Eva est une femme de paix, de consensus, s'opposant au "choc de civilisations", prônant la tolérance, le dialogue et même la communion de civilisations. Elle veut être un pont fraternel entre les différentes religions monothéistes. Elle dénonce les fondamentalismes, les intégrismes, les communautarismes sectaires et fanatiques, repliés sur eux, intolérants, va-t-en-guerre, dominateurs, inquisiteurs, haineux, racistes, eugénistes, impérialistes.
Chiara Lubich |
Fondatrice Le stylo ne sait pas ce qu’il devra écrire, Ces lignes synthétisent bien une vie, qui est celle de Chiara Lubich Lumière et amour sans frontières sont, parmi les paroles d’hommage adressées à Chiara - à la conclusion de son voyage terrestre, le 14 mars 2008 -, celles qui ressortent le plus des innombrables messages parvenus du monde entier, de personnalités et de gens simples de cultures, d’âges et de croyances les plus différents. C’est aussi l’écho donné par les médias. La mesure d’amour sans réserves d’une vie est venue en évidence, lors du dernier au-revoir qui lui a été adressé dans la basilique de Saint Paul Hors Les murs, dans la lettre du Pape lue par le cardinal Tarcisio Bertone. Dans son homélie, ce dernier a qualifié la vie de Chiara d’ « hymne d’amour pour Dieu ». L’étincelle inspiratrice : Dieu Amour C’est la redécouverte de Dieu Amour qui va ouvrir de nouveaux horizons et faire prendre un tournant décisif à la vie de Chiara Lubich et, avec elle, à celle de million de personnes. Durant la deuxième guerre mondiale à Trente, sous les bombardements qui font s’écrouler toute chose, Chiara Lubich, qui a alors à peine plus de vingt ans, expérimente dans ce climat de haine et de violence, la rencontre avec Dieu Amour, le seul qui ne s’écroule pas. Une découverte qu’elle va qualifier de « fulgurante », « plus forte, dira-t-elle, que les bombes qui tombaient sur la ville » ; découverte qu’elle va communiquer et vivre tout de suite avec ses premières compagnes. Leur vie change du tout au tout. Elles auraient voulu, si elles étaient mortes, que leur tombe porte une unique inscription : « Et nous avons cru à l’amour. » Cette découverte leur ouvre des horizons qui vont devenir le but de leur vie : concourir à réaliser le Testament de Jésus, « que tous soient un », son projet d’unité sur la famille humaine. L’Evangile vécu dans toutes les dimensions de la vie Dès lors, Chiara Lubich a l’intuition qu’est sur le point de naître quelque chose qui va rejoindre les extrémités de la terre, éclairer et renouveler la société. En effet, elle ne voit pas dans cette redécouverte de l’Evangile, un fait seulement spirituel mais elle a la certitude que l’Evangile vécu peut porter la plus puissante révolution sociale. Premier banc d’essai, dans les années 40, parmi les plus déshérités des quartiers pauvres de Trente. Ensemble avec ses premières amies, elle partage avec eux leurs quelques biens. Et elles expérimentent la véracité des promesses évangéliques : « Donner et il vous sera donné », « Demandez et vous obtiendrez. » En pleine guerre, des vivres, des vêtements, des médicaments leur arrivent en abondance par les voies les plus inattendues , pour répondre aux nombreuses nécessités du moment. La clef de l’unité Sous les nombreuses facettes de la souffrance, des divisions et des traumatismes de l’humanité, Chiara reconnaît le visage du Christ, de l’homme Dieu qui, sur la croix, crie l’abandon du Père. En Lui, elle trouve la clef pour qui recompose l’unité avec Dieu et entre les hommes. C’est avant tout dans ces visages de souffrance qu’elle lit les signes de la volonté de Dieu qui la conduit à donner vie à une œuvre : le Mouvement des Focolari. Celui-ci, par la variété de sa composition, prendra la physionomie d’un « peuple », d’un « terrain d’expérimentation » pour un monde uni dans la fraternité. Chiara insiste sur le fait que cette œuvre « n’a pas été pensée seulement par un esprit humain mais qu’elle vient d’en haut. Ce sont en général les circonstances qui manifestent ce que Dieu veut. Nous, nous cherchons à suivre Sa volonté jour après jour. » Elle indique l’unité entre les personnes, entre les catégories sociales et entre les peuples comme l’engagement prioritaire du Mouvement tout entier, et elle l’alimente par des écrits, des conversations, des rencontres, des voyages, rappelant toujours l’inspiration et le caractère radical du charisme. De nouvelles voies ouvertes par un nouveau charisme En re-parcourant les principales étapes du développement du Mouvement des Focolari, viennent en évidence les voies nouvelles ouvertes par ce charisme, au-delà de toute attente, comme une réponse aux urgences qui, peu à peu, émergent dans l’humanité. Et un nombre toujours croissant d’hommes et de femmes de milieux sociaux, d’âges, de nationalités et de cultures les plus divers va puiser une sève vitale dans cette nouvelle spiritualité née dans l’Eglise. Quelques années plus tard, des chrétiens de différentes Eglises, des juifs, des fidèles d’autres religions et des personnes de convictions non-religieuses vont se joindre aux catholiques dans 182 pays, sous toutes les latitudes. Un oui, signe d’un nouveau départ Chiara Lubich nait à Trente le 22 janvier 1920. Durant le fascisme elle vit des années de pauvreté: son père qui est socialiste perd son travail à cause de ses idées. Pour pouvoir continuer ses études, Chiara, dès 18 ans, doit donner des leçons privées. Silvia est son prénom de baptême. Elle va adopter celui de Chiara, fascinée par l’authenticité évangélique de Claire d’Assise. Le 7 décembre 1943 où Chiara Lubich prononce son « oui » à Dieu pour toujours, dans la petite église des Capucins de la ville de Trente. Elle est seule et a seulement 23 ans. Aucun présage encore de ce qui est sur le point de naître. Les débuts du Mouvement des Focolari sont marqués par cette date. A la recherche de la Vérité et de Dieu. Ce choix définitif marque la première étape d’un cheminement à la recherche passionnée de la Vérité, d’une connaissance de Dieu plus profonde. Pour essayer de trouver une réponse, elle s’est inscrite, après avoir obtenu son diplôme d’institutrice, à la faculté de philosophie de l’université de Venise. Mais elle ne peut poursuivre ses études, d’une part à cause de la guerre et, d’autre part, pour soutenir le développement du Mouvement qui est en train de naître. Elle a l’intuition qu’elle trouvera la réponse en Jésus qui a dit : « Je suis la voie, la vérité et la vie. » Ce sera donc lui son maître. Lorette, signe avant-coureur de son aventure spirituelle. Alors qu’en 1939, elle participe à une session pour des jeunes d’Action Catholique, au sanctuaire de Lorette où, selon la tradition, est conservée la petite maison de Nazareth qui a hébergé la Sainte Famille, Chiara lubich a l’intuition de ce que sera sa vocation : une reproduction de la famille de Nazareth, une nouvelle vocation dans l’Eglise, et que de nombreuses personnes suivront cette voie. Dans l’Eglise catholique La première audience avec le Pape. En 1964, Chiara est reçue pour la première fois en audience par le Pape d’alors, Paul VI, qui reconnaît dans le Mouvement une « Œuvre de Dieu ». A partir de ce moment, vont se multiplier – avec Paul VI d’abord, puis avec Jean-Paul II – des audiences privées et publiques, et leurs interventions à l’occasion des grandes manifestations internationales. En 1984, Jean-Paul II visite Centre international des Focolari à Roca di Papa (dans la banlieue de Rome). Il reconnaît dans le mouvement les traits de l’Eglise du Concile et, dans son charisme, une expression de « l’absolu de l’amour » qui caractérise les dons de l’Esprit dans l’histoire de l’Eglise. Depuis Pentecôte 98, début d’un chemin de communion entre mouvements et nouvelles communautés. Lors de la première grande rencontre des mouvements ecclésiaux et des nouvelles communautés, la veille de Pentecôte 98, place Saint Pierre, Jean-Paul II reconnaît, opérant dans ces nouvelles réalités d’Eglise, la réponse de l’Esprit Saint au processus de déchristianisation. Il attend d’eux et il le leur demande « des fruits mûrs de communion et d’engagement ». Intervenant avec trois autres fondateurs, Chiara Lubich l’assure de son engagement pour contribuer à réaliser cette communion «de toutes nos forces ». Depuis lors, commence un chemin de fraternité et de communion entre de nombreux Mouvements et nouvelles communautés dans le monde entier. Aux différents Synodes et Assemblées des Conférences épiscopales. Chiara Lubich participe, au Vatican, à plusieurs Synodes des évêques : pour le XXe anniversaire du Concile Vatican II (1985), sur la vocation et la mission des laïcs (1987) et sur l’Europe (1990 et 1999). Elle est nommée, en 1985, consulteur du Conseil pontifical pour les laïcs. Oecuménisme La page œcuménique du Mouvement des Focolari s’ouvre en 1961, au temps où le Pape Jean XXIII place l’unité des chrétiens parmi les priorités du Concile qu’il a annoncé dès 1959. Chiara Lubich communique l’expérience d’Evangile vécu dans le Mouvement à une rencontre avec un groupe évangélique luthérien, à Darmstadt (Allemagne). Ce moment va marquer le début de la diffusion de la spiritualité de l’unité dans les différentes Eglises. Quelques années plus tard, des contacts personnels se sont approfondis : Dialogue interreligieux Face aux défis de nos sociétés, toujours plus multiculturelles et multireligieuses, les fruits de paix du dialogue engagé, depuis les années 70, avec des fidèles des grandes religions du monde, viennent toujours plus en évidence. En 1994, Chiara Lubich est nommée parmi les présidents honoraires de la Conférence Mondiale des Religions pour la Paix (WCRP). Dans le domaine civil L’œuvre d’unité, de paix et de dialogue entre peuples, religions et cultures, suscitée par Chiara Lubich est reconnue publiquement par des organisations internationales, culturelles et religieuses. On peut citer le prix Templeton pour le progrès de la religion dans le monde (1977), le Prix Unesco 1996 de l’Education pour :la Paix, le Prix des Droits de l’Homme du Conseil de l’Europe (1998), des Prix Honoris Causa conférés par des universités de plusieurs pays et des citoyennetés d’honneur. De même que des reconnaissances de la part de grandes religions et de responsables de différentes Eglises. http://www.focolare.org/page.php?codcat1=435&lingua=FR&titolo=Chiara%20Lubich&tipo=Chiara%20Lubich |