Eva est une femme de paix, de consensus, s'opposant au "choc de civilisations", prônant la tolérance, le dialogue et même la communion de civilisations. Elle veut être un pont fraternel entre les différentes religions monothéistes. Elle dénonce les fondamentalismes, les intégrismes, les communautarismes sectaires et fanatiques, repliés sur eux, intolérants, va-t-en-guerre, dominateurs, inquisiteurs, haineux, racistes, eugénistes, impérialistes.
Élections 2012 : De l'islamophobie au choc des civilisations…
On se souvient du débat sur l'identité nationale, voulu par Nicolas Sarkozy et mené à l’échelle nationale par Eric Besson. Très vite, ce débat avait montré son véritable objectif : stigmatiser la communauté musulmane, et la désigner comme bouc émissaire responsable de tous les problèmes que connaissent les Français ! Mais ce « débat » a rapidement tourné court, la ficelle étant un peu grosse. Nombreux ont été les Français de tout bord à s’indigner, et le fameux débat pris fin, faute d’interlocuteurs.
Mais le mal était fait, et des graines de discorde et de haine avaient été semées, sans parler des dérapages de certains. Ces dérapages, volontaires et calculés, étaient d'ailleurs des ballons d’essai, de petites bombes à retardement en attendant que le débat rebondisse. En réalité, la campagne islamophobe n’a jamais cessé, et a même pris de l’ampleur. Reprise et amplifiée par l’extrême-droite pro-sioniste, celle que l’on reçoit avec tous les égards à Tel Aviv, elle a fini par faire partie de l’air du temps dans la vie politique de notre pays. Ainsi, Marine Le Pen a largement utilisé l’islamophobie dans sa campagne interne contre Bruno Gollnisch pour la présidence du Front National, et pour acquérir un espace médiatique longtemps refusé à son père. Il est vrai que lorsqu'on dénonce le lobby sioniste et le CRIF (Conseil Représentatif d'Israël en France), on est très peu invité sur les plateaux télévisés du système…
Aujourd'hui, Nicolas Sarkozy remonte au créneau et veut à nouveau mettre la question de « l’Islam de France » sur le tapis. A sa demande, le groupe parlementaire UMP va lancer un nouveau débat à l’Assemblée nationale. Le cadre a été fixé par avance par le Président lui-même : préciser – et donc stigmatiser – la place de l’Islam en France. Cette campagne poursuit plusieurs objectifs. Tout d’abord, détourner l’attention des Français des vrais problèmes, qui sont eux bien connus : chômage, appauvrissement, précarité face à une grande finance aussi insolente que cosmopolite (et qui porte toute la responsabilité de la crise économique actuelle)… On souhaite également faire de l’Islam l’un des thèmes majeurs de la prochaine élection présidentielle, si elle a bien lieu en 2012 (tout change très vite ces jours-ci !). Mais le véritable objectif va bien au-delà des prochaines élections. On prépare en effet l’opinion publique au « choc des civilisations », c'est-à-dire à une guerre contre les pays musulmans, qui en ce moment tentent de se libérer de la domination américano-sioniste.
Les révolutions en cours dans tout le monde arabe montrent amplement les liens politico-financiers qui unissent la classe politique française aux dictatures arabes, dont celles de Tunisie et d'Égypte. Les scandales autour du voyage de Michèle Alliot-Marie en Tunisie, le discours de François Fillon en Arabie Saoudite faisant l’éloge de Moubarak, et l’appartenance des deux dictateurs tunisien et égyptien à l’Internationale Socialiste ont suffisamment ouvert les yeux de nos compatriotes (et en particulier des Français musulmans). Ces révolutions, toujours en cours, confirment aussi que la « démocratie » n’est bonne pour les pays arabes que si Israël donne son accord… Et sur ce dernier point, droite et gauche sont parfaitement en phase !
La défense d’Israël étant la priorité de la France selon Nicolas Sarkozy (et selon également les dirigeants socialistes, ce n’est pas Dominique Strauss-Kahn qui nous démentira !), on veut donc désigner un ennemi intérieur qui servira à la fois de diversion et de conditionnement psychologique pour les événements à venir. Bien entendu, aucun de ces politiciens de l’UMPS ne nous parlera du lobby sioniste, qui est une préoccupation beaucoup plus sérieuse (car située au plus haut niveau de l’État) que quelques prières musulmanes accomplies dans quelques rues françaises. La soumission de la classe politique et médiatique au CRIF et à Israël va de pair avec la montée de l’islamophobie en France. Et l’isolement croissant de l’entité sioniste après la chute des dictateurs à ses ordres, ne peut qu’accentuer l’islamophobie voulue et programmée par le lobby sioniste et les politiciens à ses ordres.
C’est pourquoi, il est erroné de ne voir dans la campagne contre l'Islam qu’une tactique électorale. Il s’agit d’une stratégie mûrement réfléchie, soigneusement organisée. Elle est directement liée à la situation internationale, à savoir la crise d’un système économique dominé par les lobbies sionistes, et combattu par les peuples et les nations décidés à s’en libérer. Nous nous attendons à une montée en puissance de cette campagne islamophobe, et les pires provocations sont à craindre. Le prévoir permet au moins de s’y préparer, et c’est aussi une des fonctions que s’est données le Parti Anti Sioniste.
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste