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24 juillet 2014 4 24 /07 /juillet /2014 21:59

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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En Syrie

 

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Juifs et Musulmans ont-ils toujours été ennemis ?

 

Non. Islam et judaïsme se ressemblent beaucoup en tant que fois religieuses. Toutes deux vouent un culte à un Dieu strictement unitaire. Toutes deux ont des lois sacrées avec des codes alimentaires et des règles détaillées qui gèrent les relations entre hommes et femmes. Toutes deux veulent que leurs textes sacrés soient appris et enseignés dans leur langue d'origine. Les musulmans considèrent que juifs et chrétiens font partie du « Peuple du Livre. » Dans le Dar al-Islam - les territoires sous autorité musulmane - ceux-ci ont toujours joui d'une plus grande protection que celle dont bénéficiaient les païens. Pendant des siècles, le statut de la dhimma a été appliqué à juifs et chrétiens dans le monde musulman. Ce qui signifie qu'en contrepartie d'un paiement d'impôts supplémentaires des droits limités leur étaient accordés.


Pendant quatorze siècles des minorités juives ont vécu en paix dans nombre de pays et sous nombre de régimes appartenant au monde musulman.

http://www.projetaladin.org/holocaust/fr/40-questions-40-reponses/a-propos-de-juifs-musulmans-et-chretiens.html

 

 

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Mardi était jour de jeûne pour les Juifs comme pour les Musulmans.

 

Sur fond de conflit israélo-palestinien, des hommes et des femmes des deux confessions se sont réunis, en Israël et ailleurs, pour rompre le jeûne ensemble.

Mardi 15 juillet 2014, les musulmans fêtaient le 18ème jour de jeûne du Ramadan, un des cinq piliers de l’Islam. Leurs cousins sémites commémoraient quant à eux le jeûne du 17 Tammouz, jour de l’effondrement des murs de Jérusalem avant la destruction du second temple par les romains de Titus.

L’initiative, qui s’est déroulée dans 13 sites en Israël et dans des métropoles comme Londres, Paris ou New York, a été organisée par le mouvement civil « Choose Life » sous le hashtag #hungryforpeace.

En Israël, les évènements incluaient des séances de prières et d’études collectives. Plus de 100 personnes se sont réunies sur le mont Sion pour casser le jeûne, où sheikhs et rabbins ont prêché ensemble des paroles de paix et d’entraide entre les peuples.

Les deux hommes forts de cette initiative sont le sheikh palestinien Haj Ibrahim Abu El Hawa et le juif israélien Rodef Shalom Eliyahu McLean, tous deux fondateurs du réseau « Jerusalem peacemakers ». Abu El Haza a rappelé mardi, à la fin du jeûne commun, que « nous ne sommes pas nés avec des signes au-dessus de nos têtes qui indiquent si nous sommes Juifs, Musulmans, Chrétiens ou Bouddhistes. Nous sommes tous Un ».

« Faites savoir au monde qu’il y a des Israéliens, des Palestiniens, Juifs et Musulmans à Jérusalem et partout ailleurs, qui n’acceptent pas le scénario selon lequel nous sommes ennemis, que nous devons nous haïr… que nous devons nous faire la guerre. Nous voyons les choses différemment. » a asséné Eliyahu McLean.

Source : ynetnews.com

 

http://coolisrael.fr/19619/musulmans-et-juifs-rompent-le-jeune-ensemble

 

 

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"Je suis juif et je suis pour la paix" - "je n'ai jamais été agressé dans les manifs, ils ne sont pas antisémites!"

 

 

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16 février 2014 7 16 /02 /février /2014 17:56

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Depuis le haut à droite : Panorama de Jérusalem vu depuis Givat ha'Arba, Mamilla, la vieille ville et le dôme du Rocher, un souk de la vieille ville, le bâtiment de la Knesset, le Mur occidental, la Tour de David et les murs de la vieille ville

Jérusalem, oh Jérusalem !!! 
Par eva R-sistons
27. 7. 2010


Quoi ? Jérusalem, parcelle par parcelle, est grignotée par Israël ? Ici on creuse sous la Mosquée sacrée des Musulmans, là on expulse des Palestiniens manu-militari, et tant pis s'ils sont dépossédés de tout et ne savent pas où aller, et tant pis si on viole les traités internationaux ! Et quoi encore ?

 

Voilà ce qu'on lit sur Wikipedia : La ville (..)  est très hétérogène : s’y mêlent de nombreuses religions, peuples, groupes socio-économiques. La partie nommée « vieille ville », entourée de remparts, est constituée de deux quartiers à dominante arabe, dits quartier chrétien et quartier musulman, ainsi que d’un quartier à dominante arménienne et d’un quartier à dominante juive. 

 

Va-t-on mettre la ville à feu et à sang pour se l'approprier ?

 

Jérusalem n'appartent pas aux Juifs ! Pas plus, d'ailleurs, qu'aux Chrétiens ou aux Musulmans. Les croyants du monde entier en ont assz de voir la ville défigurée par le ressentiment, la haine; les croyants du monde entier en ont assez de voir la ville symbole annexée par une seule religion. Jérusalemn appartient à tous, au Dieu des religions monothéistes et aux fidèles de toutes confessions !

 

Bibliquement, Jérusalem préfigure la cité céleste, elle doit devenir la capitale de TOUTES les religions monothéistes, leur vitrine; Chaque religion monothéiste y a ses principaux symboles (juif, chrétien, musulman). Elle doit être fréquentée par tous les croyants, et devenir lieu de communion des peuples, des religions, des cultures, lieu de paix et de fraternité !


Voilà un message universel auquel nous devons tous souscrire ! Et nul ne doit le contester, sous peine d'être infidèle à la destination de cette ville, sous peine de piétiner le message d'unité inscrit dans l'Histoire même de la cité.


Jérusalem, oh Jérusalem, proclame haut et fort ta vocation universelle !


Eva R-sistons aux communautarismes et à la défense égoïste et sectaire de son clocher


PS : La tragédie est en marche. A Gaza, via les bombardements incessants (malformations des nouveaux-nés, etc) et la privation de toute vie normale, l'asphyxie est en route, l'extermination qui ne dit pas son nom. Les Israéliens font aux Palestiniens ce que les Nazis ont fait aux Juifs. Nous assistons à une tragédie atroce : La "Shoa" des Palestiniens ! En attendant la destruction de l'Iran, de la Syrie, du Liban... Israël représente une menace majeure pour le monde, avec la City, Wall-Street et maintenant la France des Sarkozy-Hollande ! Alerte ! Aves ces dirigeants, la planète est en danger...

 

http://r-sistons-actu.skynetblogs.be/archive/2010/07/19/jerusalem-oh-jerusalem-pour-toujours-a-jerusalem-par-eva-r-s.html

 

Voir mon post, ancien aussi :


Jérusalem, phare du monde ?
http://eva-communion-civilisations.over-blog.com/article-21747814.html

 

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Lire à ce propos :

 

Notre camarade Vincent nous envoie depuis la Palestine le témoignage ci-dessous. Il nous écrit :" Tout se passe bien ici, on a manifesté a Sheikh Jarrah cet après midi, un quartier arabe où ils expulsent les familles. On part dimanche dans les camps en Cisjordanie, je pense que l'accès au mail sera plus difficile."

 

La colonisation est en marche

Régulièrement, nous entendons parler de prétendues négociations dans le cadre du processus de paix, qui incluent souvent un "gel de la colonisation". Qu'en est il vraiment?

A Jérusalem, le processus de colonisation est permanent. La vieille ville est pour l'instant relativement épargnée, bien que l'on voit régulièrement apparaître ici et là des drapeaux israéliens en plein quartier musulman, preuve de l'occupation de ces maisons par des familles juives.

En revanche dans les quartiers arabes autour de la vieille ville c'est avec l'aide de l'armée que les familles palestiniennes sont délogées. Les maisons sont détruites a Silwan, alors qu'a Sheikh Jarrah les colons prennent possession des maisons quelques heures ou minutes à peine après l'expulsion des propriétaires palestiniens. Depuis un an, des familles dorment sur le trottoir, en face de leurs maisons, et voient y vivre les colons israéliens qui n'hésitent pas à les narguer et à les insulter... Des manifestations régulières ont lieu pour dénoncer ces expulsions, avec la participation de militants internationaux mais aussi d'israéliens.

A Jérusalem, la bataille est démographique. Pour le gouvernement israélien il faut judaïser la ville, et tout faire pour que la proportion de population arabe reste la plus faible possible. Cette politique passe également par le refus d'accorder des permis de construire ou par la destruction, dans la vieille ville y compris, d'habitations jugées illégales.

En Cisjordanie, la problématique est différente, et les moyens mis en œuvre également. La bataille ici est territoriale. Il faut placer ses pions pour empêcher l'autre de le faire, et ainsi Israël grignote petit à petit le territoire palestinien. Michel Warchawski, militant anticolonialiste israélien, compare cette stratégie à une partie de Go, ce jeu chinois où, en plaçant correctement ses pions, il faut encercler son adversaire et établir un territoire le plus grand possible.

D'abord trois maisons en haut d'une colline, puis trois sur la colline voisine, puis sur celle d'à coté, et ainsi de suite... Petit à petit les colonies fleurissent comme du chiendent autour des villages palestiniens. D'abord uniquement stratégiques, car elles sont au départ inhabitées et purement factices, elles se développent et deviennent des colonies de peuplement. La colonisation est gelée par les négociations? Aucun problème, les colonies sont déjà là, et les accords n'empêchent jamais les constructions pour assurer leur "développement naturel" dû, disent-ils, à l'accroissement démographique.

Par la construction d'un poste à essence, d'une usine, d'une route, le gouvernement israélien empêche les palestiniens de se déplacer, d'agrandir leur village ou d'accéder à leurs champs.

À l'heure actuelle, la construction de nouvelle colonies peut être gelée, leur espace couvre déjà près de 50% du territoire de la Cisjordanie, même si ce n'est pas construit en continu.

La colonisation est parfaitement planifiée par les autorités israéliennes. C'est une politique contrôlée et assumée. Dans certains cas cependant, l'État n'est pas l'initiateur des colonies. Des colons fanatiques, souvent très religieux, prennent sur eux d'aller s'installer en Palestine, de manière totalement illégale. Mais même dans ces cas là, l'État hébreux soutient le processus, en envoyant l'armée pour la protection des colons puis en fournissant les services élémentaires, eau, électricité, soins, éducation. Ces colonies "sauvages" - si tant est que les autres ne le soient pas - finissent dans tous les cas par être reconnues et intégrées au plan de colonisation.

Les villages palestiniens sont condamnés à devenir des enclaves sur leur propre territoire. Les routes pour les Palestiniens doivent passer en dessous de celles réservées aux colons, contourner sans arrêt le mur de séparation, faire des détours gigantesques pour rejoindre deux villes toutes proches. Il faut ainsi 2h30 pour rejoindre Jéricho depuis Jérusalem, villes distantes de seulement 20km !

Le gel de la colonisation est un leurre. Jamais l'État d'Israël n'a eu l'intention de cesser de coloniser, jamais une colonie n'a été démantelée, en dehors de Gaza. Par ces agissements, en rendant impossible une vie normale pour les Palestiniens, Israël compromet jour après jour la possibilité de la création d'un Etat palestinien.

Il est de notre devoir de dénoncer haut et fort cette hypocrisie, de faire tout notre possible ici et dans le monde pour faire cesser la colonisation, pour réclamer le démantèlement des colonies et pour que des sanctions soient imposées à l'État colonial d'Israël !

Vincent

On lira aussi sur le sujet :

Trois maisons palestiniennes démolies à Jérusalem-Est! Dites, Monsieur Frêche, les liens de Montpellier (et de la région) avec la terre d'Israël restent-ils toujours aussi "charnels"?


> Auteur : Vincent - Source : NPA 34

 


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28 juillet 2009 2 28 /07 /juillet /2009 06:00


Une analyse intelligente:
le crime occidental
à l'encontre des Israéliens
ET des Palestiniens

Suite au commentaire reçu d'Anne :



Juste pour signaler l'autre livre clé de V Forrester : "Le crime occidental" qui montre la complicité des pays occidentaux alliés dans l'holocauste et dans la genése du conflit entre juifs et palestinniens, une autre clé pour comprendre l'histoire contemporaine.
Anne W.

Voir http://anti-fr2-cdsl-air-etc.over-blog.com/article-34249728.html



CRIME OCCIDENTAL

de VIVIANE FORRESTER

mercredi 25 mars 2009 par la rédaction de Montray Kreyol


Et si les Israéliens et les Palestiniens n’étaient pas victimes les uns des autres, mais tous deux ensemble de l’histoire européenne, de ses crimes antisémites ?


L’auteur, documents à l’appui, démontre comment les puissances occidentales (Europe et Etats-Unis) refusèrent d’accueillir sur leur sol des juifs tentant de fuir la folie hitlérienne, et comment, au sortir de la guerre, plutôt que de « se repentir » auprès d’un peuple sciemment martyrisé, elles préférèrent se débarrasser des survivants en facilitant leur regroupement sur une terre extérieure, alors occupée par des autochtones arabes considérés comme quantité négligeable, voire inexistants.


Ce malentendu originel empêcherait toute résolution définitive des antagonismes. Les puissances occidentales continuent de proposer leurs bons offices en tant qu’arbitres alors qu’elles sont directement responsables de la tragédie proche-orientale.

source : Benjamin Joyeux. LE MONDE DIPLOMATIQUE | décembre 2004| Page 34

Le Crime occidental.

de VIVIANE FORRESTER

Aux Editions Fayard,

Paris, 2004, 244 pages, 17 euros.

 .

 








http://www.montraykreyol.org/spip.php?article2239





Le crime occidental

Viviane Forrester, Editions Fayard, 2004

vendredi 25 février 2005, par Alice Granger


Le style de Viviane Forrester est très accusatoire. Documents à l’appui, il est évident qu’il y a eu, de la part des démocraties occidentales, une fraternité sourde avec les oppresseurs, une façon de laisser carte blanche aux nazis pour les Juifs encombrants. Aucune puissance occidentale, lorsque les Juifs commençaient à être persécutés par le régime nazi, des années avant le déclenchement de la guerre, n’accepta de revoir à la hausse ses quotas d’immigration si bas. Pas même les Etats-Unis ! En 1938, le ministre des Affaires Etrangères dit à son homologue allemand que les Français ne désiraient plus accueillir des Juifs venant d’Allemagne, alors l’Allemagne pourrait-elle prendre des mesures quelconques pour les empêcher de venir en France…

Des Juifs indésirables partout ! Instinct antisémite à fleur de peau !

Tandis que, à la même époque, il y avait encore aux Etats-Unis la Ségrégation des Noirs, et en Europe le colonialisme avait encore de beaux jours ! Le dogme du mépris à l’égard d’une sous-humanité dominait encore ! L’antisémitisme se mêlait à ce mépris à l’égard de ceux qui étaient vus comme une sous-humanité !

A la fin de la guerre, les frontières ne s’ouvrirent pas plus ! Pourtant, puisqu’ils étaient si nombreux à être morts, le monde n’était plus aussi…saturé de Juifs ! Mais les survivants ne purent pas, la plupart du temps, retrouver la place qui leur revenait de droit dans le pays qui était le leur, là où ils s’étaient intégrés depuis des siècles !

En puissance, ils restaient indésirables, par-delà les atrocités ! Le projet de création d’un territoire juif, Etat souverain, était donc très logique, pour accueillir ceux dont aucun pays ne voulait, surtout les pauvres.

L’antisémitisme en puissance dans les démocraties occidentales ne fut pas contredit par l’ouverture massive des frontières par ces démocraties, qui ont maintenu leurs quotas très bas.

Viviane Forrester insiste sur le fait que Palestiniens et Israéliens sont étrangers à leur Histoire actuelle, victimes ensembles d’une Histoire soi-disant révolue, restée en suspens, une Histoire européenne dont ils ne furent ni les uns ni les autres les bourreaux ni les coupables. Des puissances occidentales, encore ancrées dans le colonialisme, prirent en 1948 à des Arabes, considérés par ce colonialisme comme une sous-humanité, des terres pour les donner à cette autre sous-humanité, ces Juifs indésirables, pauvres rescapés des camps nazis et des persécutions, population issue de l’Occident dominateur. En Occident, on pourrait alors repousser le sentiment de culpabilité naissant de toujours trouver indésirables ces pauvres Juifs par-delà leur terrible malheur, culpabilité non seulement de n’avoir rien fait mais aussi de ne toujours rien faire, on pourrait refouler encore plus loin l’antisémitisme, ne jamais analyser son pourquoi intime ! On les aurait, ces indésirables, mis à l’abri sur des terres pris à d’autres, mais quelle importance, ces autres étaient vus par le colonialisme comme des inférieurs, de toute manière déjà sous tutelle, d’abord l’empire ottoman puis le mandat britannique ! Et ces Britanniques ont d’autant mieux été d’accord pour donner la Palestine aux Juifs que, la même année, ils avaient renoncé à l’Empire des Indes et la Palestine n’avait donc plus de rôle stratégique sur cette route vers les Indes.

Les démocraties occidentales n’auraient plus besoin de culpabiliser, oui elles n’avaient pas voulu ouvrir leurs frontières à ces malheureux, oui, elles avaient continué à les trouver indésirables sur leur sol, mais, n’est-ce pas, elles avaient fait mieux, elles leur avaient trouvé une terre, un abri, un Etat, et la population arabe éjectée, quelle importance ? Une population palestinienne mise dehors par une décision occidentale, pas par la population israélienne, pas par un acte de conquête.

Herzl, Juif viennois fondateur officiel du sionisme, souhaitait une émigration qui aurait pour effet d’apporter une bouffée d’air aux classes moyennes des pays antisémites, qu’il acceptait de considérer comme asphyxiées par la présence de leurs compatriotes juifs…Il voulait sauver la masse, mais ne voulait pas pour lui l’exil, il se sentait être un leader en phase avec les grands de ce monde, allant pour cette raison au-devant des désirs antisémites…Les Sionistes déjà installés en Palestine avaient eux-mêmes du mépris pour ces pauvres rescapés des camps arrivant en Palestine.

Antisémitisme occidental jamais analysé ! En quelque sorte, la création du nouvel Etat, en Palestine, était symptomatique de cette non analyse occidentale de son antisémitisme ! Presque un geste antisémite totalement dénié, mettre à l’abri sur une autre terre ceux que nous ne voulons pas chez nous, comme cela plus jamais n’apparaîtra que nous ne les voulons pas chez nous, ceci sera refoulé, de même que chez nous alors la moindre parole antisémite sera censurée tout de suite car, n’est-ce pas, antisémites nous ne le sommes pas ! Refoulement total de notre antisémitisme d’Occidentaux, nous ne l’avons jamais été ! Nous avons totalement oublié que, face à ces autres que nous voyions comme différents, nous avons pu être aussi intolérants et haineux ! Ceux qui, encore, se manifesteraient antisémites, ne seraient qu’un accident vite censuré ! Refoulement total ! Bonne conscience !

Viviane Forrester elle-même, au style si accusatoire, et qui étudie si rigoureusement les documents, l’analyse-t-elle, essaie-t-elle elle-même de comprendre ce qui se passe dans le fait de trouver ces…autres indésirables sur notre sol ? Essaie-t-elle d’entendre de quoi il s’agit quand quelqu’un croit que c’est son sol, son pays, et que ce n’est pas celui de cet autre, même s’il est là depuis des siècles, même si la Révolution Française le reconnaît comme citoyen à part entière ? Qu’est-ce qui, chez ces autres, était vécu comme si différent, et si dangereux ? Ceci, Viviane Forrester non plus ne l’analyse pas ! Nous aurions aimé que sous sa plume le refoulé fasse retour !

Elle se contente de dire qu’il existait un peu partout en Europe, mais ne le montre jamais en acte ! Ce que disaient les antisémites, ce qu’ils disaient de ces autres spéciaux, ne s’entend pas, comme si le fait de son refoulement était acquis ! Elle parle des démocraties occidentales, des puissances occidentales, de l’Occident, elle ne parle pas des Occidentaux en particuliers, de tel et tel Occidental qui s’est senti "asphyxié", et pourquoi donc ?, par la présence juive. On aurait aimé qu’elle aborde aussi ce genre de documents, dans lequel par exemple un écrivain antisémite dit des choses…Juste pour essayer d’entendre le pourquoi ? Mais Viviane Forrester reste à un niveau général. L’Occident, le crime de l’Occident. Refoulement de l’acte et de la parole antisémite ! Et, désormais, continuer à le censurer dès qu’il se pointe ! Alors que l’antisémite, lui, il sent vraiment la présence autre, il sent vraiment à quel point cet autre est là, avec ses qualités à lui, de sa manière horrible et haineuse il reconnaît pourtant cet autre, même à vouloir aussitôt sa disparition ! L’antisémite dit quelque chose, dit peut-être une autre présence au monde qu’auraient les Juifs du fait de leur déracinement, cela l’inquiète, il voudrait tuer cet autre qui, peut-être, lui semble plus batailleur, plus pragmatique, plus débrouillard, il voudrait aussi accentuer ses faiblesses pour se persuader qu’il n’est pas plus fort que lui. Paradoxalement, et sous une forme haineuse, l’antisémite reconnaîtrait peut-être mieux que tout le monde la spécificité juive, et voudrait l’anéantir comme par jalousie intense. Quelque chose se passe, en tout cas, dans le fait antisémite. Il y a un relief incroyable de l’autre radical, l’autre dit juif, que ressent l’antisémite, qui veut aussitôt détruire ce relief qui risque de lui en enlever à lui.

Alors, refouler radicalement la parole antisémite, ou bien aller dans son sillage, mais sans chercher à occulter par la haine radicale ce que cette parole reconnaît de qualités à cet autre, accepter d’analyser son propre dérangement, et peut-être, prendre de la graine, accepter de se déraciner soi-même, de se remettre en question, au contraire de se replier ? Peut-être en arriver soi-même à se déraciner et rejoindre ainsi la spécificité juive, se mettre soi-même en exil du cocon douillet, du repli, s’en trouver la capacité, admettre d’être radicalement mis en question par l’autre ?

Céline s’était lui-même mis dans une situation de risque extrême en mettant en écriture son antisémitisme ! Lui, cet autre radical, il l’a senti d’une manière exacerbée, et la haine s’est déchaînée ! Mais il y a dans le texte de Céline, au sein même de son antisémitisme atroce, presque un début de reconnaissance de l’autre radical, même d’une manière négative. Céline avoue presque son sentiment d’infériorité à lui…Le danger extrême qu’il sent, lui, dans son abri, danger d’être mis nez à nez avec sa propre infériorité face à des déracinés, des gens depuis deux millénaires en route donc ayant développé par cette expérience d’autres qualités que des gens ayant la sensation de n’avoir jamais quitté leur abri, il le crie ! Il crie son antisémitisme ! Il se sent en danger d’être tiré de son abri non pas par ces autres radicaux, ces déracinés sachant souvent pour cette raison bien s’intégrer par-delà les persécutions, mais tiré de son abri parce que, à cause d’eux, il ne peut plus ignorer son infériorité. L’autre le vise au visage ! Le dérange dans son cocon. L’interpelle du point de vue de l’hospitalité ! Et de sa curiosité à l’égard de l’autre.

C’est donc très curieux, ce texte de Viviane Forrester ! C’est un travail impeccable, elle a du souffle, pour défendre deux peuples en conflit prenant son origine dans la décision de création d’un Etat neuf qu’ils n’ont pas prise eux-mêmes. Elle est extraordinaire pour démontrer que, certes, le peuple juif est sur des terres autrefois aux Palestiniens, certes les Palestiniens ont été chassés de ces terres et c’est logique qu’ils luttent pour avoir eux aussi à nouveau des terres, mais ce crime-là, chasser des hommes de la terre qu’ils habitaient depuis quinze siècles, a été commis par les démocraties occidentales, et même le sionisme, à ses début, peinait à trouver des candidats au retour sur des terres bibliques en Palestine. Et ce crime-là, chasser les Palestiniens de leurs terres pour y mettre les Juifs dont on ne voulait nulle part ailleurs, venait donc dans le sillage d’un autre crime, occidental, un crime antisémite, disons-le. Le crime de déclarer sur le sol des démocraties occidentales des Juifs, la plupart du temps pauvres, non désirables ! Vous, nous n’en voulons pas ! Par conséquent, nous n’avons pas regardé de trop près ce que faisait de vous le régime nazi. Et ensuite, le régime nazi vaincu, nous n’avons toujours pas voulu de vous, mais, quand même, nous vous avons offert un abri par des terres certes pas à nous, mais quelle importance, elles étaient à des Arabes, c’étaient des terres comme celles que nous avions déjà l’habitude de coloniser…Viviane Forrester, d’une seule traite, dans ce texte qui est un seul chapitre, comme écrit d’un souffle, souffle puissant et accusatoire, dénonce le crime, le double crime, le crime occidental antisémite, et le crime, disons, colonial ayant fait chassé des Arabes de leurs terres, mais en même temps, elle ne nous présente jamais l’autre radical, on pourrait dire l’autre s’étant attiré sur lui ce crime.

Comme ministère public, elle prend la parole, c’est un très efficace réquisitoire, mais on n’entend, dans cette sorte de procès, qu’elle, et elle, et encore elle. Bien sûr, son but est de démontrer que l’Occident est un virtuose de la délégation, de la résorption de sa responsabilité, responsabilité notamment politique.

Elle a raison, la situation si conflictuelle au Proche-Orient a sa cause dans la responsabilité occidentale.

Et il faut espérer que Palestiniens et Israéliens puissent un jour se parler sans avoir besoin des grandes puissances occidentales !

Cependant, l’antisémitisme, sera-t-il un jour analysé ? Ou bien la perspective de la résolution du conflit du Proche-Orient rendra-t-il inutile d’avoir à le faire ?

Alice Granger Guitard

http://www.e-litterature.net/publier2/spip/spip.php?page=imprim&id_article=72&var_mode=calcul

http://anti-fr2-cdsl-air-etc.over-blog.com/article-34249728.html



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  • : Eva pour la communion des civilisations
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