Eva est une femme de paix, de consensus, s'opposant au "choc de civilisations", prônant la tolérance, le dialogue et même la communion de civilisations. Elle veut être un pont fraternel entre les différentes religions monothéistes. Elle dénonce les fondamentalismes, les intégrismes, les communautarismes sectaires et fanatiques, repliés sur eux, intolérants, va-t-en-guerre, dominateurs, inquisiteurs, haineux, racistes, eugénistes, impérialistes.
Benoît XVI assure que la paix
est possible en Terre Sainte
Benoît XVI a achevé vendredi huit jours d'un pèlerinage en Terre sainte qui l'a conduit de la Jordanie à Israël en passant par la Cisjordanie, en lançant un message d'espoir pour le Proche-Orient et en renouvelant son appel à la création d'un Etat palestinien indépendant. Lire la suite l'article
Au dernier jour de sa visite, le pape a visité vendredi matin l'Eglise du Saint-Sépulcre à Jérusalem, site de la crucifixion, de la mise au tombeau et de la résurrection de Jésus, selon la tradition chrétienne.
Le souverain pontife s'est agenouillé pour embrasser la Pierre de l'Onction, sur laquelle le corps de Jésus aurait été placé après sa crucifixion. Puis il est entré dans la structure marquant l'emplacement du tombeau du Christ et s'est recueilli seul pendant plusieurs minutes, agenouillé et les mains jointes.
Il a ensuite lancé un message d'espoir, affirmant que la paix était possible au Proche-Orient. "Les Evangiles nous donnent l'assurance que Dieu peut tout renouveler, (...) que les fruits amers de la récrimination et de l'hostilité peuvent être vaincus, et qu'un avenir de justice, de paix, de prospérité et de coopération peut apparaître pour chaque homme et chaque femme, pour toute la famille humaine, et en particulier pour ceux qui vivent sur cette terre si chère au coeur du Sauveur."
C'est avec ces "mots d'encouragement", a-t-il souligné, que "je conclus mon pèlerinage dans les lieux saints de notre rédemption et renaissance dans le Christ". Dans la matinée, Benoît XVI a également rencontré les patriarches des Eglises arménienne et gréco-orthodoxe de Jérusalem.
Mais avant de s'envoler pour Rome, il est revenu sur la situation politique dans la région, appelant à la reconnaissance "universelle" de l'Etat d'Israël et réitérant son soutien à la création d'un Etat palestinien.
"Qu'il soit universellement reconnu que l'Etat d'Israël a le droit d'exister et jouir de la paix et de la sécurité dans des frontières internationalement acceptées", a-t-il déclaré sur le tarmac de l'aéroport international Ben Gourion de Tel Aviv, en présence des président et Premier ministre israéliens Shimon Pérès et Benyamin Nétanyahou. "Que l'on reconnaisse également que le peuple palestinien a droit à une patrie souveraine indépendante", a-t-il poursuivi. "Que la solution à deux Etats devienne une réalité et ne reste pas un rêve." Le pape s'était déjà exprimé pour la création d'un Etat palestinien à Bethléem mercredi et à son arrivée en Israël lundi.
Lors de cette ultime allocution avant son départ, le souverain pontife a également semble-t-il voulu s'adresser à ceux qui ont ouvertement critiqué son discours sur la Shoah prononcé lundi au mémorial de Yad Vashem, certains Israéliens estimant qu'il n'était pas allé assez loin. Deux responsables de Yad Vashem ont notamment critiqué le fait que Benoît XVI n'ait pas prononcé les mots "nazis" ou "meurtre". Vendredi, le pape a souligné que les juifs avaient été "brutalement exterminés sous un régime impie" et a fait référence à ce qu'il a qualifié de "relations tendues" par le passé entre les juifs et l'Eglise catholique.
Le pape a aussi souligné que le mur de séparation érigé par Israël en Cisjordanie était l'un des spectacles "les plus tristes" qui aient marqué son pèlerinage. "Plus d'effusion de sang. Plus de combats. Plus de terrorisme. Plus de guerre", a-t-il également lancé avant de s'envoler pour Rome.
Shimon Pérès a qualifié la visite du pape de "démonstration profonde du dialogue durable" entre les juifs et les chrétiens. Malgré les critiques suscitées en Israël par cette visite, le rabbin israélien Ron Kronish, impliqué dans le dialogue interreligieux, estime de son côté que le pèlerinage de Benoît XVI a été un "succès" tant du point de vue du Vatican que de l'Etat d'Israël. AP
http://fr.news.yahoo.com/3/20090515/twl-israel-pape-terre-sainte-951b410.html