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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 00:39

Terrorisme et “Etat Profond”

Interview du géopoliticien français Aymeric Chauprade, directeur de la Chaire de Géopolitique du Collège interarmées de défense de 2002 à 2009 à l’occasion de la sortie de la nouvelle édition de son atlas de géopolitique ”Chronique du choc des civilisations, du 11 Septembre au printemps arabe de 2011″.

Aymeric Chauprade a été licencié par le Ministère de la Défense après la publication de son Atlas Géopolitique, dévoilant le jeu de l’oligarchie derrière les services secrets et le terrorisme.  

Sa vision professionnelle, froide et cartésienne du jeu des puissants vient éclairer notre vision encore trop souvent émotionnelle… émotions, dictées par les metteurs en scène du terrorisme médiatique. Cette vidéo de 45 minutes est à partager avec vos proches, pour les aider à développer leur esprit critique et à éveiller leur esprit citoyen.

autrement le lien direct est
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8 décembre 2011 4 08 /12 /décembre /2011 21:28
Congrès de l'UPR : Asselineau prend position contre le choc des civilisations


En présentant, samedi, son programme pour la présidentielle, François Asselineau a dénoncé le communautarisme, le choc des civilisations et l'hystérie autour du terrorisme.

 

Congrès de l'UPR : Asselineau prend position contre le choc des civilisations

 

François Asselineau, fondateur de l'UPR (1), a annoncé samedi sa candidature à l'élection présidentielle de 2012, au cours d'une conférence (2) de 5h30 (sic) particulièrement riche, qui a "scotché" le public par sa cohérence et son étendue. Des applaudissements nourris encourageaient fréquemment Asselineau. Le théâtre de Nogent-sur-Marne était quasiment plein.

Si le 11-Septembre n'a été évoqué qu'une fois, la guerre contre le terrorisme, en revanche, a fait l'objet d'une vigoureuse démonstration et dénonciation de la part d'Asselineau. Plusieurs diapos étaient consacrées au terrorisme, montrant des chiffres peu connus, à savoir la comparaison des imputations initiales des attentats terroristes en Europe, versus les attributions finales par l'enquête. Ces graphiques montraient de façon éclatante que, si une part relativement importante des attentats sont initialement attribués à l'Islam radical, les enquêtes démentent cette piste la plupart du temps. Les attentats sont et restent essentiellement liés aux mouvements indépendantistes.

Asselineau a dénoncé par ailleurs les guerres en Irak et en Afghanistan, et souhaité que la France quitte l'OTAN. Il demande l'écriture d'un nouveau Livre Blanc de la Défense, l'actuel (de l'ère Sarkozy) se livrant, d'une part, à une désolante confusion entre opérations extérieures et "ennemis intérieurs", et d'autre part, mettant en avant le djihadisme comme menace pesant sur la France. Or, le Livre Blanc n'a pas à mettre en avant tel ou tel ennemi en particulier, et surtout pas l'Islam radical qui, comme l'explique Asselineau, n'est absolument pas prouvé.

Enfin, Asselineau rejette catégoriquement la logique du « choc des civilisations » et promeut, au contraire, l'ouverture culturelle des médias français au reste du monde (films indiens, chinois, etc.), ainsi que la création d'une structure dédiée à la fraternisation des cultures, de type UNESCO mais française.

Voilà quelques éléments concernant la géopolitique et le terrorisme.

La matinée (le congrès occupait toute la journée) était une conférence plus participative, plus centrée sur l'action militante. L'orateur (qui n'était pas Asselineau) s'est félicité qu'après des débuts timides, l'UPR voit désormais ses adhérents se multiplier. Moyenne d'âge : 32 ans.

La prochaine grande tâche sera de réunir les 500 signatures.

Pour ce qui est de l'UPR en général et de son positionnement politique, le mouvement s'inscrit sur les traces historiques du CNR (Conseil National de la Résistance, et profitons-en pour souligner qu'Asselineau est féru d'Histoire) et se revendique avant tout démocratique : un thème qui, de nos jours, trouvera certainement un écho très large ! Asselineau considère en effet que la lutte pour le rétablissement de la démocratie doit réunir toutes les forces, de gauche comme de droite. Le moyen qu'il voit pour rétablir cette démocratie est la sortie de l'Europe (application de l'article 50) et de l'euro. Évidemment, ce point est discutable et certains penseront au contraire qu'il faut se battre pour transformer l'Europe en un espace démocratique, plutôt qu'en sortir au prétexte que ça ne va pas assez vite. Modestement, ici le but n'est pas de trancher, mais de présenter simplement les deux points de vue, Asselineau se plaçant clairement dans le premier.

Haut fonctionnaire, le parcours d'Asselineau se situe à droite, mais son argumentaire est de dire : rétablissons la démocratie et ensuite, nos chemins se sépareront et nous rentrerons dans le fonctionnement normal d'une démocratie (les français choisiront entre gauche et droite). Ainsi procédait le CNR, qui représentait absolument toutes les nuances politiques françaises, d'un bout à l'autre du spectre (gauche, droite, extrêmes, chrétiens, etc.), et à l'exception évidemment des collaborationnistes (pétainistes). Le triple mot d'ordre du CNR était : chasser les allemands ; rétablir la démocratie ; poser les bases d'une société équilibrant capital et services publics de façon à ce que les intérêts privés ne puissent plus générer une crise comme celle de l'Allemagne dans les années 20. L'UPR, qui réunit effectivement des gens de toutes sensibilités (avec, au pifomètre, un équilibre réussi entre gauche et droite), s'inscrit exactement dans cette logique, à ceci près que l'on cherche à chasser l'Europe et non les allemands. Europe, dont Asselineau a souligné qu'elle nous impose une politique, de droite, et il faut souligner : une droite à l'étasunienne, préconisant la libéralisation totale de l'économie, pas une droite "modérée" à la française qui s'accommodait des services publics issus du CNR et tempérait ainsi les appétits privés. (Inutile de dire qu'avec Sarkozy, nous nous éloignons à toute vitesse de cette droite gaulliste modérée…)

Soulignons que cette analyse de l'Europe du Traité de Lisbonne est exactement celle que produisait ATTAC, mouvement de gauche, ATTAC qui, rappelons-le, s'est battu jusqu'au bout pour le "NON" au référendum de 2005. En d'autres termes, l'ultra-droite a pris tout le monde de court en inscrivant son programme directement dans la constitution, faisant l'unité de la gauche et de la droite modérée contre elle… Le Traité de Lisbonne est en effet à la fois ultra-libéral ET un déni de démocratie puisque cette orientation politique est gravée dans le marbre.

C'est pourquoi la logique, pertinente, d'Asselineau consiste à dire que, devant la gravité des enjeux, il est impératif de mettre de côté nos divisions et nos « folklores » (de gauche, de droite, etc.), si l'on veut atteindre l'objectif de rétablir la démocratie. Pour cette raison, l'UPR ne prend pas position sur un certain nombre de sujets « clivants » : le nucléaire, etc. Une fois la démocratie rétablie, ces sujets rentreront dans le cadre normal du débat démocratique.

Ajoutons, pour dissiper d'éventuels malentendus, qu'Asselineau est à couteaux tirés avec le Front National. Si le discours d'Asselineau repose indiscutablement sur un amour de la France, il se démarque du FN en refusant tout communautarisme et en promouvant, au contraire, une ouverture culturelle maximale. Asselineau juge sévèrement le FN, qu'il considère comme un épouvantail (3) "utile" pour que rien ne change.

Autant dire que l'initiative d'Asselineau semble éminemment sympathique. L'homme a manifestement une très grosse puissance d'analyse et une honnêteté rare. Nous aurions toutefois aimé lui poser la question : que penserait-il d'une Europe qui intégrerait le programme du CNR ?

Yves Ducourneau, le 07/12/2011

PS : Étonnant engouement (4) d'un sympathisant de Riposte Laïque pour Asselineau, sachant que la division entre les français selon leur religion est bien la dernière chose dont veut Asselineau. Ce sympathisant a-t-il raté le moment où Asselineau détaille la composition du CNR et montre que le Conseil comporte à la fois des laïcs (des marxistes, par exemple) et des chrétiens ? A-t-il raté le moment où Asselineau s'emporte contre le "choc des civilisations" ? Nous serions heureux de voir RL s'associer avec des musulmans mais cela signifierait alors qu'elle s'éloigne de certaines positions radicales, sur l'Islam notamment, positions qui semblent, hélas, être son fer de lance aujourd'hui.


(1) http://www.u-p-r.fr/

(2) http://www.agoravox.tv/actualites/politique/article/presidentielle-2012-le-programme-32818

(3) http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/le-fn-l-epouvantail-consentant-au-104704

(4) http://ripostelaique.com/francois-asselineau-et-le-deuxieme-congres-de-lupr-francais-reveillez-vous.html

 

http://www.alterinfo.net/Congres-de-l-UPR-Asselineau-prend-position-contre-le-choc-des-civilisations_a67643.html

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12 novembre 2011 6 12 /11 /novembre /2011 21:49
Le Bazar Renaissance. Comment l’Orient et l’islam ont influencé l’Occident

 

On se souvient des polémiques pas si lointaines autour de la place de l’islam dans la Renaissance européenne. Le livre de Jerry Brotton, Le Bazar Renaissance. Comment l’Orient et l’islam ont influencé l’Occident, (Les liens qui libèrent, Paris, 246 pages, 2011, 21 euros), apporte une contribution majeure à l’histoire de ce que fut la Renaissance. Je publie ci-dessous la préface que j’ai rédigée.


Un merveilleux voyage à travers notre Histoire


« Et si l’Europe ne devait pas ses savoirs à l’islam ? » Sous cette interrogation accrocheuse, le chroniqueur Roger Pol-Droit présentait, dans le prestigieux Monde des livres (4 avril 2008), Aristote au Mont Saint-Michel. Les racines grecques de l’Europe chrétienne. Avec, en guise de résumé : « L’historien Sylvain Gouguenheim récuse l’idée que la science des Grecs ait été transmise à l’Occident par le monde musulman. » La conclusion de Roger-Pol Droit était sans appel : « Contrairement à ce qu’on répète crescendo depuis les années 1960, la culture européenne, dans son histoire et son développement, ne devrait pas grand-chose à l’islam. En tout cas, rien d’essentiel. Précis, argumenté, ce livre qui remet l’histoire à l’heure est aussi fort courageux. »


Roger-Pol Droit balayait ainsi d’un revers de main toutes les connaissances accumulées depuis un demi-siècle pour redonner vie à une thèse que lui-même défend dans son opuscule L’Occident expliqué à tout le monde (Seuil, 2008) et que l’on peut ainsi condenser : la division du monde entre Occident et Orient remonte à la Grèce antique, et depuis mille ans se joue un éternel affrontement entre deux conceptions du monde.


Pour Gouguenheim aussi, « durant le Moyen Age, deux civilisations se firent donc face. L’une combinait l’héritage grec et le message des Evangiles, l’esprit scientifique et l’enracinement dans une tradition religieuse dont l’Eglise se voulait la garante. L’autre était fille du Livre de Dieu, du Livre incréé. Elle était fondamentalement amarrée à son axe central, le Coran : tout ce qui se déroule dans le temps reconduit la matrice originelle des sourates éternelles. » Ce qui soutient cet argumentaire, c’est une hallucination, celle d’un monde musulman pétrifié dans le Coran, incapable d’évoluer, d’accéder à l’esprit scientifique, profondément séparé de « nous », comme le prouverait, toujours selon Gouguenheim, le 11-Septembre.


Cette thèse, loin d’être « courageuse », est colportée depuis au moins le milieu du XIXe siècle par nombre de penseurs européens, notamment Ernest Renan. Elle a pris un coup de botox au début du XXIe siècle dans certains milieux universitaires, l’islamophobie savante relayant une islamophobie populaire qui nourrit une vague d’extrême droite populiste et infecte les partis de la droite traditionnelle et, parfois, de la gauche. Le best-seller de Thilo Sarrazin, membre du directoire de la banque centrale allemande et du Parti social-démocrate, L’Allemagne court à sa perte, en a témoigné. « Je ne voudrais pas, écrivait ce “socialiste”, que le pays de mes petits-enfants et arrière-petits-enfants soit en grande partie musulman, qu’on y parle surtout turc et arabe, que les femmes soient voilées et que le rythme de la journée soit déterminé par les appels du muezzin. »


Bazar Renaissance, de Jerry Brotton, n’est pas une réponse directe à ces polémiques. Il ne vise pas à démontrer que la Renaissance serait le résultat de la seule influence musulmane ou orientale. Il se réclame d’une autre école de pensée, celle de l’histoire globale, qui tente de définir les interactions entre les différentes régions du monde et de ne pas isoler l’Europe du reste de la planète. La Renaissance ne peut s’étudier en dehors des relations commerciales, financières, culturelles entre les deux rives de la Méditerranée qui se sont mutuellement aiguillonnées.


Le concept de Renaissance, rappelle Brotton, a été inventé au XIXe siècle et d’abord par l’historien français Jules Michelet, qui résume : « … La découverte du monde, la découverte de l’homme. Le XVIe siècle, dans sa grande et légitime expansion, va de Colomb à Copernic, de Copernic à Galilée, de la découverte de la terre à celle du ciel. L’homme s’y est refondé lui-même » (Histoire de France, Tome neuvième, Jean de Bonnot, 1878). Et c’est, bien sûr, en France que la Renaissance est apparue. Elle représentait pour cet historien nationaliste une rupture avec l’âge sombre du Moyen Age, une victoire des idées de Raison, de Vérité, d’Art et de Beauté. Si Michelet a inventé une définition de la Renaissance, c’est le Suisse Jacob Burckhardt qui en a fait le portrait définitif comme un phénomène italien du XVe siècle, qui aurait permis la « création de l’individu moderne » Elle fut « le lieu de naissance du monde moderne créé par Dante, Pétrarque, Alberti, Leonard de Vinci et caractérisé par le renouveau de la culture classique ».


Cette vision, comme celle de l’anglais Walter Pater (1873), a façonné notre imaginaire et amené à comprendre la Renaissance non comme une période historique (chacun des trois penseurs que nous avons cités la situe à une époque différente !), mais comme un « esprit », un esprit qui semble plus définir l’idéal de ces intellectuels pour le XIXe siècle que la réalité historique.


« Un des problèmes que posent ces définitions classiques de la Renaissance, remarque Brotton, est qu’elles célèbrent les réalisations de la civilisation européenne à l’exclusion de toutes les autres. Ce n’est pas une coïncidence que la période où le terme a été inventé a aussi été le moment de l’histoire où l’Europe a proclamé avec le plus d’agressivité sa domination impérialiste sur le globe. »


Les échanges avec l’empire ottoman ont pourtant profondément modifié les goûts et les possibilités à l’ouest du continent et contribué à la naissance du monde moderne. Les importations de l’Orient couvraient une large gamme de produits, des épices au coton, du satin aux tapis, des tulipes à la porcelaine et aux chevaux, des pigments, etc. « La palette de peintres a aussi été élargie » et cet enrichissement a « apporté aux tableaux de la Renaissances les bleus et rouges vifs qui les caractérisent ». Ce sont les pratiques du commerce arabes et islamiques qui se sont répandues, et ont imposé les chiffres indo-arabes, l’usage de la virgule les signes de l’addition (+), de la soustraction (-) et de la multiplication (x). Les bazars du Caire, d’Alep et de Damas ont « littéralement modelé l’architecture de Venise ».


Non seulement des objets provenant de l’Orient étaient montrés sur les peintures (y compris des inscriptions en arabe sur les habits de la Vierge), mais les peintres eux-mêmes, comme l’artiste Costanzo da Ferrara, se rendaient à Istanbul et en rapportaient des motifs, s’inspirant des traditions ottomane et perse. Les flux dans le domaine scientifique, surtout de l’Est vers Ouest, ne furent pas moins denses.

Même la chute de Constantinople en 1453 fut perçue avec modération par nombre de chrétiens et, dans les années suivantes, Venise et Vienne s’engageaient dans des accords avec la Sublime Porte.


Cette période des XVe-XVIe siècles fut donc celle d’un formidable essor commercial et financier, d’un dynamisme époustouflant dont furent conscients tous les protagonistes. Elle fut le terreau de l’humanisme qui s’inscrivant dans cette époque où l’enrichissement, le pouvoir et l’appât du gain étaient glorifiés. Les préoccupations très terre à terre des humanistes sont mises en lumière par l’écrivain italien Pétrarque, qui prônait à la fois « la quête personnelle de vérité philosophique et l’aptitude pragmatique à opérer efficacement dans la société par la rhétorique et la persuasion ». Et les élèves des nouveaux collèges ne devaient pas hésiter à mettre cette rhétorique et cette persuasion au service du pouvoir quel qu’il soit. L’un des plus célèbres humanistes, Guarino de Vérone (1374-1460), fondateur d’une célèbre école, expliquait ainsi : « Tout ce que décrète le prince, il faut l’accepter sereinement et avec l’apparence du plaisir. Car ceux qui peuvent le faire sont chers aux gouvernants, assurent leur fortune et celle de leurs parents et obtiennent de hautes promotions. »


Pas plus que les fondateurs de la laïcité au tournant du XXe siècle n’accordaient de l’importance aux femmes, maintenues dans un statut de mineures, les hommes de la Renaissance omettaient rarement d’expliquer que le « deuxième sexe » ne pouvait prétendre à bénéficier des temps nouveaux. L’humaniste italien Leon Battista Alberti écrivait en 1444 : « Les petites affaires du ménage, je les laisse aux bons soins de mon épouse. (…) Cela ne nous gagnerait guère de respect si notre femme s’activait parmi les hommes à l’extérieur, sur le marché, aux yeux de tous. Quant à moi, il me paraîtrait aussi un peu humiliant de rester enfermé dans la maison parmi les femmes, alors que j’ai à mener des activités d’hommes, parmi les hommes, mes concitoyens et d’éminents et remarquables étrangers. » Et si les femmes ont bien eu une Renaissance, « ce fut en général, écrit Brotton, malgré leurs homologues humanistes du sexe opposé ».


On ne peut résumer Bazar Renaissance. Il faut se laisser emporter par ce voyage au long cours à travers les mers et les océans, à travers les cités et les pays, par ces rencontres inattendues avec des hommes et des femmes admirables aux langues, aux curiosités et aux religions multicolores, qui coopéraient malgré leurs multiples différences et qui inventèrent un monde nouveau.

 

Ils trouvaient tous leur inspiration dans ce bazar de la Méditerranée orientale qui fut « la véritable source de la Renaissance européenne », un bazar qui rappelle le « village global » dans lequel nous vivons aujourd’hui.

 

http://blog.mondediplo.net/2011-11-02-Le-Bazar-Renaissance-Comment-l-Orient-et-l-islam

 

http://havredesavoir.fr/bazar-renaissance/

 

 

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Lire aussi :

 

 

La Renaissance arabe et l'avenir de la pensée mondiale (1) - Lettre aux intellectuels tunisiens , 13 novembre 2011


La Renaissance arabe conduira-t-elle la planète de la raison à la résurrection philosophique et culturelle d'une civilisation européenne désacralisée, mais sans que son rationalisme à bout de souffle la conduise à une connaissance plus profonde de l'encéphale du pithecanthropus erectus et à de nouvelles élévations de la pensée? Ce qui est sûr, c'est que dans le cas où une symbiose se dessinerait entre l'avenir intellectuel de l'islam et le destin d'une Europe philosophique à laquelle le génie du "Connais-toi" socratique a donné son élan il y a vingt-cinq siècles, les chemins de cette nouvelle aventure seraient clairs et évidents sous le soleil, tellement ils traceraient des routes prévisibles dans l'histoire de l'hémoglobine du monde.

 (…)

 

Dernière mise en ligne sur le site de Manuel de Diéguez
 
http://www.dieguez-philosophe.com /

 

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12 novembre 2011 6 12 /11 /novembre /2011 21:30

http://www.jeanmarcmorandini.com/sites/default/files/imagecache/liste_centrale_grande/-115311.jpg

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Alerte ! Charlie-Hebdo

facteur de divisions,

il incite à la haine raciale

et au choc de civilisations.

 

Sur ce journal bête et méchant,

j'ai publié deux articles sur mes blogs

 

eva

 

 

Jeudi 3 novembre 2011


Que penser de l'attaque contre Charlie Hebdo, suite à la publication de "Charia Hebdo"
Charlie-Hebdo :
Celui qui sème le vent, récolte la tempête !
Par eva R-sistons
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Charlie Hebdo est un torchon, un journal infâme, ni intelligent, ni drôle, mais bête et méchant, il se situe dans la droite ligne de la Pensée unique occidentale conduisant au choc de civilisations, il ne prospère (?) que par l'insulte, la provocation, et il fait de l'argent en choquant. Ses papiers scandaleux ne rapportent pas assez ? Il s'empare de l'actualité pour faire parler de lui, et bien sûr toujours en attaquant l'Islam, sa bête noire comme toute la Presse alignée. Son obsession, même. Ennemi de l'intégrisme ? Qu'attend-il pour s'en prendre aux extrémistes juifs, de plus en plus nombreux d'ailleurs, ou aux fanatiques chrétiens néo-conservateurs si pernicieux ? Non, l'indignation est à sens unique. Comme Marine Le Pen. Journal progressiste, de gauche ? Non, journal nauséabond. Si on veut rire, et rire intelligemment, il faut lire le Canard enchaîné. Charlie Hebdo, Valls et leurs compères se roulent dans l'infâme, dans l'agressivité méchante et partisane, voire obsessionnelle. Il n'est donc pas étonnant si, à force de provoquer et de scandaliser pour exister, ils finissent par s'attirer des ennuis. Les croyants ont leur dignité. S'en prendre au Sacré, est le signe qu'on ne respecte rien, qu'on est prêt à faire n'importe quoi pour faire parler de soi, choquer, gagner du fric. Infâme ! Surtout si l'indignation est à sens unique !
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Alors, à force de heurter, un jour on finit par s'attirer des ennuis. C'est ce qu'ils cherchent, en fait, pour vendre ! Et d'ailleurs, qui dit qu'il ne s'agit pas d'une provocation du Pouvoir de plus, pour relancer la machine infernale contre l'Islam, les Musulmans, les Arabes, tout étant d'ailleurs plus ou moins, caricaturalement, assimilé, finalement, à l'Islamisme ?
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Les extrémismes fourmillent dans les trois religions monothéistes, mais ces journaleux ne s'attaquent qu'à un seul, comme leurs confrères de la Presse officielle, alignée.
Personnellement, je défendrai toujours la liberté de la Presse. Mais quand la dénonciation est à sens unique, visant seulement les fanatiques Musulmans, je dis que c'est une autre forme de fanatisme, obsessionnel, malsain, et que ce n'est plus de la liberté de la presse qu'il s'agit, mais de provocation - dangereuse, car elle conduit finalement à porter atteinte à la paix sociale, au bien vivre ensemble, et qu'elle mène, même, au choc de civilisation et aux guerres meurtrières ! Quelle responsabilité ! D'ailleurs, si l'on veut sincèrement défendre la liberté de la presse, il faut commencer par dénoncer les atteintes dans les Médias, chaque jour, et à la télévision. Pratiquement, tout n'est que mensonge et propagande ! Et là, les vertueux journaleux de Charlie Hebdo ne protestent pas contre les atteintes quotidiennes à la liberté de l'information !
Je dénonce avec force la répression violente de la mauvaise foi mercantile d'un Charlie Hebdo, mais je dénonce tout autant les provocations de ce torchon, et plus généralement, la Presse aux ordres des puissants. 
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Charlie Hebdo, en faisant de la provocation stupide son fond de commerce, risque de provoquer des réactions en chaîne. Effet boomerang assuré ! Car ce que je sens, moi, c'est qu'il ne s'agit pas de "liberté", dans le cas de Charlie, mais de simple provocation pour faire parler de soi et vendre. Peut-être aussi les journaleux de cette feuille hargneuse cherchent-ils à souffler sur les braises ? Par leur comportement, en tous cas, ils participent à la curée contre les croyants Musulmans, et, finalement, à la chasse aux sorcières risquant de conduire au choc de civilisations meurtrier sinon, un jour, nucléaire. Génocidaire !
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Et à ce titre, ils ne méritent que notre mépris. Comme ceux - s'ils ne sont pas des provocateurs aux ordres du Pouvoir - qui incendient les "incendiaires"... Aussi, je renvoie dos à dos les provocateurs et leurs "fossoyeurs". Ils ne valent pas mieux les uns que les autres, dans leur fanatisme obsessionnel ! Les uns en induisant, par leurs écrits, les futures Nuits de Cristal, les autres en brûlant les bureaux des insensés !
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Allons, si comme moi vous aimez l'humour véritable, efficace et sans provocation, lisez le Canard. Vous savez, le Canard enchaîné, et déchaîné, fleuron de notre pays !  Symbole de l'humour français, de l'humour bien de chez nous, gouailleur et frondeur. Décapant, tout simplement !
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Eva R-sistons aux fanatismes de tous bords et à la vulgarité imbécile.
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TAGS : Charlie Hebdo, humour, Canard Enchaîné, Nuits de Cristal, fanatismes, intégrismes, médias, guerres, choc de civilisations, Musulmans, Juifs, néo-conservateurs chrétiens...
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http://i.agoravox.fr/local/cache-vignettes/L289xH402/CharlieHebdonunef-b057f.jpg
C'est drôle, ça ? Les cons, c'est qui ? Les Musulmans ? Non, les provocateurs de la pensée unique, les insulteurs de Charlie hebdo...
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http://www.jolpress.com/sites/default/files/styles/article_content_big/public/field/image/Image%204_1.png
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http://palladio.free.fr/harakiri/ChH/1977-2/no367.jpg
C'est drôle, ça ? Non, c'est infâme ! J'arrête de publier des Unes de ce torchon, il m'a toujours fait horreur ! Ce n'est pas de la liberté de la presse, c'est de la presse à scandale. Pour frustrés !!!! (eva)
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Lire aussi,
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Charlie mal placé en matière de respect de la liberté :

 

(Extraits). L’hypocrisie, c’est lorsque Charlie H s’érige en chantre de la liberté d’expression alors que lorsque Siné (arroseur arrosé de son état) a griffonné une caricature qui a déplu aux patrons, son journal n’avait pas invoqué la liberté d’expression et ne s’est donc pas gêné de le virer. D’ailleurs, pour la petite histoire, Siné a été relaxé à Lyon, les juges ayant considéré qu’il »avait usé de son droit à la satire »…

L’hypocrisie, c’est lorsque l’ex directeur de ce journal  monte sur ses grands chevaux pour reproduire les caricatures danoises, alors qu’il n’a pas hésité à virer deux humoristes de France inter dont il a été promu directeur, sans s’ embarrasser d’une quelconque liberté d’expression.

 

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http://im.wk.io/images/v/396e5/sine.jpeg

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Incendies : 2 poids 2 mesures

Charlie hebdo - et les Roms

 

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Roms : incendie, cocktail Molotov, mais pas le même écho
par Carine Fouteau - publié le jeudi 3 novembre 2011

 

Lundi 24 octobre 2011 dans la soirée, un hangar au 163 de la rue des Pyrénées, à Paris, a flambé. Des Roms vivaient depuis plusieurs mois dans cet ex-squat d’artistes, désigné comme la Maison des Roms ou la Baraka, une ancienne cartonnerie. Un homme de 55 ans, Ion Salagean, rémouleur, a perdu la vie dans le sinistre. Son corps a été retrouvé calciné le lendemain dans les décombres.


Les familles, une centaine de personnes, se sont retrouvées à la rue, leurs affaires réduites en cendre. Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris. Plusieurs témoins ayant fait état de jets de cocktails Molotov, l’incendie pourrait être d’origine criminelle. Ces dernières semaines, les relations avec le voisinage s’étaient tendues : une pétition circulait et un rassemblement avait été organisé quelques jours auparavant pour exiger leur expulsion.


Les rescapés ont « bénéficié » de trois nuits d’hôtel puis, selon les associations qui les soutenaient, elles ont été dispersées par la mairie. Le retentissement de ce drame est resté faible. Quelques communiqués, quelques articles (ici et là). Les rares réactions sont pour la plupart rassemblées dans le site du collectif Contre la xénophobie.


Dans la nuit de mardi 1er à mercredi 2 novembre, l’incendie qui a ravagé les locaux de Charlie Hebdo, au moment où le journal satirique publie un numéro spécial Mahomet, provoque un émoi considérable. Selon la police, il a été provoqué par une projection de « cocktail Molotov » et n’a fait aucun blessé. Mais le matériel est détruit.


Responsables politiques de droite comme de gauche, associations et médias se relayent pour défendre la liberté d’expression contre le fondamentalisme religieux. Les uns condamnent tous les intégrismes, d’autres ne visent que l’islam. Le ministre de l’intérieur, Claude Guéant, s’est rendu sur place pour dénoncer « ce qu’il faut bien appeler un attentat ». Dans le désordre François Fillon, Frédéric Mitterrand, Xavier Bertrand, Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-François Copé, François Hollande, Martine Aubry, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen ont fait entendre leur voix, de même que Mohammed Moussaoui ou Bernard-Henri Lévy.

Le Monde, L’Humanité et le Forum des société de journalistes ont apporté leur soutien à l’équipe de Charlie Hebdo, tandis que Libération et Le Nouvel Observateur lui ont offert l’asile. Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, « révolté », a même proposé d’aider l’hebdomadaire « à retrouver des locaux ». « Solidarité » est le terme qui est revenu le plus souvent dans les expressions des uns et des autres.


Les Roms de la rue des Pyrénées n’ont pas eu droit à ces égards. La liberté d’expression n’était peut-être pas en jeu, mais le droit à un logement digne et la lutte contre la xénophobie.

 

 

 

http://alainindependant.canalblog.com/archives/2011/11/04/22579122.html

 

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http://q.liberation.fr/photo/343527/?modified_at=1319574787&ratio_x=23&ratio_y=13&width=460

http://www.myspace.com/orchestrepoetique/blog/544654711

 

(..) Les autorités politiques ont dans cette affaire de très graves responsabilités.

En appelant à la chasse aux Roms, le Président de la République a engagé un mouvement dont on mesure aujourd'hui les conséquences. De même, la mairie du XXe arrondissement ne s'est pas illustrée pour le mieux en encourageant des manifestations de riverains où se sont mêlés manifestement des éléments carrément dangereux.

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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 00:05

http://www.decitre.fr/gi/26/9782356310026FS.gif

http://www.decitre.fr/gi/26/9782356310026FS.gif

 

Un texte toujours actuel:

4 novembre 2010

La Fédération Protestante de France vient d’inciter les Églises à réfléchir sur leur relation au judaïsme et pourquoi pas aussi inciter les Églises à réfléchir sur leur relation à l’islam ?

 

Réflexion Église - islam

 

invitation à signer

 

La Fédération Protestante de France
vient d’inciter les Églises à réfléchir
sur leur relation au judaïsme

et pourquoi pas aussi inciter les Églises
à réfléchir
sur leur relation à l’islam ?

 

Roger Parmentier

 

4 novembre 2010

Si les juifs sont nos « Pères », les musulmans ne sont-ils pas nos « Fils » ? Ne devons-nous pas honorer les uns, les respecter et leur manifester notre reconnaissance émue pour avoir traversé de si grandes épreuves et pour le patrimoine qu’ils nous ont transmis, de valeur inégale, et quelles que soient les erreurs et les fautes qu’ils ont pu commettre (qui n’en commet pas ?) et dont les conséquences apparaissent au cours des ans, nous souvenant qu’on ne choisit pas ses parents ?

Et si les Musulmans sont nos « Fils », ne devons-nous pas honorer pareillement ces autres, les respecter et leur manifester notre compréhension émue et notre solidarité pour s’être efforcés, malgré nos erreurs et nos fautes, d’accueillir et de tenter de faire fructifier ce qu’ils estimaient le meilleur de nos patrimoines, mais hélas aussi d’avoir subi l’influence de nos folies et de nos crimes ?

Les deux « réflexions » sont à mener conjointement. D’autant qu’elles pourraient s’éclairer mutuellement d’autant qu’il s’agit d’une Histoire commune.

La réflexion sur notre relation à l’Islam et aux musulmans est d’autant plus nécessaire et urgente que nous héritons d’une situation gravement déséquilibrée dans nos Églises : autant le judaïsme est pris en considération dans nos Églises (parfois même au détriment de l’Évangile de Jésus) autant l’islam est ignoré, suspecté, dévalorisé...

Les textes fondateurs du judaïsme ont été joints au Nouveau Testament pour former notre une Bible (le concept de la « Parole de Dieu » ayant permis de les traiter sur un pied d’égalité avec les Évangiles), l’enseignement de l’hébreu et du judaïsme ancien, l’hypertrophie de la place de l’Ancien Testament dans les prédications et les études bibliques paroissiales, surtout dans les Églises de tradition calviniste (consciemment ou non), notre piété juive, car formatée par le chant des Psaumes longtemps en situation de monopole, et bien d’autres éléments semblables, tout cela pèse d’un poids considérable en faveur du judaïsme, tout cela renforcé par les abominations du nazisme, conduisant aussi généralement, au moins pour un temps, à un philo-sionisme protestant.

Par contre le Coran et l’islam ne sont guère étudiés dans les facultés de théologie et dans les paroisses, ni l’histoire des musulmans depuis l’origine, les mauvais traitements qui leur ont été infligés par nos christianismes provoquent un retour des actions analogues, tout cela aggravé, en des temps récents, dans les luttes des décolonisations et pour l’indépendance des peuples musulmans, et l’indignation grandissante des musulmans (et spécialement des « islamistes ») devant l’injustice commise envers les Palestiniens et la ville de Jérusalem en particulier...

Tout cela n’a pas favorisé une approche respectueuse et apaisée de l’islam, une ouverture de cœur et d’esprit à l’égard des musulmans. L’urgence de la situation internationale dans ce domaine devrait décider la Fédération Protestante de France à encourager une réflexion de nos Églises sur leur relation (inexistante) à l’islam et au monde arabo-musulman ? Il se pourrait aussi que l’étude respectueuse et critique de l’islam et de l’histoire des musulmans puisse contribuer à notre réflexion théologique, à l’étude respectueuse et critique de nos christianismes et des judaïsmes d’autrefois et d’aujourd’hui.
Ces études pourraient contribuer à la recherche de compréhension et d’entente, d’accord spirituel, même avec ceux qui se croient (ou que l’on croit) adversaires, comme Jésus nous l’a demandé (Évangile selon Matthieu 5.25-26).

Nous pourrions nous demander :
- Pourquoi a-t-il fallu que naisse l’islam ?
- Qu'est-ce qui a poussé les musulmans, bien qu’ayant accueilli une grande part de nos héritages juifs et chrétiens, à en refuser une partie avec indignation et à inventer une voie partiellement nouvelle ?
- Si nos christianismes avaient été de meilleure qualité, plus authentiques, l’islam serait-il né ?
- Le dialogue respectueux avec nos frères-fils musulmans peut-il et doit-il d’urgence être entrepris, pas seulement dans un premier temps en évitant les « sujets qui fâchent », mais en arriver à nous entretenir des « sujets qui fâchent » sans se fâcher.

P.S. Il faut le répéter : il y a urgence. La douleur et l’indignation d’un grand nombre de musulmans est telle que la planète est à feu et à sang, que le pire nous attend vraisemblablement, et que nous devons agir et penser conformément à l’Évangile de Jésus.

 

http://protestantsdanslaville.org/roger-parmentier-articles/R39.htm

 

Envoyer les signatures au pasteur Roger Parmentier

http://alainindependant.canalblog.com

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11 septembre 2011 7 11 /09 /septembre /2011 07:34

 

Samedi 10 septembre 2011

 

 

 



 

 

 

« Chronique du choc des civilisations »

d’Aymeric Chauprade

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Le brillant Aymeric Chauprade revient sur le devant de la scène géopolitique avec la nouvelle version de son atlas de géopolitique :  « Chronique du choc des civilisations, du 11 septembre au Printemps arabe ». Un décryptage du monde sans concession.


On peut se procurer le livre en ligne ici.

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9 septembre 2011 5 09 /09 /septembre /2011 02:13

mardi 6 septembre 2011

Choc de civilisations ?
Les médias nous abreuvent de violence, d'attentats, de haine, au point d'avoir "inventé" une enseigne fourre-tout nommée Al-Qaida. Dès qu'arrive un massacre, qu'explose une bombe, c'est cet étendard vert qui est agité par nos gouvernants, et les gratte-papiers zélés qui les secondent. Cela permet d'entretenir dans la peur les citoyens qui se raccrochent aux édiles et à leurs armées pour les défendre. Une telle organisation internationale, pourtant, n'existe pas. De nombreuses études l'ont démontré. Ce n'est qu'un panneau publicitaire commode, que n'importe qui peut brandir pour accomplir en cachette ses forfaits.
On peut donc en conclure que cet épouvantail commode n'existe pas, que la mise en avant de cas isolés et souvent bien spécifiques n'est qu'une façon de soulever les populations contre les simples observants d'une religion, le plus souvent peu assidus à en pratiquer les préceptes.
Pourtant si, il existe, ce terrorisme international. Il fait des victimes par milliers, chaque jour. Il a pris pied partout, même en Amazonie ou chez les Inuit. Il n'a pas de visage, pas de figure de proue, pas de tribun, pas de pasionaria. C'est un terrorisme honteux, qui ne revendique pas, qui donne le change sur ses intentions, ses crimes, ses réalisations.
Ce terrorisme se nomme Argent. Il sait utiliser les plus grandes armées du monde, les plus grands empires de la presse, les industries les plus polluantes et les plus dangereuses. Jusqu'à présent, il est toujours arrivé à ses fins. Il sait couvrir ses méfaits, qui font mourir de faim chaque jour des enfants. A chaque fois, ce seront des guerres tribales, armées on ne sait comment. Ou un blocus dit "de sécurité". Lui n'apparaît pas. Ses armées couvrent la terre de munitions radioactives, de phosphore, de gaz de combat. Mais non, bien sûr, nous ne sommes pas en guerre mondiale. Officiellement. Ce n'est que la guerre de ceux qui ont, à ceux qui sont. Des possédants aux simples humains.
Ce choc des civilisations, souhaitons-le : mais pas de la façon dont les nantis l'entendent. Comme je l'indiquais plus haut, c'est le conflit généralisé entre ceux qui ont, et ceux qui sont. Par une solidarité étendue à toute la planète, peut-être ceux qui sont de vrais humains, avec de vrais sentiments, finiront-ils par faire vaciller et basculer ceux qui n'ont que l'argent pour perspective, et la violence du mépris pour moyen.

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9 août 2011 2 09 /08 /août /2011 04:08

samedi 6 août 2011

Choc de civilisations ?
Les médias nous abreuvent de violence, d'attentats, de haine, au point d'avoir "inventé" une enseigne fourre-tout nommée Al-Qaida. Dès qu'arrive un massacre, qu'explose une bombe, c'est cet étendard vert qui est agité par nos gouvernants, et les gratte-papiers zélés qui les secondent. Cela permet d'entretenir dans la peur les citoyens qui se raccrochent aux édiles et à leurs armées pour les défendre. Une telle organisation internationale, pourtant, n'existe pas. De nombreuses études l'ont démontré. Ce n'est qu'un panneau publicitaire commode, que n'importe qui peut brandir pour accomplir en cachette ses forfaits.

On peut donc en conclure que cet épouvantail commode n'existe pas, que la mise en avant de cas isolés et souvent bien spécifiques n'est qu'une façon de soulever les populations contre les simples observants d'une religion, le plus souvent peu assidus à en pratiquer les préceptes.

Pourtant si, il existe, ce terrorisme international. Il fait des victimes par milliers, chaque jour. Il a pris pied partout, même en Amazonie ou chez les Inuit. Il n'a pas de visage, pas de figure de proue, pas de tribun, pas de pasionaria. C'est un terrorisme honteux, qui ne revendique pas, qui donne le change sur ses intentions, ses crimes, ses réalisations.

Ce terrorisme se nomme Argent. Il sait utiliser les plus grandes armées du monde, les plus grands empires de la presse, les industries les plus polluantes et les plus dangereuses. Jusqu'à présent, il est toujours arrivé à ses fins. Il sait couvrir ses méfaits, qui font mourir de faim chaque jour des enfants. A chaque fois, ce seront des guerres tribales, armées on ne sait comment. Ou un blocus dit "de sécurité". Lui n'apparaît pas. Ses armées couvrent la terre de munitions radioactives, de phosphore, de gaz de combat. Mais non, bien sûr, nous ne sommes pas en guerre mondiale. Officiellement. Ce n'est que la guerre de ceux qui ont, à ceux qui sont. Des possédants aux simples humains.

Ce choc des civilisations, souhaitons-le : mais pas de la façon dont les nantis l'entendent. Comme je l'indiquais plus haut, c'est le conflit généralisé entre ceux qui ont, et ceux qui sont. Par une solidarité étendue à toute la planète, peut-être ceux qui sont de vrais humains, avec de vrais sentiments, finiront-ils par faire vaciller et basculer ceux qui n'ont que l'argent pour perspective, et la violence du mépris pour moyen.

 

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5 août 2011 5 05 /08 /août /2011 07:43
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A l'heure de l'Islamophobie
pour conduire au Choc de civilisations
qui profitera à l'Oligarchie financière et industrielle
(et tuera nos enfants),
il est bon de rappeler des évidences concernant l'Islam :
"L'Islam a toujours prôné la coexistence pacifique des religions"
 eva

Histoire et repères

L'APPORT DE L'ISLAM À L'HUMANITÉ ! Plaidoyer pour la tolérance

«Dites: Nous croyons en Dieu, à ce qui nous a été révélé, à ce qui a été révélé à Abraham, à Ismaël, à Isaac, à Jacob et aux tribus; à ce qui a été donné à Moïse, et à Jésus; à ce qui a été donné aux prophètes, de la part de leur Seigneur. Nous n'avons de préférence pour aucun d'entre eux; nous sommes soumis à Dieu».

Coran "Sourate 2 - Verset 136"

 

Notez


Professeur Chems Eddine Chitour
Jeudi 4 Août 2011


L'APPORT DE L'ISLAM À L'HUMANITÉ ! Plaidoyer pour la tolérance
A l'occasion du mois de Ramadhan, et comme les années précédentes, nous voulons apporter notre contribution au débat spirituel. Il est connu que l'inquiétude, voire l'angoisse par rapport au monde de l'invisible, a toujours été une constante de l'humain. A partir du moment où il a pris conscience de sa propre fin en voyant les autres mourir, l'homme de la Préhistoire était hanté par le surnaturel et avait la préoccupation de communiquer avec ce monde inconnu. Il a marqué un fort attachement à ses origines, ses morts, ses ancêtres. Ces expressions sont l'image d'une révolution mentale, psychique de l'homme! Pour Rémy Chauvin: «L'homme est le seul animal qui allume le feu et enterre ses morts.» En 1968, Ralph Solecki découvre un squelette néandertalien abondamment entouré de pollen fossile. Rituel funéraire, geste symbolique destiné à provoquer la guérison du malade, ou à le ressusciter? Il y a donc au moins 30.000 ans, l'homme commençait à prendre conscience de la finitude de son espèce.

Devant l'harmonie du monde, le philosophe Jean Guitton nous invite à nous poser la question fondamentale sur le «moteur» de la mécanique céleste: «Si un ordre sous-jacent gouverne l'évolution du réel, il devient impossible de soutenir, d'un point de vue scientifique, que la vie et l'intelligence sont apparues dans l'univers à la suite d'une série d'accidents, d'événements aléatoires dont toute finalité serait absente. La réalité tout entière repose sur un petit nombre de constantes cosmologiques: moins de quinze. Jean Guitton pose alors la question du hasard: «(...) Ni les galaxies et leurs milliards d'étoiles, ni les planètes et les formes de vie qu'elles contiennent ne sont un accident ou une simple «fluctuation du hasard.» Nous ne sommes pas apparus «comme ça», un beau jour plutôt qu'un autre, parce qu'une paire de dés cosmiques a roulé du bon côté.(1)

«Pour expliquer la fabuleuse précision du réglage de l'univers, il faut postuler, écrit l'astrophysicien Trinh Xuan Thuan, l'existence d'un principe créateur et organisateur.» Il compare même la probabilité que notre univers soit issu du hasard à celle d'un archer réussissant à planter sa flèche au milieu d'une cible carrée de 1 cm de côté et située à l'autre bout de l'univers. Cette probabilité est quasi nulle. De plus, «l'origine de la vie, déclare Francis Crick, prix Nobel de Biologie, paraît actuellement tenir du miracle, tant il y a de conditions à réunir pour la mettre en oeuvre». Devant les conquêtes de la science, l'autre pendant de la problématique, certains scientifiques aveuglés par les victoires éphémères de la science pensent que tout est démontrable et que tout peut être mis en équation. A côté de ce manque d'humilité, d'autres pensent au contraire qu'il y a quelque chose qui gouverne à la fois les lois physiques de la nature et celles plus complexes de l'esprit humain. On rapporte l'angoisse d'Einstein qui n'hésitait pas à écrire que «la science s'arrête aux pieds de l'échelle de Jacob». Nous sommes donc en présence du mystère de la création de l'Univers, de la vie sous toutes ses formes et de l'avènement de l'homme, ce tard venu dans l'échelle du temps et qui se prend pour le nombril du monde et n'a de cesse comme le montre l'anomie actuelle de perfectionner des armes pour détruire son espèce et détruire la nature par un mode de vie scandaleux.(2)

L'Islam a toujours prôné la coexistence pacifique des religions

Dans le verset cité en introduction, on lit que l'Islam appelle à l'unité des croyants notamment des Gens du Livre et ceci malgré tous les écrits visant à diaboliser l'Islam, le tiers exclu de la Révolution abrahamique. Pourtant le pape Paul VI, juste avant Vatican II, va publier en 1964 sa première encyclique Ecclesiam suam qui a pour objet, l'Eglise en dialogue avec les autres cultures. Cette encyclique débouchera en 1965 sur la déclaration Nostra Aetate qui traite du dialogue de l'Eglise avec les religions non chrétiennes, ainsi que les religions musulmane et juive affirmant: «L'Église catholique ne rejette rien de ce qui est vrai et saint dans ces religions. Elle considère avec un respect sincère ces manières d'agir et de vivre, ces règles et ces doctrines qui, quoiqu'elles diffèrent sous bien des rapports de ce qu'elle-même tient et propose, cependant reflètent souvent un rayon de la vérité qui illumine tous les hommes. «Depuis, nous avons eu Jean-Paul II avec le dialogue oecuménique d'Assise et Benoit XVI dont le discours violent à l'endroit de l'Islam à Ratisbonne a suscité l'incompréhension des musulmans. Nous allons rapporter trois faits qui ont fait que l'Islam a toujours été tolérant et respectueux des autres religions notamment des religions révélées des «Gens du Livre», «Ahl al Kitab»

À l’époque du Prophète, la Péninsule arabe comptait plusieurs religions sur son territoire. Il y avait des chrétiens, des juifs, des zoroastriens et des polythéistes, de même que des gens qui n’étaient affiliés à aucune religion. Plusieurs exemples démontrent le haut niveau de tolérance du Prophète envers les gens d’autres confessions.

Afin de comprendre et d’apprécier cette tolérance, on doit la remettre dans son contexte, à l’époque où l’islam était un État officiel, avec des lois spécifiques établies par le Prophète et conformes aux principes de la religion. Il existe de nombreux exemples, au cours des treize années de sa mission qu’il a passées à la Mecque, où le Prophète a fait preuve de tolérance. Comme certains pourraient croire qu’il cherchait par là à améliorer l’image des musulmans et le statut social de l’islam en général, nous ne tirerons nos exemples que de l’époque qui commence avec la migration du Prophète à Médine et, plus précisément, à partir du moment où la constitution fut établie.

La Sahifah

Le meilleur exemple de tolérance dont le Prophète fit preuve envers des membres d’autres religions fut sans doute la constitution elle-même, appelée « Sahifah » par les premiers historiens. Quand le Prophète émigra à Médine, cela mit fin à son rôle de simple leader religieux; il devint le leader politique d’un État gouverné selon les préceptes de l’islam, ce qui exigeait l’établissement de lois claires afin d’assurer l’harmonie et la stabilité dans une société qui sortait à peine de décennies de guerres de toutes sortes. Il était donc essentiel d’assurer une coexistence paisible entre musulmans, juifs, chrétiens et polythéistes.

Le Prophète rédigea une constitution détaillant les responsabilités de chaque groupe résidant à Médine, de même que leurs obligations les uns envers les autres et certaines restrictions pour chacun. Chaque groupe se devait de respecter les détails de cette constitution et toute violation de l’un de ses articles était considérée comme une trahison.

Le premier article de cette constitution stipulait que tous les habitants de Médine, c’est-à-dire les musulmans et tous les juifs, chrétiens et idolâtres qui avaient signé le traité de paix, constituaient « une seule nation, à l’exclusion de toutes les autres ». Ils étaient tous considérés comme membres et citoyens de Médine, indépendamment de leur race, religion ou lignée. Les non-musulmans jouissaient de la même protection et de la même sécurité que les musulmans, tel que stipulé dans un autre article qui disait : « Les juifs qui sont avec nous recevront de l’aide et seront traité de façon équitable. Ils ne seront point lésés et aucun soutien ne sera apporté à leurs ennemis. » (3)

La promesse du Prophète Muhammad aux chrétiens

«Je voudrais rappeler aux musulmans et aux chrétiens, écrit Muqtadar Khan, directeur du département des études islamiques de l’Université du Delaware et chercheur à l’Institute for Social Policy and Understanding. une promesse que le Prophète Muhammad avait faite à ces derniers. Prendre connaissance de cette promesse peut avoir un énorme impact sur la conduite des musulmans à l'égard des chrétiens. En 628, une délégation de moines du monastère Sainte-Catherine se rendit auprès du Prophète pour lui demander sa protection. Celui-ci leur octroya une charte leur garantissant des droits. Sainte-Catherine, le monastère le plus ancien au monde, est situé au pied du Mont Sinaï en Egypte. Sainte-Catherine renferme les trésors de l'histoire chrétienne, ils y sont en sûreté depuis 1400 ans, grâce à la protection des musulmans.(4)

«Ceci est un message de Muhammed ibn Abdoullah, constituant une alliance avec ceux dont la religion est le christianisme; que nous soyons proches ou éloignés, nous sommes avec eux. Moi-même, les auxiliaires [de Médine] et mes fidèles, nous nous portons à leur défense, car les chrétiens sont mes citoyens. Et par Dieu, je résisterai contre quoi que ce soit qui les contrarie. Nulle contrainte sur eux, à aucun moment. Leurs juges ne seront point démis de leurs fonctions ni leurs moines expulsés de leurs monastères. Nul ne doit jamais détruire un édifice religieux leur appartenant, ni l'endommager ni en voler quoi que ce soit pour ensuite l'apporter chez les musulmans. Quiconque en vole quoi que ce soit viole l'alliance de Dieu et désobéit à Son prophète. En vérité, les chrétiens sont mes alliés et sont assurés de mon soutien contre tout ce qui les indispose. Nul ne doit les forcer à voyager ou à se battre contre leur gré. Les musulmans doivent se battre pour eux si besoin est. Si une femme chrétienne est mariée à un musulman, ce mariage ne doit pas avoir lieu sans son approbation. Une fois mariée, nul ne doit l'empêcher d'aller prier à l'église. Leurs églises sont sous la protection des musulmans. Nul ne doit les empêcher de les réparer ou de les rénover, et le caractère sacré de leur alliance ne doit être violé en aucun cas. Nul musulman ne doit violer cette alliance jusqu'au Jour du Jugement Dernier ». (4)

La première et la dernière phrase de cette charte sont très importantes. Elles font revêtir à la promesse une dimension éternelle et universelle. Muhammad précise que les musulmans sont avec les chrétiens, proches ou éloignés, rendant ainsi impossible toute tentative de limiter la promesse au monastère Sainte-Catherine. Par ailleurs, en ordonnant aux musulmans d'obéir à cette charte jusqu'au jour du jugement dernier, il sape toute tentative future de révoquer ces droits. De plus, ceux-ci sont inaliénables. (...) Un des aspects remarquables de cette charte est qu'elle n'impose aucune condition aux chrétiens en échange de ces droits. Le fait d'être chrétien suffit. On n'exige pas d'eux qu'ils modifient leurs croyances, qu'ils paient une contrepartie ou qu'ils se soumettent à quelconque obligation. Cette charte est une déclaration des droits, sans obligations. Il ne s'agit, bien évidemment, pas d'une charte des droits de l'homme au sens moderne, pourtant, bien qu'elle fût écrite en 628, les droits à la propriété, à la liberté de religion, au travail et à la sécurité de la personne y sont bien défendus.(4)

De la même façon il y eut le pacte de Najran Les chrétiens de Nadjran sont une branche de la tribu arabe des Banu 'Harith ibn Ka de l' (aussi : Balharith), partisans du christianisme monophysite. La ville est le siège d'un évêché. La ville est un lieu presque sacré pour les Arabes chrétiens à l'époque de l'influence byzantine (525-570). Vers 523, les habitants chrétiens de Najran sont victimes de Dhu Nuwas, roi juif d'Himyar, c'est l'épisode des Martyrs de Najran évoqué dans le Coran . Pour rappel et comme l’écrit D. Masson dans la traduction du Coran . L’allusion aux martyrs chrétiens du Najran , Assemani (Bibliotheca Orientalis ,tome 1 pp 359-386) cite une lettre écrite en syriaque (en 524 ou en 560) par Siméon évêque monophysite du Beït Archam. L’authenticité de cette lettre est contestée, mais son contenu passe pour être historique . Ce document raconte comment Aretha (Harith en arabe) et ses compagnons furent mis à mort ainsi qu’un grand nombre de chrétiens du Najran, sous l’ordre de Dhou Nowas (appelé aussi Dimien ou Damian) en 523 ; le feu fut mis à l’église et le cadavre de Paul brûlé.(5)

À l'époque de Mohammed , la population chrétienne, encore victime d'exactions, se rend en délégation auprès du prophète, et bénéficie, en 632, d'un statut de minorité protégée (dhimmi), par le Pacte de Najran. Nous lisons :

«Au nom de Dieu Clément et Miséricordieux." Charte de protection donnée par Dieu et son apôtre à ceux qui ont reçu le Livre (sacré), aux chrétiens qui appartiennent à la religion de Najran ou à toute autre secte chrétienne. La raison pour laquelle les chrétiens ont mérité d'obtenir ce pacte de protection de Dieu, de son envoyé et des croyants, est un droit qu'ils se sont acquis, et qui engage quiconque est musulman, d'obtenir cette charte établie en leur faveur par les hommes de cette religion et qui force tout musulman à y avoir égard, à lui prêter main-forte, à la conserver, à la garder perpétuellement et à la respecter fidèlement. La protection de Dieu et la garantie du prophète Mahomet, envoyé de Dieu, s'étendent sur Najran et alentours, soit sur leurs biens, leurs personnes, la pratique de leur culte, leurs absents et présents, leurs familles et leurs sanctuaires, et tout ce qui, grand et petit, se trouve en leur possession. Aucun évêque ne sera déplacé de son siège épiscopal, ni aucun moine de son monastère, ni aucun prêtre de sa cure, aucune humiliation ne pèsera sur eux, ni le sang d'une vengeance antérieure à la soumission. Ils ne seront ni assemblés ni assujettis à la dîme, aucune troupe ne foulera leur sol et lorsqu'un d'eux réclamera son dû, l'équité sera de mise parmi eux, ils ne seront ni oppresseurs ni opprimés et quiconque d'entre eux pratiquera dans l'avenir l'usure, sera mis hors de ma protection. Aucun homme parmi eux ne sera tenu pour responsable de la faute d'un autre»(6)

Pour prouver la continuité du message coranique de tolérance et d'empathie à l'endroit des religions du Livre, nous allons citer trois évènements majeurs dans l'histoire des relations entre l'Islam et le Christianisme. Pour mettre fin aux dissensions entre les différentes églises d'Orient concernant la garde des lieux saints chrétiens, on sait que Salah Eddine Al Ayoubi confia en 1192 les clés de l'Eglise à deux familles musulmanes palestiniennes illustres, les familles Joudeh et Nusseibeh. qui gardent depuis plus de huit siècles les clés du Saint Sépulcre.

Le Firman d'Omar: (Al-Uhdah Al-Umariyiah)

Le docteur Rafiq Khoury, prêtre palestinien du Patriarcat latin de Jérusalem, parle quant à lui, de l'arabité et du voisinage religieux et du firman d'Omar. Ecoutons-le: «(...) les Chrétiens font partie de l'identité de la terre et la terre fait partie de leur identité, avec leurs concitoyens musulmans. L'arabité et la palestinité des chrétiens de Palestine sont des faits acquis, que nous recevons avec le lait de notre mère, comme on dit en arabe. Les relations islamo-chrétiennes en Orient en général et en Palestine en particulier, s'inscrivent dans une longue histoire, qui a à son actif treize siècles de communauté de vie, où nous avons partagé «le pain et le sel», comme on dit en arabe aussi. (...) En 638, le Khalif Omar est aux portes de Jérusalem. La conquête de la Ville Sainte s'est faite pacifiquement. Le Patriarche Sophrone est allé à sa rencontre sur le Mont des Oliviers, à l'est de la ville et lui a remis les clés de la ville. Et c'est ensemble qu'ils entrent dans la Ville Sainte et visitent l'Eglise de la Résurrection. Comme l'heure de la prière de midi a coïncidé avec cette visite, Omar n'a pas accepté de prier dans l'Eglise même, pour que les musulmans ne disent pas dans la suite qu'Omar a prié là et qu'ils en fassent un prétexte pour occuper l'Eglise. Dans la suite, Omar a publié le fameux firman d'Omar, (Al-Uhdah Al-Umariyiah) où il reconnaît les droits des chrétiens à leurs églises et à leurs propriétés.(...).»(7)

On connaît aussi l'importance que revêt la réponse du pape Grégoire VII au Sultan An Nacir de Bejaïa en 1076. La présence de Chrétiens est justement attestée par cette lettre. Le Sultan An Nacir écrit au pape pour lui demander d'envoyer un prêtre, il ne voulait pas que sa communauté de chrétiens restât sans prêtre. C'est dire l'intérêt et le respect du sultan à l'endroit des Chrétiens. Selon Mas Latrie qui a publié ce document d'archive: «Jamais pontife romain n'a aussi affectueusement marqué sa sympathie à un prince musulman.» «Votre Noblesse nous a écrit cette année pour nous prier de consacrer évêque, suivant les constitutions chrétiennes, le prêtre Servand, ce que nous nous sommes empressés de faire, parce que votre demande était juste. (..) Le Dieu Tout-Puissant, qui veut que tous les hommes soient sauvés et qu'aucun ne périsse n'approuve en effet rien davantage chez nous que l'amour de nos semblables, après l'amour que nous lui devons, et que l'observation de ce précepte: faites aux autres ce que vous voudriez qu'ils vous fassent. Nous devons, plus particulièrement que les autres peuples, pratiquer cette vertu de la charité, vous et nous qui, sous des formes différentes, adorons le même Dieu unique, et qui chaque jour louons et vénérons en lui le Créateur des siècles et le Maître du monde. Les nobles de la ville de Rome, ayant appris par nous l'acte que Dieu vous a inspiré, admirent l'élévation de votre coeur et publient vos louanges.(...)».(8)

Pour expliquer au moins brièvement les fondements de la «discorde islamo-chrétienne», la journaliste libanaise Hayat al Huwik Atia, pointe du doigt l'Eglise actuelle. S'adressant au pape à l'occasion de sa visite aux eux saints, écrit: «(...) Votre séjour en Jordanie, tel qu'il s'est déroulé, était-il une symbolique biblique? (...) Les chrétiens de l'Orient, comme de l'Occident, ne reconnaissent que l'autorité de l'Évangile et refusent toujours la judaïsation du christianisme occidental et sa transformation en judéo-christianisme. L'Église d'Orient refuse d'être entraînée dans le processus de judaïsation de l'Occident chrétien. (...)Votre Sainteté le Pape, sachez que je suis une chrétienne arabe! Cette terre arabe est le berceau de toutes les Religions et de toutes Révélations monothéistes.(...) Votre Sainteté, sachez que nous - Arabes chrétiens - nous ne sommes une minorité en aucune façon, tout simplement parce que nous étions des Arabes chrétiens avant l'Islam, et que nous sommes toujours des Arabes chrétiens après l'Islam. La seule protection que nous cherchons est comment nous protéger du plan occidental qui vise à nous déraciner de nos terres et à nous envoyer mendier notre pain et notre dignité sur les trottoirs de l'Occident». (...). (9)

On le voit, ceux qui cherchent à semer la discorde entre musulmans et chrétiens, insistent toujours sur les questions qui divisent et confondent le message originel du Coran avec ce qu'en ont fait les hommes. En revanche, ceux qui veulent favoriser l'établissement de liens évoquent et mettent en valeur des histoires comme celle de la promesse de Muhammad aux chrétiens. La parole désarmée de Paul VI suite à Vatican II est la seule à favoriser le dialogue islamo-chrétien à sa vraie place car la paix du Monde est à ce prix. Amen.


1.Jean Guitton, Igor et Grichka Bogdanov. Dieu et la science, Entretiens Ed Grasset 1991.

2.Chems E.Chitour. Science, foi et désenchantement du monde. Rééditions. OPU 2006

3. M. Abdulsalam IslamReligion.com. 16 Mar 2009. http://le-nouvel-ordre-mondial-illuminati.over-blog.com/article-juifs-et-chretiens-au-temps-du-prophete-mohammed-et-des-khalifes-77383483.html

4.Muqtadar Khan http://oumma.com/La-promesse-du-prophete-Muhammad 19 ami 2010

5.D. Masson : Le Coran. P.968. Editions Gallimard. 1967.

6. http://fr.wikipedia.org/wiki/Pacte_de_Najran

7.Rafiq Khoury:Les enjeux actuels des relations islamo-chrétiennes en Palestine 30 04 2009 http://www.gric.asso.fr/spip.php?article243

8.Mas Latrie:Lettre du pape Grégoire VII au prince En-Nacer, Relations et commerce de l'Afrique Septentrionale ou Maghreb avec les nations chrétiennes, Paris, 1886, pp. 42-43.

9.Hayat al Huwik Atia:Lettre ouverte des chrétiens arabes du Machrek à Sa Sainteté le Pape http://liberation-opprimes.net/ Traduction de l'arabe: Omar Mazri 24 mai 2009


Professeur Chems Eddine.Chitour
Ecole Polytechnique enp-edu.dz
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25 juillet 2011 1 25 /07 /juillet /2011 19:58
Lundi 25 juillet 2011

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A l'heure de la stigmatisation de l'Islam, il est bon de remettre les pendules à l'heure. Quant aux textes suivants, je les ai trouvés par hasard sur Google, en cherchant à illustrer ce post, en cliquant sur "La promesse du prophète Muhammad aux chrétiens".  (eva R-sistons)

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L'alliance sacrée islamo-chrétienne
La promesse du prophète
Muhammad aux chrétiens
par Muqtadar Khan 


A elles deux, les communautés musulmanes et chrétiennes représentent plus de 50% de la population mondiale. Si elles s’entendaient, nous serions à mi-chemin de la paix dans le monde. D’ailleurs, nous pouvons contribuer à plus d’harmonie entre musulmans et chrétiens en faisant un simple geste : toujours évoquer des récits positifs et s’abstenir de diaboliser l’autre.
Pour ma part, je voudrais rappeler aux musulmans et aux chrétiens une promesse que le prophète Muhammad avait faite à ces derniers. Prendre connaissance de cette promesse peut avoir un énorme impact sur la conduite des musulmans à l’égard des chrétiens. Les musulmans respectent généralement les précédents établis par leur prophète et s’efforcent de les mettre en pratique dans la vie de tous les jours.
En 628, une délégation de moines du monastère Sainte-Catherine se rendit auprès du prophète pour lui demander sa protection. Celui-ci leur octroya une charte leur garantissant des droits, que je vais reprendre ci-dessous dans son intégralité. Sainte-Catherine, le monastère le plus ancien au monde, est situé au pied du Mont Sinaï en Egypte. Doté d’une immense collection de manuscrits chrétiens, la plus grande après celle du Vatican, ce site figure sur la liste du Patrimoine mondial. Ses moines sont fiers d’y abriter également la plus ancienne collection d’icônes. Sainte-Catherine renferme les trésors de l’histoire chrétienne, ils y sont en sûreté depuis 1400 ans, grâce à la protection des musulmans
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La Promesse à Ste Catherine :
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« Ceci est un message de Muhammed ibn Abdoullah, constituant une alliance avec ceux dont la religion est le christianisme ; que nous soyons proches ou éloignés, nous sommes avec eux. Moi-même, les auxiliaires [de Médine] et mes fidèles, nous nous portons à leur défense, car les chrétiens sont mes citoyens. Et par Dieu, je résisterai contre quoi que ce soit qui les contrarie. Nulle contrainte sur eux, à aucun moment. Leurs juges ne seront point démis de leurs fonctions ni leurs moines expulsés de leurs monastères. Nul ne doit jamais détruire un édifice religieux leur appartenant ni l’endommager ni en voler quoi que ce soit pour ensuite l’apporter chez les musulmans. Quiconque en vole quoi que ce soit viole l’alliance de Dieu et désobéit à Son prophète. En vérité, les chrétiens sont mes alliés et sont assurés de mon soutien contre tout ce qui les indispose. Nul ne doit les forcer à voyager ou à se battre contre leur gré. Les musulmans doivent se battre pour eux si besoin est. Si une femme chrétienne est mariée à un musulman, ce mariage ne doit pas avoir lieu sans son approbation. Une fois mariée, nul ne doit l’empêcher d’aller prier à l’église. Leurs églises sont sous la protection des musulmans. Nul ne doit les empêcher de les réparer ou de les rénover, et le caractère sacré de leur alliance ne doit être violé en aucun cas. Nul musulman ne doit violer cette alliance jusqu’au Jour du Jugement Dernier (fin du monde). »

La première et la dernière phrase de cette charte sont très importantes. Elles font revêtir à la promesse une dimension éternelle et universelle. Muhammad précise que les musulmans sont avec les chrétiens, proches ou éloignés, rendant ainsi impossible toute tentative de limiter la promesse au monastère Sainte-Catherine. Par ailleurs, en ordonnant aux musulmans d’obéir à cette charte jusqu’au jour du jugement dernier, il sape toute tentative future de révoquer ces droits. De plus, ceux-ci sont inaliénables.
Muhammad déclara tous les chrétiens comme étant ses alliés et tout mauvais traitement à leur égard comme étant une violation de l’alliance avec Dieu.
Un des aspects remarquables de cette charte est qu’elle n’impose aucune condition aux chrétiens en échange de ces droits. Le fait d’être chrétien suffit. On n’exige pas d’eux qu’ils modifient leurs croyances, qu’ils paient une contrepartie ou qu’ils se soumettent à quelconque obligation. Cette charte est une déclaration des droits, sans obligations.
Il ne s’agit bien évidemment pas d’une charte des droits de l’homme au sens moderne, pourtant, bien qu’elle fût écrite en 628, les droits à la propriété, à la liberté de religion, au travail et à la sécurité de la personne y sont bien défendus.
Je sais que la plupart des lecteurs se diront : « Mais où voulez-vous en venir ? »
La réponse est simple : ceux qui cherchent à semer la discorde entre musulmans et chrétiens insistent toujours sur les questions qui divisent et parlent surtout de ce qui fâche. En revanche, ceux qui veulent favoriser l’établissement de liens évoquent et mettent en valeur des histoires comme celle de la promesse de Muhammad aux chrétiens.
Ainsi, on peut parvenir à inciter les musulmans à dépasser le problème de l’intolérance entre communautés et susciter de la bonne volonté chez les chrétiens, qui, au fond, craignent sans doute un peu l’islam ou certains musulmans.
Lorsque je parcours les documents islamiques, j’y trouve des exemples sans précédent de tolérance religieuse, qui vont dans le sens de l’inclusion de l’autre. Cela m’encourage à vouloir être une meilleure personne. Je pense que la capacité de rechercher le bien et de faire le bien est inhérente à tout être humain. Lorsque nous réfrénons cette prédisposition naturelle à faire le bien, nous renions en réalité notre humanité fondamentale.
Suite aux fêtes de fin d’année, j’espère pour nous tous que nous pourrons trouver le temps de chercher une histoire positive qui nous fera apprécier les valeurs, la culture et le passé d’autres peuples.
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  • : Eva pour la communion des civilisations
  • : Eva est une femme de paix, de consensus, s'opposant au "choc de civilisations", prônant la tolérance, le dialogue et même la communion de civilisations. Elle veut être un pont fraternel entre les différentes religions monothéistes. Elle dénonce les fondamentalismes, les intégrismes, les communautarismes sectaires et fanatiques, repliés sur eux, intolérants, va-t-en-guerre, dominateurs, inquisiteurs, haineux, racistes, eugénistes, impérialistes.
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