perspective interculturelle ici tracée, c’est moins l’introduction de la langue d’origine que ce dont elle est porteuse symboliquement. Le français pratiqué par l’écrivain arabe a d’ailleurs une coloration spécifique.


Du reste, si l’on introduit en classe de tels textes, ce n’est pas nécessairement pour que les enfants de migrants se les approprient, mais pour les « valoriser » au même titre que ceux des littératures française et belge, l’objectif étant que chaque élève, qu’il soit belge ou d’ascendance maghrébine, puisse être légitimement fier de sa famille et de sa culture.


Mais, à côté des textes de littérature maghrébine, nous avons également proposé la lecture de textes issus de l’immigration. C’est que nous nous rallions en effet à l’avis de C. Lozares : « C’est leur histoitre récente que les enfants migrants doivent assumer (les dangers d’un interculturalisme se référant uniquement à une prétendue culture d’origine sont le folklorisme et le risque d’alimenter un certain idéalisme nationaliste). Mais le fait migrant, avec ses valeurs et ses misères, est la médiation pour les enfants migrants. » (Pédagogie interculturelle, Genève, 1984, p.117)


De ce point de vue, les romans écrits par les « beurs », c’est-à-dire les Maghrébins de la deuxième génération, offrent de nombreux témoignages originaux. Leur expression résulte de l’appartenance à deux cultues, à deux pays (cf. sur ce blog l’article Plaidoyer pour l’insertion de la littérature migrante à l’école).


Pour les parents, la culture d’origine constitue les fondements de leur mémoire et fournit  les clés de décryptage de leur univers actuel, y compris celui de leur exil. Le pays quitté reste ce Paradis perdu où l’on rêve toujours de revenir. Suite au regroupement familial, les échéances projetées ont dû être reculées, ce qui a creusé davantage encore le désir du retour, en lui donnant un caractère mythique.


L’adaptation au pays d’accueil s’avérant nécessaire pour des raisonssocioprofessionnelles, l’étranger a tenu cependant à ne pas perdre son intégrité psychologique et à se rassurer. D’où la préservation de rites qui s’inscrivent dans son espace intime, la maison et le quartier (A. Bastenier in D. Grootaers et al., Chronique sociale/Vie ouvrière ; Lyon/Bruxelles, 1984).

Le rapport initial des enfants à cette culture d’origine est évidemment tout autre. L’idée qu’ils se font de celle-ci à travers les discours des parents et ce qu’ils en vivent en famille se heurte aux représentations dévalorisées qu’en a la société d’accueil (notamment pour des raisons socioéconomiques). Coupée de ses racines « nationales », cette culture n’a plus comme fonction que de servir de refuge et de faire contrepoids aux images ambiantes négatives. Ainsi se perpétue le mythe.


A.Begag et A. Chaouite (Ecarts d’identité, Paris, Seuil, Point virgule, 1990, p.52)  soulignent les conséquences de cette référence à l’origine qui est propre au milieu familial : « Son effet pervers est d’enfermer l’autre dans une image factice de lui-même, de l’acculer à ne pouvoir se vivre comme créateur de sa propre identité à partirde ses propres choix et références. »


La pédagogie interculturelle se fixe donc comme tâche de donner à l’adolescent étranger la possibilité d’être lui-même, de trouver son identité sans adéquation totale avec la culture standard des Belges francophones ni ave la culture d’origine de ses parents migrants. Il s’agit même de l’amener à choisir entre des appartenances multiples, fragmentées, liées à des influences diverses, celles de son quartier et de la bande de jeunes dont in fait partie étant largement prépondérantes (cf. sur ce blog l’article Une Quête identitaire).


Cette fragmentation se retrouve dans les ouvrages d’immigrés de la seconde génération comme Zeïda de nulle part de Leïla Houari, le Gone du Chaâba d’Azouz Begag, Journal « Nationalité : immigrée de Sakinna Boukhedenna, Le Sourire de Brahim de Nacer Kettane et bien d’autres. (1)


En classe de français, il est intéressant et fécond – l’expérience nous l’a révélé – d’observer les références qui les règlent, à l’intersection entre l’héritage arabo-islamique, les traditions populaires du Maghreb et leur contestation éventuelle suite à la confrontation avec les modes de vie occidentaux.

                                   
Luc Collès – CRIPEDIS (UCL)


(1) M. Lebrun et L. Collès, La littérature migrante dans l’espace francophone : Belgique – France – Québec – Suisse, Cortil-Wodon, E.M.E., 2007 (« Proximités-didactique »)


Posté par Alaindependant à 12:46 -
Plumes - Commentaires [0] - Rétroliens [0] -
 
Partager cet article
Repost0
20 mars 2009 5 20 /03 /mars /2009 04:04
Le 11 septembre 2001 :
 une provocation mondiale

Un Gl Russe témoigne.
Les grandes manipulations
et les provocations planétaires.
Tout est artificiel....


A lire absolument, par tous, pour comprendre
ce qui se passe réellement... 
par Général Leonid Ivashov*

Politologue russe influent, issu des milieux nationalistes, le général Léonid Ivashov était chef d’état-major des armées le 11 septembre 2001. Ce jour-là, il avait placé ses satellites en alerte pour observer les manœuvres militaires aériennes annoncées aux USA, mais c’est un tout autre spectacle auquel il fut confronté. Au vu des analyses de cet événements par ses experts, il a écarté l’hypothèse Al-Qaïda et conclu à une provocation de l’élite financière anglo-saxonne. Sur cette base, il développé la vision stratégique russe du monde post-11-Septembre. Nous reproduisons ici un de ses articles, représentatif de sa pensée et de celle des officiers supérieurs russes. Le lecteur sera surpris de constater que ce qui est considéré comme un délire dans les pays de l’OTAN est une vérité d’évidence en Russie, comme d’ailleurs dans de nombreux autres régions du monde. Au-delà de la question d’établir la vérité, l’honnêteté intellectuelle exige de comprendre et d’accepter la relativité des points de vue. Cet article sera particulièrement précieux pour les militaires français au moment où le ministre de la Défense a engagé une chasse aux sorcières contre les enseignants de l’École de guerre qui ont osé rendre compte de la diversité des interprétations du 11-Septembre.

L’expérience de l’humanité montre que le terrorisme apparaît partout où se produit à un moment donné une aggravation des contradictions, où les relations commencent à se dégrader au sein de la société et où l’ordre social change, où surgit l’instabilité politique, économique et sociale, où se libèrent des potentiels d’agressivité, où les valeurs morales périclitent, où triomphent le cynisme et le nihilisme, et où la criminalité explose.

Les processus liés à la mondialisation créent des conditions favorables à ces phénomènes extrêmement dangereux. Ils entraînent un redécoupage de la carte géopolitique du monde, une redistribution des ressources planétaires, violent la souveraineté et effacent les frontières des États, démantèlent le droit international, anéantissent la diversité culturelle, appauvrissent la vie spirituelle et morale.

Je pense que nous sommes en droit aujourd’hui de parler de crise systémique de la civilisation humaine. Elle se manifeste de manière particulièrement aiguë au niveau de l’interprétation philosophique de la vie. Ses manifestations les plus spectaculaires concernent le sens donné à la vie, l’économie et le domaine de la sécurité internationale.

L’absence de nouvelles idées philosophiques, la crise morale et spirituelle, la déformation de la perception du monde, la diffusion de phénomènes amoraux contraires à la tradition, la course à l’enrichissement illimité et au pouvoir, la cruauté, conduisent l’humanité à la décadence et peut-être à la catastrophe.

L’inquiétude, ainsi que le manque de perspectives de vie et de développement de nombreux peuples et états constituent un important facteur d’instabilité mondiale.
L’essence de la crise économique se manifeste dans la lutte sans merci pour les ressources naturelles, dans les efforts déployés par les grandes puissances du monde, avant tout par les États-Unis d’Amérique, mais aussi par des entreprises multinationales pour soumettre à leurs intérêts les systèmes économiques d’autres États, prendre le contrôle des ressources de la planète et surtout des sources d’approvisionnement en hydrocarbures.

La destruction du modèle multipolaire qui assurait l’équilibre des forces dans le monde a entraîné également la destruction du système de sécurité internationale, des normes et des principes qui régissaient les relations entre États, ainsi que du rôle de l’ONU et de son Conseil de sécurité.
Aujourd’hui les États-Unis d’Amérique et l’OTAN se sont arrogés le droit de décider du destin d’autres États, de commettre des actes d’agression, de soumettre les principes de la Charte des Nations Unies à leur propre législation.

Ce sont précisément les pays occidentaux qui, par leurs actions et agressions contre la République fédérale de Yougoslavie et l’Irak, ainsi qu’en permettant de toute évidence l’agression israélienne contre le Liban et en menaçant la Syrie, l’Iran et d’autres pays, ont libéré une énorme énergie de résistance, de vengeance et d’extrémisme, énergie qui a renforcé le potentiel de la terreur avant de se retourner, comme un boomerang, contre l’Occident.

L’analyse de la substance des processus de mondialisation, ainsi que des doctrines politiques et militaires des États-Unis d’Amérique et d’autres États, permet de se convaincre que le terrorisme favorise la réalisation des objectifs de domination du monde et la soumission des États aux intérêts de l’oligarchie mondiale. Cela signifie qu’il ne constitue pas un sujet en tant que tel de la politique mondiale mais un simple instrument, le moyen d’instaurer un nouvel ordre unipolaire ayant un centre de commandement mondial unique, d’effacer les frontières nationales et d’assurer la domination d’une nouvelle élite mondiale. C’est elle qui constitue le sujet principal du terrorisme international, son idéologue et son « parrain ». C’est elle aussi qui s’efforce de diriger le terrorisme contre d’autres États, y compris contre la Russie.

La principale cible de la nouvelle élite mondiale est la réalité naturelle, traditionnelle, historique et culturelle qui a jeté les bases du système de relations entre les États, de l’organisation de la civilisation humaine en États nationaux, de l’identité nationale.

Le terrorisme international actuel est un phénomène qui consiste, pour des structures gouvernementales ou non gouvernementales, à utiliser la terreur comme moyen d’atteindre des objectifs politiques en terrorisant, déstabilisant les populations sur le plan socio-psychologique, en démotivant les structures du pouvoir d’État et en créant les conditions permettant de manipuler la politique de l’État et le comportement des citoyens.

Le terrorisme est un moyen de faire la guerre de manière différente, non conventionnelle. Simultanément, le terrorisme, allié aux médias, se comporte comme un système de contrôle des processus mondiaux.
C’est précisément la symbiose des médias et de la terreur qui crée les conditions favorables à des bouleversements dans la politique mondiale et dans la réalité existante.
Si l’on examine dans ce contexte les événements du 11 septembre 2001 aux États-Unis d’Amérique, on peut en tirer les conclusions suivantes :

- l’attentat terroriste contre les tours jumelles du World Trade Center a modifié le cours de l’histoire du monde en détruisant définitivement l’ordre mondial issu des accords de Yalta-Potsdam ;

- il a délié les mains des États-Unis d’Amérique, de la Grande-Bretagne et d’Israël, leur permettant de mener des actions contre d’autres pays en faisant fi des règles de l’ONU et des accords internationaux ;

- il a stimulé l’amplification du terrorisme international.

D’autre part, le terrorisme se présente comme un instrument radical de résistance aux processus de mondialisation, comme un moyen de lutte de libération nationale, de séparatisme, un moyen de résoudre les conflits entre les nations et entre les religions, ainsi que comme in instrument de lutte économique et politique.

En Afghanistan, au Kosovo, en Asie centrale, au Proche Orient et dans le Caucase nous constatons que la terreur sert aussi à protéger des narcotrafiquants en déstabilisant leurs zones de passage.
On peut constater que dans un contexte de crise systémique mondiale la terreur est devenue une sorte de culture de la mort, la culture de notre quotidien. Il a fait irruption dans la prospère Europe, tourmente la Russie, secoue le Proche-Orient et l’Extrême-Orient. Il favorise l’accoutumance de la communauté internationale à des ingérences violentes et illégales dans les affaires intérieures des États et à la destruction du système de sécurité internationale.

La terreur engendre le culte de la force et lui soumet la politique, le comportement des gouvernements et de la population. Le plus effrayant est que le terrorisme a un grand avenir en raison de la nouvelle spirale de guerre qui s’annonce pour la redistribution des ressources mondiales et pour le contrôle des zones clé de la planète.
Dans la stratégie de sécurité nationale des États-Unis d’Amérique, approuvée cette année par le Congrès états-unien, l’objectif avoué de la politique de Washington est « de s’assurer l’accès aux régions clé du monde, aux communications stratégiques et aux ressources mondiales », avec comme moyen pour y parvenir de procéder à des frappes préventives contre n’importe quel pays. Du point de vue du Congrès, les États-Unis d’Amérique peuvent donc adopter une doctrine de frappes nucléaires préventives qui s’apparente à du terrorisme nucléaire.
Cela implique l’utilisation à grande échelle de substances nocives et d’armes de destruction massive. On ne s’embarrassera pas de scrupules pour choisir les moyens de répondre à une attaque. Pour se défendre les parties n’auront que le choix des moyens.

La provocation par un acte terroriste devient un moyen d’atteindre des objectifs politiques d’ampleur globale, régionale et locale. Ainsi, une provocation organisée dans la localité de Rachic (Kosovo, Serbie) a fini par entraîner le changement de régime politique en Serbie et l’effondrement de la République fédérée de Yougoslavie, tout en servant de prétexte à l’agression de l’OTAN et à la séparation du Kosovo de la Serbie. Il s’agit d’une provocation d’ampleur régionale.

Les explosions dans le métro de Londres, les désordres à Paris en 2005-2006 sont des provocations locales qui ont eu des répercussions sur la politique et l’opinion publique en Grande Bretagne et en France.
Pratiquement chaque acte terroriste dissimule des forces politiques puissantes, des entreprises transnationales ou des structures criminelles ayant des objectifs précis. Et presque tous les actes terroristes, à l’exception des activités de libération nationale) sont en réalité des provocations.

Même en Irak, les explosions dans les mosquées sunnites et shiites ne sont rien d’autre que des provocations organisées en vertu du principe « diviser pour régner ». Il en va de même de la prise en otage et de l’assassinat de membres de la mission diplomatique russe à Bagdad.
L’acte terroriste commis à des fins de provocation est aussi ancien que l’humanité elle-même. Ce sont précisément des provocations terroristes qui ont servi de prétextes au déclenchement des deux guerres mondiales. Les événements du 11 septembre 2001 constituent une provocation mondiale. On peut parler d’opération d’ampleur mondiale. De telles opérations permettent en général de résoudre plusieurs problèmes mondiaux à la fois. On peut les définir comme suit :

- 1. L’oligarchie financière mondiale et les États-Unis d’Amérique ont obtenu le droit non formel de recourir à la force contre n’importe quel État.

- 2. Le rôle du Conseil de sécurité s’est trouvé dévalué. Il fait de plus en plus figure d’organisation criminelle complice de l’agresseur et alliée à la nouvelle dictature fasciste mondiale.

- 3. Grâce à la provocation du 11 septembre, les États-Unis d’Amérique ont consolidé leur monopole mondial et ont obtenu l’accès à n’importe quelle région du monde et à ses ressources.

Dans le déroulement d’une opération-provocation il y a toujours trois éléments obligatoires : le commanditaire, l’organisateur et l’exécutant. En ce qui concerne la provocation du 11 septembre et contrairement à l’opinion dominante, « Al-Qaida » ne pouvait être ni le commanditaire, ni l’organisateur, ne disposant pas des moyens financiers suffisants (et ils sont énormes) pour commander une action d’une telle ampleur.

Toutes les opérations menées par cette organisation ne sont que des actions locales et assez primitives. Elle ne dispose pas des ressources humaines, d’un réseau d’agents suffisamment développé sur le territoire des États-Unis d’Amérique, pour réussir à pénétrer les dizaines de structures publiques et privées qui assurent le fonctionnement des transports aériens et veillent à sa sécurité. Al-Qaida ne saurait donc avoir été l’organisateur de cette opération (sinon à quoi peuvent bien servir le FBI et la CIA ?). Ces gens pourraient en revanche fort bien avoir été de simples exécutants de cet acte terroriste.

À mon avis, le commanditaire de cette provocation pourrait avoir été l’oligarchie financière mondiale, dans le but d’installer une fois pour toutes « la dictature fasciste mondiale des banques » (l’expression appartient à l’économiste états-unien bien connu Lyndon LaRouche) et d’assurer le contrôle de ressources mondiales en hydrocarbures limitées. Il se serait agi par la même de s’assurer la domination mondiale pour longtemps.

L’invasion de l’Afghanistan, riche en ressources gazières, de l’Irak et peut-être aussi de l’Iran, qui possèdent des réserves mondiales de pétrole, mais aussi l’instauration d’un contrôle militaire sur les communications pétrolières stratégiques et l’augmentation radicale du prix du pétrole sont des conséquences des événements du 11 septembre 2001.

L’organisateur de l’opération pourrait avoir été un consortium bien organisé et abondamment financé formé de représentants (anciens et actuels) des services secrets, d’organisations maçonniques et d’employés des transports aériens.

La couverture médiatique et juridique a été assurée par des organes de presse, des juristes et des politiciens stipendiés. Les exécutants ont été choisis sur la base de leur appartenance ethnique à la région qui possède les ressources naturelles d’importance mondiale.

L’opération a réussi, les objectifs sont atteints.

L’expression « terrorisme international » en tant que principale menace pour l’humanité a fait irruption dans le quotidien politique et social.
Cette menace a été identifiée en la personne d’un islamiste, ressortissant d’un pays disposant d’énormes ressources en hydrocarbures.
Le système international mis sur pied à l’époque où le monde était bipolaire a été détruit et les notions d’agression, de terrorisme d’État et de droit a la défense ont été altérées.

Le droit des peuples de résister aux agressions et aux activités subversives des services secrets étrangers ainsi que de défendre leurs intérêts nationaux est foulé aux pieds.
Toutes les garanties sont assurées en revanche aux forces qui cherchent à instaurer une dictature mondiale et à dominer le monde.
Mais la guerre mondiale n’est pas encore finie. Elle a été provoquée le 11 septembre 2001 et elle n’est que le prélude à de grands événements à venir.

 Général Leonid Ivashov

Le général Leonid Ivashov est vice-président de l’Académie des problèmes géopolitiques. Il fut chef du département des Affaires générales du ministère de la Défense de l’Union soviétique, secrétaire du Conseil des ministres de la Défense de la Communauté des États indépendants (CEI), chef du Département de coopération militaire du ministère de la Défense de la Fédération de Russie. Il était chef d’état-major des armées russes, le 11 septembre 2001.



Réseau Voltaire
http://changementclimatique.over-blog.com/article-29173919.html
http://bridge.over-blog.org/article-29182265.html
Partager cet article
Repost0
19 mars 2009 4 19 /03 /mars /2009 00:50

UNION DES RELIGIONS CONTRE L'INJUSTICE DU SIONISME


Bonsoir,

Voici le nouveau communiqué du Président du Centre Zahra France, Monsieur Yahia Gouasmi, lancé depuis le Moyen-Orient , dans le cadre de la conférence qui aura lieu à Bruxelles ce jeudi 19 mars 2009 et dont le thème est :

UNION DES RELIGIONS CONTRE LE SIONISME

 

Nous vous remercions pour la diffusion de cet appel .

 

Vous trouverez ci-dessus le flyer de cette conférence :



___________________________________________________________________________________


Je relaie cet appel ! Eva

Partager cet article
Repost0
17 mars 2009 2 17 /03 /mars /2009 07:07


Juifs, Arabes et Noirs
sur le même terrain de foot


Lundi 16/03/2009
| Posté par
Nadia Méhouri


Ça devrait être tellement banal, mais ça ne l’est pas. Première hier à Paris : un tournoi de foot « mixte » a rassemblé des enfants entre 9 et 13 ans. D’habitude, ils s’ignorent. VIDEO EN +

 -- Cliquez pour voir l'image en entier

« Tu viens faire un foot au stade avec des feujs ? – Ah ouais, on va les niquer ! – Ah non, Malik, c’est pas possible, ce seront des équipes mixtes. – Oui, mais ça sert à quoi de faire ça ? – En fait, c’est pour rassembler les peuples, et si tu vois que le soleil est au rendez-vous, c’est que la paix est la voie à suivre. – Ok, on verra. » 14 heures, le soleil est au rendez vous ce dimanche 15 mars. Il brille de tous ses rayons au-dessus du stade Jules Ladoumègue de la Porte de Pantin, dans le 19e arrondissement de Paris, où se tient un tournoi de foot « intercommunautaire ».

Six équipes, chacune de neuf joueurs, âgés de 9 à 13 ans, sont constituées par Jocelyn Boisdur, le président du FC Antillais du 19e, dont les consignes sont : « Dans ce tournoi pour le mieux vivre ensemble, on vous demande d’être fair-play. » Sept enfants de confession juive pour une quarantaine de jeunes noirs, maghrébins, asiatiques. Peu d’enfants juifs ? Oui, mais en temps normal, les juifs ne sont jamais de la partie. Depuis la seconde Intifada du début des années 2000 – et la guerre à Gaza en décembre et janvier dernier n’a rien arrangé –, ils jouent au foot entre eux. C’est « plus simple » pour tout le monde… Mais là, on n’a voulu sortir de la spirale du simple. « Le foot a le don de rassembler les hommes, on se sent en famille parce que dans le sport, on ne parle pas de politique. » Ça, c’est Djazzard Fathi, l’entraîneur de l’ASPB, B pour Bagnolet, qui le pense et le dit haut et fort.

Ce tournoi, c’est encore un coup de nos deux compères Joyce et Khadiatou, coachs de l’association Rassemblement des mères du 19e, rejointes dans cette initiative par Jocelyn Boisdur, que les jeunes footeux écoutent sans oser faire un bruit. Six équipes sont donc sur le terrain : « AS pourquoi pas nous », « ASG Bagnolet », deux équipes des « Antillais Paris 19e », « Solitaires Paris 19e » et « Olympique Football club de Pantin ».

Jugurtha, 12 ans, trouve la démarche intéressante. « C’est bien de nous rapprocher. Moi, je suis pour. » Jugurtha affirme que, « de toutes façons, il y a du racisme dans les deux sens ». Joseph, 11 ans, David, 13 ans, sont venus avec leur père et cinq autres enfants juifs pour participer à ce tournoi amical. Bien qu’ils se disent très pratiquants, ils refusent de s’enfermer dans un ghetto, « sinon autant aller vivre en Israël. Ce sport peut nous permettre de rencontrer et apprendre à connaître des gens que l’on côtoie tous les jours sans vraiment les connaître ».

Oui, mais une question me taraude. Pourquoi la majeure partie des familles juives du 19e scolarisent-elles leurs enfants dans des écoles juives. La « laïque », c’est plus pratique pour créer des liens, non ? Eh bien c’est simple, la religion d’abord, les copains après. « L’instruction religieuse ne se fait que dans nos écoles, on doit la transmettre à nos enfants. C’est plutôt le non respect d’autrui qui est responsable de tous les problèmes dans notre société. »

Didier Alone, le père de David, aurait bien voulu inscrire son fils dans le club de foot local « Espérance arabe », sauf qu’il y a entraînement le vendredi soir aussi. Or au même moment, c’est shabbat. « Ça nous obligerait à conduire nos enfants au stade en voiture, chose interdite par le shabbat. Nous avons fait un choix religieux, donc nous vivons on fonction de cela, quitte à nous priver de certains plaisirs. »

L’« AS, pourquoi pas nous » sera la seule équipe du tournoi vraiment mixte. Malik « le petit Arabe », ainsi que d’autres non juifs, sont invités à rejoindre l’équipe de David. Malik est un nerveux qui craint le qu’en dira-t-on ? « Je veux pas jouer avec eux, on va se faire taper 20/0 La vie d’ma mère, les gars du quartier, ils vont me voir jouer avec des feujs, ils vont me traiter ! » Un petit coup de panique vite oublié, l’appel du ballon est trop fort. Malik intègre son équipe, joue et marque un but ! Ce qui lui vaut les félicitations de son team, et notamment de Didier, père d’un des joueurs juifs : « C’est la plus belle chose de voir Malik qui ne voulait pas jouer avec nous et qui de sa propre bouche a sorti : On est tous des êtres humains. » Jusqu’ici tout va bien.

Quelques matchs et éliminations plus tard, il fait toujours aussi bon vivre au stade Jules Ladoumègue. L’heure des récompenses approche. Les quatre coupes pour les équipes gagnantes et un bon d’achat chez Go Sport de 15 euros sont distribués à tous les participants autour d’un généreux goûter. Cette première semble être une vraie réussite, si l’on exclut les sautes d’humeurs de Malik notre teen-ager.

Est ce dû à la surprenante clémence de la météo ? Sent-on poindre une volonté de vivre ensemble sans avoir à se cacher ou à se justifier des « différences » ? Jocelyn, Khadiatou et Joyce sont ravis de la réussite de cette journée, et ils ne vont pas s’arrêter là. Ils prévoient de rééditer ce type de tournoi, avec une présence massive des parents. Hier, on a fait fondre la glace, la prochaine fois, on fera griller les merguez.

Nadia Méhouri

Photo du milieu : au centre, Jocelyn Boisdur et Joyce Malay-Ayach

« C'est le buuut ! »

Juifs, Arabes et noirs sur le même terrain
envoyé par Bondy_Blog

http://www.juif.org/go-news-91675.php


Partager cet article
Repost0
16 mars 2009 1 16 /03 /mars /2009 05:35

L'Islam expliqué de Marek Chebel article paru le 5 novembre 2006


Malek Chebel, psychanalyste, anthropologue et docteur en sciences politiques est un farouche défenseur de l’Islam modéré. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la société musulmane qui sont aujourd’hui des références : Dictionnaire amoureux de l’Islam, Psychanalyse des Mille et Une Nuits, Manifeste pour un Islam des Lumières…


Malek Chebel réhabilite l’image de la religion musulmane, porteuse d’amour et de beauté, face à l’image négative d’une religion de terreur, liée aux fondamentalistes. Il lutte pour l’évolution des mentalités et un meilleur statut de la femme musulmane. Il prône un Islam des Lumières, un Islam de partage et d’apaisement. Proche de la communauté juive de France, Malek Chebel nous livre ses convictions, ses craintes et ses espoirs.

Olivia Cattan : Malek Chebel, vous êtes aujourd’hui en France, le représentant d’un Islam des Lumières, croyez-vous que cet Islam modéré résistera à la montée de l’Islamisme ?

Malek Chebel : Oui, bien sûr, sans quoi, c’est la catastrophe absolue. Je défends les valeurs d’un Islam ouvert, tolérant et éclairé. Je sais aussi que la majorité des musulmans de France n’aspire qu’à une chose, vivre sa religion en adéquation avec les règles républicaines, dans le respect d’autrui. Il est vrai que depuis des années, les réseaux islamistes se sont organisés dans l’indifférence des municipalités et de toutes les autorités publiques. A cela, il faut ajouter que la précarité sociale, le chômage, la perte des valeurs de la société française ont été de bons alliés pour eux. J’espère qu’il n’est pas trop tard pour récupérer une bonne partie de cette jeunesse. Tarik Ramadan affirme également représenter une partie des musulmans de France… Il faut se méfier de Tarik Ramadan, son discours est celui d’un prédicateur. Il faut rejeter ceux qui souhaitent nous imposer des lois divines en remplacement des lois des hommes. Ces lois divines ont été écrites au 7e siècle, alors comment voulez-vous les proposer aux hommes et aux femmes du 21 siècle ! La société évolue et la religion doit suivre cette évolution, même si le commentaire est interdit dans le Coran et qu’il est difficile de faire bouger les choses ! Tarik Ramadan ne représente pas la majorité éclairée mais la minorité ignorante des musulmans.

O.C. : Pensez-vous que le Coran doit être modernisé ?

M.C. : Non. Ce n’est pas le Coran qu’il faut réformer, c’est l’approche théologique qui lui est appliquée, c’est à dire son interprétation. J’en appelle à la liberté de chacun pour juger du bien fondé de telle ou telle approche. Mon but est de réhabiliter l’Islam, de montrer sa pluralité. L’Islam n’est pas seulement une religion faite d’interdits, elle est l’héritage d’un humanisme, le fruit d’une Civilisation, qui à travers les siècles, a connu de grandes périodes de créativité où savants, grammairiens, médecins travaillaient ensemble dans le creuset d’un seul Islam, celui des lumières. L’algèbre, l’arithmétique, la sagesse orientale sont nés de cela. L’Islam n’est pas une religion apocalyptique, ayant pour objectif la fin de l’Occident. Il faut humaniser cette religion, la rendre accessible afin de redonner de l’Islam une image positive, éloignée de la terreur.

O.C. : Au sujet de la terreur, que pensez-vous des Kamikazes, qui au nom de Dieu et de l’Islam, au nom d’une revendication territoriale s’offrent à la mort, tuant d’innocentes victimes ?

M.C. : Il faut 30 ans pour former un intellectuel et 3 semaines pour former un Kamikaze. Notre Dieu, comme je le dis souvent, n’est pas un Dieu de colère, de souffrance et de mort. Je récuse toute manipulation de la religion qui vise à perpétrer la violence.

O.C. : Vos livres parlent de Sexualité, de raffinements de la culture orientale pendant que dans les cités, la violence sexuelle s’exprime, alors que faire pour lutter contre cela ?

M.C. : Nous pourrons lutter contre cela lorsque l’image et la place de la femme évolueront dans la religion musulmane. Dans mon livre, le Dictionnaire amoureux de l’islam, j’aborde avec la plus grande liberté la sexualité. Je suis pour l’harmonie entre les sexes et pour un Islam de désirs. Il faut rappeler que cette religion s’est longtemps préoccupée de beauté et de sensualité, Contes orientaux, hammams, goût des parfums…Elle préconise à l’homme de profiter de sa vie terrestre. Certains textes parlent même d’un amour divin lié à l’amour charnel et le Prophète Mohamed disait lui-même que les femmes, les parfums et la prière étaient ce qu’il préférait dans ce monde. Nous pouvons être des musulmans fidèles, respectueux du Texte sacré, sans être ennemis de la jouissance charnelle. Mais ce désir doit s’exprimer, sans aucune violence et dans le respect de la femme.

O.C. : L’excision, les mariages précoces sont encore pratiqués dans certaines familles musulmanes de France, comment faire évoluer ces pratiques d’un autre temps ?

M.C. : En condamnant tous ces actes comme la répudiation, la polygamie, les mariages forcés, le rapt de jeunes filles, le dénigrement des mères célibataires. Il faut condamner les assassinats, perpétrés au nom du Khalf at-thar, au nom de l’honneur. Les pays musulmans doivent réévaluer toute leur législation civile pour donner à la femme le moyen de s’épanouir dans les règles sociales établies. La femme n’est pas inférieure à l’homme, contrairement à ce que prônent les fondamentalistes. Il faut que les mentalités évoluent et acceptent également l’homosexualité, dont je parle également dans mes ouvrages.

O.C. : Pensez-vous que le voile est une régression pour les Droits de la femme ?

M.C. : Non pas tout a fait mais obliger la femme à se voiler, c’est ne pas lui faire confiance et c’est la déposséder de son image. D’ailleurs, seuls 3 versets dans le Coran, évoque le voile. Mais le débat sur le voile est un faux débat. Je suis pour la loi contre le voile à l’école, par principe de laïcité. De plus cette loi protège les femmes qui ne veulent pas le porter mais qui l’endurent à cause de leurs familles ou de leurs maris. J’appelle à une égalité absolue de droits et de devoirs entre l’homme et la femme.

O.C. : Que pensez-vous de la discrimination positive proposée par Nicolas Sarkozy ?

M.C. : J’y suis très opposé parce que dans « discrimination positive », il y a le mot « discrimination ». Discriminer dans un sens ou dans l’autre est mauvais en soi. Je suis pour que 10 chefs d’entreprise français fasse une déclaration d’intention et proposent d’embaucher 10 jeunes de banlieue. Je suis pour que le gouvernement français encourage activement l’émergence des classes moyennes et que l’on valorise les bonnes volontés.

O.C. : Pensez-vous que le CV anonyme élargirait les chances ?

M.C. : Oui, je le pense. Lorsqu’un employeur a le choix entre deux candidats et que l’un des deux porte un nom arabe, le choix est vite fait. Il y a beaucoup trop de Français, d’origine arabe, qualifiés, lettrés qui sont au chômage, juste à cause de leurs origines et ce n’est pas tolérable ! De plus, la précarité sociale et le chômage sont des faiblesses que les Fondamentalistes exploitent adroitement dans les Cités. La Société française doit réagir !

O.C. : Il y a en France, malgré une apparente harmonie, des tensions entre la communauté juive et la communauté musulmane, comment voyez-vous l’avenir de ces relations ?

M.C. : Je suis plutôt optimiste. C’est ma nature. Grâce à la bonne volonté des uns et des autres, grâce aux discours responsables des autorités religieuses – je signale en passant la qualité d’un certain nombre de personnalités juives et musulmanes, soucieuses de paix et respectant la pluralité de ce pays -, nous arriverons à conjurer les mauvais augures et les discours pessimistes qui nous promettent l’apocalypse. Il faut toujours garder son sang froid, sa philosophie.

O.C. : Vous avez décidé de créer une fondation pour l’Islam des Lumières, comment est née cette idée ?

M.C. : Cette idée est née sur le perron de l’Elysée, le 14 mai 2004, lorsque le Président Chirac m’a honoré de la Légion d’honneur, à la suite de la publication du Dictionnaire amoureux de l’Islam. Idéalement, la Fondation pour un Islam des Lumières a pour objectif de lutter contre les amalgames, favoriser le dialogue entre les communautés en France et promouvoir le plus largement possible un discours de tolérance et de respect. Cette fondation favorisera également l’intégration des jeunes musulmans au sein de la République. Elle permettra l’accès à la connaissance, le triomphe de la raison et du progrès et l’ouverture sur le monde. Nous avons une vingtaine de projets, nous voulons organiser une journée du livre autour de l’Islam, amener les jeunes des cités au Louvre en leur faisant découvrir la richesse de leur civilisation, les rattacher à leurs racines. Il faut unir nos bonnes volontés et nous montrer solidaires. La prochaine étape sera de réunir des fonds privés, indépendants de toutes idéologies, afin de mener à bien tous ces projets. Face à l’intégrisme, il faut toujours montrer une solidarité sans failles, une compréhension des enjeux, un travail républicain.

O.C. : Comment voyez-vous l’Islam de demain ?

M.C. : Dans mon Manifeste pour un Islam des Lumières, j’explique dans vingt-sept propositions que je souhaite une libre interprétation des textes et l’affirmation de la supériorité de la raison sur l’émotion qui dirige le monde musulman. Je souhaite une renaissance de l’Islam susceptible de forger l’identité collective, apaisante, car apaisée, de l’Islam de demain. Je souhaite un Islam respecté qui respecte les autres religions, un Islam du Partage.

Partager cet article
Repost0
16 mars 2009 1 16 /03 /mars /2009 05:14
 
Un article paru le 28.9.2006

Le Père Desbois, secrétaire du Comité Episcopal des Evêques de France pour les relations avec le Judaïsme est l’un des Représentants de la nouvelle alliance judéo-chrétienne. « Sans tirer un trait sur les persécutions passées et en assumant la mémoire de nos fautes, il est temps d’œuvrer ensemble ».


Soutenu par la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, Le Père Desbois a entrepris l’identification des fosses communes en Ukraine pour redonner à ces tombes anonymes une identité juive. « Eduqué par mon grand père, déporté politique du Camp russe Rawa Ruska, j’ai été sensibilisé très tôt à l’horreur de la Shoah. Je suis devenu prêtre et j’ai été nommé à Lyon. Formé par le Cardinal Decourtray, j’ai travaillé en permanence avec la communauté juive. Puis j’ai été nommé Secrétaire du Comité Episcopal des Evêques de France pour les relations avec le Judaïsme. En pèlerinage, au camps de Rawa Ruska, je me suis demandé où étaient enterrés les juifs, le Maire du village ne le savait pas et a promis de se renseigner.

En revenant sur les lieux, quelques mois plus tard, 100 personnes m’attendaient pour se rendre à la fosse commune. Le chemin qui menait à ces fosses avait été nettoyé. Tout était intact. Devant leurs familles, les vieux du village se sont mis à raconter le massacre des juifs par les Nazis. La plupart d’entre eux avaient été réquisitionnés pour transporter les juifs dans leurs chariots à chevaux, creuser ou boucher les fosses avec de la chaux pour étouffer les blessés. D’autres n’étaient que des enfants qui regardaient, cachés derrière un arbre, ces assassinats. Les fosses communes mettaient 3 jours pour mourir. Au retour, nous avons décidé de monter une Structure entre les Cardinaux de France et Israël Singer, Président du Congrès juif mondial. Cette association s’appelle Yahad Inunum (ensemble, en hébreu et en latin).

Avec une équipe de traducteurs, photographes et chercheurs, nous recherchons ses fosses afin de les signaliser et les préserver. Les Curés de paroisse nous aident en lançant des appels dans les Eglises afin de retrouver des témoins. D’après des archives et des récits d’historiens, nous savons où sont les fosses et quel jour a eu lieu l’exécution. Il y a en tout 500 fosses communes en Ukraine de l’ouest. En 3 ans, nous en avons retrouvés 250 dans 5 régions différentes. C’est un long travail d’investigation. Ma volonté est de ne pas christianiser la Shoah mais de permettre d’enterrer dignement tous ces juifs ukrainiens. Une manière de leur rendre justice. Nous préparons avec le Congrès juif mondial, un Symposium à New York avec des Cardinaux, des Evêques et des Rabbins de différents courants.

Cette année, le Cardinal du Saint-Siège sera présent afin d’officialiser cette alliance. La visite du Pape au Kotel a été décisive dans le rapprochement entre les deux communautés. En France, nous créons des évènements pour lutter contre l’antisémitisme, encouragés par Monseigneur Lustiger et le Cardinal Barbarin. J’organise également des voyages en Israël et j’enseigne l’hébreu, lors d’Oulpan au Mont Scopus. Les archives s’ouvrent progressivement et il y a une volonté de clarification du passé, quoiqu’il en coûte. Nous devons trouver une coopération effective avec la communauté juive. Il faut que l’Eglise apprenne à aimer et à respecter les communautés juives laïques, religieuses et sionistes d’aujourd’hui.
Partager cet article
Repost0
16 mars 2009 1 16 /03 /mars /2009 05:04
Un article paru en 2007 :

Face à face avec Dalil Boubakeur, Président du CFCM


samedi 24 mars 2007
par Olivia Cattan
popularité : 1%


A l'occasion du début de la course aux Présidentielles nous avons souhaité revenir avec Dalil Boubakeur, Président du Conseil français du Culte musulman, sur les grands sujets d’actualité.


Vous êtes recteur de la grande mosquée de Paris et Président du CFCM (conseil français du culte musulman), pensez-vous que la création de cette instance initiée par Nicolas Sarkozy a permis à la religion musulmane, d’avoir une tribune officielle en France ?

Dalil Boubakeur : Depuis longtemps, nous avions besoin d’une Instance musulmane dans notre système de Laïcité. Les Instances religieuses n’étant pas reconnues en tant que telles. L’Etat tenait à avoir en face des représentants religieux musulmans avec qui dialoguer. Après de nombreuses tergiversations, le CFCM a été crée en essayant de représenter toutes les sensibilités religieuses. L’Islam a une présence qui n’est pas toujours sans problème.

On parle souvent d’une majorité silencieuse qui pratique un Islam modéré, tolérant et ouvert et d’une minorité islamiste, qu’en est-il ?

D.B :J’espère que cette minorité se manifestera désormais de manière moins silencieuse dans le champs religieux français et mondial. La France n’acceptera pas une vision radicale de l’Islam ni une attitude communautariste. Il n’est pas bon que les modérés se taisent. Je défends un Islam laïc. La religion musulmane n’a rien à voir avec l’activisme, la politique, la violence et le terrorisme. Il ne faut pas dénaturer les visages de l’Islam, de cœur de raison et de foi. L’Islam est une civilisation riche de valeurs humanistes et tolérantes.

De quelle façon essayez-vous de lutter contre ces quelques imams extrémistes qui prêchent la haine dans les caves ?

D.B. : Il nous faut lutter ensemble. La religion ne peut pas servir de tremplin à un activisme politique ou à un radicalisme de lutte. L’islam est une spiritualité pas un syndicat ni un parti politique. Notre vision du monde ne doit pas s’opposer aux autres visions. L’islam doit apporter un monde de rationalité, de partage et de fraternité. Nous devons former des sociétés de cohésion destinées à s’entraider.

Pensez-vous que l’exclusion, les discriminations sont responsables des problèmes d’intégration de certains jeunes, filds d’immigrés ?

D.B. : Les responsabilités sont à partager par tous. La société fait ce qu’elle peut pour absorber une immigration nombreuse et elle n’a pas su répondre à tous les problèmes qui se posaient. L’échange des masses humaines se fait au détriment des sociétés d’acceuil et des immigrants qui souffrent socialement. Le gouvernement n’a pas su toujours anticiper les changements sociaux. Il y a de la souffrance chez la jeune génération musulmane, il faut en analyser les causes. Ce sont les pannes de l’intégration, il faut mieux scolariser, éduquer, former. L’école a renoncé à la formation du citoyen. Il faut offrir des clés à cettte jeunesse issue de la diversité afin qu’elle puisse accéder aux mêmes chances.

Croyez-vous que les citoyens français dits "de souche" ont accepté ces fils d’immigrés, aujourd’hui français ?

D.B. : La France n’est pas moins ou plus raciste qu’un autre pays. Elle est le premier pays d’Europe à avoir autant de populations exogènes. En vivant ici, nous avons fait un choix de culture, à nous de nous pénétrer de cette histoire. La France est ouverte à l’acceuil et au partage. Même si il faut faire sentir aux jeunes, issus de l’immigration qu’ils sont des citoyens français à part entière, il faut aussi que nous fassions des efforts d’intégration.

Quelle sont les initiatives que vous entreprenez pour rapprocher les communautés juives et musulmanes ?

D.B. : Nous essayons de surmonter les épreuves assainées par les actualités et de sauver le travail entrepris par l’amitié judéo-musulmane ou par l’association Paroles de Femmes. Nous sommes des cousins proches aux identités humaines similaires, je suis convaincu que notre amitié est possible.

Que pensez-vous de l’initiative prise par l’association Paroles de Femmes, qui réunie des femmes juives et musulmanes afin de réclamer l’égalité hommes-femmes dans les religions ?

D.B. : Beaucoup de choses restent à faire. Cela remonte à la Bible et aux peuples sémitiques. Dans toute ces régions, la femme était recluse et obéissait à une tradition tribale. La société actuelle n’est plus basée sur la force de l’homme mais sur son intelligence. La femme a les mêmes aptitudes intellectuelles, elle doit être son égale. Se priver de la moitié de l’humanité par sexisme serait une catastrophe. Cultiver l’ignorance des femmes n’est pas bon pour former les nouvelles générations. Leur égalité est une question de bon sens. De plus, ce sont les femmes qui apporteront la Paix dans nos sociétés. Donc j’approuve cette initiative.

Comment en tant que musulman éclairé, ressentez-vous l’appel à la destruction d’Israël proférée par Amadinedjad ?

D.B. : Je me suis exprimé officiellement. Amadinedjad est une aberration qui a sa place dans un asile psychiatrique. Sa thèse négationniste ne m’inspire que du mépris. Il ne mérite pas que l’on parle de lui !

Quels sont vos pronostics pour les Présidentielles, y a t-il une consigne de vote dans la communauté musulmane ?

D.B. : Il n’y a pas eu de « consigne » de vote. Nous sommes fidèles à ceux qui ont fait du bien à notre communauté. Nous attendons les déclarations des uns et des autres, le débat est ouvert. Nous écouterons leurs programmes et nous définirons notre engagement. Nicolas Sarkozy a montré beaucoup d’intelligence et j’espère qu’il réalisera tout ce qu’il espère. Ces élections seront particulières, de nombreux jeunes de notre communauté iront voter. J’ai ressenti un nouvel engouement pour la politique, une véritable prise se conscience politique musulmane est en train de se forger.

Olivia Zerath


http://www.juif.org/go-blogs-14077.php




Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Eva pour la communion des civilisations
  • : Eva est une femme de paix, de consensus, s'opposant au "choc de civilisations", prônant la tolérance, le dialogue et même la communion de civilisations. Elle veut être un pont fraternel entre les différentes religions monothéistes. Elle dénonce les fondamentalismes, les intégrismes, les communautarismes sectaires et fanatiques, repliés sur eux, intolérants, va-t-en-guerre, dominateurs, inquisiteurs, haineux, racistes, eugénistes, impérialistes.
  • Contact

Recherche