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15 octobre 2014 3 15 /10 /octobre /2014 02:44

 

 

Etats-Unis-et-de-Gaulle.jpg

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L’ONG « Human Rights Watch » publie un rapport prouvant que le FBI a poussé des américains musulmans à commettre des attentats

 

L’ONG Human Rights Watch publie le rapport « ILLUSION OF JUSTICE – Human Rights Abuses in US Terrorism Prosecutions »

 

Human Rights Watch (HRW), une ONG américaine très célèbre et très estimée, vient de publier, ce 21 juillet 2014, un rapport saisissant et très documenté de 214 pages qui démontre que le FBI a « encouragé, poussé et parfois même payé » des musulmans américains pour les inciter à commettre des attentats, au cours d’opérations montées de toutes pièces, après le 11 Septembre.


Selon ce rapport, dans la plupart des plus de 500 affaires de terrorisme examinées par les tribunaux américains depuis le 11 septembre 2001, « le ministère américain de la Justice et le FBI ont ciblé des musulmans américains dans des opérations clandestines de contre-terrorisme abusives, fondées sur l’appartenance religieuse et ethnique ». ( Je rappelle que le FBI (« Federal Bureau of Investigation », qui peut être traduit par « Bureau fédéral d’enquête ») est le principal service fédéral de police judiciaire des États-Unis et aussi l’un des services essentiels de renseignement intérieur).


Pour parvenir à cette conclusion – ô combien scandaleuse pour le pays qui se prétend être le défenseur des droits de l’homme et de la démocratie dans le monde -, l’ONG Human Rights Watch a jugé bon, on s’en doute, d’étayer son rapport par de nombreux exemples.

L’ONG HRW, aidée de l’Institut des droits de l’homme de la Faculté de Droit de l’Université de Columbia, a en particulier étudié 27 affaires, de l’enquête au procès, en passant par l’inculpation et les conditions de détention, et interviewé 215 personnes, qu’il s’agisse des inculpés ou condamnés eux-mêmes ou de leurs proches, d’avocats, juges ou procureurs.

Conclusion ?  

« Dans certains cas, le FBI pourrait avoir créé des terroristes chez des individus respectueux de la loi en leur suggérant l’idée de commettre un acte terroriste », résume un communiqué, estimant que la moitié (!) des condamnations résultent de coups montés ou guet-apens. Dans 30 % des cas (!), l’agent infiltré a joué un rôle actif dans la tentative d’attentat.  


Notons bien que l’on ne parle pas d’un phénomène marginal : les pourcentages de manipulation détectée sont énormes puisqu’ils concernent la moitié des cas !


[ Sources :
- ce rapport ô combien accablant, mais ô combien instructif, vient tout juste d'être mis en ligne sur le site en anglais de Human Rights Watch : http://www.hrw.org/sites/default/files/reports/usterrorism0714_ForUpload_0_0_0.pdf

Il n'est pas encore disponible sur le site en français.

- la présentation du rapport est disponible sur http://www.hrw.org/node/127456 ]


Les forces de l’ordre américaines ont ciblé des Américains musulmans à la personnalité fragile pour leur suggérer l’idée et leur fournir les moyens logistiques des attentats.


Andrea Prasow, l’un des auteurs du rapport, a résumé la situation ainsi : « On a dit aux Américains que leur gouvernement assurait leur sécurité en empêchant et en punissant le terrorisme à l’intérieur des États-Unis. Mais regardez de plus près et vous réaliserez que nombre de ces personnes n’auraient jamais commis de crime si les forces de l’ordre ne les avaient pas encouragées, poussées, et parfois même payées pour commettre des actes terroristes.»

L’étude cite notamment les quatre inculpés de Newburgh, accusés d’avoir planifié des attentats contre des synagogues et une base militaire américaine, alors que le gouvernement avait, selon un juge, « fourni l’idée du crime, les moyens, et dégagé la voie » et transformé en « terroristes » des hommes « dont la bouffonnerie était shakespearienne ».


Selon HRW, le FBI a aussi souvent ciblé des personnes vulnérables, souffrant de troubles mentaux et intellectuels. Le rapport cite également le cas de Rezwan Ferdaus, condamné à 17 ans de prison à l’âge de 27 ans pour avoir voulu attaquer le Pentagone et le Congrès avec des mini-drones bourrés d’explosifs. Un agent du FBI avait dit de Ferdaus qu’il avait « de toute évidence » des problèmes mentaux, mais le plan avait été entièrement conçu avec le policier infiltré.


james crombie fbi L’ONG Human Rights Watch publie un rapport prouvant que le FBI a poussé des américains musulmans à commettre des attentats

L’exemple de la manipulation des « terroristes » du Bronx par le FBI

Cette photo figure en couverture et en dos de couverture du rapport publié par Human Rights Watch le 21 juillet 2014.  

 

Traduction de la légende figurant en dos de couverture : « Des agents fédéraux et des policiers escortent James Crombie (au centre) à la sortie des bureaux du FBI à New York le 21 mai 2009. En 2011, Comitie et trois autres hommes ont été condamnés à 25 ans de prison pour un complot présumé visant à faire sauter des bombes dans trois synagogues dans le Bronx et à abattre des avions sur la base aérienne de la garde nationale à Newburgh, New York.»


Commentaires : Non, les universitaires et les militants des droits de l’homme américains ne sont pas « conspirationnistes » et ne sont pas « antiaméricains »

 

Ce rapport, d’une rigueur méthodologique irréfutable, est riche de nombreux enseignements, et en particulier de trois :

1°) Il y a aussi des citoyens admirables aux États-Unis

Il me plaît de souligner que ce document – qui a certainement nécessité des mois et des mois d’enquête – a été conçu et produit par des citoyens américains, des étudiants, des universitaires et des militants des droits de l’homme.


Ils méritent tous nos remerciements et notre admiration pour leur courage et leur abnégation. Ils font partie, comme Edward Snowden, de ces pans entiers du peuple américain qui restent respectueux des valeurs humaines, de la liberté et de la démocratie. Ils me permettent au passage de souligner, une fois encore, à quel point le procès en « anti-américanisme » que certains de nos adversaires font à l’UPR, faute d’autres arguments, est aussi honteux que puéril. Comme nous l’avons fait dès la rédaction de la Charte fondatrice en 2007, l’UPR fait parfaitement la différence entre le peuple américain et ses dirigeants politiques, économiques et financiers qui ont kidnappé sa liberté et sa démocratie.


2°) La dérive fascisante et vicieuse du pouvoir aux États-Unis est une nouvelle fois confirmée

Les révélations de ce rapport de HRW doivent susciter l’indignation absolue chez tout être humain normalement sensible et éduqué.


Les cas analysés sur 214 pages serrées prouvent que le pouvoir aux États-Unis a recours, de façon désormais régulière, à tous les procédés les plus abjects du mensonge et de la manipulation des masses.


C’est un pouvoir fascisant et vicieux, qui multiplie les attaques « sous faux drapeau », et met à profit la faiblesse psychologique de certains individus pour les inciter à commettre des attentats dans le seul but de les démasquer ensuite, afin de nuire à la religion ou à l’ethnie qu’ils sont censés représenter.


Ce constat est d’autant plus alarmant pour la paix du monde que ce sont justement les autorités de ce pays qui développent la théorie du « Choc des Civilisations », notamment dans le but de vassaliser complètement les pays d’Europe à leur empire.


Lorsqu’un pouvoir considère comme normal de fomenter des attaques « sous faux drapeau », ou de piéger des marginaux en les incitant à commettre des attentats, afin de les arrêter ensuite, en stigmatisant leur ethnie ou leurs convictions religieuses devant l’opinion publique, il est à craindre que ce même pouvoir n’utilise les mêmes procédés à une plus grande échelle, pour susciter, dans l’opinion publique états-unienne et dans les opinions publiques européennes, la haine des Autres : haine des Russes, haine des Arabes, haine des musulmans, haine des Jaunes, haine des Noirs, etc.


Comme je l’ai maintes fois analysé, c’est aussi à relayer cette haine des autres civilisations que sert, hélas, la prétendue « construction européenne ».

3°) Une mise en garde pour tous nos compatriotes, et plus spécialement ceux d’origine immigrée ou musulmans


Enfin, la publication de ce rapport doit agir comme une mise en garde salutaire auprès de tous nos compatriotes révoltés par la situation politique, économique et sociale, et plus particulièrement par ceux d’origine immigrée ou musulmans. Cette étude leur révèle l’étendue des pièges qui peuvent leur être tendus. On peut certes encore espérer que la situation du pouvoir en France n’a pas encore atteint le même degré de perversion des valeurs démocratiques et des institutions que celui atteint outre-Atlantique. Il n’en demeure pas moins que des indices convergents donnent à penser qu’en France, aussi, des forces sont à l’action pour pousser à la faute certains de nos compatriotes, les plus fragiles ou les plus facilement manipulables.


L’actualité la plus brûlante est là pour nous rappeler par exemple que des agents provocateurs peuvent infiltrer des manifestations pour les faire tourner à l’émeute et, du coup, retourner l’opinion publique contre les plus nobles causes et les dénoncer à la vindicte publique.


Quelle que soit son origine ethnique ou sociale, quelles que soient ses convictions politiques ou religieuses, chacun doit comprendre qu’il ne pourra y avoir d’issue et de libération que par un engagement politique déterminé et responsable, refusant toute violence, mais fondé sur la Raison et sur le Droit.

CONCLUSION : QUE FAIRE ?

Face à la Révolte des Cipayes, le Raj britannique envoya l’armée et se livra à un massacre qui mit fin à toute velléité d’indépendance du peuple indien pendant 90 ans. Mais face à l’immense force protestataire muette du mouvement non-violent de Gandhi, contre lequel il ne pouvait pas envoyer de soldats, le vice-roi des Indes finit par capituler.

 

Puisse cet exemple être médité par nos compatriotes révoltés. La colère et la fureur, même lorsqu’elles peuvent se comprendre, ne sont jamais bonnes conseillères et se retournent quasiment toujours contre ceux qui leur cèdent.  


Ainsi, face aux manifestations qui s’achèvent dans la violence, la France européiste envoie les CRS, et parfois crée de toutes pièces des incidents de fin de cortège. Et tout cela ne mène à rien, sinon qu’à rendre plus étouffant encore le climat politique et social.


 

Que faut-il faire alors ?


 

Eh bien il faut faire preuve de maturité, s’armer de patience, et passer à l’action s’engager de façon résolue dans un mouvement politique fiable et honnête pour imposer, par la voie démocratique, le changement tant attendu depuis tant d’années.  

 

Et à quoi reconnait-on ce mouvement ? À la sûreté de ses analyses, à la solidité de sa logique, à la noblesse de son éthique, au désintéressement de ses dirigeants, toutes choses contre lesquelles la tyrannie est impuissante.

 

Face à la précision irréfutable des analyses, à la logique imparable des faits, à la légitimité incontestable du droit et à la rectitude démocratique des comportements, les forces euro-atlantistes ne savent plus quoi faire, sinon qu’à tenter piteusement et provisoirement de faire silence.


Les tyrans ne savent alors plus quoi faire car, comme le souligne un beau proverbe chinois, « point n’est besoin d’élever la voix quand on a raison ». C’est au fond toute la stratégie politique et l’éthique comportementale de l’UPR.

 

http://www.upr.fr/actualite/monde/ong-human-rights-watch-publie-rapport-prouvant-fbi-pousse-des-americains-musulmans-a-commettre-des-attentats#.VD2QxHzk9Rk.twitter


 

 

 

 

 

 


L'AVENIR DE LA FRANCE ====
LA 1ère PARTIE DE MON ENTRETIEN AVEC TÉLÉ-SUD-EST, RÉALISÉ LORS DE L’UNIVERSITÉ DE L'UPR À JONQUIÈRES, EST EN LIGNE.

 

Entretien de François Asselineau avec Télé Sud Est : L’avenir de la France

 

 

Voir dernier post de ce grand Parti qu'est l'UPR :

L'euro est dans la pré : les « bienfaits » de l’Union européenne sur l’agriculture française depuis 30 ans…

 

 

 

autre-europe

Recette pour neutraliser la colère des Français : la promesse de l’Autre Europe depuis un tiers de siècle

Depuis un tiers de siècle au bas mot, les Français sont conviés à prendre leur mal en patience devant les conséquences de plus en plus calamiteuses de la prétendue «… Lire la suite →

 

Le FN ne propose pas réellement de faire sortir la France de l’Union européenne ni même de l’euro

Ce dossier exclusif de l’UPR est destiné à démonter la désinformation constante des médias qui affirment que le FN veut faire sortir la France de l’UE et de l’euro et… Lire la suite →

 

 


Presidentielles 2012 Union populaire republicaine

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9 février 2013 6 09 /02 /février /2013 09:34

9.2.13

 

Islamisation de la France : « un mythe et une obsession, pas une réalité ! »

 

Des propos de Brice Hortefeux à l’affaire du pain au chocolat de Jean-François Copé en passant par d’autres sorties de route d’élus et célébrités, les musulmans de France sont régulièrement montrés du doigt. Une stigmatisation due à l’idée que notre pays serait en phase d’islamisation. Des musulmans de plus en plus nombreux ? « Archi-faux », dénonce Raphaël Liogier, directeur de l’observatoire du religieux et professeur à Sciences-Politiques Aix-en-Provence qui signe un nouveau livre, « Le mythe de l’islamisation, essai sur une obsession collective. » Interview.


 http://mlactu.fr/article/islamisation-de-la-france-%C2%AB-un-mythe-et-une-obsession-pas-une-r%C3%A9alit%C3%A9-%C2%BB/687

 

 

 
http://oumma.com/15064/mythe-de-lislamisation

 

La chaîne  LCM

 

L'islamophobie croissante est liée aux Médias orchestrés par les Sionistes. Le conditionnement est permanent, c'est un scandale relevant d'ailleurs des lois contre le racisme. Tout est fait par les sionistes pour nous préparer au choc de civilisations contre les Musulmans "coupables" d'être non-alignés, partisans d'une finance SANS usure, et en plus, le sous-sol des pays arabes est riche - donc à voler, à piller. Ne cédons pas à la peur créée artificiellement, faisant le jeu des puissants qui divisent pour régner, eva

http://www.wat.tv/video/islamisation-france-mythe-5dgqz_3ki9n_.html
Islamisation de la France: un mythe?

 

 

mardi 5 février 2013

Islamisation de la France ? Un mythe

« Pour 68 % des Français, dit Raphaël Liogier de l'Observatoire du religieux, les musulmans le font exprès (d'être mal intégrés). C’est cette idée étrange d’une intention cachée derrière l’échec de l’intégration qui me pousse à faire ce travail. Je voulais réfléchir sur les causes de cette paranoïa, sans ­esprit partisan, en respectant la méthodologie du chercheur, point barre. »

Poussons donc avec lui la réflexion.

Michel Peyret



Raphaël Liogier de l’Observatoire du religieux : “L'islamisation" de la France est un mythe


Peut-on encore parler de l’islam sans que les esprits s’échauffent ? Des couvertures d’hebdos aux brèves de comptoirs, l’islam devient la controverse nationale. Avec une ritournelle : la France serait en cours d’« islamisation ». Y a-t-il quelqu’un pour poser le débat dans des termes simples et clairs ? Professeur à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence et directeur de l’Observatoire du religieux,­ Raphaël Liogier s’y est collé. Sa conclusion est sans appel : l’« islamisation » de la France est un mythe. Pas une fiction, un mythe. Rencontre avec un esprit salutaire.


Quel est le point de départ de votre recherche ?
On a beaucoup glosé sur le sondage récent du Figaro – à la méthodologie certes équivoque – qui montrait que pour une majorité de Français les musulmans sont « mal intégrés » ; mais c’est un autre chiffre qui aurait dû nous frapper : pour 68 % des Français, les musulmans le font exprès. C’est cette idée étrange d’une intention cachée derrière l’échec de l’intégration qui me pousse à faire ce travail. Je voulais réfléchir sur les causes de cette paranoïa, sans ­esprit partisan, en respectant la méthodologie du chercheur, point barre.

Pour l’Europe, on estime qu’il y aurait
entre 13 et 16 millions de musulmans.
Environ 4 % de la population.

Quelles sont les grandes lignes de ce « mythe » de l’islamisation ?
On croit qu’en Europe la croissance démographique de la population musulmane serait supérieure à celle des populations « de souche ». Et cette croissance aurait trois causes : la fécondité des femmes musulmanes, l’immigration et les conversions à l’islam. Elle aurait aussi une conséquence immédiate : les Européens subissent un « débordement » intentionnel de la part des musulmans ; si ces derniers font plus d’enfants que nous, s’ils émigrent en masse, s’ils poussent à la conversion, c’est qu’ils veulent nous étouffer.

La communauté musulmane représente quel pourcentage des populations française et européenne ?
L’évaluation certaine est compliquée : d’une part, il n’est pas permis de faire des statistiques ethniques en France, et d’autre part on a spontanément tendance à assimiler toute personne d’origine maghrébine à un musulman, ce qui a pour effet immédiat de surévaluer cette population. Quoi qu’il en soit, l’enquête « Trajectoires et origines », faite conjointement par l’Ined et l’Insee, a remis de l’ordre dans les estimations en recensant uniquement les adultes se disant musulmans. Pour la France, on obtient un chiffre de 2,1 millions de personnes – bien loin des 6 millions répétés en boucle. Pour l’Europe, on estime qu’il y aurait entre 13 et 16 millions de musulmans – c’est-à-dire environ 4 % de la population.

Quid de la fécondité des femmes musulmanes ?
Sur l’ensemble de la planète, la plupart des pays musulmans connaissent une transition démographique radicale : leur taux de fécondité est souvent en dessous du taux de renouvellement des générations. On pourrait citer l’Iran, avec 1,8 enfant par femme. Mais on rencontre la même tendance autour de la Méditerranée. En Algérie, par exemple, le taux de fécondité des femmes est passé en dessous de celui de la Tunisie, avec 1,7 enfant par femme en 2011. Bien en deçà, en tout cas, du taux français, qui est de 2,1. En fait, les dynamiques se sont clairement inversées !

Le nombre de conversions à l’islam est
moins important que celui enregistré
par les mouvements évangéliques.

L’« islamisation » peut cependant se faire par l’immigration...
C’est vrai, le premier pays d’immigration en direction de l’Union européenne est le Maroc, avec 140 000 migrants par an. Mais juste derrière, vous avez presque 100 000 Chinois. Et si vous recensez les dix premiers pays d’immigration extra-européenne en direction de l’Europe, vous observez que trois d’entre eux seulement sont à majorité musulmane. Aujourd’hui, il y a peu de risques que les courbes s’inversent : il n’y a plus de réservoir d’immigration, au Maghreb, où les générations ne parviennent plus à se renouveler.

Restent les conversions...
Leur nombre est faible – sans doute autour de 3 000 ou 4 000 par an –, moins important en tout cas que celui enregistré par les mouvements évangéliques. Y compris dans le 93, le département français qui recense le plus grand nombre de musulmans, où les pentecôtistes sont extrêmement actifs. Alors, pourquoi deux poids deux mesures entre les conversions ? Parce que le mouvement évangélique « ne pose pas de problème » ? Ainsi va le mythe de l’islamisation : il consiste à interpréter tous les signes de l’islam à sens unique – celui d’une volonté globale de nuire.

Que répondre, alors, à ceux qui font observer que la « visibilité » de l’islam est plus importante aujourd’hui qu’hier ?
Qu’ils ont raison : chez les jeunes musulmans qui ont la foi – ce qui n’est pas le cas de tous, loin s’en faut –, le sentiment religieux se vit avec une plus grande intensité. Aujourd’hui, 23 % des musulmans fréquentent un lieu de culte au moins une fois par mois, contre seulement 5 % des catholiques. Reste à savoir comment on interprète ce regain de religiosité. Le sentiment de l’incompatibilité de l’islam avec la République est à ce point ancré dans les esprits qu’un accroissement de la religiosité de ses adeptes ne peut être que le symptôme d’un désastre. Pourtant, ces jeunes ne sont pas, dans leur très grande majorité, politisés. Ils sont dans une foi recomposée, réimaginée, radicale même chez certaines femmes voilées, mais certainement pas dans le sens où ils voudraient transformer la France en société musulmane.

Les mouvements islamistes ont intérêt
à ce que les musulmans
européens se sentent rejetés.

Ne sont-ils pas manipulables par les supporters d’un islamisme politique et radical ?
Si. L’islam peut devenir pour certains jeunes économiquement en déshérence et psychologiquement instables l’emblème de la lutte contre le système. Se met alors en place une espèce d’« islamisme sans islam » : ce n’est pas le corpus de doctrines et de pratiques qui attire, mais le radicalisme en tant que tel, et le fait même que cette religion inspire la crainte. Prenez Mohamed Merah : pendant son adolescence, il s’intéresse très peu à l’islam. Puis il fricote avec les Renseignements généraux, tente d’entrer dans la Légion, est considéré inapte... Que fait-il, lorsqu’il bascule ?
Il commence par tuer des légionnaires – dont certains sont musulmans. Avant de s’attaquer à des juifs, probablement parce qu’ils représentaient à ses yeux les dominants, mêlés de façon irrationnelle à des images et opinions confuses relatives au conflit israélo-palestinien. Les assassinats de Merah sont atroces, mais déduire de mouvements isolés l’existence d’une solidarité générale entre les Européens musulmans, les Etats arabes et les terroristes islamistes est une erreur aux conséquences tragiques.

A qui profite cet amalgame ?
Aux mouvements populistes européens, d’abord, autant à gauche qu’à droite. Mais aussi aux mouvements islamistes : ils ont intérêt à ce que les musulmans européens se sentent rejetés pour reconstituer une solidarité islamiste. Enfin, aux pays arabes : ils veulent préserver la solidarité économique des enfants des enfants de leurs anciens ressortissants, qui envoient de moins en moins d’argent au pays. Ils leur rabâchent : « Vous voyez, vous n’êtes pas si français que ça... »

Selon vous, Mohamed Merah et Anders Breivik sont les deux faces d’une même pièce...
Qu’a trouvé la police sur l’ordinateur d’Anders Breivik ? Des textes de l’essayiste britannique Bat Ye’or expliquant que l’Europe s’est vendue au monde arabe pour des pétrodollars... alors qu’en Norvège il y a peu de musulmans ! Qu’a fait Breivik ? Il n’a pas tué des musulmans. Il est allé tuer les traîtres multiculturalistes, ces « alliés inconscients », ces idiots utiles qui font le lit de l’islam en Europe... Breivik et Mehra sont effectivement les deux faces de la même pièce... de théâtre. Ils sont produits par un même système fantasmatique.

Comment expliquez-vous que ce mythe ait pris une telle ampleur ?
Pendant des siècles, l’Europe, c’était le monde. Cette suprématie, elle l’a perdue. En 2003, quand les Américains ont décidé d’intervenir en Irak sans elle, l’Europe a aussi perdu son statut de conscience morale de l’humanité. Une crise d’identité profonde s’en est suivie, avec l’émergence des grands débats nationaux sur « l’identité nationale » et la montée concomitante d’un populisme antimusulman. Aujourd’hui, les Européens ont le sentiment qu’ils ne sont plus « identiques à eux-mêmes »... et que les musulmans y sont sans doute pour quelque chose ! La réalité importe peu : une bataille peut être menée puisqu’il y a un ennemi. Le mythe de l’islamisation redonne un sens aux choses.

(21 Novembre 2012 - Propos recueillis par Olivier Pascal-Moussellard, Télérama)


À lire : Le Mythe de l’islamisation, essai sur une obsession collective, de Raphaël Liogier, éd. du Seuil, 213 p., 16 €

 

http://alainindependant.canalblog.com/archives/2013/02/05/26273016.html

 

 

 

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"Les Etats-Unis veulent les islamistes pour éliminer les jeunes et la gauche"  

- Investig'Action
Un débat organisé par Michel Collon annonçait ce qui arrive avec les islamistes...

 

 

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Pierre Hillard : « L’oligarchie mondialiste veut créer un Vatican II de l’Islam »


pierre hillardPierre Hillard est docteur en sciences politiques et essayiste français. Il a fait des études d’histoire, de sciences politiques et d’études stratégiques. Spécialiste du « mondialisme», il dénonce ce qu’il interprète comme un processus technocratique de décomposition des nations et d’unification du monde. Cette stratégie de domination est orchestrée, selon lui, par une oligarchie financière et militaire mondialiste, agissant dans les coulisses du vrai pouvoir. Son objectif : diriger le monde, en cassant les Etats-Nations, diluant la spiritualité et les traditions et soumettant les peuples à un « nouvel ordre mondial ». Le contrôle du monde musulman est une étape cruciale dans la réalisation de ce projet de domination mondiale.

Interview réalisée par Fayçal Anseur

 Fayçal Anseur : Depuis le 11 septembre, l’Islam de manière générale et les pays musulmans en particulier sont dans le collimateur des grandes puissances occidentales,à leur tête les USA. Des pays ont été envahis (Irak, Afghanistan, Libye), d’autres sont sur la liste d’attente (Iran, Syrie, …). Quel bilan tirez-vous de ces bouleversements et à qui profite cette situation ?

Pierre Hillard : Le bilan, qui est provisoire, est celui du commencement d’un désastre. Ces pays sont entrés dans une spirale sans fin de guerres, de répressions, de revendications ethniques, de partitions territoriales, d’oppositions entretenues et de tensions religieuses exacerbées. Nous sommes dans une période de bouleversement, c’est-à-dire une zone de mutation qui permet de passer d’un monde ancien à un monde nouveau. Pour reprendre une expression biologique, nous assistons à un « climax », période cruciale du développement des insectes au cours de leur métamorphose.

Quel est le but inavoué, caché derrière cette « guerre contre le terrorisme » ?

 Pierre Hillard : Derrière la formule « guerre contre le terrorisme », se cache comme enjeu immédiat l’accaparement des richesses variées de pays musulmans (pétrole, gaz, uranium, …) par les grandes multinationales au service du monde oligarchique. Cependant, l’objectif profond est double. Il s’agit d’abord de parcelliser ces pays en fonction de critères ethniques et religieux afin de mieux les contrôler. Le vieil adage « Diviser, pour mieux régner » trouve parfaitement son application. Le deuxième objectif est de procéder à une refonte des mentalités arabes et perses grâce à un changement des fondamentaux de l’Islam.
Dans le cadre du catholicisme, Vatican II (1962-1965) a eu pour objectif de modifier le christianisme afin d’adapter l’Eglise à l’esprit du monde ; sous-entendu à l’esprit du mondialisme œuvrant en faveur du nouvel ordre mondial. Depuis cette époque, tous les papes concourent à cette politique (gouvernance mondiale, promotion des droits de l’homme, …) par exemple par l’intermédiaire de leurs encycliques.
C’est la même politique qui doit s’appliquer aux musulmans dans le cadre d’un « Vatican II de l’Islam ». L’Islam doit devenir soluble à l’esprit du mondialisme. Ce n’est pas l’effet du hasard si l’article de Ralph Peters dans la revue militaire américaine « AFJ » de juin 2006 promeut l’éclatement des pays du Proche-Orient et appelle à la création d’une sorte de « super Vatican musulman » avec la mise à l’honneur d’un « Conseil représentatif tournant issu des principales écoles et mouvements de l’Islam ». Ce « Conseil » aurait pour objectif de modeler et de réformer l’Islam afin de le rendre conforme aux canons de la mystique mondialiste. On retrouve le même genre d’idées chez l’islamologue juif britannique et naturalisé américain Bernard Lewis qui, le premier, a élaboré le concept du « choc des civilisations » en 1957. Rappelons que ce dernier est étroitement lié à Zbigniew Brzezinski lui-même mentor du président Obama.

Alors que l’on continue de stigmatiser l’Islam et les musulmans, cela n’empêche pas les USA, la France, etc, de soutenir des « révolutions islamiques » dans des pays arabes comme en Libye, où Belhadj, un ex-lieutenant de Ben Laden est présenté comme le libérateur de Tripoli, ou en Syrie, pays déstabilisé, notamment par des combattants se revendiquant du Djihad islamique. Quelle est cette nouvelle stratégie occidentale déployée contre certains pays musulmans, s’agit-il d’une nouvelle épopée coloniale ?

PH : Les élites occidentales, c’est-à-dire celles issues des cénacles mondialistes comme le Council on Foreign Relations (CFR), Chatham House et bien d’autres, pratiquent un jeu bien pervers qui consiste à attiser la tension entre l’occident et le monde musulman. Dans la vision mondialiste, il s’agit en particulier de mettre en place les « trois piliers du judaïsme » comme le présente la très mondialiste Fondation Bertelsmann.
Ces trois piliers représentant les communautés juives d’Amérique du Nord, d’Europe et d’Israël doivent constituer l’armature politique, économique et militaire d’une même architecture. La création en février 2012 d’un Parlement juif européen dans les locaux du Parlement européen est la suite logique de cette politique de très grande envergure. Le problème est que le monde musulman ne présente pas les « qualités » nécessaires pour entrer dans la configuration spirituelle, politique et économique du mondialisme.
Par conséquent, l’encouragement donné par ces élites est de favoriser l’arrivée de mouvements islamistes les plus durs afin de créer le principe des oppositions face à un Occident (en incluant Israël) prétendu démocrate et droit de l’hommiste. Cette gestion des contraires conduisant à la confrontation entre ces deux mondes doit permettre de passer à une étape supérieure autorisant la création d’une gouvernance mondiale après épuisement complet des pays engagés dans des épreuves faites de guerres en tout genre. Derrière cette politique, l’idée d’une religion mondiale doit voir le jour où les lois noachides doivent permettre à l’humanité unifiée d’atteindre un âge d’or précédant le retour du Messie. Ces lois noachides structurent déjà la société américaine comme le stipule la loi 102-14 de mars 1991 lors de la 102è session du Congrès américain appelée « Education Day ». Il est en particulier rendu hommage au mouvement loubavitch et au rabbin Menachem Mendel Schneerson. N’oublions pas que le mondialisme est un messianisme.

Vous êtes un spécialiste du mondialisme : Quelle place est réservée au monde musulman dans le programme élaboré par les cerveaux de ce projet ?

PH : Comme je l’ai déjà précisé, les travaux de Bernard Lewis ou encore ceux de Ralph Peters annoncent un grand chambardement des pays musulmans. Cependant, on doit réserver une place particulière aux travaux d’un ancien fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères israélien Oded Yinon dans une publication parue en 1982 dans le cadre de « l’organisation sioniste mondial » (World Zionist Organisation). C’est grâce à l’action d’Israël Shahak, Président de la ligue israélienne des droits de l’homme, qu’il a été possible de connaître les buts à long terme élaborés au sein de certaines officines peu philanthropes. Publié dans « La revue d’études palestiniennes » et reproduit dans la revue « Confluences méditerranéennes » (n° 61 printemps 2007) sous le titre « Une stratégie persévérante de dislocation du monde arabe », il est clairement indiqué par son auteur que « Le Moyen-Orient ne pourra pas survivre dans ses structures actuelles sans passer par des transformations révolutionnaires ».
Dans son étude, Oded Yinon décrit minutieusement les composantes ethniques et religieuses propre au monde musulman du Maroc au Pakistan en passant par la Turquie. Il s’agit ni plus ni moins de favoriser la dislocation des pays musulmans. Ainsi, il est déjà prévu en 1982 de partager l’Irak en trois blocs (chiite, sunnite et kurde), de pulvériser l’Etat syrien en plusieurs entités ainsi que l’Etat égyptien. Il est ajouté pêle-mêle que le processus doit toucher aussi la Libye, le Soudan, le Liban … A la lecture de ce texte, on se rend compte que les événements qui balaient les Etats arabes depuis 2011 ne sont pas fortuits. Il faut rappeler aussi que cette politique définie par Oded Yinon accompagne le rapport rédigé en 1996 par le « Prince des ténèbres », Richard Perle, intitulé A clean break : a new strategy for securing the realm. Ce document, véritable catalogue de déstabilisation des pays musulmans fut présenté à Benjamin Netanyahu dans le cadre d’un think tank israélien : The Institute for advanced strategic and political issues. La corruption et le népotisme qui caractérisent les pays musulmans ne suffisent pas à expliquer les bouleversements profonds en cours du Maroc au Pakistan. Les services secrets américains et anglais qui ont une tradition ancienne d’intervention dans les affaires internes des pays musulmans (par exemple : l’affaire Mossadegh en 1953) ou encore israéliens ont dû se montrer particulièrement actifs.

Israël est décidé d’attaquer l’Iran, mais le retour de Poutine sur la scène géopolitique mondiale, semble ralentir ce processus guerrier. Comment la situation va-t-elle évoluer maintenant que la Russie s’en mêle franchement ?

PH : Poutine fait partie de la mouvance mondialiste. La création sous sa direction à la fin de l’année 2011 d’une « Union eurasienne supranationale » selon sa propre expression (terme mondialiste par excellence) faisant le pont entre, d’un côté, l’Union européenne et, de l’autre, le bloc asiatique cadre parfaitement avec la mise en place de blocs continentaux régionaux s’insérant dans une gouvernance mondiale parallèlement à la création d’un Parlement mondial : l’Assemblée parlementaire des Nations Unies (APNU). Cependant, il ne faut pas voir ces agents du mondialisme comme un bloc monolithique. Les élites anglo-saxonnes, russes et israéliennes (mais aussi chinoises) se font une guerre farouche dans la répartition des rôles et des intérêts. Il ne faut pas oublier que les liens entre la diaspora juive russe résidant en Israël et celle s’activant en haut lieu au Kremlin parmi les oligarques passent obligatoirement par des accords dans le partage des richesses et des influences dans les pays musulmans. Il ne faut pas oublier non plus en arrière-fond les ambitions anglo-saxonnes en particulier celles du très puissant lobby juif américain, l’AIPAC. Toute la question est de savoir si ces différents clans sauront s’entendre. Dans le cas contraire, les armes parleront. L’idéal mondialiste consistant à fracasser le monde occidental et le monde musulman l’un contre l’autre entrera en action. Le choc des civilisations chéri par Bernard Lewis trouverait son plein accomplissement.

Après la Libye, le Mali …, est-ce que l’Algérie est à son tour susceptible d’être déstabilisée. Est-elle dans les petits papiers de l’Empire oligarchique. Si oui, que lui réserve-t-on ?

PH : Bien entendu, l’Algérie fait partie des « heureux élus » si on peut dire. L’objectif est de créer des blocs continentaux à l’instar de l’Union européenne bénéficiant des véritables pouvoirs politiques et économiques aux dépens des Etats et au profit de l’ethno-régionalisme. Nous assisterons au même processus dans le cadre de l’Union africaine. Les Etats sont de plus en plus fragilisés par l’octroi de droits politiques et culturels aux groupes ethniques. La reconnaissance de la langue amazighe dans la nouvelle constitution marocaine en juillet 2011 entre dans un processus de reconnaissance de droits politiques à des groupes ethniques (Berbères et autres) en Afrique du Nord et par ricochet dans toute l’Afrique subsaharienne. L’Algérie n’échappera pas à ce phénomène. L’éclatement du Soudan en deux parties, l’autonomie proclamée de la Cyrénaïque, une partition en cours au Mali avec l’émergence de l’Azawad et des droits accordés aux Berbères au Maroc soulignent un mouvement de fond que les oligarques, multinationales et grands financiers du monde entier doivent regarder avec tendresse. Que l’identité propre à chaque groupe soit respectée est indispensable. Cependant, le pas politique ne doit pas être franchi. Dans le cas contraire, le mouvement risque de se muer en revendications ethnicistes et indépendantistes conduisant à des conflits sanglants sur fond d’intérêts économiques téléguidés de l’étranger. Le mondialisme se nourrit de l’éclatement des Etats en une myriade d’entités ethniques rivales entre elles. Au même titre qu’il faut bien mâcher pour bien digérer, la mystique mondialiste s’activera de plus en plus pour « mâcher » ou « concasser » les Etats en de multiples entités afin de mieux les absorber dans les structures d’une gouvernance mondiale. Dans cette affaire, en dehors d’une élite apatride et perverse grande gagnante de cette babélisation généralisée, ce sont les peuples, leurs identités et leurs traditions si utiles à la variété et à la beauté du monde qui feront les frais de cette politique. Que ces peuples et des hommes politiques véritables réfléchissent un peu afin de ne pas être les idiots utiles du système.

Interview réalisé par Fayçal Anseur

Pierre Hillard,
Auteur notamment de : « La marche irrésistible du nouvel ordre mondial »,
Aux Editions François-Xavier de Guibert.

 

Interview réalisé par Fayçal Anseur
Pierre Hillard,
Auteur notamment de : « La marche irrésistible du nouvel ordre mondial »,
Aux Editions François-Xavier de Guibert.

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http://findestemps.org/2012/06/14/pierre-hillard-loligarchie-mondialiste-veut-creer-un-vatican-ii-de-lislam/

 

“Selon Pierre Hillard, le but de l’Union européenne n’est pas la création d’une Europe unie mais d’un bloc euro-atlantique avec les États-Unis incluant le Canada et le Mexique (Union Nord-américaine). Il cite le cas du récipiendaire en 1950 de la plus haute distinction européiste, le prix Charlemagne d’Aix-la-Chapelle, du fondateur de la Paneurope Richard de Coudenhove-Kalergi, qui affirmait déjà la volonté de créer une “Union atlantique”, l’Angleterre faisant le pont entre l’Europe et l’Amérique. http://www.le-buzz-immobilier.com/2009/11/pierre-hillard-la-marche-irresistible-du-nouvel-ordre-mondial-0025944

 

 

 

Voir mon introduction ici,

sur mon site officiel :

 

Agenda machiavélique des mondialistes. Chaos pays arabes. Vers religion unique

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5 août 2011 5 05 /08 /août /2011 07:43
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A l'heure de l'Islamophobie
pour conduire au Choc de civilisations
qui profitera à l'Oligarchie financière et industrielle
(et tuera nos enfants),
il est bon de rappeler des évidences concernant l'Islam :
"L'Islam a toujours prôné la coexistence pacifique des religions"
 eva

Histoire et repères

L'APPORT DE L'ISLAM À L'HUMANITÉ ! Plaidoyer pour la tolérance

«Dites: Nous croyons en Dieu, à ce qui nous a été révélé, à ce qui a été révélé à Abraham, à Ismaël, à Isaac, à Jacob et aux tribus; à ce qui a été donné à Moïse, et à Jésus; à ce qui a été donné aux prophètes, de la part de leur Seigneur. Nous n'avons de préférence pour aucun d'entre eux; nous sommes soumis à Dieu».

Coran "Sourate 2 - Verset 136"

 

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Professeur Chems Eddine Chitour
Jeudi 4 Août 2011


L'APPORT DE L'ISLAM À L'HUMANITÉ ! Plaidoyer pour la tolérance
A l'occasion du mois de Ramadhan, et comme les années précédentes, nous voulons apporter notre contribution au débat spirituel. Il est connu que l'inquiétude, voire l'angoisse par rapport au monde de l'invisible, a toujours été une constante de l'humain. A partir du moment où il a pris conscience de sa propre fin en voyant les autres mourir, l'homme de la Préhistoire était hanté par le surnaturel et avait la préoccupation de communiquer avec ce monde inconnu. Il a marqué un fort attachement à ses origines, ses morts, ses ancêtres. Ces expressions sont l'image d'une révolution mentale, psychique de l'homme! Pour Rémy Chauvin: «L'homme est le seul animal qui allume le feu et enterre ses morts.» En 1968, Ralph Solecki découvre un squelette néandertalien abondamment entouré de pollen fossile. Rituel funéraire, geste symbolique destiné à provoquer la guérison du malade, ou à le ressusciter? Il y a donc au moins 30.000 ans, l'homme commençait à prendre conscience de la finitude de son espèce.

Devant l'harmonie du monde, le philosophe Jean Guitton nous invite à nous poser la question fondamentale sur le «moteur» de la mécanique céleste: «Si un ordre sous-jacent gouverne l'évolution du réel, il devient impossible de soutenir, d'un point de vue scientifique, que la vie et l'intelligence sont apparues dans l'univers à la suite d'une série d'accidents, d'événements aléatoires dont toute finalité serait absente. La réalité tout entière repose sur un petit nombre de constantes cosmologiques: moins de quinze. Jean Guitton pose alors la question du hasard: «(...) Ni les galaxies et leurs milliards d'étoiles, ni les planètes et les formes de vie qu'elles contiennent ne sont un accident ou une simple «fluctuation du hasard.» Nous ne sommes pas apparus «comme ça», un beau jour plutôt qu'un autre, parce qu'une paire de dés cosmiques a roulé du bon côté.(1)

«Pour expliquer la fabuleuse précision du réglage de l'univers, il faut postuler, écrit l'astrophysicien Trinh Xuan Thuan, l'existence d'un principe créateur et organisateur.» Il compare même la probabilité que notre univers soit issu du hasard à celle d'un archer réussissant à planter sa flèche au milieu d'une cible carrée de 1 cm de côté et située à l'autre bout de l'univers. Cette probabilité est quasi nulle. De plus, «l'origine de la vie, déclare Francis Crick, prix Nobel de Biologie, paraît actuellement tenir du miracle, tant il y a de conditions à réunir pour la mettre en oeuvre». Devant les conquêtes de la science, l'autre pendant de la problématique, certains scientifiques aveuglés par les victoires éphémères de la science pensent que tout est démontrable et que tout peut être mis en équation. A côté de ce manque d'humilité, d'autres pensent au contraire qu'il y a quelque chose qui gouverne à la fois les lois physiques de la nature et celles plus complexes de l'esprit humain. On rapporte l'angoisse d'Einstein qui n'hésitait pas à écrire que «la science s'arrête aux pieds de l'échelle de Jacob». Nous sommes donc en présence du mystère de la création de l'Univers, de la vie sous toutes ses formes et de l'avènement de l'homme, ce tard venu dans l'échelle du temps et qui se prend pour le nombril du monde et n'a de cesse comme le montre l'anomie actuelle de perfectionner des armes pour détruire son espèce et détruire la nature par un mode de vie scandaleux.(2)

L'Islam a toujours prôné la coexistence pacifique des religions

Dans le verset cité en introduction, on lit que l'Islam appelle à l'unité des croyants notamment des Gens du Livre et ceci malgré tous les écrits visant à diaboliser l'Islam, le tiers exclu de la Révolution abrahamique. Pourtant le pape Paul VI, juste avant Vatican II, va publier en 1964 sa première encyclique Ecclesiam suam qui a pour objet, l'Eglise en dialogue avec les autres cultures. Cette encyclique débouchera en 1965 sur la déclaration Nostra Aetate qui traite du dialogue de l'Eglise avec les religions non chrétiennes, ainsi que les religions musulmane et juive affirmant: «L'Église catholique ne rejette rien de ce qui est vrai et saint dans ces religions. Elle considère avec un respect sincère ces manières d'agir et de vivre, ces règles et ces doctrines qui, quoiqu'elles diffèrent sous bien des rapports de ce qu'elle-même tient et propose, cependant reflètent souvent un rayon de la vérité qui illumine tous les hommes. «Depuis, nous avons eu Jean-Paul II avec le dialogue oecuménique d'Assise et Benoit XVI dont le discours violent à l'endroit de l'Islam à Ratisbonne a suscité l'incompréhension des musulmans. Nous allons rapporter trois faits qui ont fait que l'Islam a toujours été tolérant et respectueux des autres religions notamment des religions révélées des «Gens du Livre», «Ahl al Kitab»

À l’époque du Prophète, la Péninsule arabe comptait plusieurs religions sur son territoire. Il y avait des chrétiens, des juifs, des zoroastriens et des polythéistes, de même que des gens qui n’étaient affiliés à aucune religion. Plusieurs exemples démontrent le haut niveau de tolérance du Prophète envers les gens d’autres confessions.

Afin de comprendre et d’apprécier cette tolérance, on doit la remettre dans son contexte, à l’époque où l’islam était un État officiel, avec des lois spécifiques établies par le Prophète et conformes aux principes de la religion. Il existe de nombreux exemples, au cours des treize années de sa mission qu’il a passées à la Mecque, où le Prophète a fait preuve de tolérance. Comme certains pourraient croire qu’il cherchait par là à améliorer l’image des musulmans et le statut social de l’islam en général, nous ne tirerons nos exemples que de l’époque qui commence avec la migration du Prophète à Médine et, plus précisément, à partir du moment où la constitution fut établie.

La Sahifah

Le meilleur exemple de tolérance dont le Prophète fit preuve envers des membres d’autres religions fut sans doute la constitution elle-même, appelée « Sahifah » par les premiers historiens. Quand le Prophète émigra à Médine, cela mit fin à son rôle de simple leader religieux; il devint le leader politique d’un État gouverné selon les préceptes de l’islam, ce qui exigeait l’établissement de lois claires afin d’assurer l’harmonie et la stabilité dans une société qui sortait à peine de décennies de guerres de toutes sortes. Il était donc essentiel d’assurer une coexistence paisible entre musulmans, juifs, chrétiens et polythéistes.

Le Prophète rédigea une constitution détaillant les responsabilités de chaque groupe résidant à Médine, de même que leurs obligations les uns envers les autres et certaines restrictions pour chacun. Chaque groupe se devait de respecter les détails de cette constitution et toute violation de l’un de ses articles était considérée comme une trahison.

Le premier article de cette constitution stipulait que tous les habitants de Médine, c’est-à-dire les musulmans et tous les juifs, chrétiens et idolâtres qui avaient signé le traité de paix, constituaient « une seule nation, à l’exclusion de toutes les autres ». Ils étaient tous considérés comme membres et citoyens de Médine, indépendamment de leur race, religion ou lignée. Les non-musulmans jouissaient de la même protection et de la même sécurité que les musulmans, tel que stipulé dans un autre article qui disait : « Les juifs qui sont avec nous recevront de l’aide et seront traité de façon équitable. Ils ne seront point lésés et aucun soutien ne sera apporté à leurs ennemis. » (3)

La promesse du Prophète Muhammad aux chrétiens

«Je voudrais rappeler aux musulmans et aux chrétiens, écrit Muqtadar Khan, directeur du département des études islamiques de l’Université du Delaware et chercheur à l’Institute for Social Policy and Understanding. une promesse que le Prophète Muhammad avait faite à ces derniers. Prendre connaissance de cette promesse peut avoir un énorme impact sur la conduite des musulmans à l'égard des chrétiens. En 628, une délégation de moines du monastère Sainte-Catherine se rendit auprès du Prophète pour lui demander sa protection. Celui-ci leur octroya une charte leur garantissant des droits. Sainte-Catherine, le monastère le plus ancien au monde, est situé au pied du Mont Sinaï en Egypte. Sainte-Catherine renferme les trésors de l'histoire chrétienne, ils y sont en sûreté depuis 1400 ans, grâce à la protection des musulmans.(4)

«Ceci est un message de Muhammed ibn Abdoullah, constituant une alliance avec ceux dont la religion est le christianisme; que nous soyons proches ou éloignés, nous sommes avec eux. Moi-même, les auxiliaires [de Médine] et mes fidèles, nous nous portons à leur défense, car les chrétiens sont mes citoyens. Et par Dieu, je résisterai contre quoi que ce soit qui les contrarie. Nulle contrainte sur eux, à aucun moment. Leurs juges ne seront point démis de leurs fonctions ni leurs moines expulsés de leurs monastères. Nul ne doit jamais détruire un édifice religieux leur appartenant, ni l'endommager ni en voler quoi que ce soit pour ensuite l'apporter chez les musulmans. Quiconque en vole quoi que ce soit viole l'alliance de Dieu et désobéit à Son prophète. En vérité, les chrétiens sont mes alliés et sont assurés de mon soutien contre tout ce qui les indispose. Nul ne doit les forcer à voyager ou à se battre contre leur gré. Les musulmans doivent se battre pour eux si besoin est. Si une femme chrétienne est mariée à un musulman, ce mariage ne doit pas avoir lieu sans son approbation. Une fois mariée, nul ne doit l'empêcher d'aller prier à l'église. Leurs églises sont sous la protection des musulmans. Nul ne doit les empêcher de les réparer ou de les rénover, et le caractère sacré de leur alliance ne doit être violé en aucun cas. Nul musulman ne doit violer cette alliance jusqu'au Jour du Jugement Dernier ». (4)

La première et la dernière phrase de cette charte sont très importantes. Elles font revêtir à la promesse une dimension éternelle et universelle. Muhammad précise que les musulmans sont avec les chrétiens, proches ou éloignés, rendant ainsi impossible toute tentative de limiter la promesse au monastère Sainte-Catherine. Par ailleurs, en ordonnant aux musulmans d'obéir à cette charte jusqu'au jour du jugement dernier, il sape toute tentative future de révoquer ces droits. De plus, ceux-ci sont inaliénables. (...) Un des aspects remarquables de cette charte est qu'elle n'impose aucune condition aux chrétiens en échange de ces droits. Le fait d'être chrétien suffit. On n'exige pas d'eux qu'ils modifient leurs croyances, qu'ils paient une contrepartie ou qu'ils se soumettent à quelconque obligation. Cette charte est une déclaration des droits, sans obligations. Il ne s'agit, bien évidemment, pas d'une charte des droits de l'homme au sens moderne, pourtant, bien qu'elle fût écrite en 628, les droits à la propriété, à la liberté de religion, au travail et à la sécurité de la personne y sont bien défendus.(4)

De la même façon il y eut le pacte de Najran Les chrétiens de Nadjran sont une branche de la tribu arabe des Banu 'Harith ibn Ka de l' (aussi : Balharith), partisans du christianisme monophysite. La ville est le siège d'un évêché. La ville est un lieu presque sacré pour les Arabes chrétiens à l'époque de l'influence byzantine (525-570). Vers 523, les habitants chrétiens de Najran sont victimes de Dhu Nuwas, roi juif d'Himyar, c'est l'épisode des Martyrs de Najran évoqué dans le Coran . Pour rappel et comme l’écrit D. Masson dans la traduction du Coran . L’allusion aux martyrs chrétiens du Najran , Assemani (Bibliotheca Orientalis ,tome 1 pp 359-386) cite une lettre écrite en syriaque (en 524 ou en 560) par Siméon évêque monophysite du Beït Archam. L’authenticité de cette lettre est contestée, mais son contenu passe pour être historique . Ce document raconte comment Aretha (Harith en arabe) et ses compagnons furent mis à mort ainsi qu’un grand nombre de chrétiens du Najran, sous l’ordre de Dhou Nowas (appelé aussi Dimien ou Damian) en 523 ; le feu fut mis à l’église et le cadavre de Paul brûlé.(5)

À l'époque de Mohammed , la population chrétienne, encore victime d'exactions, se rend en délégation auprès du prophète, et bénéficie, en 632, d'un statut de minorité protégée (dhimmi), par le Pacte de Najran. Nous lisons :

«Au nom de Dieu Clément et Miséricordieux." Charte de protection donnée par Dieu et son apôtre à ceux qui ont reçu le Livre (sacré), aux chrétiens qui appartiennent à la religion de Najran ou à toute autre secte chrétienne. La raison pour laquelle les chrétiens ont mérité d'obtenir ce pacte de protection de Dieu, de son envoyé et des croyants, est un droit qu'ils se sont acquis, et qui engage quiconque est musulman, d'obtenir cette charte établie en leur faveur par les hommes de cette religion et qui force tout musulman à y avoir égard, à lui prêter main-forte, à la conserver, à la garder perpétuellement et à la respecter fidèlement. La protection de Dieu et la garantie du prophète Mahomet, envoyé de Dieu, s'étendent sur Najran et alentours, soit sur leurs biens, leurs personnes, la pratique de leur culte, leurs absents et présents, leurs familles et leurs sanctuaires, et tout ce qui, grand et petit, se trouve en leur possession. Aucun évêque ne sera déplacé de son siège épiscopal, ni aucun moine de son monastère, ni aucun prêtre de sa cure, aucune humiliation ne pèsera sur eux, ni le sang d'une vengeance antérieure à la soumission. Ils ne seront ni assemblés ni assujettis à la dîme, aucune troupe ne foulera leur sol et lorsqu'un d'eux réclamera son dû, l'équité sera de mise parmi eux, ils ne seront ni oppresseurs ni opprimés et quiconque d'entre eux pratiquera dans l'avenir l'usure, sera mis hors de ma protection. Aucun homme parmi eux ne sera tenu pour responsable de la faute d'un autre»(6)

Pour prouver la continuité du message coranique de tolérance et d'empathie à l'endroit des religions du Livre, nous allons citer trois évènements majeurs dans l'histoire des relations entre l'Islam et le Christianisme. Pour mettre fin aux dissensions entre les différentes églises d'Orient concernant la garde des lieux saints chrétiens, on sait que Salah Eddine Al Ayoubi confia en 1192 les clés de l'Eglise à deux familles musulmanes palestiniennes illustres, les familles Joudeh et Nusseibeh. qui gardent depuis plus de huit siècles les clés du Saint Sépulcre.

Le Firman d'Omar: (Al-Uhdah Al-Umariyiah)

Le docteur Rafiq Khoury, prêtre palestinien du Patriarcat latin de Jérusalem, parle quant à lui, de l'arabité et du voisinage religieux et du firman d'Omar. Ecoutons-le: «(...) les Chrétiens font partie de l'identité de la terre et la terre fait partie de leur identité, avec leurs concitoyens musulmans. L'arabité et la palestinité des chrétiens de Palestine sont des faits acquis, que nous recevons avec le lait de notre mère, comme on dit en arabe. Les relations islamo-chrétiennes en Orient en général et en Palestine en particulier, s'inscrivent dans une longue histoire, qui a à son actif treize siècles de communauté de vie, où nous avons partagé «le pain et le sel», comme on dit en arabe aussi. (...) En 638, le Khalif Omar est aux portes de Jérusalem. La conquête de la Ville Sainte s'est faite pacifiquement. Le Patriarche Sophrone est allé à sa rencontre sur le Mont des Oliviers, à l'est de la ville et lui a remis les clés de la ville. Et c'est ensemble qu'ils entrent dans la Ville Sainte et visitent l'Eglise de la Résurrection. Comme l'heure de la prière de midi a coïncidé avec cette visite, Omar n'a pas accepté de prier dans l'Eglise même, pour que les musulmans ne disent pas dans la suite qu'Omar a prié là et qu'ils en fassent un prétexte pour occuper l'Eglise. Dans la suite, Omar a publié le fameux firman d'Omar, (Al-Uhdah Al-Umariyiah) où il reconnaît les droits des chrétiens à leurs églises et à leurs propriétés.(...).»(7)

On connaît aussi l'importance que revêt la réponse du pape Grégoire VII au Sultan An Nacir de Bejaïa en 1076. La présence de Chrétiens est justement attestée par cette lettre. Le Sultan An Nacir écrit au pape pour lui demander d'envoyer un prêtre, il ne voulait pas que sa communauté de chrétiens restât sans prêtre. C'est dire l'intérêt et le respect du sultan à l'endroit des Chrétiens. Selon Mas Latrie qui a publié ce document d'archive: «Jamais pontife romain n'a aussi affectueusement marqué sa sympathie à un prince musulman.» «Votre Noblesse nous a écrit cette année pour nous prier de consacrer évêque, suivant les constitutions chrétiennes, le prêtre Servand, ce que nous nous sommes empressés de faire, parce que votre demande était juste. (..) Le Dieu Tout-Puissant, qui veut que tous les hommes soient sauvés et qu'aucun ne périsse n'approuve en effet rien davantage chez nous que l'amour de nos semblables, après l'amour que nous lui devons, et que l'observation de ce précepte: faites aux autres ce que vous voudriez qu'ils vous fassent. Nous devons, plus particulièrement que les autres peuples, pratiquer cette vertu de la charité, vous et nous qui, sous des formes différentes, adorons le même Dieu unique, et qui chaque jour louons et vénérons en lui le Créateur des siècles et le Maître du monde. Les nobles de la ville de Rome, ayant appris par nous l'acte que Dieu vous a inspiré, admirent l'élévation de votre coeur et publient vos louanges.(...)».(8)

Pour expliquer au moins brièvement les fondements de la «discorde islamo-chrétienne», la journaliste libanaise Hayat al Huwik Atia, pointe du doigt l'Eglise actuelle. S'adressant au pape à l'occasion de sa visite aux eux saints, écrit: «(...) Votre séjour en Jordanie, tel qu'il s'est déroulé, était-il une symbolique biblique? (...) Les chrétiens de l'Orient, comme de l'Occident, ne reconnaissent que l'autorité de l'Évangile et refusent toujours la judaïsation du christianisme occidental et sa transformation en judéo-christianisme. L'Église d'Orient refuse d'être entraînée dans le processus de judaïsation de l'Occident chrétien. (...)Votre Sainteté le Pape, sachez que je suis une chrétienne arabe! Cette terre arabe est le berceau de toutes les Religions et de toutes Révélations monothéistes.(...) Votre Sainteté, sachez que nous - Arabes chrétiens - nous ne sommes une minorité en aucune façon, tout simplement parce que nous étions des Arabes chrétiens avant l'Islam, et que nous sommes toujours des Arabes chrétiens après l'Islam. La seule protection que nous cherchons est comment nous protéger du plan occidental qui vise à nous déraciner de nos terres et à nous envoyer mendier notre pain et notre dignité sur les trottoirs de l'Occident». (...). (9)

On le voit, ceux qui cherchent à semer la discorde entre musulmans et chrétiens, insistent toujours sur les questions qui divisent et confondent le message originel du Coran avec ce qu'en ont fait les hommes. En revanche, ceux qui veulent favoriser l'établissement de liens évoquent et mettent en valeur des histoires comme celle de la promesse de Muhammad aux chrétiens. La parole désarmée de Paul VI suite à Vatican II est la seule à favoriser le dialogue islamo-chrétien à sa vraie place car la paix du Monde est à ce prix. Amen.


1.Jean Guitton, Igor et Grichka Bogdanov. Dieu et la science, Entretiens Ed Grasset 1991.

2.Chems E.Chitour. Science, foi et désenchantement du monde. Rééditions. OPU 2006

3. M. Abdulsalam IslamReligion.com. 16 Mar 2009. http://le-nouvel-ordre-mondial-illuminati.over-blog.com/article-juifs-et-chretiens-au-temps-du-prophete-mohammed-et-des-khalifes-77383483.html

4.Muqtadar Khan http://oumma.com/La-promesse-du-prophete-Muhammad 19 ami 2010

5.D. Masson : Le Coran. P.968. Editions Gallimard. 1967.

6. http://fr.wikipedia.org/wiki/Pacte_de_Najran

7.Rafiq Khoury:Les enjeux actuels des relations islamo-chrétiennes en Palestine 30 04 2009 http://www.gric.asso.fr/spip.php?article243

8.Mas Latrie:Lettre du pape Grégoire VII au prince En-Nacer, Relations et commerce de l'Afrique Septentrionale ou Maghreb avec les nations chrétiennes, Paris, 1886, pp. 42-43.

9.Hayat al Huwik Atia:Lettre ouverte des chrétiens arabes du Machrek à Sa Sainteté le Pape http://liberation-opprimes.net/ Traduction de l'arabe: Omar Mazri 24 mai 2009


Professeur Chems Eddine.Chitour
Ecole Polytechnique enp-edu.dz
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7 février 2011 1 07 /02 /février /2011 16:06

Egypte: Musulmans et Chrétiens, ensemble, contre Moubarak

Egypte: Musulmans et Chrétiens, ensemble, contre Moubarak

IRIB - Musulmans et Chrétiens ont participé, ensemble, à la manifestation contre le régime de Hosni Moubarak, sur la place AL-Tahrir.

 

Côte à côte, avec les Musulmans, de nombreux Coptes ou Chrétiens d'Egypte sont venus manifester, pour réclamer le départ du Président Hosni Moubarak, place AL-Tahrir, épicentre de la contestation, au Caire. Appelant à l'unité, les Musulmans et les Chrétiens ont souligné la nécessité d'éliminer la sédition.

 

Dans le même temps, un groupe de juristes internationaux a accusé le régime au pouvoir, en Egypte, de violations flagrantes des droits de l'Homme, notamment, en ce qui concerne le recours à la force contre les manifestants. Dans son communiqué, ce groupe a appelé le Conseil de sécurité des Nations unies à tenir une réunion d'urgence, pour examiner le dossier des cas de violations des droits de l'Homme, en Egypte, et de l'envoyer à la Cour pénale internationale de justice.

 

http://french.irib.ir/info/moyen-orient/item/108695-egypte-musulmans-et-chretiens-ensemble-contre-moubarak

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3 janvier 2011 1 03 /01 /janvier /2011 23:11

Les Musulmans n'ont rien à voir

avec l'image donnée par les Médias

- témoignage

Le racisme des Médias est dangereux,

par eva R-sistons

 

 

Introduction d'eva R-sistons:
Le racisme des médias est dangereux
L'islamophobie, ça suffit !
.
J'ai lu le Coran, livre poétique, livre de paix, livre de tolérance. Rien à voir avec les caricatures qui sont données actuellement, en toute mauvaise foi. Lisez vous-mêmes ! Et le Coran reconnaît les 2 autres religions monothéistes, lui: juive et chrétienne.
Il ne faut pas confondre Musulmans et Islamistes radicaux, CHAQUE religion a ses extrémistes et ses fanatiques.
Les Chrétiens d'Orient ont toujours été bien traités par les Musulmans (Iran, Irak, Palestine, Liban...), s'ils ne le sont plus, c'est parce que les Occidentaux sèment partout divisions et haine dès qu'ils posent le pied en terre d'islam, pour des raisons impériales, divisant pour régner, et ensuite fasant main-basse sur le pays avec marionnette à l'appui quand le pays n'est pas bombardé ! Et les attentats sont probablement sous faux drapeau (CIA et MOSSAD, pour inciter les chrétiens à haïr les Musulmans et leur faire accepter l'abominable choc de civilisations qui conduira l'humanité à l'enfer nucléaire).
Les médias sont abjects: Ils jouent avec le feu, en incitant à la haine contre les Arabes et contre les Musulmans, à tous propos, en faisant preuve de mauvaise foi, en tordant les événements, en les falsifiant, en les grossissant.. A ce jeu ignoble, FR2 est passé maître (sur France24, par exemple, c'est plus insidieux, sournois, discret, mais très réel aussi)! Chaque jour ou presque, tout est bon pour fustiger, stigmatiser, inciter à la haine, au racisme, au choc de civilisations. Les médias deviennent des ferments de haine au lieu d'informer honnêtement ! Quand les associations anti-racistes se saisiront-elles de la question ? Ou seul le racisme  anti-Juif est-il stigmatisé ? Le climat actuel est irrespirable, il préfigure de nouvelles nuits de Cristal, cette fois contre les frères sémites des juifs, arabes, et contre les Musulmans. Ca suffit les interventions partisanes des BHL et autres faux intellectuels ! Ils devraient défendre la vérité, la paix, la justice, au lieu de militer outrageusement pour LEUR clocher ! 
Quant à nous, ne faisons pas le jeu des diviseurs pour mieux régner contre nous, ne nous trompons pas d'adversaires: ils sont en Haut, au sommet de la pyramide, pas à côté de nous, hier Juifs aujourd'hui Musulmans ou Arabes.
A l'heure des armes de destruction massive de l'Occident, tout cela va très mal finir si on ne stoppe pas rapidement la machine infernale du racisme, de la haine, des conflits, des guerres...
eva R-sistons à l'intolérable.
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TAGS :Racisme, antisémitisme, juif, musulman, chrétien, chrétiens d'orient, Iran, Liban, Palestine, Irak, USA, Israël, choc civilisations, médias, guerres, FR2, France24, nuits de Cristal, BHL, sémites, intellectuels, Marie Drucker.
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Siné, sur le blog de Laplote le caricaturiste
http://laplote.over-blog.fr/
..
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Voici les commentaires trouvés sur Alterinfo.net,
témoignage :
 
9.Posté par Pasdaran le 03/01/2011



N'est-il pas édifiant que partout où les régimes musulmans sont sous contrôle USraélien, les églises et les mosquées explosent, les civils (chrétiens et musulmans) sont massacrés tandis que les pays qui échappe à la botte de l'Empire criminel comme l'Iran, la Syrie, dans une moindre mesure le Liban, et hier l'Irak comme le souligne à juste titre Eva, sont les pays qui ne font jamais l'objet du "terrorisme aveugle" d'inspiration "islamiste".

Au contraire, les pays musulmans qui résistent à l'axe atlanto-sioniste sont un havre de paix pour les minorités religieuses, notamment pour les disciples du Très Vénérable Christ fils de Marie, que la paix soit sur eux. Dans mon entourage, partout, en tant que musulman, je ne connais pas un seul musulman de notre communauté qui ne soit pas indigné et révolté par le massacre programmé de nos frères chrétiens en Orient.

C'est toujours la très nébuleuse Al-Qaida qui est derrière le massacre des fidèles en terre d'Islam, comme récemment cet odieux attentats contre une église qui a endeuillée les coptes d'Egypte. La télévision -- pour calmer les esprits et désamorcer les tensions inter communautaires, je suppose -- ouvre le journal par le "massacre des chrétiens par des musulmans fanatiques"! Tel est le raccourci que Marie Drucker a fait à 20 heures sur France télévision. Si on voudrait créer une guerre civile, on ne s'en prendrait pas autrement!

A travers les attentats contre les chrétiens en Egypte et en Irak, c'est le monde musulman dans sa totalité que l'on désigne à la vindicte populaire comme des barbares sanguinaires qu'il faut haïr puisque ces derniers sont les ennemis de la chrétienté et de l'Occident. Le "monde libre" représentés par les Etats- Unis et Israel ont raison de traiter les musulmans avec mépris, d'occuper leurs terres et de piller leurs richesses. Telle est le message que les médias dominants essaye de faire passer.

Maintenant, j'ai une question qui me taraude : les musulmans fanatiques ou les islamistes s'en prennent aux minorités religieuses puisque l'Islam -- selon les propos du propagandiste communautaire BHL -- serait intrinsèquement violent, comment se fait-il que les juifs et leur Synagogue ne soient jamais inquiété? Pourtant les musulmans savent qu'une grande partie des juifs en terre d'Islam soutiennent l'entité sioniste et que parallèlement ceux qui sont religieusement, culturellement et politiquement les plus proche d'eux sont les chrétiens! Or ce sont toujours ces derniers qui sont l'objet du "terrorisme islamiste"!

A méditer!

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10.Posté par Pasdaran le 03/01/2011

Malgré la colère que j’éprouve à l’endroit de ceux qui planifient et organisent l'islamophobie planétaire en semant la graine de la haine et de la division dans le cœur des hommes à des fins politiques ( servir Israel), malgré le profond mépris que j’ai contre la race des corrupteurs et des semeurs de trouble dans le monde jamais je ne souscrirai à un appel à la ratonnade généralisée et à la guerre civile, ni en Occident ni en Orient.

“Et que la haine pour un peuple ne vous incite pas à être injuste” Coran, Sourate 5 la Table Servie verset 8

Croyez-moi, si le musulman devait laisser sa colère légitime l’emporter sur sa raison il n’ y aurait plus un seul juif dans le monde islamique!

Un travail de réveil des consciences auprès des masses européennes lobotomisées par l'élite s’impose. Il est urgent de lui faire connaitre l’idéologie mondialiste sioniste qui se cache derrière son malheur. La violence doit être dirigée contre les véritables détenteurs du pouvoir par une révolution populaire et nationaliste qui remplacera le régime parlementaire et laïque pourri — trop favorable aux sionistes — par un Etat souverain fort et respecté fondé sur les valeurs religieuses ancestrales. 

 

 

http://www.alterinfo.net/Attentats-contre-les-chretiens-en-Irak-ou-Cote-d-Ivoire-tout-n-est-que-mensonges_a53290.html?com#last_comment

 

 

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21 décembre 2010 2 21 /12 /décembre /2010 06:47
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Convention Hortefeux-LICRA (1),
future machine d'intolérance et de rejet ?
Par eva R-sistons
.

Il y a plusieurs associations anti-racistes.
Pourtant c'est la seule LICRA
qui a été choisie par le Ministre de l'Intérieur
Brice Hortefeux, alors d'ailleurs qu'il est lui même
- un comble - sous le coup d'une accusation de racisme
(anti-Musulmans, anti-Arabes, justement !),
pour lutter contre le racisme et l'antisémitisme.
La LICRA surtout noyautée par les membres du CRIF,
profondément communautariste et orientée
moins contre le racisme,
que contre l'antisémitisme,
avec son effroyable corollaire actuel,
le racisme envers les Musulmans, les Arabes
(scandaleux de la part de ceux qui ont vécu
eux-mêmes les affres du rejet, de la stigmatisation,
allant jusqu'au désir d'anéantissement
- car l'histoire se reproduit, un choc de civilisations
en remplaçant un autre).

 

Au lieu de déclarer la guerre au racisme, quel qu'il soit,
(et plus généralement, comme le souhaitait
l'Abbé Pierre, contre la pauvreté
offense au Créateur de toutes choses),
c'est, en réalité, la guerre
contre les Musulmans et contre les Arabes
que l'on prépare, insidieusement. 
Une guerre synonyme de choc impitoyable de civilisations,
qui à l'heure du nucléaire, à l'heure des armes
de destruction massive de l'Occident,
signera la fin de l'humanité. Cet événement
n'est donc pas anodin. Il préfigure une suite tragique,
une nouvelle "Shoah" en partie impulsée par ceux
qui savent ce qu'elle signifie, pourtant.

La haine de l'autre et des appétits de pouvoir et d'argent,
se conjuguent pour tracer des lendemains intolérants
et meurtriers. Mais à l'heure du nucléaire,
les projets peuvent se transformer en apocalypses
incontrôlables, destructrices, scellant la fin de l'humanité.
Où sont les prophètes de jadis
pour rappeler à la Communauté juive les desseins de Dieu,
Ses Lois immuables, Sa Volonté porteuse de vie,
et non de mort ? Ils sont fustigés, écartés, poursuivis,
comme Stéphane Hessel, pourtant fidèle
aux Lois de Dieu comme à l'impérieuse nécessité
de décliner l'Amour agapé, de qualité supérieure,
c'est-à-dire l'Amour pour tous, et d'abord
pour les plus écrasés, les plus faibles, les plus malmenés.
Où sont les consciences pour dire "Stop",
le précipice est au bout ? Plutôt que pour signer
des Conventions qui ne conduiront qu'à davantage
d'intolérance, de rejet, de souffrances,
sous couvert d'une fallacieuse lutte contre le racisme
à condition qu'elle concerne seulement les citoyens Juifs,
ou au mieux, aussi, les citoyens Noirs.
D'où vient cette haine des néoconservateurs
chrétiens et juifs pour leurs frères et soeurs
en humanité musulmans et arabes, eux qui au contraire,
tout au moins dans le Coran, reconnaissent
les deux Religions du Livre qui les ont précédés,
juive et chrétienne ? Pourquoi cet acharnement ?
Afin de faire tourner les industries de mort
juteuses pour les profiteurs en tous genres ?
Pour anéantir une partie de l'humanité
souhaitant légitimement préserver ses valeurs particulières ?
Pour s'emparer de terres encore fécondes
alors que les ressources tendent à s'épuiser ?

.
Quel croyant sincère, fidèle, juste,
s'élèvera pour rappeler les immuables Lois divines ?
Quels porte-parole du judaïsme et du christianisme
se lèveront pour stopper le rouleau compresseur des différences,
pour stopper la haine et l'intolérance,
pour alerter avant qu'il ne soit trop tard ?
Car il y a des Conventions qui ne sont pas sincères,
car il y a des Conventions qui dissimulent
de sombres desseins contre celui qui dérange,
car il y a des Conventions qui induisent les catastrophes futures...
.
Quand l'humanité cessera-t-elle de participer
à son auto-destruction, par amour de l'Argent
ou par haine de l'autre ?
Les instruments de mort sont là, prêts à servir.
Qui donnera le signal du recul
avant que la machine ne s'emballe
et ne puisse plus s'arrêter ?
La Shoah doit-elle déboucher sur de nouvelles
atroces Shoahs, à l'heure même où l'on rappelle
tant et tant les folies antérieures ?
.
M. Hortefeux, vous avez en charge
l'ordre, pas l'Ordre des puissants
ou d'une seule Communauté,
vous êtes le Représentant de TOUS les Français,
votre devoir est de tous les servir
pour un présent et un avenir
sinon radieux du moins harmonieux,
pas pour jouer les apprentis-sorciers
à l'heure nucléaire...
.
Et vous citoyens juifs, votre mémoire
est-elle à sens unique, à sens particulier,
ou doit-elle conduire à rejeter
tous les lendemains intolérables ?
Alerte, notre destin à tous est commun,
travaillons à ce qu'il soit vivable,
source de joies et d'espérance,
plutôt que de larmes et de mort !
Il est temps d'ouvrir les yeux
et de dire non à l'intolérable en gestation
dans des Conventions sulfureuses !
Sinon, le mot demain sera rayé du vocabulaire humain...
.
Eva R-sistons
http://sos-crise.over-blog.com
.

http://www.luciole.ch/design.php?mainid=3&pageid=3.0
(1) La presse nous apprend la signature d’une « convention » entre le ministère de l’Intérieur et une association de la loi de 1901, la Ligue contre le racisme et l’antisémitisme dite la LICRA. En vertu de cet accord, chaque commissariat de police, chaque gendarmerie recevra pour diffusion la documentation de la LICRA. Une formation à l’antiracisme est prévue dans les écoles de police et de gendarmerie. Une coopération avec la LICRA est prévue en matière de « veille sur internet » pour prévenir les « dérives » sur la Toile complétée par des « échanges de statistiques ».
Voilà que le ministère de l’Intérieur devient ainsi formellement non seulement le financier de la LICRA au travers des subventions versées à cette association, mais au surplus, son informateur. En outre, cette démarche ne manque pas de soulever un certain nombre de questions, notamment de nature juridique. Est-il légal que le gouvernement passe une convention avec une association de la loi de 1901 en l’associant étroitement aux prérogatives de la puissance publique en matière de répression des dérives alléguées du racisme ?
Est-il normal que cette association précise soit privilégiée par le gouvernement alors que le MRAP, la Ligue des Droits de l’Homme, SOS Racisme, sans compter les autres, sont laissées en dehors de cet accord.
Est-il légal que policiers et gendarmes, dont ce ne sont pas les fonctions reconnues par l’État, se fassent les agents involontaires de la publicité de la LICRA.
Sous couvert de lutter contre le racisme et l’antisémitisme, avec cette convention, un pas supplémentaire vient d’être franchi vers l’instauration en France d’une véritable police de la pensée.
Yves-Marie Laulan
Président-fondateur de l’Institut de géopolitique des populations
 
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7 novembre 2010 7 07 /11 /novembre /2010 21:16

La cathédrale Notre-Dame du Perpétuel Secours, au lendemain de son attaque (Bagdad, 1er novembre 2010).La cathédrale Notre-Dame du Perpétuel Secours, au lendemain de son attaque (Bagdad, 1er novembre 2010).

Attentat à Bagdad : L’USraël coupable


Ce dimanche 31 octobre 2010 à Bagdad, à la veille de la Toussaint, un attentat criminel a été perpétré contre la cathédrale syriaque Notre-Dame du Perpétuel Secours, faisant 58 morts et 78 blessés. Le Parti Anti Sioniste condamne fermement cet attentat. Ce type d’agression contre une communauté religieuse était inconnu au Moyen-Orient avant l’occupation américaine, qui ne cherche qu’à réveiller et développer les haines confessionnelles. Nous tenons à dire à nos concitoyens, et en particulier aux chrétiens, que cette agression porte selon nous la signature du sionisme. Le projet sioniste a en effet toujours souhaité un Moyen-Orient balkanisé, divisé en petites entités confessionnelles ou ethniques faciles à contrôler (et à dominer, note d'eva) C’est là un vieux principe colonialiste : diviser pour mieux régner.

Ainsi en Irak, les États-Unis ont apporté dans leurs bagages des sectes évangélistes, ayant toutes la particularité – ce qui n’étonnera personne – de soutenir la politique nord-américaine et… Israël. Ces « chrétiens » évangélistes se situent bien-sûr en dehors des véritables Églises traditionnelles : catholiques, orthodoxes, nestoriennes, syriaques, etc. (toutes présentes au Moyen-Orient depuis les origines même du christianisme). Les chrétiens arabes ont toujours entretenu de bonnes relations avec leurs compatriotes musulmans, jusqu’à ce que l’USraël infecte la région avec ces sectes évangélistes et pro-sionistes. Elles sont le bras soi-disant religieux de la CIA, et le bras soi-disant chrétien de Tel Aviv. Leur but est en réalité simple : diffuser une propagande anti-musulmane, de façon à opposer le monde chrétien (le vrai !) et le monde islamique. Ces sectes assimilent ainsi systématiquement islam et terrorisme, comme on le fait à Tel Aviv et dans les milieux sionistes.

Dotés de moyens financiers importants, les « chrétiens » évangélistes cherchent à déstructurer les communautés traditionnelles du Moyen-Orient, musulmanes ou chrétiennes, au moyen de prétendues aides « humanitaires ». Au fond, leur objectif est clair : attiser les conflits communautaires et confessionnels, dans le cadre de ce qu’ils appellent « le choc des civilisations ». Il s’agit en réalité du remodelage du Moyen-Orient, commencé par George Bush et poursuivi par Barack Obama, sous la tutelle bien-entendu du sionisme et d’Israël.

Nous condamnons donc avec la plus grande fermeté ce lâche attentat, et nous désignons aux Français les véritables responsables : les Américains et le sionisme. Nous savons à qui profite la théorie du « choc des civilisations » opposant islam et christianisme. Les attentats et autres agressions contre les chrétiens du Moyen-Orient font partie intégrante de ce plan. Tout cela se produit à un moment où l’Église catholique et le pape Benoît XVI prennent leur distance vis-à-vis du sionisme et d’Israël. La récente condamnation des évêques catholiques du Moyen-Orient, concernant l’utilisation abusive de la religion par les sionistes afin de justifier leur colonisation et leur occupation de la Palestine (de toute la Palestine !), montre bien l’hostilité croissante entre le Vatican et Tel Aviv. Et après cet attentat de Bagdad, il convient bien de se demander à qui profite le crime…

Le Parti Anti Sioniste constate que la méthode utilisée au Moyen-Orient, à savoir l'opposition entre chrétiens et musulmans, est également pratiquée en Europe, et en particulier ici en France. On a l’impression que dans notre pays, certaines officines préparent depuis longtemps le climat à de tels affrontements. C’est pourquoi, le Parti Anti Sioniste tient à désigner les véritables responsables de ces tensions, à savoir le sionisme et ses lobbies, et appelle tous les Français – chrétiens, musulmans, juifs, agnostiques – à ne pas tomber dans le piège qui leur est tendu.


Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste

 

 

http://www.partiantisioniste.com/communications/attentat-a-bagdad-l-usrael-coupable-0528.html

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20 novembre 2009 5 20 /11 /novembre /2009 23:54
Dom Helder Camara
Avocat des pauvres, apôtre de la Théologie de la libération et de la non-violence, Dom Helder Camara est de ceux qui ont incarné l'image du Sauveur


http://www.devp.org/bulletin/solidaritesv24n1.htm#Dom Helder Camara

La théologie de la libération est vivante
et bien portante Par Walter Altmann



Après la chute du mur de Berlin, il y a vingt ans, de nombreux observateurs se sont empressés de signer l'arrêt de mort de la théologie de la libération. La plupart d'entre eux l'ont fait car ils la voyaient comme une apologie du socialisme soviétique d'autrefois. Il semble cependant que ces observateurs soient allés un peu vite en besogne.


Il est vrai que les théologiens de la libération - certains plus que d'autres - ont utilisé les catégories marxistes pour faire l'analyse socioéconomique et pour critiquer les méfaits du capitalisme. Cependant, la base de la théologie de la libération n'a jamais été le marxisme.


C'est plutôt la compassion avec les pauvres et leur lutte pour la justice, inspirée par la vie et les enseignements de Jésus lui-même, qui se trouve en son coeur. A la place de l'analyse sociale, qui était considérée comme un outil méthodologique, la théologie de la libération a mis dès le début l'accent sur le rôle fondamental de la praxis engagée du peuple de Dieu, c'est-à-dire l'action des communautés chrétiennes inspirée par la foi et fondée sur la réflexion théologique.


La théologie de la libération puise son inspiration - et sa motivation - dans la rencontre avec le Christ en tant que libérateur, et avec nos voisins dans le besoin, une rencontre qui change la vie. Leur souffrance n'est pas due au destin, mais aux injustices et à l'oppression systémiques, qui peuvent être surmontées grâce à l'action transformatrice.


La réalité actuelle nous rappelle que la pauvreté n'a encore aucunement été anéantie dans le monde. Au contraire, la récente crise financière internationale - provoquée par des forces capitalistes décomplexées portées par la cupidité et les intérêts d'individus et d'entreprises - a entraîné une augmentation du nombre de pauvres, ou plus précisément, d'appauvris, de l'ordre de centaines de millions dans le monde.


La théologie de la libération est née à la fin des années 1960 en Amérique latine. Le terrain avait été préparé dans les années 1950 par des mouvements de communautés chrétiennes de base cherchant à obtenir des réformes sociales, politiques et économiques dans la société, et la participation active des laïcs à des activités pastorales au sein de l'Eglise.


L'Amérique latine étant un continent principalement "catholique", la nouvelle approche théologique était essentiellement liée aux évolutions pastorales et théologiques au sein de l'Eglise catholique romaine, même s'il s'agissait dès le début d'un effort oecuménique. Le terme même de "théologie de la libération" a été proposé presque simultanément par le prêtre catholique romain du Pérou Gustavo Gutiérrez et le théologien presbytérien du Brésil Rubem Alves.


Il n'est donc pas surprenant que, dans les années 1970 et 1980, la théologie de la libération ait eu une forte influence sur le mouvement oecuménique, y compris sur le Conseil oecuménique des Eglises (COE). L'importance de ses actions visant à soutenir les combats en faveur des droits de la personne dans les dictatures militaires d'Amérique latine, à élaborer des méthodes efficaces de lutte contre l'analphabétisme (comme l'a fait le pédagogue brésilien et conseiller en matière d'éducation auprès du COE Paulo Freire), et à s'attaquer au problème du racisme, en particulier en Afrique du Sud, a été largement reconnue.


En tant qu'approche contextuelle permettant de porter un regard critique sur la praxis du peuple de Dieu, la théologie de la libération n'a jamais été vouée à devenir une construction théorique statique et dogmatique. Son objectif n'était pas de mettre en lumière un thème théologique négligé, mais plutôt de proposer une nouvelle façon de faire de la théologie. Elle a naturellement connu quelques changements au cours des décennies. Au début, elle mettait l'accent sur les conditions de vie des pauvres, puis elle a incorporé d'autres questions, comme les peuples autochtones, le racisme, les inégalités hommes-femmes et l'écologie.


De nos jours, la théologie de la libération s'intéresse également à l'interprétation des cultures et aux questions anthropologiques, comme la tentation du pouvoir. L'objectif d'une société plus juste où il y a "de la place pour tous" demeure, néanmoins la
responsabilité de sa réalisation s'est déplacée vers l'action de la société civile.

L'influence de la théologie de la libération va bien au-delà du domaine des Eglises. On a déjà évoqué sa contribution au renversement des dictatures militaires en Amérique du Sud et à la fin de l'apartheid en Afrique australe. Aujourd'hui, elle contribue à façonner les efforts politiques de l'Amérique latine pour établir un modèle de démocratie réduisant à néant la pauvreté et les injustices sociales. Plusieurs présidents latino-américains - Luis Inácio Lula da Silva au Brésil, Evo Morales en Bolivie, Rafael Correa en Equateur, Daniel Ortega au Nicaragua et Fernando Lugo au Paraguay - ont tous eu de diverses façons des contacts étroits avec des communautés de base chrétiennes et des théologiens et théologiennes de la libération.


Mais par-dessus tout, la théologie de la libération reste bien en vie et bien intégrée aux mouvements de la société civile et aux communautés chrétiennes de base.



Le pasteur Walter Altmann est le président de l'Eglise évangélique de la confession luthérienne au Brésil et du Comité central du Conseil oecuménique des Eglises.


http://alainindependant.canalblog.com/archives/2009/11/20/15836166.html

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18 novembre 2009 3 18 /11 /novembre /2009 01:25




http://r-sistons.over-blog.com/article-du-mur-de-berlin-au-mur-de-l-argent-le-vrai-communisme-mediamensonges-38715238.html

mardi 10 novembre 2009

Un mur porteur

Il est effectivement porteur, ce mur, en cette période où tout vacille. Quelle plus belle fête que celle-ci, nous rappelant opportunément que jadis, il y avait des méchants, qui construisaient des murs pour entraver la liberté, et des gentils, qui devaient subir gentiment les mauvaises actions des méchants.


Or, il y a 20 ans, les gentils gagnèrent. Parce qu’ils étaient gentils. Et depuis, la liberté triomphe. La liberté - c’est-à-dire le capitalisme, la chose va de soi -, connaît certes de nouvelles aventures (dans l’enthousiasme de la fête nous paraphrasons BHL) avec la menace mahométane. Mais la liberté conquiert des marchés. La liberté va même se moraliser. La liberté a gagné deux points hier à la Bourse.


ON A GA-GNE ! ON A GA-GNE ! ON A GA-GNE ! L’
Europe - c’est-à-dire la paix et la prospérité, ça va de soi -, l’Europe, enfin réunifiée, scande sa victoire historique sur les forces totalitaires. Saviez-vous que les femmes communistes étaient forcées de porter la burqa ?


Cette victoire, c’est celle de la démocratie – c’est-à-dire le Capital européen, évidemment – qui a pu, depuis 20 ans, s’offrir une main d’œuvre à prix soldés, étant entendu que la baisse du coût du travail est désormais, puisqu’il n’y a plus de mur, le seul horizon pour une humanité enfin débarrassée de l’hydre bolchevique.


En ce jour de Fête Mondiale de l’Anti-Communisme, nous voyons affluer, sur les ruines de la Guerre Froide, les vaillants pionniers du Monde Libre, Bush le Père, Gorby le Fils, Sarkozy le Saint-Esprit, décidément partout avec sa petite pioche, qui concasse les derniers vestiges de ses cauchemars d’enfant de Neuilly. On devine derrière tout ce beau monde l’ombre des Berlusconi et Haider, les milices fascistes qui relèvent la tête, à l’Est comme à l’Ouest, des identités nationales qui reprennent du poil de la bête dont le ventre est encore fécond, on devine Abou Ghraïb et Guantanamo, des blocus et des bombardements chirurgicaux, des famines et des guerres, le pillage généralisé – c’est-à-dire, bien entendu, la Civilisation.


La Grande Caravane Publicitaire qui nous Informe a, quant à elle, convoqué la fine équipe des experts, philosophes, historiens, journalistes, commentateurs sportifs, astrologues et autres bateleurs, pour animer la grande fête. Grâce à eux, nous nous apercevons que la Guerre Froide n’est pas terminée. Simplement, il n’y a plus qu’un seul camp qui la livre.


Ils nous racontent le Conte de Fées qui leur tient lieu de catéchisme – c’est-à-dire la Vérité, vous l’aurez deviné – et selon lequel le Bien ne se discute pas : il va de soi.


Donc il n’y a plus d’Histoire. Plus de mur. Sauf celui qui sépare le Centre de ses périphéries, la métropole de ses colonies, visible sur plusieurs milliers de kilomètres à la frontière entre Etats-Unis et Mexique, invisible mais bien réel tout autour de l’
Europe, de Gibraltar à Calais - mais celui-là il fait joli au fond du jardin. Il y a le mur qui serpente en Palestine, mais là esthétiquement, c’est la classe… Il y a enfin le Mur de l’Argent qui, protégé par le Mur Médiatique, permet de dissimuler aux exploités et misérables du monde entier toute perspective de libération. Son tracé passe par nos têtes. Mais c’est nos « valeurs », elles vont de soi.


Vous l’aurez compris, ce mercredi, nous causerons gros œuvre et maçonnerie.


Y compris dans notre « ¼ d’heure en Palestine », consacré à la Marche pour Gaza.

"l’heure de l’mettre"

radio campus lille 106,6


en direct sur www.campuslille.com

 

A lire également:

D'un mur à l'autre, par J lefebvre

et

Derrière le mur, les peuples ne rêvaient pas de capitalisme


http://unisavecbove46.blogspot.com/2009/11/un-mur-porteur.html



Sur ce même blog,




Matthieu Monceau, adhérent aux Amis de la Terre Midi-Pyrénées et un cycliste militant,est parti de Toulouse le 9 novembre rejoindre le sommet de Copenhague...sur deux roues !
voir son itinéraire



L'avenir du climat planétaire se jouera à Copenhague ce mois de décembre 2009. C'est là que se réuniront les chefs d'états de tous les pays pour décider des mesures qu'ils sont prêts à prendre face au réchauffement (suite de Kyoto en 1997). Or les objectifs qu'ils annoncent actuellement ne sont absolument pas à la hauteur des enjeux (par exemple, les Etats-Unis d’Amérique proposent une réduction de 7% des rejets de CO2 alors qu’il faudrait réduire d’au moins 40%).

Aujourd'hui déjà, tous les indicateurs sont au rouge. Le GIEC (groupement international d'expert climatique, regroupement de plus de 2500 scientifiques de tous les pays) n'exclue pas un réchauffement de plus de 5°C d'ici la fin du siècle. 5°C au niveau de la planète, c'est la différence entre la dernière ère glaciaire et aujourd'hui.

Laisser faire le réchauffement, c'est aller droit vers plus d'inondations, de tempêtes, de sécheresses, de pénuries d'eau, d'augmentation du prix des aliments, de famines dues aux mauvaises récoltes, de déplacements massifs de populations, de guerres, perte de biodiversité, etc. Ce serait un crime contre l'humanité.

Partout sur la planète, les citoyens doivent se mobiliser pour faire comprendre à leurs décideurs que la seule alternative possible sera d'adopter les mesures recommandées par les scientifiques et les ONG.

Les négociations se dérouleront du 7 au 18 décembre 2009 et un rassemblement devant le parlement de Copenhague est prévu le 12 décembre. Des personnes des quatre coins de la planète se rendront à ce rassemblement. (...)



Matthieu Monceau

source

http://unisavecbove46.blogspot.com/2009/11/copenhague-sur-deux-roues.html




" Pendant que l’élite poursuit son voyage vers une destination imaginaire,
quelque part au sommet du monde, les pauvres sont pris dans la spirale du crime et du chaos " Zygmunt Bauman




 



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23 octobre 2009 5 23 /10 /octobre /2009 02:38
DOSSIERS
LA DÉBÂCLE DU MONDE ARABE L’Islam est-il responsable?

22 Octobre 2009 Les musulmans représentent 23% de la population mondiale

Le monde arabe, combien de divisions?

Depuis la chute de l’empire soviétique, il est apparu que la guerre froide, n’ayant plus raison d’être, des idéologues américains ont cherché et trouvé «un Satan de rechange». Ceci a donné lieu, notamment après l’invasion de l’Irak et l’incantation de Bush père de l’avènement d’un «Nouvel ordre mondial» à des floraisons d’étude. Cela va de «La Fin de l’histoire» de Francis Fukuyama, à Samuel Huntington avec Le Clash des civilisations qui désigne le péril vert et le péril jaune comme adversaires de la civilisation judéo-chrétienne. L’Islam, «Le tiers exclu de la révélation abrahamique» est le bouc émissaire des maux actuels de l’Occident. Il n’est pas étonnant de ce fait, de soupeser le poids de l’adversaire en le dimensionnant ce qu’a fait The Pew Forum on religion & public life qui a publié, ce mois-ci, une étude détaillée sur les musulmans du monde, intitulée Mapping the Global Muslim Population. A report on the Size and Distribution of the World’s Muslim Population.
Première leçon de cette étude, si l’on compte 1,57 milliard de musulmans (23% de la population mondiale), l’Asie représente la plus grande proportion d’entre eux, soit plus de 60% du total. Les quatre pays les plus peuplés de musulmans sont, dans l’ordre: l’Indonésie (202 millions), le Pakistan (174 millions), l’Inde (160 millions) et le Bangladesh (145 millions). Le pays arabe le plus peuplé de musulmans n’arrive qu’en cinquième position, c’est l’Egypte (78 millions). L’Afrique du Nord et le Proche-Orient ne comptent que 315 millions de musulmans (à peine plus de 20% du total), suivis de l’Afrique subsaharienne (240 millions). 80% des musulmans habitent des pays où ils représentent une large majorité.(1)

Les musulmans parlent

Dans le même ordre de la connaissance de l’Autre, un ouvrage important écrit par John L. Esposito, un des meilleurs spécialistes américains de l’Islam, et Dalia Mogahed, une analyste travaillant pour l’institut de sondage Gallup: Who speaks for Islam? What a billion muslims really think («Qui parle au nom de l’Islam?»). Cet ouvrage est intéressant à plus d’un titre, pour la première fois, à notre connaissance une image de la situation des musulmans dans le monde est donnée. Alain Gresh, qui le présente, écrit: «Cet ouvrage s’appuie sur une très large enquête d’opinion, à travers plus de 35 pays et représentant, selon les auteurs, plus de 90% des 1,3 milliard de musulmans. L’idée est de faire parler les musulmans eux-mêmes et pas les responsables ou les experts. Les auteurs résument ainsi les principaux résultats de leur enquête.»
«Les musulmans n’ont pas une vision monolithique de l’Occident. Ils jugent les différents pays en fonction de leur politique, pas de leur culture ou de leur religion. Leur principal rêve est de trouver du travail, pas de s’engager dans le djihad. Ceux qui approuvent des actes de terrorisme sont une minorité et cette minorité n’est pas plus religieuse que le reste des musulmans. Ce que les musulmans admirent le plus dans l’Occident, c’est sa technologie et la démocratie; ce que les musulmans condamnent le plus en Occident, c’est la "décadence morale" et la rupture avec les valeurs traditionnelles (dans des proportions similaires à celles des... Américains). Les femmes musulmanes veulent à la fois des droits égaux et le maintien de la religion dans la société. La majorité ne veut pas que les dirigeants religieux aient un rôle direct dans l’élaboration des Constitutions, mais est favorable à ce que la loi religieuse soit une source de la législation. Pour la majorité des musulmans (plus de 90% dans certains pays), la religion est un aspect essentiel de leur vie.» «Beaucoup considèrent la religion comme un aspect primordial de leur identité. L’Islam n’est pas, pour ses fidèles, ce qu’il apparaît aux ob-servateurs étrangers, une simple carapace de règles contraignantes et de punition. Pour beaucoup de musulmans, c’est une boussole mentale et spirituelle qui donne un sens à la vie, les guide et leur donne de l’espoir. Une proportion importante des personnes disent que leur vie a un but important (90% pour les Egyptiens, 91% pour les Saoudiens).»(2)
«
Les auteurs montrent les changements de la situation des femmes depuis quelques décennies, avec leur intégration massive dans l’éducation (notamment au niveau de l’université). Elles veulent toutes plus de droits et notamment l’égalité juridique avec les hommes, le droit de vote en dehors de toute pression familiale, la possibilité de travailler à n’importe quel poste en fonction de leur qualification (c’est notamment le cas de 76% des Saoudiennes). Désirent-elles pour autant être "libérées par l’Occident"? Pourtant, quand on leur demande si adopter les valeurs occidentales ferait avancer leur cause, seules 12% des femmes indonésiennes, 20% des Iraniennes et 18% des Turques sont d’accord. Elles pensent que l’attachement à leurs valeurs spirituelles et morales est un élément important dans les progrès que leur situation doit connaître. "Travailler pour le progrès des femmes en s’appuyant sur la charia plutôt qu’en l’éliminant est un thème qui renaît dans les sociétés musulmanes contemporaines."
Les femmes musulmanes veulent à la fois le respect de leur religion et leurs droits; alors qu’elles admirent certains aspects de l’Occident, elles n’adoptent pas toutes les valeurs de l’Occident; la majorité des femmes musulmanes considèrent avec suspicion les défenseurs occidentaux des droits des femmes.
»(2) De l’analyse rapide des deux études précédentes, on peut déduire que l’essentiel de l’Islam est asiatique. Les pays asiatiques semblent se développer dans l’ensemble, selon les règles de la démocratie et connaissent des taux de croissance à deux chiffres (Malaisie, Indonésie). De plus, l’alternance est consacrée (Turquie, Malaisie, Inde, Pakistan). Il est donc faux d’attribuer les problèmes des sociétés arabes à l’Islam qui est de ce fait innocent des avanies que subissent les musulmans arabes en son nom. Pourquoi alors, le monde arabe est-il dernier partout comme le martèlent chaque année les Rapports du Pnud? Pourquoi l’alternance se fait-elle toujours par l’émeute? Dans les années 60, il était relativement mieux placé au niveau des indicateurs de développement économiques et sociaux que l’Amérique latine. En quarante ans, la régression est patente à la mesure du désarroi des sociétés et des individus privés de repères et de règles de jeu,soumis à un autoritarisme permanent, asservis dans un climat de répression qui fait que l’impasse paraissant durer mille ans [on a calculé qu’en moyenne un potentat arabe restait au pouvoir une vingtaine d’années, le record du Guinness est détenu sans conteste par El Gueddafi], le désespoir gagne des couches sociales de plus en plus importantes. Résultat des courses: les pays prennent un retard qui n’est pas linéaire, mais exponentiel. On aurait pensé, écrit Hicham Ben Abdallah El Alaoui, que sur le plan économique, les «ajustements structurels» (y compris les privatisations et la réduction des subventions étatiques), les accords de libre-échange, l’appel aux investissements et les incitations à entreprendre allaient enfin faire émerger de nouvelles classes moyennes. (...) Vingt ans plus tard, le bilan de ces espérances dans les différents domaines (politique, économique, idéologique et relations internationales) est affligeant.(...) L’islamisme, sous ses différentes formes, est arrivé à apparaître comme le meilleur porte-parole des mécontentements et des exigences de changement, même parmi des groupes traditionnellement de gauche et laïques, comme les étudiants. Si les voix laïques et islamistes font partie d’un même grand choeur exigeant la démocratisation, les uns chantent la mélodie d’un ordre social fondé sur le droit et sur les principes politiques modernes universellement admis, les autres psalmodient les principes d’un ordre politique fondé sur un ensemble de préceptes coraniques. Bref, les «réformes» infligées à notre région depuis quinze ou vingt ans - sous la pression de l’Occident - n’ont pas conduit sur ce chemin qui mènerait inexorablement de la libéralisation économique à la démocratie, en passant par la modernisation et la sécularisation. (...) L’Etat fait feu de tout bois, il crée ses propres médias, son propre simulacre d’une société civile. Il s’agit d’une mise en scène, d’une rationalisation limitée de l’ordre politique. L’Etat autoritaire n’a pas été transformé par la démocratisation, il s’est affublé de ses accessoires. On pourrait, par dérision, le nommer «autoritarisme 2.0». (...) Les facteurs géopolitiques pèsent sur ces évolutions. (...) A partir de 2001, l’administration de M.George W.Bush a opté pour une nouvelle lecture du pacte avec la région: la priorité des Etats-Unis ne serait plus la stabilité, mais l’instauration de la démocratie, au besoin par la force. Cet abandon d’un vieux principe a effrayé nombre de régimes, mais l’opinion arabe l’a vite senti: cette ferveur démocratique n’était que le camouflage d’un programme d’interventions dans le seul intérêt des Etats-Unis et d’Israël. Les régimes locaux ont vite appris à déchiffrer les déclarations contradictoires venues d’Occident et retrouvèrent leur confiance. Une façade démocratique allait leur suffire, à condition d’apporter leur pierre à la «guerre contre le terrorisme» et de ne pas s’opposer trop vigoureusement à l’hégémonie des Etats-Unis ni aux intérêts d’Israël.(3) Burhan Ghalioun, dans un premier livre, explique le malaise des masses arabes à la fois par des causes exogènes (les interférences multiples) et endogènes (la chape du pouvoir). Dans le monde moderne, écrit-il, en perpétuel changement, voué à la globalisation, à l’instabilité, à la confusion, à la pauvreté, à la présence de menaces multiples, les peuples cherchent dans leur patrimoine davantage des repères qui manquent, un sens de l’enracinement dans l’histoire des références, et un recours que des valeurs de piété.

Le véritable mal
Avec l’avènement de la modernité, la pensée politique arabe se trouve tiraillée entre deux angoisses: d’une part, la peur que les sociétés musulmanes soient exclues du processus de modernisation, et d’autre part, la crainte qu’elles soient obligées à renoncer à leur religion et donc à leur identité. Ainsi, le débat politique s’est structuré en deux tendances principales: l’une, d’inspiration religieuse, que l’on peut appeler la tendance musulmane ou islamiste, et l’autre, à caractère séculier, que l’on peut qualifier de moderniste ou laïciste. A l’heure actuelle, alors que des désordres émergent, plusieurs questions resurgissent: quel rôle joue la religion dans la communauté nationale moderne? Quelle place doit avoir l’État et quel rapport doit-il entretenir avec la religion?...
Le véritable mal dont souffrent les sociétés musulmanes ce n’est pas l’Islam mais la gestion politique. «L’absence de catéchisme dans l’Islam fait dépendre l’enseignement religieux du pouvoir politique. Or les politiques culturelles ne sont nulle part innocentes. Elles reflètent des stratégies de pouvoir et répondent aux conditions de la reproduction des systèmes de domination sociale. (...) La formation d’une pensée déstructurée, qui est aujourd’hui la règle, est le fruit d’une stratégie éducationnelle et au-delà, politique. Elle fait partie de cette même entreprise qui voue le reste de la population à la marginalisation et à la clochardisation. Ces politiques ne sont pas séparables de l’ensemble des mécanismes sociopolitiques du système en place qui sanctionne, l’honnêteté, l’esprit d’initiative et la créativité. Il favorise le clientélisme, l’hypocrisie et la soumission aux chefs. Bref, il faut chercher la clé de la conscience déstructurée, désorientée, désaxée, désemparée et déstabilisée qui tend trop à définir la conscience musulmane d’aujourd’hui dans l’assujettissement de tout savoir, de toute culture, de toute religion, de toute littérature, de tout enseignement à la stratégie du pouvoir.»(4) Burhan Ghalioun ajoute l’instrumentalisation de tous ces Etats arabes dont le «tout-sécuritaire» est l’unique raison d’être, font subir à la religion, d’une part (réduite au seul aspect de la Shari’a) et au laïcisme proposé comme une nouvelle religion étatique, d’autre part. Pendant de longues décennies, l’Islam était considéré incompatible avec les valeurs de la démocratie. Quel est l’impact réel de l’Islam dans l’évolution politique des pays musulmans, en particulier les pays arabes du Moyen-Orient? (...) Il est aussi faux de dire que l’Islam est incompatible avec la démocratie que de soutenir le contraire. (..) Les musulmans sont, comme dans toutes les sociétés, divisés entre libéraux et radicaux, cléricaux et laïcistes, républicains et monarchistes. (...) Quelle serait la Solution? «Les facteurs qui favorisent une issue démocratique sont, à mon avis, poursuit Borhan Ghalioun, quatre: la faillite des systèmes autoritaires sur tous les plans: national, économique, politique et culturel, l’émergence de la pensée critique, de nouveaux espaces de sociabilité, de nouvelles forces politiques et civiles. L’éveil de l’opinion publique, sous l’effet de la mondialisation des médias et de la popularisation à travers Internet, des moyens d’information, avec pour conséquence la naissance de nouvelles aspirations et de fortes motivations pour la changement. (...) L’incertitude quant à la possibilité d’obtenir un soutien international cohérent et à long terme est avérée. En effet, il n’est pas certain que les puissances euro-américaines qui bénéficient d’une position privilégiée dans la région y croient vraiment. D’où la volonté d’exercer une sorte de contrôle continu sur l’évolution politique de systèmes et d’essayer d’imposer aux sociétés de la région des équipes ayant de bons rapports avec les puissances occidentales. (...)»(5) Comment, en définitive, dépasser l’impasse majeure depuis l’échec du réformisme: l’angoisse de l’exclusion de l’histoire moderne et celle d’un abandon de valeurs et référents religieux et culturels, cette fameuse double errance dont souffre en particulier les Algériens ballotés entre une métropole moyen orientale qui a montré ses limites et qui instrumentalise la religion d’une façon rétrograde et un Occident tentateur qui ne fait pas dans le détail pour broyer les identités grâce à la puissance de ces «industries du plaisir» que «l’Unique» pour citer son errance, tente d’imiter en programmant à la fois Foursane el Kor’an et l’équivalent de la Star Ac erstatz libanais de la Star Ac elle-même pâle imitation d’émissions de variétés outre-Atlantique. On le voit, la «solution» ne peut pas être exogène, au contraire, les interférences occidentales font tout pour maintenir en l’état les masses arabes.

(*) Ecole nationale polytechnique
(*) Ecole d´ingénieurs Toulouse

1.Alain Gresh. Musulmans du monde - Le Monde Diplomatique - 16 octobre 2009,
2.Alain Gresh: Que veulent les musulmans? Le Monde Diplomatique - 1er avril 2008,
3.H.Ben Abdallah - Les régimes arabes modernisent l’autoritarisme. Le Monde diplom. 04 2008
4.Burhan Ghalioun. Islam et politique. P.182. Editions La Découverte 1997
5.Borhan Ghalioun http://critique-sociale.blogspot.com/2005/islam-et-dmocratie-venise

Pr Chems Eddine CHITOUR (*)



Source : l'Expression


http://panier-de-crabes.over-blog.com/article-la-debacle-du-monde-arabe-l-islam-est-il-responsable--37991378.html

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