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13 octobre 2008 1 13 /10 /octobre /2008 04:16
05-10-2008
Présentation de IJAN: Un réseau juif international antisioniste
Klik op de afbeelding om de link te volgen

Announcing the Launch of the

International Jewish Anti-Zionist Network (IJAN)!

"For the people of this planet to live in safety, justice and peace, the Israeli colonial project must be brought to an end. We joyfully take up this collective task of undermining a system of conquest and plunder that has tormented our world for far too long." – IJAN Founding Charter (October 2008)


Traduction
: Déclenchement d’une campagne pour un réseau Juif international antisioniste. 

Sa charte fondatrice précise « Pour que les peuples de cette planète puissent vivre en sécurité, justice et paix, il faut mettre fin au projet colonial israélien. C’est avec joie que nous prenons sur nous le devoir collectif de miner un système de conquête et de rapine qui a déjà depuis trop longtemps torturé le monde »


A lire dans notre blog multilingue
www.bloggen.be/jesjoeroen. On lira de même à ce sujet  la discussion “Jews who speak out” (Juifs qui se prononcent). Cette discussion, avec entre autres, la personnalité du professeur Norman FINKELSTEIN au cœur du débat, illustre bien notre dicton humoristique « Deux Juifs, trois opinion. Trois Juifs, quatre partis. Et si, que Dieu nous protège, un Juif se retrouve  seul naufragé sur une île, il construit deux synagogues,…une où il ne met pas les pieds ! »

Paradoxalement, mais sans étonnement, des Juifs éloignés de leur Foi et Tradition, se prononcent, et parfois très clairement, contre le Sionisme et ses crimes, tandis que des Juifs traditionnels, croyants et pratiquants, dont la majorité est antisioniste, ne se laissent pas entendre, seuls quelques courageux et perspicaces osent se prononcer.

Nous prions le Saint Créateur que dans cette nouvelle année Juive 5769, Il accorde que les Juifs se retrouvent, s’unissent sur base de l’antisionisme de la Thora, de l’opposition rabbinique au Sionisme et ses méfaits. Qu’Il accorde qu’un nombre grandissant de nos coreligionnaires ose élever la voix et fasse ainsi une sanctification du Nom Divin.

De même Yechouroun - Judaïsme contre Sionisme réitère l’Appel à l’initiation de l’indispensable alliance stratégique entre Judaïsme et Islam contre le Sionisme. Oeuvrons pour que cette idée puisse trouver le cœur des croyants et devenir un moyen d’action efficace qui contribue à la Délivrance Messianique pour le Bien de toute l’humanité.

Consultez aussi le site du Centre Zahra France, notre partenaire : www.centre-zahra.com

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14 septembre 2008 7 14 /09 /septembre /2008 07:36






Israël : La paix maintenant va entamer une campagne pour la formation d'un ''gouvernement...

Il y a 12 heures - Guysen Israel News
Israël : La paix maintenant va entamer une campagne pour la formation d'un ''gouvernement de paix''. L'ONG d'extrême gauche aspire à la création d'un cabinet composé de Kadima, du Parti travailliste, des retraités et de Meretz, qui pourra mener à bien les négociations de paix avec les Palestiniens et la Syrie....
Articles connexes


http://www.juif.org/politique-israel/65780,israel-la-paix-maintenant-va-entamer-une-campagne-pour-la-formation.php

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7 septembre 2008 7 07 /09 /septembre /2008 03:18
Dimanche 24 août 2008

(Après lecture de l'article Comment fut inventé le peuple juif, par Shlomo Sand, dans Le Monde Diplomatique, Août 2008, qui annonce son prochain livre, Comment le peuple juif fut inventé, Fayard, septembre 2008)

          Début août, une "Affaire Siné" a occupé nos médias momentanément privés de scandales. On a pu entendre sur les ondes les mots de race juive et d'identité raciale juive. Que peut-on dire à ce sujet ?

.

Identité raciale
.
           Prenons un exemple : y a-t-il une race française ?
          Non, bien sûr. Il y a vingt ou trente siècles, une population s'est mise à exister entre Meuse et Pyrénées, entre Cap Finistère et Calanques. Celtes, Grecs, Romains, Northmen, "Barbares", Francs, Saxons, Lombards, tant et tant d'autres se sont établis sur ce territoire au cours des siècles pour que puissent naître, aujourd'hui, M. Martin et Mme Lefèvre !
          S'il n'y a pas d'identité raciale française, y a-t-il une identité française ?
          Oui. Nous ne nous sentons ni allemands, ni anglais.
          Qu'est-ce qui est à l'origine de cette identité ? Au rebours de l'Histoire :

-a- Un phénomène récent, le Siècle des Lumières, et la Révolution de 1789. Pour faire bref, on pourrait dire que l'identité française a commencé à naître à la bataille de Valmy, et grâce à la première coalition européenne menée contre la France.

-b- Mais l'idée de nation n'aurait pu naître à la fin du XVIII° siècle sans l'œuvre centralisatrice des rois, commencée sous Philippe le Bel, poursuivie par Louis XIV, achevée par Napoléon.
          Ce qui sous-tend cette lente naissance, et qui n'apparaît pas au premier coup d'œil, c'est le rôle continu et essentiel joué par la religion dans la naissance de notre identité nationale.
          On en a un exemple éclatant dans la guerre civile, commencée en 1529, et qui opposera pendant plus de deux siècles catholiques et calvinistes. La France est, ne peut être, que catholique.
          Pourtant, en France le catholicisme a été plaqué de l'extérieur sur une population - appelons-la "Celte" - qui possédait déjà une culture très riche, enracinée dans une religion autochtone vivante. Cette religion étrangère lui est venue de Turquie (Constantinople) et de nos cousins Ritals (Rome). Nos ancêtres, qui possédaient des cultes et un imaginaire religieux d'une grande richesse, n'éprouvaient nullement le besoin spontané d'aligner leurs deux genoux, mis à terre, sur la ligne immatérielle du dogme catholique. Ils se sont soumis.    
          Pour eux, le christianisme était une religion qu'ils n'ont pas inventée, qu'ils ont subie, qui leur venait d'ailleurs.
.
L'identité du peuple juif
.

          "Tout israélien, écrit Shlomo Sand, sait sans l'ombre d'un doute que le peuple juif existe depuis qu'il a reçu la Loi dans le Sinaï... Chacun se persuade que ce peuple, sorti d'Égypte, s'est fixé sur la "terre promise" où fut édifié le glorieux royaume de David et Salomon", etc.
          "D'où vient cette interprétation de l'histoire juive ? Elle est l'œuvre, depuis la seconde moitié du XIX° siècle, de talentueux reconstructeurs du passé" En fait, le passé juif a été reconstruit, inventé, non pas au XIX° siècle mais dès l'Exil du VI° siècle avant J.C. Des théologiens politiques écrivent les Livres historiques de la Bible, et inventent une saga fondatrice qui ne repose sur rien ou presque. On sait aujourd'hui que l'Exode ne s'est pas passé tel que le raconte le Livre du même nom, que le royaume de David n'a rien à voir avec le Livre de Samuel et des Rois, et que même après la destruction du Temple en l'an 70 aucun exode massif n'a donné naissance à une diaspora juive qui existait déjà.
          Que s'est-il passé ?
          Au VI° siècle avant J.C., des prêtres prennent le pouvoir au milieu d'un conglomérat informe d'exilés à Babylone. Ils éprouvent le besoin d'une existence identitaire : pour y parvenir, ils inventent une religion, monothéiste, et la saga historique qui la justifie.
          A ma connaissance, c'est le seul cas où une religion ait été inventée par des "gens", volontairement, consciemment, pour que ces "gens" deviennent un "peuple".
          Vingt cinq siècles plus tard, ce peuple est devenu une race : c'est un français, Gobineau, qui a contribué de façon efficace à implanter ce concept racial au début du XX° siècle.
          L'identité juive est exclusivement religieuse. Sa transformation en identité raciale est récente, mais elle est revendiquée par les sionistes. "Depuis les années 1970, en Israël - continue Sand - une succession de recherches "scientifiques" s'efforce de démontrer, par tous les moyens, la proximité génétique des juifs du monde entier. C'est... un champ légitimé et populaire de la biologie moléculaire... dans une quête effrénée de l'unicité d'origine du "peuple élu"
.
 Identité chrétienne, identité française ?
.

          L'identité chrétienne s'est construite de la même façon, par une relecture orientée des événements qui ont suivi la mort de Jésus. J'ai pas mal écrit là-dessus (1), qualifiant cette relecture des événements d'imposture - imposture qui a donné naissance au catholicisme que nous connaissons.
          Le drame que nous vivons depuis les années 1950, c'est que ce catholicisme prend l'eau de toutes parts. Il ne faut pas s'en réjouir, l'écroulement de notre fondement identitaire accompagne et "marque" la crise identitaire profonde que connaît la France, et toute l'Europe catholique ou protestante.
          Il n'y aurait qu'une seule façon de sortir de cette crise, c'est de revenir à Jésus, tel qu'il fut en lui-même et non tel qu'il a été maquillé par les théologiens-historiens pour justifier l'immense édifice du christianisme catholique.
          Je constate que ce retour à Jésus, à ce qu'il a réellement fait ou voulu faire, à ce qu'il a réellement enseigné, est considéré comme irrecevable par nos contemporains. Ce serait admettre la faillite du christianisme, et nous ne le voulons pas puisque notre identité historique est en jeu.
          L'homme de Galilée pourra-t-il un jour être entendu ?
          Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre. Après tant d'autres, on ne peut que poser une petite pierre sur une route qui, telle qu'elle est, semble ne devoir mener nulle part.
                                       M.B.

(1) Voir, dans ce blog, nombre d'articles et la publication de deux essais, Dieu malgré lui, nouvelle enquête sur Jésus et

Jésus et ses héritiers.

http://michelbenoit17.over-blog.com/article-22204589.html


____________________________________________________________



http://www.lamed.fr/judaisme/Bible4Dummies/698.asp


L'opinion d'un Rabbin


Joseph et tous ses frères sont morts. Une nouvelle génération se lève. Elle n'a aucun souvenir des patriarches et s'assimile rapidement en Egypte. La nouvelle génération d'Egyptiens a depuis longtemps oublie les services que Joseph a rendus à leur pays. Les Israelites semblent être une minorité dangereusement puissante ; les Egyptiens en ont peur et en sont terriblement jaloux. C'est pourquoi, ils les asservissent.

A travers les siècles d'exil juif, tolérance et assimilation ont alterné avec persécution et oppression. Au dix-neuvième siècle, un des plus eminents financiers se nommait Gerson Blechroder. Les enfants de Blechroder se sont convertis au Christianisme et ont contracté des mariages mixtes. Cela n'a pas epargné ses petits enfants qui ont été déportés à Auschwitz en tant que juifs.

En Hébreu, homme se dit aussi " za'har " et mémoire se dit " ze'her " . La mémoire ne nous permet pas seulement de nous rappeler où nous avons mis nos clefs, elle nous permet aussi de savoir qui nous sommes.

Nous sommes le résultat des expériences qui nous ont précédées. Et, lorsque les Enfants d'Israel oublient leurs ancêtres , ils oublient la signification de leur propre identité. Et finissent esclaves !!!


 

Le rabbin Nachum Braverman a étudié la philosophie à l' Université de Yale. Il a été pendant plusieurs années directeur pédagogique de Aish HaTorah Los Angeles et est actuellement directeur, pour la région occidentale, du Fonds pour Jérusalem de Aish HaTorah. Il vit avec sa famille à Los Angeles.



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4 septembre 2008 4 04 /09 /septembre /2008 05:23

Les juifs de Sainte-Agathe et leurs voisins se rapprochent

Une jeune mariée hassid a voulu que son mariage soit fêté par tous ses concitoyens, juifs et non-juifs. (Photo Martin Chamberland, La Presse)
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Une jeune mariée hassid a voulu que son mariage soit fêté par tous ses concitoyens, juifs et non-juifs.
Photo Martin Chamberland, La Presse

Catherine Handfield

La Presse

Deux amoureux issus d'une communauté juive hassidique se sont mariés, hier, à Sainte-Agathe-des-Monts. Jusque-là, rien de surprenant dans cette municipalité des Laurentides prisée par cette communauté depuis des décennies. Mais hier, il n'y avait pas que des juifs dans l'assistance. Toute la ville avait été invitée.

On a assisté hier soir à l'un des rares rapprochements entre les résidants des Laurentides et les hassidim. «En fait, je pense qu'il s'agit du tout premier contact culturel entre nous», a glissé le directeur général adjoint de la municipalité, Benoît Fugère, quelques minutes avant le début de la cérémonie en plein air.

Et ce rapprochement, il est dû à Hana Sellem. Cette jeune femme de 26 ans, qui a longtemps travaillé pour une école juive de la municipalité, voulait partager son union avec ses concitoyens. «Et je voulais aussi montrer qu'il n'y a pas que des événements malheureux entre nous, mais aussi des histoires de bonheur», a dit la mariée quelques minutes après avoir partagé ses voeux.

En effet, les relations ne sont pas au beau fixe entre les municipalités des Laurentides et les communautés juives, qui apprécient la région pour passer leurs vacances.

Sainte-Agathe-des-Monts poursuit devant les tribunaux depuis plusieurs années la communauté juive Riminov. La construction d'un mikva, un bain rituel juif, est au coeur du litige.

De son côté, la municipalité voisine de Val-Morin a poursuivi un groupe d'hassidim qui ont établi une synagogue sur un terrain de zonage résidentiel. La Cour d'appel a rendu un jugement en faveur de la Ville ce printemps, après quoi la communauté a promis de se rendre en Cour suprême.

Et plus récemment, un jeune Juif de Montréal a été agressé en pleine rue, à Sainte-Agathe. La Sûreté du Québec enquête pour retrouver l'auteur de cette agression survenue le 16 août.

Hana Sellem a donc fait paraître une invitation dans le journal local, la semaine dernière. Quelques dizaines de citoyens de la région y ont répondu, curieux d'en savoir davantage sur leurs voisins.

Une réaction qui a plu au député libéral provincial Lawrence S. Bergman, qui a été personnellement invité par la mariée. «Ce soir, je vois des pensées de la commission Bouchard-Taylor, a confié le député, qui possède un chalet à Sainte-Agathe depuis plusieurs années. En apprenant nos différences, celles-ci deviennent nos forces.»

Un peu en retrait, Jeannine et Fernand Legault, de Val-David, regardaient la cérémonie avec attention. Comme le veut la coutume, la famille des mariés avait installé une plateforme symbolisant une maison.

La mariée, le visage recouvert d'un linge, a fait le tour de la petite plateforme à sept reprises. Le rabbin a alors entonné des prières juives. «C'est joli, a confié Jeannine. Et en plus, ça va faire du bien. Vous savez, il y a beaucoup de division entre nous et les juifs...»

«Je me sens comblé!» s'est pour sa part enthousiasmé Claude Bordeleau, qui s'était coiffé d'une kippa blanche bien qu'il ne soit pas juif. C'est un honneur pour moi d'avoir été invité.»

Daniel Amar, président de la section québécoise du Congrès juif canadien, semblait ému pendant la cérémonie. «Cette soirée est absolument symbolique. Aujourd'hui, nos ressemblances l'emportent sur les événements malheureux.»


Les communautés hassidiques


Le Québec compte environ 13 000 personnes issues d'une dizaine de communautés juives hassidiques. Si la majorité d'entre elles sont domiciliées à Montréal, ces communautés et d'autres groupes juifs fréquentent les Laurentides en période estivale. Dès le début de l'été, des milliers d'entre eux affluent dans les municipalités de Sainte-Agathe-des-Monts, Val-Morin et Val-David, entre autres. «Les premiers Juifs sont venus au début du siècle dernier, puisqu'il y avait un hôpital juif dans la région», explique le directeur général adjoint de Sainte-Agathe, Benoît Fugère.

http://www.juif.org/go-news-64790.php

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31 août 2008 7 31 /08 /août /2008 06:16



Israel : objectif sauver les enfants

21 Août 2008 - DailyMotion
Vidéo.  http://www.juif.org/video/3784,israel-objectif-sauver-les-enfants.php


Dans quelques jours, un nourrisson palestinien, âgé de 6 mois, souffrant d'une malformation cardiaque grave, va être opéré à l'hôpital Hadassah de Jérusalem (...)
La semaine dernière, deux enfants palestiniens, l'un natif de la bande de Gaza, l'autre d'Hébron en Cisjordanie ont bénéficié d'une intervention de chirurgie cardiaque. Un médecin palestinien est en train d'apprendre l'hébreu afin de suivre un cursus en échographie cardiaque qui lui permettra de diagnostiquer des éventuelles malformations chez des enfants palestiniens, de les aider à se faire opérer en Israël et de les surveiller ensuite après l'intervention.

L'association déborde d'idées et bien d'autres projets sont en cours, pour contribuer à développer une coopération sanitaire et éducative entre Israël et ses voisins palestiniens. L'ambassade de France en Israël, séduite par les réalisations d'Un coeur pour la paix, a décidé de soutenir la prise en charge de l'intervention de deux enfants palestiniens. Les opérations d'un coût de 12 000 euros sont cofinancées à parts égales par l'hôpital Hadassah et Un coeur pour la Paix. Les familles n'ont donc rien à payer.
Parmi les enfants palestiniens, le taux de malformations cardiaques est très élevé, du fait de la fréquence des mariages consanguins. « Chaque semaine, nous faisons opérer un enfant palestinien atteint de malformations cardiaques mortelles, explique le docteur Muriel Haïm. À ce jour, 72 enfants ont été opérés et sauvés. Il n'y a pas en Palestine de service de chirurgie pédiatrique pouvant opérer ces enfants et les pays aux alentours ne veulent pas les prendre en charge. Sans ces opérations ils ne pourraient pas vivre(...)

Le Figaro 14/10/2007


Quelques commentaires :  


Oui, il faut choisir entre tendre la main et sauver des enfants (peut-être futur terroristes, ou pas), Oui, il y a de l'injustice en Israël comme en France , oui chez nous il y a des gens en souffrance et on ne les aides pas , Logiquement la douleur, les larmes, la peur, la misère est partout la même.

Les universités Israëliennes dépensent bien des sommes énormes pour instruires des palestiniens (israëliens) qui dors et déjà se retournent contre le gouvernement . Leur transmettre notre savoir et encore pire ! J

Je ne pense pas que ces enfants sauvés et leurs familles restent sur des positions anti-juives Israëliene ! Ils en seront toujours reconnaissants , on ne peut oublier ce genre de chose. Je ne sais quel internaute, à dit qu'au moins ,on devrait le diffuser largement .

Voilà quelque chose d'intelligent ! oui, il faut diffuser ce genre d'informations dans tous les pays arabes qui sont si conditionés par leur propres médias . On devrait utiliser tous les moyens : films, mode, chansons, même des tracts en envoie régulier et massif en langue arabe , pour faire la pub d'israël et leur montrer une face qu'ils ne connaissent pas : on leur apprend petits, que les juifs sont comme des porcs, qu'ils sont répugnants, qu'ils sont satanique etc..etc... à force de conditionnement voilà ou nous en sommes .! Chabbat chalom mes frères et soeurs. L'union fait la force.
Envoyé par Fabienne - le Vendredi 22 Août 2008 à 19:40
En sauvant la vie de ces enfants, Israël peut peut-être gagner le coeur de plusieurs. Peut-être que la majorité silencieuse osera dire non à la destruction d'Israël.

Il fut un temps ou les musulmans et les juifs vivait en bonne compagnie. Le danger est la pensée totalitaire, la pensée absolue.

L'amour est parfois une arme bien plus forte qu'on ne le croit ! vie !
Envoyé par Hélène - le Dimanche 24 Août 2008 à 06:54


La  réponse d' Eva sur ce site juif :


Bonjour

Je suis à la recherche de tout ce qui rassemble, unit... et là, c'est un acte fort de paix, et quand Israël agit ainsi, j'applaudis. Tout ce qui va dans le sens du libéralisme prédateur, eugénique, totalitaire, destructeur du lien social, augmentant les inégalités sociales, etc, ou dans le sens de la guerre, ou dans le sens de la fermeture à l'autre, je dénonce. Tout ce qui va dans le sens de la paix, de la justice, de l'ouverture à l'autre, de la démocratie authentique, du pluralisme, j'applaudis. Pour moi il n'y a pas d'étiquettes de pays, de races, de religions. Mais des politiques, bonnes (au service des peuples) ou mauvaises (contre eux, au profit des multinationales malfaisantes).

Je vais le mettre, cet article, sur un de mes blogs, pour le dialogue et l'entente des peuples, pour lesquels je milite.

cordialement que D. vous bénisse Eva


paix2.jpg







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29 août 2008 5 29 /08 /août /2008 05:08
RAËL
Décès d'Abie Nathan,
pionnier du mouvement pacifiste israélien
NOUVELOBS.COM | 28.08.2008 | 11:05

L'ancien pilote, militant pacifiste
et fondateur de la radio "Voix de la Paix",
est mort mercredi à Tel Aviv, à l'âge de 81 ans.

Abie Nathan (AP)

Abie Nathan (AP)


A
bie Nathan, ancien pilote, militant pacifiste et fondateur de la radio "Voix de la Paix", est mort mercredi 27 août à l'hôpital Ichilov de Tel Aviv, à l'âge de 81 ans, a annoncé l'hôpital.
Abie Nathan avait fait irruption avec éclat sur la scène diplomatique du Proche-Orient, en 1966, en effectuant un vol en solo vers l'Egypte à bord d'un petit monomoteur, "Shalom One", et ce plus d'une décennie avant que les deux pays ne signent un traité de paix.
Avec ce "coup" qui ne lui permit pas de parlementer avec les Egyptiens mais lui gagna l'admiration et l'affection de nombreux Israéliens, il entama une longue, excentrique et souvent solitaire croisade pour mettre fin au conflit israélo-arabe, entre multiples grèves de la faim, autres "vols de la paix", rencontres avec tous les dirigeants et intellectuels de la planète, et épopée de son bateau-radio-pirate "La Voix de la Paix", en partie financé par John Lennon.
Yossi Sarid, élu "colombe" de la Knesset, lui a rendu hommage, estimant que Nathan avait ouvert la voie au mouvement pacifiste israélien. "Il était en avance sur son temps, et il faisait tout lui-même", a-t-il déclaré.

"La Voix de la Paix"


Abraham Jacob Nathan était né en 1927 en Iran, élevé en Inde et pilote de la Royal Air Force britannique avant d'immigrer dans le tout jeune Etat hébreu en 1948, où il ouvrit un restaurant-galerie qui pris rapidement une place de choix dans la vie bohème de Tel Aviv.
Une de ses phrases préférées était "il faut bien que quelqu'un fasse quelque chose". Dont acte. "Shalom, salaam, paix à tous nos auditeurs", lança-t-il lors de la première diffusion sur les ondes de "La Voix de la Paix", en 1973, ajoutant: "nous espérons qu'avec cette radio nous aiderons à soulager la douleur et guérir les blessures de nombreuses années de souffrance pour les peuples du Proche-Orient".
Pendant 20 ans, la "Voix de la Paix" fut très populaire auprès des jeunes, une des rares radios de la région à diffuser la même musique que sur les radios branchées occidentales, et où l'anglais était la langue principale, malgré les informations arabes et israéliennes.
Le combat humanitaire d'Abie Nathan le poussa également à envoyer de l'aide aux victimes des guerres ou famines de par le monde, Biafra, Cambodge, Nicaragua, Liban, Zaïre...

Des séjours réguliers en prison

Violant la loi israélienne à plusieurs reprises, notamment lors de ses fréquentes rencontres avec Yasser Arafat, chef de l'OLP, qu'il appela plus tard son "frère", Abie Nathan fit de tout aussi réguliers séjours en prison. En 1989, il passa 122 jours derrière les barreaux, ce qui ne l'empêcha pas de recommencer, et d'être à nouveau inculpé...
Lors de la signature des Accord d'Oslo, en 1993, Abie Nathan, plein d'espoir de voir la paix à l'horizon, eut un geste symbolique fort: il coula le navire de "La Voix de la paix".
Après une série d'attaques, depuis la première qui le frappa en 1996, Abie Nathan, handicapé et ne pouvant plus parler, quitta la vie publique. Ces dernières années, il vivait dans une maison de retraite.

 En 1996, il expliqua à un journaliste de l'Associated Press qu'il voulait qu'on inscrive sur sa tombe la phrase suivante: "Nissiti", "j'ai essayé". (Avec AP)
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14 août 2008 4 14 /08 /août /2008 20:26



Sionisme
et antisémitisme

 

Nous vivons en pleine confusion. Juif, cela désigne des peuples qui ont une communauté de destin liée à la religion. Sioniste c’est une idéologie. Israélien, c’est une nationalité. Et israélite, c’est le nom (napoléonien) donné à la religion juive. À cause de ces confusions, le peuple palestinien paie depuis des décennies pour un crime qu’il n’a pas commis : l’antisémitisme et le génocide Nazi. À cause de ces confusions, l’Etat d’Israël bénéficie d’une impunité totale malgré des violations incessantes du droit international. À cause de ces confusions, toute critique de la politique israélienne est instantanément qualifiée d’antisémite. Si elle émane de citoyens juifs, ceux-ci sont aussitôt qualifiés de traîtres ayant la haine de soi. Enfin, à cause de ces confusions, une nouvelle forme d’antisémitisme (ré)apparaît qui attribue à tous les Juifs les crimes commis par l’Etat Israélien. Bien sûr, il n’est pas facile de distinguer juif, sioniste et israélien : l’Etat d’Israël se définit comme « juif ». On parle de colonies juives, pas de colonies israéliennes. La distinction est pourtant indispensable.

Une histoire fantasmée

Pour les sionistes, les Juifs ont des droits imprescriptibles sur « la terre de leurs ancêtres ». Ils en ont été chassés il y a deux mille ans, ils ont connu « l’exil », et grâce au sionisme, ils ont fait leur « montée » (Alya) vers Israël et ont pu reconstituer enfin le royaume unifié de David et Salomon. Pour les sionistes même non-croyants, la prière « l’an prochain à Jérusalem » justifie la nécessité d’un Etat Juif en Palestine. Les sionistes sont allés chercher dans la Bible tous les épisodes pouvant justifier les conquêtes et le nettoyage ethnique aujourd’hui à l’œuvre. Pour les sionistes, la « centralité » d’Israël n’est pas discutable et la Diaspora (dispersion) n’est qu’une malencontreuse parenthèse. Tout a été fait pour en effacer la trace. Les langues de la Diaspora (judéo-arabe, ladino, yiddish) ont disparu au profit d’une « résurrection » de l’Hébreu. Les valeurs et la culture des diasporas ont été gommées au profit d’un « homo judaicus » nouveau, militariste, chauvin et « défrichant sa terre » pour « transformer le désert en jardin ». Pour les sionistes, la Diaspora a été une suite ininterrompue de persécutions et de catastrophes à l’image du livre d’André Schwartz-Bart (« le Dernier des Justes ») qui commence au Moyen-Âge avec le pogrom d’York et se termine à Auschwitz. Pour les sionistes, l’antisémitisme est inéluctable, il est omniprésent et il est inutile d’essayer de le combattre. Autrement dit, les Juifs ne peuvent vivre qu’entre eux et ne peuvent compter que sur eux-mêmes, d’où le projet fou (et criminel) de faire venir tous les Juifs du monde entier en Israël. Donc pour les sionistes, la fin justifie les moyens et cela explique leur stratégie permanente : le fait accompli et la fuite en avant. Les sionistes ont mythifié l’épisode de Massada où des Zélotes révoltés contre l’empire romain ont préféré le suicide collectif à la soumission. Le complexe de Massada repose sur la peur permanente de l’anéantissement. Les Israéliens ont peur. Pour eux, tout recul signifie « les Juifs à la mer ». Ils ont peur de ne plus avoir peur, ce qui les obligerait à réfléchir sur le sens et l’avenir du projet colonial qu’ils ont mis en place depuis plus d’un siècle. De façon symbolique, à la sortie du musée de Yad Vashem à Jérusalem consacré au génocide Nazi, il y a un monument célébrant la fondation d’Israël.

Le tour est joué : Israël serait LA réponse à l’antisémitisme et son issue naturelle. Dans cette optique, il est logique que les sionistes n’aient jamais vraiment admis l’existence du peuple Palestinien. Pour un des premiers sionistes, Israël Zangwill, il fallait trouver une « terre sans peuple pour un peuple sans terre » et les sionistes ont décidé que ce serait la Palestine.

L’histoire enseignée en Israël parle d’une présence juive massive ininterrompue en Palestine. Elle parle de pogrom à propos de la révolte palestinienne de 1936 contre le colonialisme sioniste. Plus près de nous, les dirigeants israéliens ont qualifié Arafat de « nouvel Hitler » et Ariel Sharon, lors du 60e anniversaire de la libération d’Auschwitz, a justifié le bouclage de la Palestine et les assassinats ciblés au nom de l’extermination. Bref, le fantôme du génocide sert de bouclier et de prétexte pour associer les Palestiniens aux Nazis et justifier ainsi la destruction de la société Palestinienne. Pour les sionistes, les Juifs du monde arabe ont été persécutés et les Ashkénazes les ont sauvés en les faisant « monter » vers Israël. Les sionistes ont gommé les différences idéologiques. De gauche comme de droite, tous propagent la même fable sur l’histoire du judaïsme, oubliant même de dire qu’une bonne partie des victimes du génocide n’avaient rien à voir avec leur idéologie et étaient souvent non-croyants. Pour les sionistes, les Juifs ont été, sont et seront des victimes. Du coup, ils sont totalement insensibles à la douleur de l’autre ou à son vécu.

Démystifier

Beaucoup de crimes sont régulièrement commis au moyen d’une manipulation de l’histoire, de la mémoire et de l’identité. La guerre du Proche-orient ne fait pas exception.

Ce sont des Israéliens principalement qui ont fait le travail de démystification du sionisme.

Commençons par l’archéologie (*). Elle infirme totalement la lecture littérale de la Bible sur laquelle même des athées comme Ben Gourion s’étaient appuyés. Elle montre que dans l’Antiquité (la Bible l’évoque aussi), la Palestine a toujours été habitée par des peuples distincts : Hébreux bien sûr mais aussi Iduméens, Moabites, Philistins, Cananéens ... Les Hébreux sont un peuple autochtone et les épisodes de l’arrivée de Mésopotamie (Abraham) ou de l’exil en Egypte (Moïse) sont légendaires. On ne trouve aucune trace de la conquête sanglante de Canaan par Josué et même le royaume unifié de David et Salomon n’a sans doute pas existé comme le dit le récit biblique : à l’époque, Jérusalem n’était qu’un village. Donc la reconstitution d’une patrie ancienne antérieure à l’exil est largement fantasmée : les royaumes d’Israël et de Juda ont probablement toujours été des entités distinctes. Les mots d’ordre régulièrement répétés par les colons religieux du Gush Emonim (le Bloc de la foi) affirmant que Dieu a donné la Judée-Samarie au peuple Juif ne reposent sur rien et ils sont d’ailleurs totalement réfutés par d’autres courants religieux.

Y a-t-il eu exil ? Si l’on en croit plusieurs historiens dont Shlomo Sand qui le dit clairement, au moment de la destruction du 2e temple par les troupes de Titus (70 ap JC), seule une minorité d’habitants est partie, en particulier les rabbins. À cette époque, la dispersion a déjà commencé et il y a déjà des Juifs à Babylone, à Alexandrie ou en Afrique du Nord. Les Palestiniens d’aujourd’hui qui sont un peuple autochtone seraient donc essentiellement les descendants de ceux qui sont restés (dont beaucoup de Juifs romanisés). Alors d’où viennent les Juifs ? Pendant les premiers siècles de l’ère chrétienne, la religion juive est prosélyte. C’est la religion qui s’est dispersée, pas les hommes. Des Berbères, des Espagnols, des Grecs, des Romains, des Germains se convertissent au judaïsme. Plus tard, des Khazars, peuple d’origine turque entre Caspienne et Mer Noire feront de même. La religion juive cesse d’être prosélyte dans l’empire romain quand l’empereur Constantin impose le christianisme comme religion officielle. Shlomo Sand remet en cause l’existence d’un peuple Juif. Qu’y a-t-il de commun entre des Juifs Yéménites, des Juifs Espagnols et ceux du Yiddishland ? Il y a une religion et un livre, mais parler de peuple exilé, ça ne correspond pas à la réalité. Les sionistes ont surfé sur la persécution des Juifs Européens pour inventer cette notion de peuple exilé faisant son retour.

La diaspora n’est pas une parenthèse de l’histoire du judaïsme. C’est son centre. C’est dans la diaspora que l’essentiel des rites et des croyances se sont établis. Les références à Jérusalem, au mur des Lamentations et aux scènes racontées dans la Bible sont symboliques. Elles n’ont jamais signifié une « aspiration » à recréer un Etat Juif en « Terre promise ». Elles ont un peu la même signification que la prière des Musulmans en direction de La Mecque. La notion de « peuple élu » n’a jamais conféré aux Juifs des droits supérieurs à ceux des autres (les « goys », les « gentils »). Elle exprime juste une relation particulière avec Dieu.

De la révolte de Bar Kochba au IIe siècle ap JC à l’arrivée des premiers colons sionistes à la fin du XIXe siècle, les Juifs n’ont jamais représenté plus de 5% de la population de la Palestine. C’est moins que dans les pays voisins (Egypte, Mésopotamie, Perse, Yémen). C’est beaucoup moins que dans l’Espagne du XIVe siècle ou dans la « zone de résidence » de l’empire russe du XIXe siècle (Vilnius, Varsovie, Minsk, Odessa ...).

De l’antijudaïsme chrétien à l’antisémitisme racial

La plupart des royaumes ou des empires ont très mal toléré le pluralisme religieux. Les Romains exigeaient des peuples soumis qu’ils ajoutent les divinités romaines à leurs propres divinités. Ce qui a fonctionné avec les Grecs et les Gaulois n’a pas fonctionné avec les Juifs, monothéisme oblige. Une partie des Juifs a adopté la langue grecque et a accepté la « romanité ». Pas tous et la révolte contre Titus a commencé dans Jérusalem par une guerre civile entre Juifs, très bien décrite par Pierre Vidal-Naquet. Ce conflit entre ceux qui acceptent le monde des « gentils » et ceux qui le refusent au nom d’une conception exclusive du judaïsme se poursuit 2000 ans plus tard.

Le Christianisme n’a jamais été pluraliste et dès qu’il parvient au pouvoir, il s’acharne contre les autres religions. Le culte de Mithra ou l’Aryanisme n’ont pas survécu. Le judaïsme a survécu, mais à quel prix ! Les Chrétiens ont enfermé les Juifs (les juderias, les ghettos...), leur ont interdit la possession de la terre et les ont poussés à l’exercice de métiers qui leur ont valu la haine des peuples (le colportage, l’usure, la banque).

Dès le Haut Moyen-âge, les expulsions se succèdent occasionnant des drames. Un des premiers pogroms (massacre de masse) est commis par la première croisade qui avant de « tuer de l’infidèle » et de « délivrer » le Saint-Sépulcre, s’est entraînée sur les communautés juives de la vallée du Rhin, provoquant le début du déplacement vers l’Est des Ashkénazes.

Le monde musulman n’a pas produit le même phénomène : le statut de dhimmi qui est réservé aux « Peuples du livre » (Chrétiens, Juifs, Zoroastriens ...) a permis aux Juifs du monde musulman de connaître une paix relative et une certaine stabilité. Les moments de tension sont rares (l’arrivée des Almohades en Andalousie, le massacre de l’oasis du Touat dans le Sahara ...) et ils correspondent surtout à des périodes de crise. Avant le sionisme, il n’y a eu ni expulsion, ni pogrom contre les Juifs dans le monde musulman.

L’antijudaïsme chrétien a fabriqué la plupart des stéréotypes antijuifs : le peuple déicide, les crimes rituels, la volonté de diriger le monde. L’épisode espagnol du XVe siècle est annonciateur de l’antisémitisme racial. Au moment où l’Espagne se réunifie, l’Etat moderne qui se crée ne peut plus tolérer ses minorités (Juifs et Musulmans). Ce rêve fou de pureté ira jusqu’à rechercher la « limpieza de sangre » (la pureté du sang), inventant là une pseudo race juive. En même temps, l’histoire des Juifs dans le monde chrétien ne doit pas être réduite à la persécution. Il y a eu quelques périodes fastes.

L’émancipation des Juifs commence en Europe au XVIIIe siècle en Allemagne puis en France où les Juifs obtiennent la citoyenneté. Paradoxalement, c’est cette émancipation qui va transformer l’antijudaïsme chrétien en antisémitisme racial. Le XIXe siècle voit la naissance de nombreux nationalismes. Ceux-ci véhiculent l’idée simpliste un peuple = un Etat et la plupart d’entre eux sont particulièrement intolérants vis-à-vis des minorités.

Le Juif est perçu comme étant cosmopolite, hostile à toute idée de nation. Il est souvent un paria, même quand il a réussi socialement. Il représente un obstacle naturel au rêve meurtrier de pureté raciale. C’est d’ailleurs à cette époque que des pseudo scientifiques inventent les notions de « races » aryenne ou sémite qui ne reposent sur rien. La violence de cet antisémitisme aboutira à une espèce de consensus en Europe contre les Juifs, consensus qui facilitera l’entreprise d’extermination Nazi.

Le sionisme est-il une réponse à l’antisémitisme ?

Curieusement, le sioniste a puisé dans le même terreau nationaliste européen que celui de diverses idéologies qui ont mené à la boucherie de 1914 et pour certaines au nazisme. En ce qui concerne la droite sioniste, on trouve même chez Jabotinsky (qui a vécu plusieurs années en Italie) des ressemblances avec le fascisme de Mussolini. En tout cas, Jabotinsky est le premier à avoir théorisé le « transfert », terme de novlangue qui signifie l’expulsion de tous les Palestiniens au-delà du Jourdain.

En Europe orientale, le sionisme a toujours été minoritaire chez les Juifs face aux différents courants socialistes et face au Bund. Pour les Juifs des différents partis socialistes, la Révolution devait émanciper le prolétariat et, dans la foulée, elle règlerait la question de la persécution des Juifs qui n’était pas pour eux un problème spécifique. L’histoire a montré que cela n’allait de soi. Pour le Bund, parti révolutionnaire juif, il existait en Europe orientale un peuple yiddish (le Bund ne s’adressait pas aux Juifs séfarades ou à ceux du monde arabe) et dans le cadre de la révolution, celui-ci devait obtenir « l’autonomie culturelle » sur place sans territoire spécifique. Socialistes et Bundistes étaient farouchement opposés au sionisme. Pendant qu’Herzl rencontrait un des pires ministres antisémites du tsar pour lui dire qu’ils pouvaient avoir des intérêts communs, faire partir des Juifs Russes en Palestine, le Bund organisait (après le pogrom de Kichinev) des milices d’autodéfense contre les pogromistes. Au début du XXe siècle, les sionistes sont absents de la lutte contre l’antisémitisme. Prenons l’affaire Dreyfus. Pour Herzl, ça a été un élément tout à fait déterminant prouvant la justesse du projet sioniste.

Il y a pourtant une lecture diamétralement opposée de « l’Affaire ». D’abord, ça n’a pas été seulement le problème des Juifs. C’est devenu le problème central de la moitié de la société française, celle qui était attachée à la république et à la citoyenneté. Et puis le dénouement n’est pas négligeable. La réhabilitation finale de Dreyfus a montré que ce combat avait un sens et pouvait être gagné. En 1917, c’est la déclaration Balfour. Il faut le savoir, ce Britannique, comme la grande majorité des politiciens de son époque, avait de solides préjugés contre les Juifs. Pour lui, un foyer Juif, c’était faire coup double pour l’empire britannique : une présence européenne au Proche-Orient et en même temps, l’Europe se débarrassait de ses Juifs.

Pendant les années du mandat britannique, les sionistes n’ont eu qu’une seule préoccupation : construire leur futur état. En 1933, quand les Juifs Américains décrètent un boycott contre l’Allemagne Nazi, Ben Gourion le rompt. Pendant la guerre, alors que l’extermination a commencé, il y a une grande incompréhension ou insensibilité parmi les Juifs établis en Palestine. Aujourd’hui, les Israéliens rappellent la visite (scandaleuse) du grand mufti de Jérusalem à Himmler. À la même époque, Itzhak Shamir, dirigeant du groupe Stern et futur premier Ministre israélien faisait assassiner des soldats britanniques. Pire, un de ses émissaires prenait contact avec le consulat Nazi d’Istanbul.

Dans l’Europe occupée, il y a eu une résistance juive assez importante. Les sionistes y ont joué un rôle plutôt marginal. Cette résistance a été essentiellement communiste, à l’image de la MOI (**) en France. Il est significatif qu’au musée de Yad Vashem, on trouve « l’Affiche Rouge », on y fait remarquer que la grande majorité des compagnons de Manouchian étaient juifs, mais on omet juste de dire qu’ils étaient communistes. Les sionistes rappellent que le commandant de l’insurrection du ghetto de Varsovie, Mordekhaï Anielewicz était membre de l’Hashomer Hatzaïr (donc sioniste), mais ils ont essayé de minimiser le rôle de Marek Edelman, qui a survécu et qui est toujours Bundiste et farouchement antisioniste.

Israël n’aurait pas existé sans le génocide Nazi. Après 1945, il y a eu un consensus de la communauté internationale. Elle a lavé sa culpabilité concernant l’antisémitisme et le génocide pour favoriser la création d’Israël et aider militairement et économiquement le nouvel Etat. En Europe de l’Est, le pogrom de Kielce en Pologne (1946), l’élimination de nombreux dirigeants communistes juifs ayant fait la guerre d’Espagne et la résistance (Slansky, Rajk, Pauker ...) ou le « complot des blouses blanches », bref le renouveau d’un antisémitisme d’Etat provoque chez les Juifs une rupture avec le communisme et un ralliement progressif au sionisme. L’épisode antisémite en Europe du l’Est se prolongera avec la répression en Pologne de la révolte de 1968 qui aboutira à l’expulsion de plusieurs milliers de Juifs Polonais.

Après 1945, le Yiddishland a disparu et de nombreux rescapés vivent dans des camps en essayant d’émigrer vers l’Amérique ou d’autres pays. La plupart des portes se ferment. Il y a consensus pour les envoyer en Israël et la plupart y partiront, souvent contraints et forcés. Ils y seront pourtant fort mal accueillis. La propagande sioniste oppose l’Israélien nouveau fier de lui et qui se bat, aux victimes du génocide qui auraient accepté passivement l’extermination. Aujourd’hui près de la moitié des 250000 survivants du génocide vivant en Israël sont sous le seuil de pauvreté, en particulier ceux qui sont arrivés d’Union Soviétique.

Certains dignitaires religieux israéliens sont particulièrement odieux vis-à-vis des victimes du génocide. Entre deux propos racistes contre les Palestiniens, ils ressassent que le génocide a été une punition divine contre les Juifs qui s’étaient mal conduits.

C’est petit à petit qu’Israël a vu le parti à tirer du génocide. Il y a eu la création de Yad Vashem puis le procès Eichman. On en est arrivé au « devoir de mémoire » obligatoire. Sauf que cette « mémoire » résulte d’une certaine manipulation de l’histoire et de l’identité. En ce qui concerne les Juifs du monde arabe, ce « devoir de mémoire » se substitue à leur véritable histoire, certes douloureuse : ils ont dû quitter leurs pays avec la décolonisation alors qu’ils n’étaient pas des colonisateurs. Ils ont été en Algérie les victimes du décret Crémieux (***). Mais cette histoire n’est en aucun cas celle du génocide.

Après la guerre, Israël a demandé et obtenu des « réparations » économiques énormes publiques et privées à l’Allemagne de l’Ouest. Ces milliards de marks ont assuré le décollage économique et militaire d’Israël et la réinsertion de l’Allemagne dans la diplomatie internationale. Il serait plus hasardeux de dire ce que cette somme mirobolante a « réparé » dans les souffrances intimes ou le traumatisme.

Peut-on associer le souci d’aider les Juifs et le soutien à Israël ? Pas nécessairement du tout. Balfour était antisémite. Beaucoup d’antisémites trouvent intéressante l’idée d’un Etat Juif qui les débarrasserait de leur minorité encombrante. C’est le cas de certains membres du Front National. Aujourd’hui, le courant « chrétien sioniste » qui représente des millions de personnes surtout aux Etats-Unis apporte une aide financière et politique énorme à Israël. Ils ont financé une partie de la colonisation (en particulier la construction de Maale Adoumim). Ce sont pourtant des antisémites !

Peut-on considérer que, face à l’antisémitisme, le sionisme a apporté un « havre de paix » aux Juifs ? Pour les Juifs du monde arabe, sûrement pas, ils n’ont pas été persécutés avant l’apparition du sionisme. Pour les Juifs européens, la question a pu se poser. En tout cas, aujourd’hui, s’il y a bien un pays où les Juifs ne connaissent pas la sécurité, c’est ... Israël et il en sera ainsi tant que le sionisme essaiera de détruire la Palestine.

Si on parlait racisme ?

L’antisémitisme est-il un racisme comme les autres ? Y a-t-il « unicité » du « judéocide » Nazi ? Il n’est pas facile de répondre à ces questions. L’antisémitisme a été un racisme à part car la plupart du temps, les racistes ne programment pas l’extermination du peuple haï. S’y ajoute le fait que les Nazis ont inventé le concept (absurde) de « race juive ». Aujourd’hui, les principales victimes du racisme dans un pays comme la France sont incontestablement les Arabes, les Noirs, les Roms, mais pas les Juifs dont certains ont oublié les souffrances passées et s’imaginent même être passés « de l’autre côté du miroir », du côté de ceux qui n’ont rien à dire contre le racisme ordinaire ou la chasse aux sans papiers. Dans son livre « Le Mal-être Juif », Dominique Vidal montre comment la plupart des préjugés contre les Juifs ont reculé. Quand on demande aux Français s’ils accepteraient un-e président-e de la république ou un beau-fils/belle-fille juif/ve, seule une petite minorité répond non. Il y a 40 ans, c’était la majorité. Affirmer comme le fait le CRIF qu’il y a un renouveau de l’antisémitisme, voire qu’on est à la veille d’une « nouvelle nuit de cristal » est très exagéré.

Bien sûr, l’antisémitisme n’a pas disparu. Il reste essentiellement lié à l’extrême droite, mais même les antisémites les plus obsessionnels ne rêvent plus à un « remake » du génocide. Ils préfèrent nier ou minimiser son ampleur.

Et « l’unicité » du génocide ? Primo Levi parlait de « l’indicible ». Il est extrêmement rare dans l’Histoire de voir l’Etat le plus puissant du moment engager tous ses moyens pour exterminer des millions de personnes, même quand cela ne lui apporte rien en terme financier ou militaire. Parler de génocide n’a qu’un seul intérêt : analyser les causes, décrire le processus pour qu’il n’y ait « plus jamais cela », permettre aux rescapés et à leurs descendants de revivre. Or il y a eu d’autres génocides (Cambodge, Rwanda, Bosnie). Et il y a surtout eu des politiciens sans scrupules qui ont fait du génocide leur « fond de commerce » alors qu’ils n’ont aucun droit et aucun titre pour s’approprier cette mémoire. Il y a des « intellectuels » français (BHL, Glucksmann, Finkelkraut, Lanzmann...) qui font croire qu’au Proche-Orient la victime est israélienne, éternel retour de la persécution millénaire.

Certains qui voient l’antisémitisme partout sont étrangement discrets pour condamner le racisme anti-arabe dans un Etat qui se dit Juif. Que dire du rabbin Ovadia Yossef, dirigeant du Shass pour qui les Palestiniens sont des serpents ou des propos du ministre Vilnaï promettant une « Shoah » aux habitants de Gaza enfermés dans un laboratoire à ciel ouvert ? Des transféristes Avigdor Liberman ou Raffi Eitam qui prônent tous les jours la déportation des Palestiniens ? Du rabbin Rosen, représentant des colons, qui déclare tranquillement « que les Palestiniens sont des Amalécites et que la Torah autorise qu’on les tue tous, leurs femmes, leurs enfants, leur bétail » ? Dans tout pays démocratique, de telles déclarations conduiraient leurs auteurs au tribunal. Mais Israël est une démocratie pour les Juifs. Pour les autres, c’est l’Apartheid, c’est une forme de sous citoyenneté incompatible avec le droit international. Il faudrait aussi parler du racisme des soutiens inconditionnels à Israël, par exemple quand Roger Cukierman a osé dire que Le Pen au deuxième tour, c’était un avertissement pour les musulmans.

En Israël, il y a une obsession de la démographie (que les Juifs soient plus nombreux que les Palestiniens). Du coup, sont considérés comme « Juifs » des dizaines de milliers de personnes qui n’ont rien à voir avec le judaïsme : des Ethiopiens chrétiens qu’on dit « cousins » des Falachas, des Amérindiens du Pérou convertis au judaïsme et installés dans des colonies mais surtout des ex-soviétiques qui ont quitté un pays en perdition. D’où l’existence de sites antisémites en Israël.

Quand sionisme et antisémitisme se nourrissent l’un l’autre.

Le sionisme a besoin de la peur. Il a besoin d’une fuite en avant qui lui donnerait du temps pour consolider ses conquêtes. Il a besoin de slogans simplistes du genre « nous n’avons pas de partenaire pour la paix » ou « Le Hamas, le Hezbollah et l’Iran veulent détruire Israël » pour obtenir un consensus derrière la poursuite de son projet colonial et son refus de reconnaître les droits des Palestiniens. Inversement, celles et ceux qui soutiennent les Palestiniens (et encore plus les Juifs qui au nom de leur J se sont engagés dans ce combat) doivent avoir pour souci et pour but la « rupture du front intérieur » aussi bien en Israël que dans les « communautés juives organisées », c’est-à-dire la fin du soutien inconditionnel à une politique criminelle contre les Palestiniens (et suicidaire à terme pour les Israéliens). Vaste programme sans doute dont l’issue est hélas lointaine.

Il n’empêche : toute manifestation d’antisémitisme n’est pas seulement immorale, elle porte un coup grave à la cause palestinienne.

Ce n’est pas nouveau. L’antisémitisme des pays de l’Est a renforcé Israël en terme politique (le sionisme a remplacé le communisme comme idéologie des Juifs d’Europe Orientale) et en termes humains avec l’arrivée massive des Juifs soviétiques. De même, non seulement les principaux dirigeants des Pays Arabes se sont montrés bien peu solidaires des Palestiniens pendant la guerre de 48 ou celles qui ont suivi, mais leur complicité avec les sionistes dans l’émigration d’un million de Juifs du monde arabe a été un coup de poignard dans le dos de la cause palestinienne.

La guerre du Proche-Orient n’est ni raciale, ni religieuse, ni communautaire. Elle porte sur des principes universels : l’égalité des droits, le refus du colonialisme. Ceux qui (comme les sionistes) mélangent sciemment juif, sioniste et israélien pour attribuer aux Juifs les tares du sionisme ne sont pas nos amis. Les Palestiniens l’ont parfaitement compris à l’image de Mahmoud Darwish, Edward Saïd et Elias Sanbar qui s’étaient opposés à un colloque négationniste organisé à Beyrouth par Roger Garaudy. Bien sûr, au nom de « l’antiisraélisme », pour reprendre un terme d’Edgar Morin, on trouve dans le monde arabe ou en Iran des gens qui diffusent le « Protocole des Sages de Sion » ou qui organisent des colloques révisionnistes comme celui de Téhéran. On trouve en France quelques rares personnes issues de l’immigration qui singent l’extrême droite en reprenant les stéréotypes antijuifs. Ces judéophobes confondent aussi juif et sioniste. Bien sûr, on ne peut pas nier que le sionisme ait « une part de l’héritage juif ». Une part seulement.

Rappelons une anecdote : en 1948, Menachem Begin veut visiter les Etats-Unis. Les plus grands intellectuels Juifs américains avec en tête Hannah Arendt et Albert Einstein écrivent à Truman en lui disant que Begin est un terroriste et qu’il faut l’arrêter ou l’expulser. À l’époque, le judaïsme, c’est encore très majoritairement Arendt ou Einstein, ce n’est pas Begin. Les assassins Nazis s’en sont pris aux parias des shtetls (****) ou à des gens comme Arendt ou Einstein, insupportables parce qu’universalistes. L’antisémitisme n’a pas frappé les tankistes israéliens.

Il existe en petite minorité dans les rangs de ceux qui soutiennent la Palestine des gens qui imaginent que puisque l’Etat d’Israël se justifie au nom du génocide, c’est que celui-ci n’a pas existé ou qu’on exagère beaucoup à propos des 6 millions de morts (En fait les dernières recherches historiques sur la « Shoah par balles » tendraient à dire le contraire, le nombre des morts est peut-être supérieur). Il y a des militants qui reprennent les élucubrations d’Israël Shamir, soviétique émigré en Israël qui a repris les délires antisémites sur les crimes rituels commis par les Juifs mais qui est totalement inconnu dans les rangs des anticolonialistes israéliens ou des militants palestiniens. Pour Shamir, le problème, ce n’est pas le sionisme, c’est le judaïsme.

Certains militants parfaitement honnêtes pensent qu’on doit laisser librement s’exprimer toutes les critiques contre Israël, y compris les critiques antisémites. Je pense que ces militants se trompent et que les antisémites ne sont pas seulement d’odieux racistes, ils renforcent aussi le sionisme qu’ils s’imaginent combattre. Ils alimentent le réflexe de peur qui est un carburant indispensable pour le sionisme. Lutter contre l’impunité d’Israël est une priorité qui est l’exact inverse d’une telle démarche : les sionistes veulent clore l’histoire juive. Ils prétendent qu’il n’existe qu’une seule voie, la leur. Ils prétendent représenter l’ensemble des Juifs, ils parlent en leur nom, ils ont le rêve fou de les faire tous « monter » vers Israël. Ils prétendent que toute critique d’Israël est forcément antisémite alors qu’au contraire leur politique provoque un nouvel antisémitisme.

Cette politique remet en cause plusieurs siècles de lutte des Juifs pour l’égalité des droits et la citoyenneté. Les antisémites qui mélangent sciemment juif et sioniste vont exactement dans le même sens. Ces deux courants se nourrissent l’un l’autre.

Soutenir concrètement les Palestiniens et dénoncer inlassablement l’impunité d’Israël qui permet la fuite en avant criminelle doit donc s’accompagner d’une dénonciation du sionisme qui est un obstacle à la paix et d’une dénonciation de l’antisémitisme qui n’est pas seulement un racisme odieux (comme tous les racismes). Il renforce aussi ce qu’il prétend combattre.

Les militant-e-s ont aussi une tâche plus difficile à remplir : « déconstruire » toutes les manipulations de la mémoire et de l’identité qui prolongent cette guerre.

Pierre Stambul

(*) « La Bible dévoilée » de I. Finkelstein et N.A. Silberman.
(**) Main d’œuvre immigrée qui organisait les communistes étrangers.
(***) En 1870, le décret Crémieux accorde aux Juifs Algériens la nationalité française mais pas aux musulmans.
(****) Villages juifs d’Europe orientale systématiquement détruits pendant la guerre.

 

Posté par Alain 3 à 22:03 - Orients - Commentaires [1] - Rétroliens [0] - Permalien [#]
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Commentaires

Sionisme et laïcité

Ce Stambul occulte que le sionisme est d'abord une idéologie laïque. Il procède du même raisonnement que le nationalisme allemand ou français et s'est épanoui à peu près à la même période.

Isolé parmi les démocrates-chrétiens gaullistes, Bernanos a pu dire qu'Hitler avait déshonoré l'antisémitisme. De la même façon un rabbin au milieu des sionistes pourrait dire que le sionisme déshonore le judaïsme dans la mesure où Israël est devenu le dieu de beaucoup de juifs. L'élection du peuple juif n'est pas liée à l'occupation d'un territoire en particulier. A moins de postuler que Ben Gourion, comme Moïse, a été conduit par Yahvé, ce qui n'est pas très orthodoxe.

Le martyr des juifs d'Europe de l'Est n'est pas seulement dû aux Allemands. Les Anglais voyaient d'un très mauvais oeil la proposition d'Hitler d'attribuer aux sionistes un territoire en Palestine. Sans les réticences des Anglais, Hitler eût peut-être franchi le pas. Il est évident que les nazis, idéologues laïcs eux-aussi, détestaient surtout les juifs attachés à leurs religions, les juifs du ghetto, et que le sionisme leur paraissait un progrès.

Le problème palestinien est une conséquence de l'impérialisme, du droit laïc qui proclame le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes pour mieux le bafouer. De fait la question juive n'est pas liée à ça et Israël n'est qu'un des Etats qui composent le bloc impérialiste yanki.

Il semble qu'il y a des rabbins qui ont compris que l'utilisation de la choa dans l'idéologie laïque sioniste peut se retourner contre le judaïsme. Mais on ne les entend pas assez.
Même le philosémitisme des Etats-Unis est très superficiel et on peut imaginer un retournement de l'opinion publique yankie à force de guerres impérialistes qui ne font qu'exciter le terrorisme. Les juifs ne sont pas devenus des boucs émissaires dans l'Allemagne des années trente, comme ça, du jour au lendemain, du seul fait de la propagande nazie.

Posté par Lapinos, 09/07/08 à 14

http://alainindependant.canalblog.com/archives/2008/07/05/9734377.html

Eva : Je n'ai pas lu cet article comme la plupart du blog. Je les copie-colle (pour que l'on puisse se faire une opinion soi-même), au nom de la liberté d'opinion et d'expression
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10 août 2008 7 10 /08 /août /2008 05:16

 



Libre est le Vrai juif. Qu'il soit juif sans le savoir ou juif sans le vouloir. Enfant de l'Univers il est. Liberté se nomme sa mère. Un homme né libre. Prêt à mourir pour le rester. Sans dieu ni maître. Sans chaînes. Sans esclaves. Au fond de lui danse un ciel étoilé où se fondaient les yeux des ancêtres millénaires... juste avant de dormir. Seulement riche d'un horizon illimité pour caresser l'immensité. Sa Mission est d'arpenter le monde... des éclats de soleil explosant son  regard pour tous les malheureux. La main tendue vers eux... si beaux dans leur différence. Si parfaits dans leur réciprocité. Si méritants d'être aimés. Comprendre. Partager. Donner.

Libre est le Vrai juif. Ce juif-là que nul ne peut endoctriner ni soumettre. Asservi à personne et à rien. Ni aux religieux ni aux idéologues. Que nul ne peut river à la moindre parcelle de terre parce que partout chez lui... il est. Universel. Rêvant d'une maison sans portes ni fenêtres où pourraient entrer tous les frères perdus. Bafoués. Battus. Dans un monde cruel où les règles de l'Hospitalité auraient peut-être cours. Où... un rempart de mon corps je ferai... entre l'Ami protégé et l'Ennemi rengainant son arme et repartant... respectueux du code d'honneur.

Il était libre comme un Vrai juif. Ni à acheter ni à vendre. Brûlait en lui le sens du Sacré que ne possédaient pas les Imposteurs prostitués à Mammon. Les traitres au Vrai juif sont les mêmes aujourd'hui
Un Vrai juif ... aime trop la Lumière pour vendre son Âme à l'Ombre.
Libre est le Vrai juif. Libre de donner pour le plaisir de voir naître un sourire. Libre d'Aimer jusqu'à se confondre avec tous les êtres. Libre à mourir pour te sortir de ta servitude. Libre. Si libre. Si rebelle. Rêvant de fracasser tous les murs. Toutes les frontières.

ô mon Frère... Toi vers qui les mains se tendaient. Toi qui rendais le soleil volé aux malheureux par les menteurs. Toi, guérisseur d'Âme... briseur de chaînes... Porteur de Liberté... Toi, tu incarnais le vrai Juif. Ce Juif-là exemplaire pour qui l'on ne ressent qu'Amour infini tant il apporte de paix sereine. Pas comme ces meurtriers crucifiant de honte le Vrai juif au mur de leurs ignominies. ... Prisonniers de leur haine et qui n'ont pas compris que libre est le Vrai juif.

Libre est le Vrai juif... comme le vent soufflant dans le désert brûlant de mes ancêtres millénaires. Ceux qui rêvaient pour moi d'un paradis sur terre et parlaient à la lune pour calmer leurs souffrances. Avec comme fortune leur coeur en bandoulière et leur regard profond... captivant... pour les femmes.


Aller toujours plus loin pour éclairer le monde. Le rendre pacifique. Toujours plus bleu. Ne jamais rester sourd aux appels déchirants des êtres persécutés. Prendre parti pour eux comme un homme d'Honneur... verser même mon sang pour défendre ce frère quelque que soit sa couleur. Son pays. Sa croyance. Lui donner ma vie. Peut-être... le sauver. Fier d'être ce Juif-là capable de mourir pour un noble Idéal et lire dans tes yeux noyés de pluie, mon Amour... queje fus digne d'être Aimé de toi... juste avant de rejoindre mes ancêtres millénaires. Un juif Libre. Un Vrai juif.

Voilà le Juif dont je rêve... en regardant les bombes pleuvoir sur Gaza comme il pleut des larmes de sang dans mes yeux. Tant de douleur. Tant de souffrance.

(Extraits, montage)


http://adriana.evangelizt.free.fr/libre_est_le_vrai_juif_2..htm


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8 août 2008 5 08 /08 /août /2008 06:38
  Lettre ouverte à nos frères et soeurs Juifs
07-08-2008 Général





http://www.humourjuif.com/images/images.php?id=90

Lettre ouverte
à nos frères et soeurs Juifs

Mes amis,

Alors que l'on parle de plus en plus de confrontation, de chocs de civilisations, et même de guerre de l'Occident contre l'Iran, j'aimerais m'adresser à mes frères et soeurs en humanité juifs.

Je suis citoyenne du monde, universaliste, sans identité particulière, car si j'en avais une, cela me crisperait au détriment des autres, de toutes les autres, innombrables à découvrir et avec qui fraterniser; je porte toutes les influences en moi, catholique par mon père d'origine bordelaise, juive et orthodoxe par ma mère Russe-Mongol, protestante par choix, évangélique par conversion (mais sans Eglise pour rester ouverte à toutes les sollicitations, ne pas me fixer sur un lieu particulier, ne pas me crisper sur une identité spécifique), sympathisante de la foi baha'i et focolare car universalistes et fraternelles, et liée par amitié à une musulmane Palestinienne.

Et c'est ainsi qu'une chose abominable comme l'anti-sémitisme, envers les Juifs comme envers les Musulmans tous deux d'origine sémite, me fait horreur. Pour moi il n'y a pas de race, de religion, etc, que des êtres humains à aimer comme ils sont. Ce qui ne m'empêche pas de dénoncer avec force des politiques néfastes aux peuples, comme celle des néo-cons bushistes évangélistes (intégristes évangéliques) et sionistes (intégristes juifs, ce sionisme d'aujourd'hui est politique et n'a rien à voir avec le légitime désir d'une terre où se regrouper pour fuir les persécutions).

Pour moi, l'autre n'a pas d'étiquette religieuse, il est à aimer comme il est, dans sa spécificité, par contre je suis très politisée et je ne me prive pas de dénoncer des politiques contraires aux intérêts des peuples.

J'avais dans mon enfance une amie juive, Melle Weber, qui n'osait pas révéler ses origines. Je ne comprenais pas, pour moi elle était ma copine, point, et je ne supportais déjà pas l'intolérance des autres.

Et puis j'ai grandi, ma mère me révéla ses origines en partie juives alors qu'une autre amie et voisine, Melle Nathan, âgée de 20 ans, m'entraînait avec elle aux réunions de jeunes de la Synagogue de Neuilly (on habitait pas loin).

J'étais horrifiée par la Shoah, je cherchais à en savoir plus, car je ne supporte pas que l'on souffre, que l'on puisse faire souffrir son prochain. Le film Nuit et Brouillard m'avait beaucoup interpellée, et je voulais le revoir.

Or aujourd'hui, on nous inonde à tout propos de commémorations, de cérémonies du souvenir, de voyages pour entretenir la mémoire, de célébrations, etc, pas une journée sans que cet événement abominable ne nous soit rappelé, au cinéma, aux infos, dans la presse. Il y a un sentiment d'exaspération qui se manifeste partout. Trop c'est trop. A trop vouloir nous entretenir du même sujet, cela peut susciter des réactions opposées, de rejet, et au final créer de l'antisémitisme,  ce qui est le contraire du but recherché, de compassion pour la détresse des Juifs injustement persécutés pour leur origine, leur religion, ce qu'ils sont. Moi-même, je suis saturée, excédée ! On est loin des dispositions de ma jeunesse...

Amis juifs, je vous en prie, n'en faites pas trop, pour que cela ne se retourne pas contre vous ! L'excès n'est jamais souhaitable...

L'affaire Siné est révélatrice d'une crispation identitaire. Pourquoi monter en épingle une opinion, même caricaturale ? Cela aussi va à l'encontre de votre désir légitime de combattre l'odieux antisémitisme. Parce qu'on se dit : "Quel pouvoir ils ont de faire licencier un dessinateur, ou de mettre à l'index un préfet, un écrivain, etc, simplement parce que ce qu'ils disent ne convient pas ? "

Et l'accusation d'antisémitisme, à tort, peut "tuer". Moi-même récemment j'ai été accusée d'antisémitisme par un intégriste catho-sioniste (je forge le mot), entre autres parce que je disais "ne nous demandez pas de commémorer la Shoah alors qu'une gigantesque "shoah" des peuples se prépare, l'extermination d'une partie d'entre nous par des guerres, des vaccins qui stérilisent, les OGM qui ruinent et conduisent au suicide," etc, etc, et tout cela pour permettre à une minorité de mieux profiter, égoïstement, des ressources limitées de la planète, et d'avoir moins de pollution. Et le reste à l'avenant. C'est intolérable ! On ne lance pas des accusations comme celle-là, à la légère, parce qu'on dénonce des politiques inhumaines.

On peut se sentir soeur des Juifs, en humanité (parce que citoyens du même monde et enfants du même Créateur), et critiquer avec force la politique de leurs dirigeants, sans être antisémite. On peut être anti-sioniste, et ne pas être anti-sémite. On peut même être Juif, et antisioniste ! Ne mélangeons pas tout.

Je suis heureuse de savoir que désormais le site juif.org me laisse commenter ses informations sans modération, c'est une marque de confiance et elle est révélatrice de son ouverture, que je loue, et des sentiments fraternels qu'ils ont senti en moi - pour tous !

Chers frères et soeurs, résistez aux politiques libérales mises en place, dans vos rangs vous avez eu de grands révolutionnnaires, épris de Justice, ne l'oubliez jamais, et de grands humanistes, comme Théo Klein, Mendes-France, ou M. Hessel . Et ne vous laissez pas abuser par les prêcheurs d'intolérance, de haine et de guerre... Au contraire, tous ensemble, unis, dénonçons les politiques iniques, et déclarons la guerre aux guerres, qui ne résolvent rien et augmentent frustrations,  souffrances - et antisémitisme, car voulues avec force par Israël. Stupidement, car l'Iran n'attaquera jamais ! Il n'est pas fou : Israël a derrière lui une puissante armée, et les Américains. Alors, les guerres-prétextes pour d'autres raisons, économiques, coloniales, de domination... sont intolérables !

Et la question palestinienne est une immense tragédie, violant toutes les règles du Droit international, tragédie indigne d'un pays qui se dit démocratique. D'autant que les Palestiniens ne sont pas responsables de la Shoah. Et pourtant ils la paient, toute leur vie, tous enfermés dans une prison à ciel ouvert, bombardés et martyrisés nuit en jour, ayant à peine de quoi survivre misérablement. Comment un peuple qui a été tant persécuté peut-il à son tour devenir bourreau ?

Le Juif a une vocation, de modèle de vertu et de sacerdoce, car "élu" par D. (Dieu, pour les Juifs). Qu'il reste fidèle a celle-ci. L'Eternel lui en saura gré, et l'humanité aussi.


Je vous embrasse, en espérance de vous voir retrouver vos vraies valeurs Eva




http://r-sistons-actu.skynetblogs.be/post/6128822/lettre-ouverte-a-nos-freres-et-soeurs-juifs


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4 août 2008 1 04 /08 /août /2008 18:25

Joschka Fischer, ancien ministre des AE allemand, déclare que les Etats Unis et Israël attaqueront l'Iran en 2008Tzipi Livni (grande amie de Sarkozy): Une terroriste à Paris dans les années 80.
sur http://r-sistons.over-blog.com
Judaïsme, Sionisme, Jésus, Judaïsmes, Universalité
Le sionisme politique trahit le judaïsme


Peu de personnes comprennent le drame de Jésus et la raison pour laquelle les Juifs refusèrent de reconnaître en Lui le Messie attendu : Il refusa de restaurer un Royaume juif car, avait-il révélé, le Royaume de Dieu "n'est pas de ce monde" (Jean 18,36).

Ainsi, un Etat juif est aussi condamnable par Dieu qu'un Etat chrétien ou musulman.

En effet, Dieu est pour tous les croyants, mais les Etats appartiennent chacun à ses citoyens, croyants et incroyants.


Sionisme contre Judaïsme
 

Le drame de Jésus c'est le sionisme, la politisation du judaïsme. Tout le problème est là ! L'essence du judaïsme est spirituelle. Cette foi en Dieu débuta avec Abraham, il y a 4000 ans, à qui le Créateur se révéla en vue de Se faire connaître par lui à tous les hommes. L'intention divine n'était pas de créer un courant politique juif restreint mais de répandre la connaissance du Dieu unique.

Durant les siècles, le sionisme a étouffé le judaïsme au point de le réduire à un nationalisme juif. Les Hébreux crurent qu'ils devaient traduire leur foi en créant un Etat national. Le judaïsme, est-il une foi ou un Etat ? Dans l'optique de Dieu, les deux ne sont pas compatibles. Tout le drame est là !





Histoire de la politisation du Judaïsme
 

Le Judaïsme prit une tournure politique au XIe siècle av.J.-C., après l'entrée des Israélites en Palestine. Dès cette époque, la communauté juive voulut se transformer en royaume : "Les gens d'Israël dirent à Gédéon : "Règne sur nous, toi, ton fils et ton petit-fils..." ; Gédéon leur répondit : "Ce n'est pas moi qui régnerai sur vous, ni mon fils non plus, car c'est Dieu qui doit être votre Roi" (Juges 8,22-23). Gédéon, avait compris le danger d'une telle dynastie politique et rejeta le projet, comme Jésus après lui, en déclarant que Dieu est l'unique Roi.

Un second essai fut tenté un siècle plus tard sous Samuel. Cette fois, un royaume juif fut établi avec Saül comme premier roi, mais contrairement à la volonté explicite de Dieu et du Prophète Samuel. En effet, Dieu se considéra détrôné par les Juifs et déclara à Samuel : "...C'est Moi qu'ils ont rejeté ne voulant plus que je règne sur eux" (1 Samuel 8,7).

Après l'intronisation de Saül, Samuel invita la communauté israélite au repentir et à reconnaître son tort d'avoir choisi un homme comme roi : "Reconnaissez clairement combien grave est le mal que vous avez commis au regard de Dieu en demandant pour vous un roi" (1 Samuel 12,17). Et les Juifs d'avouer : "Nous avons mis le comble à tous nos péchés en demandant pour nous un roi" (1 Samuel 12,19). La politisation du judaïsme est ainsi condamnée, dès l'origine, par ceux-là mêmes qui l'ont instituée.

Des siècles plus tard, les prophètes rappelèrent aux Juifs leur déviation vers la politique. Dieu dit par le prophète Osée : "Ils (les Israéliens) ont fait des rois, mais sans mon aveu ; ils ont établi des chefs mais à mon insu….(Osée 8,4). ...Tu t'es détruit, Israël ! En Moi seul est ton secours ! Où donc est-il ton roi ? Qu'il te sauve ! Tes chefs, qu'ils te protègent ! Ceux-là dont tu disais : 'Donne-moi un roi et des chefs'. Un roi, Je te l'ai donné dans ma colère et dans ma fureur je te l'enlève" (Osée 13,9-11).

Effectivement, le royaume fut enlevé d'Israël après l'invasion babylonienne sous Nabuchodonosor, en 586 av.J.-C.. Le Temple de Salomon fut détruit, les Juifs furent déportés en Babylonie et la royauté, la dynastie de David, cessa en Israël depuis (2 Rois 25,8-12 / 2 Chroniques 36,17-21).

Dès lors, les Israéliens eurent la nostalgie de ce royaume davidique, oubliant totalement que le seul Roi est Dieu. Durant les siècles qui suivirent l'invasion babylonienne, ils tentèrent souvent de rétablir leur royaume en Israël. Ils voyaient dans le Messie la seule personne capable de rétablir ce royaume davidique. Ce royaume terrestre devint leur obsession. Comme les vieux Siméon et Anne, ils attendaient de toutes leurs forces cette "consolation d'Israël", cette "délivrance de Jérusalem" (Luc 2,25-38).

Au premier siècle av.J.-C., sous l'Empire Romain, les Juifs parvinrent à rétablir un royaume avec l'aide des Romains. Le premier roi fut Hérode le grand. Celui-ci n'obtint pas le consentement du peuple, n'étant pas de la lignée de David, mais un descendant des Maccabées (de la tribu de Lévi).

Or les Juifs voulaient un royaume autonome dirigé par une dynastie issue de David. Ils cherchaient donc à se soulever, à la fois, contre Hérode et contre les Romains pour rétablir ce royaume. Mais ils croyaient qu'il fallait qu'apparaisse d'abord le Messie pour rassembler le peuple au combat contre les Romains.

Cette nostalgie croissante d'un royaume israélien éclipsa totalement la dimension spirituelle du judaïsme. Le Messie n'était attendu que pour "sauver" Israël militairement, en vue de restaurer un vaste empire juif, un "Grand Israël" semblable à celui de Salomon
.


Jean-Baptiste
 

Voyant Jean-Baptiste attaquer Hérode, les nationalistes le prirent pour le Messie et le suivirent en foules nombreuses. Mais lui disait aux foules qu'un autre, plus puissant et plus important que lui, devait apparaître (Matthieu 3,11 / Jean 1,26-37). Mais pour Jean-Baptiste, ce Messie qui devait le suivre ne pouvait être qu'un guerrier libérateur. Lui-même ne comprenait pas le comportement de Jésus et, "ayant entendu, dans sa prison, parler des œuvres du Christ, il lui envoya certains de ses disciples pour lui dire : 'Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre' ?" (Matthieu 11,2-3). Il s'attendait à ce que Jésus rassemble le peuple au combat. Or "ces œuvres" du Christ dont il entendait parler, étaient celles d'un miséricordieux qui pardonne et d'un guérisseur, non d'un révolutionnaire juif. Ces œuvres spirituelles ne pouvaient satisfaire les nationalistes, dont Jean faisait partie.

C'est pourquoi, sans douter de Jésus comme envoyé divin, Jean envoya des disciples Lui demander s'il était le Messie attendu, ou bien "fallait-il en attendre un autre" comme Messie pour mener la révolte ? Il n'avait pas encore saisi la dimension spirituelle de la Libération. C'est la raison pour laquelle Jésus avait dit que Jean-Baptiste est, à cause de sa conception matérialiste du royaume, plus petit que le plus petit dans le Royaume des Cieux, ce dernier ayant compris que ce Royaume est intérieur, dans l'âme. Jean-Baptiste lui-même ne l'avait pas compris (Matthieu 11,2-11).

Aujourd'hui encore, tous ceux qui ne saisissent pas cette dimension, attendent de même cet "autre Messie" pour restaurer le royaume politique en Israël.


Jésus
 

A l'époque de Jésus, les Juifs avaient déjà perdu la notion spirituelle du salut. Les meilleurs parmi eux comprenaient ce fait politiquement. Pour eux, le Messie devait naître d'une famille de haut rang ou riche et puissante de Jérusalem, capable de mobiliser le peuple au combat. Paradoxalement, Jésus sortit d'une modeste famille du village lointain de Nazareth : "De Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon ?" (Jean 1,46).

Un pauvre charpentier n'a pas convaincu l'orgueilleuse attente des Israéliens. Sa mission principale était de rétablir le judaïsme dans sa pureté originelle, spirituelle, le libérant de la politique : "Mon royaume n'est pas de ce monde" avait dit Jésus. (Jean 18,36). Par Jésus, Dieu devait reconquérir son Trône dans le cœur des croyants. Ce Royaume ne devait pas se limiter aux seuls Juifs, mais à tous les hommes de bonne volonté du monde entier.

Jésus apparut parlant du Royaume de Dieu. Les Juifs crurent en Lui en Le voyant opérer des miracles, mais ils voyaient en Lui le libérateur politique et militant. Au lieu de répondre à son invitation au repentir, leur réaction devant ses miracles était nationaliste.

Ils voulurent Le forcer à être le roi politique d'Israël, à rétablir le royaume de David, Lui qui était issu de la lignée de David. En effet, Jean, dans son Evangile, nous dit que les Juifs, après le miracle de la multiplication des pains, crurent en Jésus, puisqu'ils dirent : "C’est vraiment Lui le Prophète qui doit venir dans le monde". Mais leur réaction devant ce miracle ne fut pas spirituelle, vu que Jean ajoute :

"Jésus se rendit compte qu'ils allaient venir L'enlever pour le faire roi ; alors Il s'enfuit de nouveau dans la montagne tout seul" (Jean 6,14-15).

Il faut souligner ce fait qui passe ici inaperçu : "Ils allaient venir L'enlever pour le faire roi... et Jésus s'enfuit". Les Juifs ne venaient pas "solliciter" Jésus, ni Lui "offrir" le royaume israélien, mais le Lui imposer. Il n'avait d'autre choix que la fuite devant ce qui faisait la trahison de sa mission. N'avait-Il pas déjà repoussé l'offre de l'empire israélien de la main du diable ? (Matthieu 4,8-10).

Dans ces versets paraît le drame de Jésus car, devant sa persistance à renier le royaume d'Israël, les Juifs finirent par le renier, à leur tour, comme Messie.

Les nationalistes en voulurent à Jésus et le jugèrent non patriotique parce qu'Il n'avait pas mis sa puissance miraculeuse au service de la nation et du trône. C'est pourquoi ils l'accusèrent de "tromper le peuple" (Jean 7,12). C'est que les Juifs nourrissaient, en Le voyant agir et parler, de faux espoirs de restauration nationale : "Nous espérions, nous, que c'était Lui qui délivrerait Israël" dirent deux de ses disciples après Sa mort (Luc 24,21). Voyant que Jésus ne satisfaisait pas leurs espoirs politiques, les chefs juifs conclurent que Ses miracles étaient faits par la puissance du diable (Jean 10,20 / Matthieu 12,24-28). Ils obtinrent enfin que Jésus soit crucifié car, par son messianisme spirituel qui galvanisait les foules, Il était devenu un obstacle à la réalisation de leurs buts politiques et nationalistes (Jean 7,37-52 / 12,10-11).

Pourtant, Jésus n'est pas le premier Juif à avoir refusé d'établir un royaume israélien, sachant que cela était contraire à la volonté de Dieu.

Gédéon, Samuel et Dieu Lui-même ne s'étaient-ils pas prononcés contre la réalisation d'un tel royaume, "Dieu étant l'unique Roi" ?

Jésus eut beaucoup de mal à expliquer à ses amis les plus intimes son Royaume spirituel. A plusieurs reprises Il préparait ses Apôtres à sa mise en croix, non au combat contre Hérode et les Romains. Le Royaume dont Il leur parlait n'avait rien de politique et son langage n'a jamais été celui d'un nationaliste. Il ne parlait jamais du royaume de David mais du Royaume des Cieux. Eux s'attendaient à l'entendre dire par exemple : "Enfants d'Israël, vous les fiers descendants de Jacob et les héritiers de la Terre, suivez-moi, n'hésitez pas à prendre les armes et à libérer la terre de vos ancêtres etc…". Or, Ses discours étaient du genre : "Heureux les pauvres en esprit, car le Royaume des Cieux est à eux, heureux les doux… heureux les miséricordieux… (Matthieu 5,1-12)… Aimez vos ennemis, priez pour vos persécuteurs...(Matthieu 5,43-45)".

Aux Pharisiens qui lui demandaient "quand devait arriver le Royaume de Dieu" (d'après eux, le royaume davidique), Jésus répondit : "La venue du Royaume de Dieu ne se laisse pas observer et l'on ne saurait dire : 'Le voici ! Le voilà !'. Car sachez-le, le Royaume de Dieu est en vous" (Luc 17,20-21). Ce Royaume étant intérieur, il ne fallait donc plus en attendre un autre à l'extérieur. Nul en Israël ne s'attendait à ce genre de Royaume ni à ce messianisme. Le courant nationaliste avait séduit tous les Juifs, les Apôtres inclusivement.

Afin d'instituer ce Royaume divin, il fallait briser l'idole qu'était le Messie politique. Jésus savait qu'il n'y parviendrait qu'au prix de son sang. Il prépara donc ses Apôtres à ce dénouement dramatique : "Le fils de l'homme doit être livré aux mains des hommes et ils Le tueront". A ces mots, "ils furent tout consternés" (Matthieu 17,22-23), car, ne voyant encore en Lui qu'un Messie nationaliste, ils n'imaginaient pas que Jésus soit vaincu, mis à mort, sans rétablir le trône et la dynastie de David.

Les Apôtres eurent beaucoup de mal à saisir la dimension spirituelle du Royaume quoique Jésus demeurât avec eux durant trois années. Ils continuaient de croire que ce Royaume était politique et lui demandèrent, juste avant l'Ascension : "Seigneur est-ce en ce temps-ci que tu vas restaurer la royauté en Israël ?" (Actes 1,6). Ce n'est qu'après avoir reçu l'Esprit Saint, qu'ils commencèrent à comprendre l'intention du Maître (Actes 1,7-8 / 11,15-18 / 15,7-11).

Jésus devait remplacer, dans la mentalité de ses Apôtres, la notion du messie sioniste par celle du Messie spirituel et universel. C'est un subtil exorcisme qu'il fallait opérer. Il attendit deux ans avant d'entamer cette délicate opération. D'abord, Il devait s'assurer que ses Apôtres croyaient indéfectiblement en Lui comme Messie. Il fallait qu'Il manifestât sa puissance par les miracles pour donner aux disciples confiance en Lui. C'est ainsi, en effet, qu'ils crurent en Lui (Jean 2,11 / Jean 6,14). C'est alors seulement qu'Il leur demanda : "Pour vous qui suis-Je ?". Et Pierre, lui seul, eut le courage de répondre : "Tu es le Messie".  Néanmoins, pour Pierre et les Apôtres, le messianisme de Jésus ne pouvait être que nationaliste ; Il est le Messie, oui, mais le messie guerrier ! Pierre portait encore son épée lors de l'arrestation de Jésus ! (Jean 18,10-11).

Le deuxième pas à franchir, le plus délicat, était la révélation de son messianisme spirituel ; les Apôtres ne pouvaient même pas l'imaginer. Jésus, après avoir obtenu de ses disciples, pour la première fois, la reconnaissance de sa qualité de Messie, pouvait franchir ce deuxième pas qui consistait à leur présenter son vrai visage de Messie spirituel, non nationaliste. C'est ce qu'Il fit en leur annonçant, pour la première fois, sa prochaine mise à mort. Il leur déclara cela "à dater de ce jour" où ils Le reconnurent comme Messie, non pas avant, précise Matthieu (Matthieu 16,21). C'était leur dire : Je suis le Messie, oui ! Mais Je ne restaurerai pas de royaume politique. Pour que vous le compreniez, je serai livré à la mort.

La réaction spontanée de Pierre était de rejeter cette annonce inattendue : "Dieu t'en préserve Seigneur ! Cela lui a valu une sévère réprimande du Christ : "Eloigne-toi de moi, Satan. Tu m'es un scandale, car tes pensées ne sont pas celles de Dieu mais celles des hommes" (Matthieu 16,21-23). La réaction de Pierre est due, justement, au fait que les disciples ne pouvaient pas, à ce moment, concevoir que le Messie, le futur roi d'Israël et le sauveur de la nation, finisse sur une croix, comme un vulgaire criminel, eux qui L'imaginaient déjà sur le trône d'Israël, inaugurant la nouvelle dynastie davidique. Le Messie, le roi d'Israël, mourir sur une croix ?! Jamais ! Lui qui doit détrôner Hérode et chasser les Romains ! Les Apôtres "ne comprenaient pas cette parole : elle leur demeurait voilée" (Luc 9,44-45).

Il fallait que les Apôtres subissent de la part du Maître un réel lavage de cerveau, un "baptême". Il ne pouvait changer leur mentalité que sur la croix. Il fallait que meure le concept du messie sioniste auquel ils croyaient. Il fallait que Jésus meure sans restaurer de royaume israélien. Alors, leur foi en Lui comme Messie -non plus nationaliste, mais spirituel et universel- devait continuer à vivre en eux ; ce qu'ils ne comprirent, en effet, que plus tard, après la crucifixion de Jésus.

Ainsi, par la mort de Jésus, s'écroule, dans l'esprit de ses disciples, l'idole sioniste. Par sa mort, Jésus triompha de la mort qu'est ce nationalisme : "J'ai vaincu le monde", dit Jésus la veille de sa crucifixion (Jean 16,33).

Après la mort de Jésus, en effet, les Apôtres continuèrent à croire en Lui comme Messie. Ils découvrirent ainsi la dimension spirituelle et universelle du salut. Dieu n'est plus le monopole des Juifs, Il appartient au monde entier : "Dieu est-il le Dieu des Juifs seulement, et non point des Païens. Certes, également des Païens" (Romains 3,29). Par contre, les nationalistes endurcis, ceux pour qui Jésus était "une occasion de chute" (Matthieu 11,6), et une "pierre d'achoppement" (Romains 9,30-33), furent choqués par son manque de "patriotisme" et Le renièrent.

Il y a lieu de distinguer entre un nationalisme religieux coupable, créé au nom d'une foi -celui-ci est condamné par Dieu- et un patriotisme légal indépendant de la foi.

A noter que le messie sioniste représente tout esprit matérialiste et dominateur.

Cet esprit a séduit d'innombrables Chrétiens le long des siècles. Ceux-ci n'ont rien compris à la Croix du Christ. Tous les matérialistes suivent l'esprit du messie sioniste et meurent dans leurs péchés. C'est le cas des Juifs qui refusèrent, par le passé, et qui refusent encore aujourd'hui, de croire en Jésus (Jean 8, 21-24). Jésus répète encore aujourd'hui à tous : "Si vous ne croyez pas que Je Suis (le Messie) vous mourrez dans vos péchés" (Jean 8,21-24).




Judas


Quant à Judas Iscariote, le prétendu apôtre qui trahit le Christ, il n'a jamais suivi Jésus par conviction spirituelle, mais par intérêt matériel.

Judas croyait que Jésus était le Messie nationaliste.  Les miracles de Jésus et ses discours spirituels le laissaient spirituellement indifférent. Il n'y voyait qu'un moyen pour rétablir le royaume politique et réaliser ses propres ambitions matérielles.

(..) Quand Judas eut la certitude que Jésus ne comptait pas établir un règne politique, et qu'il ne pouvait plus rien tirer de Lui, il décida de Le livrer (Jean 13,2).

L'intérêt matériel de Judas primait sur toute autre considération, cela se voit dans son désir de livrer Jésus en en tirant, au moins, un certain profit pécuniaire ...





Les Apôtres après la Croix


Les pèlerins d'Emmaüs étaient consternés après la crucifixion de Jésus, déçus de sa mort car, dirent-ils : "Nous espérions, nous, que c'était Lui qui délivrerait Israël" (Luc 24,21). C'est qu'ils s'attendaient à une délivrance politique.

Lors de l'Ascension, les Apôtres, "quand ils Le virent, ils se prosternèrent ; d'aucuns cependant doutèrent" (Matthieu 28,17). Quelle était la nature de ce doute ? Ils doutèrent de Lui comme Messie vu qu'Il n'avait pas restauré le Royaume en Israël. C'est pourquoi, à ce moment, ils Lui demandèrent de nouveau : "Est-ce en ce temps-ci que tu vas restaurer la royauté en Israël ?" (Actes 1,6).


Les Juifs d'aujourd'hui


Aujourd'hui, le drame de Jésus se renouvelle par la résurgence du nationalisme juif incarné dans l'Etat d'Israël. Cet Etat a séduit des foules de Chrétiens menées à le soutenir aveuglément.


Et ceci, malgré la mise en garde de Jésus : "Prenez garde qu'on ne vous abuse… lorsque vous verrez l'Abomination de la Désolation installée dans le Saint Lieu (Terre Sainte, Jérusalem)… Ne vous mettez pas à leur suite…" (Matthieu 24,4-15 / Luc 21,7-8). Et pourtant, ils se mirent à leur suite !!

Comment est-il possible de convaincre les Juifs -et particulièrement les Sionistes parmi eux- que Jésus de Nazareth est le Messie qu'ils attendent ?

Comment les convaincre que le règne auquel ils aspirent est spirituel et en faveur de toute l'humanité ? Comment les convaincre de renoncer à un Etat politique sioniste à travers lequel ils veulent régner sur le monde ?

Heureux ceux d'entre eux qui entendront la voix du Messie crucifié, l'Unique capable de donner la  vraie paix.

http://www.pierre2.org/



http://eva-coups-de-coeur.over-blog.com/article-18863741.html


 

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  • : Eva pour la communion des civilisations
  • : Eva est une femme de paix, de consensus, s'opposant au "choc de civilisations", prônant la tolérance, le dialogue et même la communion de civilisations. Elle veut être un pont fraternel entre les différentes religions monothéistes. Elle dénonce les fondamentalismes, les intégrismes, les communautarismes sectaires et fanatiques, repliés sur eux, intolérants, va-t-en-guerre, dominateurs, inquisiteurs, haineux, racistes, eugénistes, impérialistes.
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